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Archives de Catégorie: Celte Celtique

LES VOEUX DE PETITS OBJETS DE COMPAGNIE…

LES VOEUX DE PETITS OBJETS DE COMPAGNIE…

nous vous souhaitons, à tous, la meilleure année possible

et la réalisation de vos VOEUX

POUR PETITS OBJETS DE COMPAGNIE NOTRE VOEU PRINCIPAL EST DE POUVOIR RÉ-OUVRIR LA LITTLE FREE LIBRARY,

POUR PETITS OBJETS DE COMPAGNIE, NOTRE PRINCIPAL VOEU EST

DE POUVOIR RÉ-OUVRIR LA LITTLE FREE LIBRARY,

DE RETROUVER NOS HABITUÉS

ET D’ACCUEILLIR DE NOUVEAUX LECTEURS….

 

NUIT GOURMANDE POUR HALLOWEEN…

NUIT GOURMANDE POUR HALLOWEEN…

Pour Halloween, des gâteaux pas comme les autres apparaissent dans les vitrines des pâtisseries. Les moissons sont rentrées, les greniers sont pleins, nous fêtons la fin des durs travaux et recevons la récompense sucrée qui nous rassemble et nous rassure tout au long de cette nuit durant laquelle rodent les fantômes…. Voici quelques modèles de ces créations comestibles et saisonnières dont les thèmes abordent autant l’Automne, ses feuilles rousses, ses châtaignes que les sorcières et les citrouilles… et si certains sont kitchissimes en diable, d’autres sont drôles, mignons ou sobrement poétique…

Et quelle que soit la façon dont vous fêtez ce rendez-vous annuel, nous vous souhaitons une 

JOYEUSE NUIT !…

 

 

 

 

 

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HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle et historique…!

HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle  et historique…!

Petite piqûre de rappel, culturelle et historique, pour ceux qui cette année encore vont stupidement râler contre « cette fête américaine » :  Halloween est une fête bien de chez nous, Européens de l’Ouest, elle  est même présente chez  tous les peuples européens et Nordiques (pas seulement les Celtes), sous d’autres noms  parfois. Dans toutes les civilisations antiques (dont nous sommes les héritiers) et présentes , dans ABSOLUMENT toutes les cultures, quel que soit le costume ou le masque sous lequel elle se présente, cette fête existe. Et ces festivités sont bien antérieures à celles nommées par chez nous Hallowe’en, Toussaint et Fêtes des Morts (qui se bousculent dans un mouchoir de poche temporel). Au départ, c’est une fête en phase avec la saison. Alors, gens d’ici, de rejetez plus votre propre culture ! Parce que Hallowe’en, c’est d’abord une histoire de saison, de Lune, de Soleil et d’Etoiles… l’histoire de ce qui se passe naturellement dans le ciel et qui concerne tout le monde sur cette planète.

Et une occasion pour TOUS de se costumer, de passer une soirée entre amis, de s’amuser….

Ici, notre article paru il y quelques années… Ce n’est qu’un très bref résumé de l’histoire passé et présente de cette fête qui suit son petit bonhomme de chemin sans se laisser détruire, qui sait s’adapter graphiquement et intégrer toutes les nouvelles données pouvant la servir. Plusieurs volumes ne suffirait pas à explorer cette fête  qui s’enracine dans la fameuse Nuit des Temps;;;

Information : les différents visuels utilisés dans cet article ont été trouvés sur Internet sans nom d’auteur  fiable. Il est évident que le copyright appartient à ces auteurs inconnus.

Chacun célèbre ce moment à sa façon. Halloween  est restée au fil des slécles l’une des grandes fêtes automnales populaires. L’automne est une saison qui stimule l’imagination, pousse aux soirées entre amis et voisins. Son abondance et ses couleurs offrent mille idées de décorations, souvent à base de fruits, légumes, feuilles, mousse et de matière noble comme le bois, etc. Cette fête est en perpétuelle évolution alors que d’autres, trop figées, moins débordantes d’imagination, disparaissent faute de s’adapter. Halloween à une santé de fer car l’événement sait  remettre ses pendules à l’heure, repenser son fond imaginaire et s’enrichir d’années en années des modes et des goûts contemporains .  Les fantômes, squelettes et autres sorcières ont désormais des compagnons tout droit surgit des livres de fantasy et des histoires d’horreur (voir Stephen King, par exemple). La créature de Frankenstein fait désormais partie du décor avec les zombis et l’Ile du Docteur Moreau est mise à contribution ainsi que les vampires d’Anne Ryce et les corbeaux d’Alan Poe. La fête c’est énormément développée en puisant dans la littérature classique et dans la littérature récente. On retrouve aussi bien Gandalf que Dumbledore dans les personnages apparaissant lors des soirées costumées d’Halloween. Leur statut de sorciers leur  a ouvert les portes du bal, ainsi qu’aux Elfes et autres créatures magiques. Halloween est comme Noël une fête ouverte que chacun peut vivre selon ses convictions. Les données religieuses récentes et les données plus antiques et plus complexes cohabitent depuis des siècles pour que chacun trouve sa place dans cette célébration.

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Nous reproduisons ci-dessous l’article que nous avions écrit l’an passé et qui reste d’actualité. 

HALLOWEEN, C’EST COMPLIQUé

Cette fête  est originaire des îles anglo-celtes. Le point culminant en est la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint (nom de la fête chrétienne)… puis on enchaîne avec les multiples réjouissances de la nuit du 1er novembre, parce qu’on ne s’arrête point à  minuit pile alors que l’on commence à vraiment bien s’amuser…

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Halloween est aussi ancienne que les tribus celtes, nous pourrions remonter ainsi jusqu’à la protohistoire celte. Les origines et l’évolution de cette fête sont complexes, riches et vraiment passionnantes quand on s’intéresse à nos traditions et que l’on aime les grands rendez-vous conviviaux. En parler ne tiendrait pas  sur les pages de plusieurs gros volumes, sans compter la vaste iconographie qui pourrait accompagner les textes. Voici donc des petites tranches, plus ou moins cousues, de la vie de cette si tenace tradition.

Citrouille et musique

Citrouille recouverte de morceaux découpés dans une partition…

HALLOWEEN… Différentes appellations contrôlées…

« All Hallows Eve », tel est l’origine du mot Halloween (the Eve of All Saints’s Day), encore écrit « Hallowe »en ». On peut le traduire littéralement en vieil anglais par, « la veille de tous les saints ». » Hallow » est une forme altérée de « holy »  (saint) et « eve » ou « even » est une forme raccourcie de « evening » (soirée). En Angleterre (nous verrons cela plus loin), ce fut même un temps « La Nuit de la Pomme Croquante ». Sinon l’origine de la pratique de créer un certain désordre dans les rues et les champs est encore une fois une coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises« .

Halloween est issu d’une fête venue du fond des temps et qui se célébrait à la même période de l’année, la fameuse fête celte de Samain (Samhain). En gaélique, encore de nos jours, le nom en est Oiche Shamhna. « Samain » signifie « réunion », c’est la fête du passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver), la transition d’une année à l’autre annoncée par la fin des moissons et l’arrivée de l’hiver. Dans le folklore celte, Samain est une période un peu hors du temps propice aux rencontres et aux apparitions surnaturelles, une période durant laquelle morts et vivants, humains et divinités de l’Autre Monde (le « Sidh »), cohabitent. Et Samain était une fête  importante puisqu’elle durait semble-t-il plusieurs jours.

citrouille et pliage

Pliage en forme de citrouille…

Coutume(s)  païenne(s) et  fête(s) religieuse(s),  un fil rouge partagé, une cohabitation de plusieurs siècles

C’est l’une de ces nombreuses fêtes païennes ou religieuses que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les civilisations, dans tous les pays, sous différentes formes, avec des rituels évoluant en cours de route, mais que l’on arrive à recouper. Toutes se situent à des tournants saisonniers précis : le printemps et Pâques, l’hiver et Noël, l’automne et Halloween/Toussaint par chez nous, la date du début de l’année selon les époques et les sociétés, etc.

Cette fête fût donc célébrée par les Celtes de Gaulle (pour parler de chez nous et de certains de nos proches ancêtres) durant des siècles. C’est le Samanios des Gaulois (n’oublions  pas que les Gaulois sont des celtes…) C’était pour eux le premier jour de leur année. C’est la fête de la fin d’une année et de la naissance d’une nouvelle symbolisée par l’extinction et le rallumage de tous les foyers. Les Celtes croyaient que le dieu Samain venait le 31 octobre juger les âmes des morts de l’année écoulée. C’est en même temps un moment consacré au culte des Ancêtres. Nous sommes toujours dans le même shéma de passage  et/ou d’opposition, de l’opposition entre la lumière de l’été et  l’obscurité de l’hiver, de la différence entre la terre qui produit et la terre qui dort, entre ce qui est vivant et ce qui est mort, entre ce qui est visible et ce qui est invisible, entre ce qui est réel et de ce qui est le fruit de l’imagination…

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Les Pommes Croquantes.

La nuit où les Morts  font la vie dure aux Vivants et la solution pour s’en défaire : les effrayer !

Voici un autre morceau de l’histoire qui entre dans la construction de la tradition d’Halloween. La nuit du 31, dans le lointain de notre Histoire, les esprits des morts de l’année  devaient donc partir pour l’Autre Monde. Ce dont ils n’avaient pas forcément tous envie. Au lieu de prendre la route sans faire d’histoire, paisiblement, certains rebroussaient chemin pour tenter de s’installer dans le corps des vivants. Mais les vivants ne voulaient pas de ces morts récalcitrants.
Cette nuit là, ils éteignaient  le feu et les lumières dans leurs maisons pour les rendre moins  accueillantes, moins attirantes, se promenaient affublés de costumes effrayants, faisant grand bruit pour faire fuir les esprits. S’ils allumaient des feux de joie pour souhaiter bon voyage aux morts et les honorer, c’était aussi pour les éloigner. (On peut retrouver ici la pratique du feu allumé pour éloigner les bêtes sauvages menaçantes, pratique qui remonte aux origines, on tente d’éloigner ce qui fait peur en allumant une lumière). On sacrifiait aussi des animaux…….des fruits…… et des légumes… (et, parait-il, parfois quelques personnes qui semblaient déjà habitées par un esprit.) C’était la fête.

Des déguisements fin XIXe, début XXe.

Ne pas attirer les Créatures de l’Autre Monde, leur courroux, ou d’autres manifestations inconfortables, justifia à partir d’un moment non datable le port de masques et de déguisements comme moyen d’échapper à la possible emprise des sombres esprits sur les hommes; et d’une manière générale de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Nous sommes là encore dans une continuité puisque déjà, du temps de Samain, nous savons que les Celtes sacrifiaient des animaux, les dépeçaient  pour se parer de leur peau et de leur fourrure en guise de protection.

Fantôme et pliage

Pliage en forme de fantôme…

Pages et fantômes

Petits fantômes surgissant des pages…

De la fête ancestrale à l’arrivée de la fête chrétienne, les débuts d’une cohabitation

Une grande fête populaire ou religieuse n’est souvent qu’un avatar. Une nouvelle festivité ou commémoration poussant l’autre dehors pour prendre la place. C’est bien plus pratique de réutiliser une date déjà implantée dans les habitudes. On ne change pas (ou presque) une date qui gagne. Lorsque les Romains envahirent les territoires celtes leurs fêtes Feralia (en l’honneur des morts, célébrée le 21 février) et Pomona (en l’honneur de la déesse des arbres fruitiers et par extension de ce qui est fructueux, célébrée le 1er novembre) auraient été assimilées à la fête de Samain.

Livre et citrouille

Le grand classique : la citrouille réalisée en découpant les pages d’un vieux livre…

Au VIIe siècle, le pape Boniface IV n’ayant plus assez de jours sur le calendrier pour fêter tous les saints chrétiens décida de leur dédier un jour et transforma Feralia (21 février) en ce qui allait devenir la Toussaint. Il consacra le temple romain du Panthéon (dédié à tous les dieux, c’est le sens étymologique du mot) à la vierge Marie, à tous les martyrs, auxquels on ajouta ensuite les confesseurs. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que la Toussaint sera déplacée au 1er novembre. Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit pour les catholiques l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre et relie le chrétien à tous les saints canonisés et ceux qui sont dans la béatitude divine. C’est en fait l’anniversaire de la dédicace du Panthéon qui se fête et c’est ainsi que la fête de tous les saints  finira par être fixée au 1er novembre. C’est  pourtant bien avant, dès le Ve siècle,  que Saint Patrick,  en Irlande, tentera déjà d’extirper des moeurs la coutume considérée comme païenne. Mais partout la coutume perdurera, plus ou moins officieusement.  On ne balaye pas du jour au lendemain un rendez-vous annuel qui date déjà d’environ 1200 ans à l’époque (on sait que cette fête en cette période de l’année est attestée depuis environ 700 ans avant J.C). L’Eglise ne pourra  qu’occuper la même date pour tenter de faire barrière. Privée de Samain et de 1er novembre, la communauté irlandaise s’approprie alors la veille, le 31 octobre, bien décidée à continuer à rendre hommage à son héritage celte. Dans ce contexte se développera  le terme « All Hallows Eve », un nom qui laisse une place au mot ‘saints’. Très diplomate…

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément sa vocation à célébrer les saints et  ne soit pas une journée consacrée aux  morts, Odilon, abbé de Cluny, imposa à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on se souvient  des défunts, on prie pour eux. C’est là que le 2 novembre rejoint  Samain, l’antique « fête des morts ».  La Toussaint du 1er novembre est souvent confondue avec le jour des morts du 2 novembre alors que ce sont bien deux choses différentes.

Citrouille en papier

Citrouille en papier roulé. La technique du papier roulé permet de réaliser les compositions les plus simples comme les plus complexes…

D’hier à aujourd’hui

Toujours est-il que fêtes païennes et religieuses, Halloween et Toussaint pour ce qui nous occupe, cohabitent désormais de nos jours, pour le plaisir des uns et la fureur des autres. Des polémiques enflamment régulièrement pro et anti Halloween. Il serait préférable que chaque camp respecte les idées de l’autre  sans vouloir imposer les siennes. Il y a de la place pour tout le monde. Il  n’est pas rare encore actuellement dans des « Pardons » de voir le matin se dérouler les rituels  de types « magiques » et l’après-midi la messe.

Citrouille en papier

Ceux qui connaissent bien le  Royaume-Uni savent à quel point Halloween y est populaire, notamment en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles.

Halloween  ne s’implanta  aux Etats-Unis  que vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des émigrants écossais et irlandais fuyant la famine (la « Grande Famine » commença en 1845, son origine est due à l’introduction du mildiou qui ravagea les récoltes). Cela ne se fit pas tout seul, l’église protestante ne voyait pas ces pratiques d’un bon oeil. Les premières années, les Irlandais présentèrent la chose en mettant l’accent sur l’aspect communautaire de festivités célébrant la fin des récoltes. Tout cela animé par des parades déguisées et des lectures. Le caractère fantasmagorique de l’affaire fut presque occulté. C’est pourtant ce côté étrange et festif  des déguisements qui va séduire les Américains au bout de quelques années  et qui feront qu’ils finiront pas se joindre au mouvement. Au début des années 1920,  on peut dire qu’Halloween est enfin bien implanté sur le territoire américain et au Canada.

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

De siècle en siècle, une fête qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir

Halloween est avec Noël l’une des rares fêtes qui année après année a évolué, s’est approprié les nouvelles technologies, s’est adaptée aux changements de la société, a absorbé tant les modes vestimentaires que littéraires ou cinématographiques, a inspiré les artistes… Halloween au fil des siècles a développé toute une imagerie fantastique, des amusements totalement  originaux et très variés, des déguisements de plus en plus différents, et même de la littérature haut de gamme. Halloween possède un énorme pouvoir d’absorption de tout ce qui, nouveau, peut rendre la coutume plus attractive, amusante, créative. Cette fête s’est enrichie alors que tant d’autres perdaient la faveur du public, s’affadissaient avant de disparaître ou restaient vivoter sans que l’on sache plus très bien ce à quoi elles correspondaient. Peut-être parce qu’Halloween est  depuis longtemps une fête  très conviviale, simple, pas « intello » pour deux sous ni absconse, vraiment populaire dans le sens noble du terme, durant laquelle on s’amuse beaucoup toutes générations confondues. Elle fonctionne alimentée par la curiosité profonde de l’être humain pour le mystère et le fantastique, pour les choses cachées et magiques, pour le monde de l’invisible, l’univers de la nuit, des contes et des légendes  Autant dire que le moulin n’est pas à l’aube de manquer d’eau. C’est un moment pour s’offrir une bonne vieille régression à base de grosses farces enfantines et de sucreries, un soir et un nuit pour cesser quelques heures de se prendre tellement au sérieux. Sans doute un peu de tout cela  : jouer avec nos peurs les plus intimes emballées dans de grandes parties de rigolade.  Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, de couper les cheveux en quatre et d’appeler à la rescousse les psychanalystes. Halloween, c’est drôle et poétique et c’est tout. Même le mot est pétillant.

Citrouille en papier

Citrouille en papier. A réaliser à l’aide des pages épaisses d’un vieux livre pour enfant…

Des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir du tout !

Halloween, c’est aussi la nuit ou, dit l’une des nombreuses légendes, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est ouverte. D’où cette avalanche de fantômes et autres créatures des ténèbres qui s’invitent chez nous (les morts récalcitrants des Celtes, voir plus haut). C’est une nuit durant laquelle on aime se faire peur et faire peur.

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Abordons un sujet moins connu en France qu’ailleurs (mais en voie de rattrapage dans l’hexagone depuis peu) :  Halloween et la littérature. Le roman gothique, genre littéraire anglais précurseur du roman noir, apparaît en 1764 avec Le Château d’Otrante d’Horace Walpole. En Europe continentale, le genre fantastique y fera suite à partir de 1830.  Les histoires de fantômes, de vampires, de sorcières, de meurtres, de cadavres ambulants et autres joyeusetés macabres, nocturnes et sanguinolentes vont être à la mode durant quelques décennies et l’habitude de lire particulièrement des histoires d’horreur ou fantastiques au moment d’Halloween va probablement entrer dans les moeurs en empruntant le chemin de cette littérature-là. On les nomme les « Halloween books », les livres  d’Halloween, ceux que nous nous réservons de lire particulièrement durant cette période.  Ils doivent nous faire frissonner et bondir au moindre craquement d’une lame de parquet ou d’un volet qui claque (A lire – c’est bien meilleur, jouons le jeu jusqu’au bout – la nuit à la lueur d’une bougie vacillante). Une excellente greffe sur l’antique tradition permettant aux plus jeunes de découvrir des auteurs de qualité, classiques ou contemporains (tel Edgar Poe, pour ne citer que lui, qui rencontre un grand succès). Les livres purement sur le thème existent depuis fort longtemps et sont même de plus en plus nombreux;  cette année le choix, en langue française, pour la jeunesse (et les plus grands) est plutôt intéressant.

A la lecture s’est ajouté désormais le visionnage de films d’épouvante. Le film le plus rediffusé ce soir-là est actuellement La Nuit des morts-vivants (1968), de George. A. Romero. C’est une occasion aussi de redécouvrir les films fantastiques qui connurent une heure de gloire au tout début du cinéma.

Une veillée mystérieusement disparue en France

Sans être très âgés, certains d’entre nous – moins de  60 ans –  se souviennent encore de la veillée de la Toussaint en France (jusque vers la fin des années 60). Les gens se réunissaient  entre voisins, en famille, c’était même parfois l’occasion d’une fête au village (grand feu, bal costumé…). C’était les  vacances et pour les citadins des très grandes villes cela voulait dire un séjour prolongé à la campagne et, choses exotiques, la cueillette des champignons, la chasse, et les soirées devant un feu de cheminée.  A la campagne ( mais aussi en ville), dans tous les milieux, les uns se rendaient chez les autres à la nuit tombée, une lanterne sourde ou une petite lanterne en papier à la main, petites lucioles  défilant dans le noir (avec pour les plus courageux une petite visite au cimetière du village, les garçons en profitant pour rassurer les filles….) Autour du feu, de la table, au salon, on se racontait ces histoires qui font peur et des histoires tout court issues de la mémoire collective, de la saga familiale. Ainsi les histoires de revenants, de tombe qui parle, d’enterrements qui tournent à la farce et de veillée funèbre durant laquelle le mort se réveille, de curé un peu sorcier se transformant en corbeau… faisaient le régal des convives. Tous les ans les mêmes histoires (plus longues de quelques phrases chaque fois), tous les ans le même plaisir. Mais histoires incontournables, piliers de la soirée. La transmission des événements passés, réels, imaginaires ou arrangés se faisait, une galerie d’événements et de personnages défilaient.Sur la table tous les fruits de l’automne et le gibier, période de chasse oblige, voisinaient. C’était une grande soirée soit de grignotage, soit de banquet (un peu comme à Noël)  C’était comme une sorte de Fête de L’Automne et de l’abondance, en attendant les fêtes religieuses du lendemain et surlendemain pour les paroissiens. Une décoration à base de belles feuilles mortes dorées de tous les ors de l’automne, de noisettes, de pommes, de champignons, de citrouilles et autres légumes tenant dans le temps était de rigueur. Et puis tout cela a disparu. Un automne, il n’y eut plus de réunion, plus d’histoires. Si certaines familles continuèrent la tradition, la plupart oublièrent pratiquement du jour au lendemain, semble-t-il, l’une de nos plus anciennes et plus conviviales fêtes. Un vrai mystère que cette soudaine désaffection. Il est certain que cette fête était plus rurale que citadine et que les campagnes se vidant…ceci expliquerait cela…Mais pourquoi seulement en France ? Cette fête revient lentement  dans l’Hexagone  notamment par des chemins de traverse : la nouvelle littérature fantastique/le cinéma de même et la mode des  loisirs créatifs et du « fait main, fait maison » ; loisirs créatifs qui ont bien aidé à relancer, entre autres, le goût de décorer sa maison selon les saisons. Et nous revoilà finalement toujours reliés à ces activités spéciales liées au passage d’une saison à l’autre, aux événements du calendrier, (solstices, semailles, moissons,etc.). Finalement, nous ne sommes pas, sur le fond, si loin du comportement des anciens Celtes.

Citrouille

Citrouille en ficelle. Vous pouvez fabriquer votre ficelle en papier.

Citrouille en papier

Citrouille en papier.

Les Irlandais avaient une légende qui a été « intégrée » (pourrait-on dire) à Halloween, celle de Jack-o’-Lantern. Celui-ci était condamné à  errer sur Terre jusqu’au jour du jugement dernier. Ce personnage peu recommandable ne pouvait pas entrer au Paradis en raison de l’avarice  et du goût pour la beuverie dont il avait fait preuve durant sa vie. Il avait été aussi banni de l’Enfer pour avoir joué des tours pendables au Diable. Ce dernier lui fit toutefois don d’un tison déposé dans un navet évidé pour que l’ensemble lui serve de lanterne. Depuis Jack-o-Lantern, « Jack à la Lanterne »,  erre entre Ciel et Enfer avec sa lampe et revient hanter les vivants à chaque anniversaire de sa mort. Le navet se transforma en citrouille aux USA; c’est un légume plus facile à sculpter et  surtout plus décoratif.. L’habitude au début d’utiliser un navet ou un rutabaga comme lanterne viendrait aussi des Celtes.

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Carte postale ancienne d’origine allemande…

Grignotage ou banquet ? A chacun sa gastronomie !

Les traditions de se raconter des histoires à faire peur  (et cela bien avant l’arrivée du roman gothique et du fantastique) et de consommer des sucreries et autres pommes d’amour pendant Halloween, vient d’Angleterre. Avant d’adopter le nom Halloween, les Anglais nommaient cette fête « La Nuit de la Pomme Croquante ».
On se réunissait en famille, pour se raconter les fameuses histoires et manger des pommes ou des noisettes, on offrait des gâteaux aux pauvres. Voilà qui explique aussi l’une des origines de la récolte des bonbons.
Comme à l’occasion de toute festivité digne de ce nom, à Halloween on mange… Et on mange même très bien. Sont  seulement oubliées les beuveries d’antan qui allaient de pair avec des aspects relativement barbares de la commémoration. Avec les produits de saison, le nombre de plats savoureux est impressionnant et toute une pâtisserie thématique s’est développée depuis un siècle. Internet est fertile en menus amusants et/ou gastronomiques et colorés. La seule limite est l’imagination du cuisinier. Avec juste les mots-clefs « menu ou recette Halloween », »Halloween recipes » ou « Halloween meal » vous trouverez sans doute votre bonheur en anglais et en français (et de belles photos de plats). Le plat le plus connu du dîner d’Halloween reste, en dehors de la tarte au potiron qui est de saison, le potage à la citrouille proposé dans la citrouille creusée servant de soupière.
Citrouille
Des fantômes dans la purée...
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De maison en maison, de porte en porte…
Le fait d’aller de porte en porte réservé pratiquement aux seuls  enfants est une modification très récente puisqu’elle date des années 1950 et est né aux Etats-Unis (c’est leur apport avec la citrouille) !  Sinon l’origine de la pratique est encore une fois en partie  une antique coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises. La nuit d’Halloween, les gens se déguisaient et faisaient des farces à leurs voisins : frapper aux portes pour se faire passer pour un esprit, déranger les choses dans le jardin, les bêtes dans les prés, plus tard tirer les sonnettes, etc. Des bêtises pas méchantes. En creusant un peu, on s’aperçoit que cette activité typique de la soirée est issue de différentes coutumes.

Certes, en Irlande, depuis fort longtemps les enfants se maquillaient en noir et blanc, revêtaient de vieux habits, des draps, des chapeaux pointus et se rendaient dans le voisinage pour demander des cadeaux en chantant « Halloween arrive bientôt et les oies engraissent. S’il vous plait, mettez un penny dans le chapeau du vieil homme !  Si vous n’avez même pas un penny, la moitié d’un fera l’affaire. Si vous n’avez même pas un penny, que Dieu vous bénisse et votre père aussi ». Ils récoltaient des noix, des pommes et un peu d’argent. Mais les adultes participaient aussi au charivari.

Une autre coutume est anglaise. Le 2 novembre, les chrétiens allaient de maison en maison réclamer des « soul cakes », « gâteaux des esprits ».  En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille des gens qui avaient donné les gâteaux pour qu’il puissent entrer au Paradis.

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Les jeux d’Halloween

Parmi les jeux de société, on peut citer : Richesse, bobbing the apples : Des pommes sont mises dans un baquet d’eau et le jeu consiste à les attraper sans les mains. Plus la pomme attrapée est grosse, plus on deviendra riche. Le Snip Snap Dragon est, lui, un jeu spectaculaire à base de raisins qui flambent dans de l’alcool  alors que la pièce est plongée dans l’ombre. Il faut saisir les raisins avec les doigts sans se brûler et les manger; une chanson accompagne le jeu. Il existe aussi une foule de  petits jeux de prédiction en relation avec l’Amour, le futur mari ou la future épouse dont on tente de deviner l’identité.

Baquet de la Fortune

Récupérez, sans les mains, la plus grosse pomme et vous deviendrez la plus riche…Ce jeu est connu de tous les lecteurs d’Agathe Christie car il apparait dans « Le Crime d’Halloween » ainsi que celui de Snip Snap Dragon…

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Le Crime d’Halloween, par Agatha Christie, en BD.

Halloween Party

Agatha Christie, Le Crime d’Halloween (Hallowe’en Party)…

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Hallowe’en Party est aussi paru sous le titre « La Fête du Potiron »…

Halloween continue de se métamorphoser, de se renouveler et de proposer de nouvelles tendances. Des bals costumés, des concours de costumes,  des visites de lieux insolites et si possible lugubres (cimetières, maisons hantées, catacombes, souterrains…) sont de nos jours organisés.

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Costume de chauve-souris de l’époque victorienne.

Costume de sorcière de l’époque victorienne. Une peu sorcière, un peu bergère XVIIIe !

Epoque victorienne.

Epoque victorienne.

Décoration : un grand moment de bricolage maison

Cette fête a donné, au fil du temps, naissance à une riche iconographie (les cartes postales anciennes sur le thème sont magnifiques), elle a inspiré des artistes et donné naissance à une foule d’objets en tous genres et en toutes matières des plus kitchissimes aux plus charmants. Durant les semaines précédant Halloween, les petits et les grands  se lancent dans des travaux manuels créatifs pour décorer leur maison et leur jardin (voire leur quartier), se fabriquer un costume. Entre sculpter les citrouilles, préparer les menus et les déguisements, cela aligne déjà plusieurs journées ou soirées festives. Parce que la préparation de la fête, c’est déjà la fête.

Les heures consacrées à la fabrication des décorations d’Halloween  sont devenues de grands moments de bricolage en famille, comme le sont déjà  les jours dédiés à la confection des décorations de Noël ou Pâques.  Le « do it yourself » ou « faite-le vous-mêmes », à de plus en plus le vent en poupe depuis quelques décennies. On ne compte plus les livres  (en anglais généralement, mais ce n’est guère gênant car ils sont abondamment illustrés) relatifs à la fabrication d’une panoplie de parfois très délicieux « Petits Objets de Compagnie pour Halloween ». Et ces décorations sont parfois  très belles,  empruntant au style gustavien, cottage ou shabby, s’inspirant des mondes fantastiques. Des milliers de  tutoriaux sont disponibles gratuitement sur Internet.

Et c’est là aussi que Petits Objets de Compagnie et la Little Free Library retrouvent  leur jeu  favori  : fabriquer des choses avec les pages des vieux livres ou n’importe quel papier ou carton. Le plus emblématique des objets est la citrouille en papier. C’est très  simple à réaliser.  Les plus expérimentés et patients se lanceront dans des pliages savants ou autres montages plus subtils. Voici quelques pistes  (mais il existe des milliers de sites sur Internet qui vous étonneront) pour les fans ou les curieux.

Lanterne-citrouille.

Lanterne-citrouille.

Certaines décorations sont en papier, d’autres pas….(mais elles étaient si mignonnes….et puis cela donne des idées…)

http://ideespleinscrap.canalblog.com/archives/2009/10/28/15334732.html

http://valromey.e-monsite.com/pages/ateliers-creatifs/preparons-halloween.html

http://angefeeca.canalblog.com/archives/2012/11/05/25486634.html

http://scrapbook-chickadoodle.blogspot.fr/2011/10/paper-pumpkin.html

http://simplyalbany.blogspot.fr/2012/10/autumn-in-new-york_11.html

http://www.laminutedeco.com/2012/10/diy-une-citrouille-dans-ma-maison.html

Pour trouver d’autres sites et tutoriaux, deux mots clefs : ‘citrouille en papier » et « pumpkin paper » ou « pumpkin fall craft »

Des chats-citrouilles. Petits Objets de Compagnie aime les chats sous toute les formes…

A noter une tendance qui s’enracine de plus en plus : la décoration intérieure (et parfois extérieure) saisonnière. Les Anglo-saxons utilisent par exemple depuis longtemps le motif ou l’objet citrouille (pour une fois c’est Halloween qui voit l’une  de ses images emblématiques pour ainsi dire détournée) pour leur décoration intérieure automnale (Fall, Autumn). Une  mode qui a donné naissance à une foule de tutoriaux pour réaliser des objets uniques.  Le thème de l’hiver (flocon, objets argentés, peluches, dentelles blanches, etc…) trouve sa place durant les mois de décembre, janvier, février, avant que ne commencent les travaux créatifs pour célébrer le printemps…puis l’été. Le grand plaisir résidant dans le fait de réaliser de ses mains la fameuse déco. Ainsi se perpétue d’une certaine manière  l’hommage au passage des saisons, comme le faisaient nos très lointains ancêtres. L’automne et l’hiver sont pour l’instant les deux périodes ayant donné lieu aux créations les plus intéressantes.

Ces Pénitents qui défilent pour la Toussaint.

Depuis plus de six siècles, des confréries de Pénitents,  groupements d’obédience chrétienne, défilent dans les rues pour la Toussaint. Les participants ne sont pas des religieux mais des laïcs de tous les milieux. Ils portent des costumes particuliers et lorsque la manifestation a lieu de nuit, des flambeaux. Ces défilés sont impressionnant car très solennels.  Les costumes sont constitués de robes longues et d’un chapeau pointu  ou cône descendant jusque sur le visage avec deux trous pour les yeux. Les couleurs en usage sont principalement le blanc, le noir et le rouge. Crédit photo pour les trois photos qui suivent : Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes avec leurs flambeaux. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

l’Archiconfrérie de la Sanch ­célèbre le vendredi saint dans les vieilles rues de Perpignan. Trois heures de marche. Les statues portées sont prafois très lourdes. Ici, une très belle représentation du Christ sur le croix.Certains pénitent sont vêtus de costumes rouges, d’autres sont en noir. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Voici quelques photos anciennes de déguisements. Nous ne savons pas si c’est le noir et blanc qui ajoute à l’ambiance, mais les personnages sont bien plus effrayants que ceux qui déambulent de nos jours dans des costumes plus élaborés. Elles sont intéressantes car elles montrent bien la participation active des adultes. Sur l’une des photos, des épis dressés sont un petit rappel à la moisson. Les plus anciennes datent de la fin du XIXe siècle. Ces photos ont été glanées au cours des derniers mois sur le Net, souvent sans source. Le copyright appartient aux auteurs ou possesseurs des originaux.

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Et tout cela en musique…

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il y a 100 ans.

Cette photo est particulièrement intéressante avec son motif de lune et ses épis dressés comme cela se faisait à la fin de la moisson.

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Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (7)

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Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

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Women in Witch Costumes, circa 1800s (3)

Women in Witch Costumes, circa 1800s (4)

Samain, Halloween, La Fête des Potirons (ou des citrouilles), Toussaint, La Fête de l’Automne,Oktobertfest, Saint-Dimitri, Mabon ou Cucurbitades, etc., à chacun sa fête car il y a le choix…

Un peu de poésie…

She weaves the world into grasses and fruit,
She winds the world in her hair.
Ablaze with radiant power her face glows, clear light of the sun.
Blessings of golden fire upon you, of round sweet days
Circling each other like wheels,
And of the bounty, the beauty of ripe, fertile earth.
My starry blessings, my sunny blessings upon you _
Shine now and always in your hearts.

                  Cait Johnson, Witch in the Kitchen.

Elle tisse le monde d’herbes et de fruits,
Elle enroule le monde dans ses cheveux.
Son visage scintille, puissance flamboyante, claire lumière du soleil.
Les bénédictions du feu d’or sont sur vous, des jours ronds et sucrés
L’un l’autre tournoient  comme des  roues,
Et  la générosité, la beauté de la  terre mûre et fertile.
Mes bénédictions étoilées, mes bénédictions ensoleillées vont vers vous _
Et brillent  maintenant et toujours dans vos coeurs.

Cait Johnson, La Sorcière

 

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JOYEUX YULE, NUIT DU SOLSTICE…

JOYEUX YULE, NUIT DU SOLSTICE…

JUL (ou Yule qui se prononce Youle, mais encore Jol, Joulu ou Joul, selon les pays) est là. Le jour le plus court et la nuit la plus longue de l’année dans l’hémisphère nord. Les termes « hémisphère nord » sont important dans cette histoire. C’est une période de festivités associées à l’origine au Solstice d’Hiver puis, plus tard, dans les pays nordiques au dieu WOTAN/ODIN.

La statue d’Odin à Hanovre

 

Durant des millénaires, les hommes furent attentifs aux passages des saisons, à la nature dont ils dépendaient entièrement.  Les changements de saisons sont sans doute devenus rapidement des moments spéciaux, des moments de grandes peurs puis de fêtes et de rituels visant à se concilier les bienfaits de la nature nourricière et  toute puissante, à l’honorer. Cette longue nuit du Solstice qui ne semblait pas finir devait être particulièrement effrayante pour ces hommes peut-être encore sans feu, donc sans lumière ni chaleur. Puis, les hommes calculèrent avec précision les cycles saisonniers et commencèrent à placer des repères, des fêtes tout au long de l’année solaire. Cela dû commencer il y a des millénaires, par de tous petits rituels, peut-être dans les grottes de la préhistoire quand nos ancêtres s’inquiétait de cette nature qui  n’offrait plus rien pour se nourrir mais l’obscurité et le froid. Se greffèrent, au fil du temps,  des histoires terribles et merveilleuses, fantastiques, autour de ses fêtes. De là émergèrent, tardivement, les religions abandonnées de nos jours ainsi que leurs héritières encore en activité et dans lesquelles les traces des anciens rituels saisonniers sont toujours détectables. A ces fêtes en l’honneur de la nature, nous devons les récentes (à l’échelle de l’Histoire) fêtes de Noël, de la Chandeleur, de Pâques, la Nuit de Walpurgis,  la Saint-Jean d’été, Halloween  et beaucoup d’autres. 

Les histoires autour du Solstice d’Hiver sont nombreuses, se recoupent, se mélangent, s’enrichissent les unes les autres….On va donc, cette année, parler de WOTAN.

Chez les Germains, Jul (Yule), ce n’est pas que le jour du Solstice  ou le 25 décembre (de notre calendrier): c’est l’époque qui va de fin no­vembre à début janvier. Jul signifie roue. C’est en effet à ce mo­ment que l’année tourne, bascule. En allemand, Noël c’est Weinachten. Le mot est au pluriel car il désigne les douze nuits sacrées (du 25 décembre au 6 janvier). Suivant la tradition germanique, Wotan(Odin) parcourt les bois et les champs avec son armée de morts pendant ces douze  nuits. Les Slaves ont une tradition comparable.

 

Wotan rassemble ses guerriers et les entraîne à la rencontre des démons. Le dieu veille au déchaînement des forces et à l’ordre du monde. Il attire sur lui les puissances chtoniennes et démoniaques qui rôdent dans la nuit et lorsque les sonnailles de l’armée infernale s’élèvent dans les nuits d’hiver, les hommes savent qu’il est là qui chasse sans fin dans les tempêtes du vieux monde. Alors, rassurés, ils songent aux saisons à venir, à l’année qui commence, aux glaces qui vont fondre, à la fertilité des femmes et des champs.

Ce thème se retrouve dans le mythe de la chasse sauvage. Elle est le plus souvent à la poursuite d’un cerf. Le cerf est dans la tradition européenne un animal sacerdotal, le cheval un animal guerrier et le porc un animal producteur. On retrouve souvent le cerf dans les illustrations concernant Yule.

 

La période du Solstice d’Hiver c’est la grande pause créatrice : on ne travaille pas. Tout ce qui tourne s’arrête. C’est la paix de Jul, la Julfriede.

(Les Saturnales par les Romains ressemblaient étonnamment au Noël moderne, où l’on offrait des cadeaux. Les hostilités cessaient, les offices civils étaient suspendus, et des fêtes étaient organisées. « D’ordinaire, les amis s’offrent des présents les uns aux autres, toutes les rivalités cessaient, il n’y avait pas d’exécution de criminels, les écoles étaient fermées, on ne déclarait pas la guerre, mais tout n’était que gaîté, chahut et débauche » (Lempriere’s Classical Dictionary, article : “Saturnalia”). Les chrétiens l’ont reprise en instaurent la trêve de Noël. 

L’arbre est important dans les traditions indo-européenne. Selon la mythologie nordique un arbre puissant serait à l’ori­gine de la vie. Ses racines embrassent la terre et ses rameaux supp­ortent la voûte céleste : c’est Yggdrasill, le frêne du monde.

Les rites et festivités liés au Solstice d’Hiver, qu’ils se rattachent à l’antique  tradition romaine ou aux racines germano-nordiques de la célébration, honorent tous la renaissance progressive de la lumière et de la vie, à partir du point le plus obscur de l’année. La période du Solstice d’Hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre de notre calendrier est donc celle où la nuit est la plus longue et le jour le plus court. Il s’agit de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie, dans le mouvement cyclique des alternances entre la mort et la vie, la rotation éternelle du cycle des saisons, symbolisée notamment par la roue solaire. Un lent processus de renouveau commence avec le soleil qui brille un peu plus longtemps chaque jour.

 

Le char de Freija (Freya, Freyia) tiré par des chats

C’est dans cette même optique de célébration de l’espoir de la renaissance de la lumière et de la nature que se sont popularisées via les traditions germano-nordiques comme romaines les décorations à base de branches d’arbres et d’arbustes à feuilles persistantes et de feuilles de houx…ces plantes qui demeuraient toujours vertes et qui incarnaient donc le renouveau. Les couronnes dont nous ornons nos portes descendent de celles  – autrefois constituées de branches vertes tressées en forme de cercle – participent de la même symbolique, représentant la plante qui reste verte associée au cercle du cycle des saisons et des renaissances, véritable forme simplifiée de la roue solaire, en l’honneur du soleil invaincu et renaissant. Le sapin de Noël trouvent aussi là ses racines quand, dans les temples romains et grecs, des branches de persistant étaient décorés de fruits, de rubans, etc. Plus tard, cette tradition évoluera dans les pays germaniques en un sapin décoré. Le sapin, en sus d’être toujours vert et d’incarner les principes de vie et de renaissance, s’apparente aussi à l’Irminsul des anciens Germains continentaux, ainsi qu’à l’Yggdrasil des anciens Scandinaves. Il est arbre de vie et axis mundi, axe du monde qui soutient et relie les divers plans de l’univers.

La bûche a aussi une longue histoire pour passer des feux allumés en l’honneur du soleil renaissant au dessert que nous connaissons. La forme à survécu, certaines choses sont tenaces….

 

Il y a un autre personnage important, la déesse germano-nordique Freyja (ou Freya) aux yeux bleus et aux cheveux dorés. Elle est aussi la divinité pourvoyeuse symbolisant l’abondance et la fertilité. Son char est tiré par des chats. Son histoire est trop complexe pour être développée ici.

Enfin, on notera aussi cet objet symbolique qu’est la Tour de Jul (Yule), un chandelier de Noël caractéristique de la tradition germano-nordique. Réalisé en terre cuite, en argile ou en céramique, il comprend quatre faces ajourées ornées de coeurs, de roues solaires et de symboles runiques. On y fait se consumer deux bougies, l’une à son sommet, et l’autre à l’intérieur. Les origines de cet objet rituel remontent au Haut Moyen-Âge, et son usage était encore courant dans les campagnes allemandes et scandinaves du XIXème siècle.

Et ce n’est pas tout, voici une autre histoire :  C’est le temps de la renaissance du Dieu Cernunnos ( représenté avec des bois de cerf ou sous la forme d’un cerf), d’Astado, l’homme vert, le roi du chêne …Selon les légendes, le roi Holly (Houx) s’est battu contre le roi Oak (Chêne) et a été vaincu … le roi Oak régnera pendant la belle moitié de l’année, après le solstice d’hiver jusqu’au solstice d’été, moment auquel il sera vaincu par le roi Houx/ Holly, qui règne pendant la moitié sombre de l’année, lorsque le roi Oak/Chène perd ses feuilles … tandis que Holly est orné de fruits rouges et conserve ses feuilles vertes.
Symboliquement parlant Yule représente ici la renaissance du dieu après sa mort. En effet, à Samhain (Halloween) la déesse descend  le chercher dans les enfers puis  se rendant  compte que le dieu vit en elle,  elle lui donnera naissance. Cette célébration correspond au Solstice d’Hiver. Il faut du temps pour se réveiller à un nouveau cycle après la mort. La vie attend le moment de la renaissance sous la terre, les graines attendent de germer…. De là aussi les nombreuses illustrations d’animaux endormis.

Il serait possible de raconter bien d’autres histoires. Les légendes nordiques, germaniques et slaves sont merveilleuses (dans le sens originel du mot). Ce n’est pas pour rien que la littérature fantastique et la fantasy y plongent leurs racines.

 

A ceux qui fêtent Yule, originellement une fête de la nature, nous souhaitons une très belle Nuit du Solstice.

La semaine prochaine, nous parlerons du rapport entre Yule et Noël.

Et maintenant, la partie que nous aimons bien : le papier imprimé ! Les images !

L’histoire du roi Houx et du roi Chêne à donné de très belles illustrations.

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Wotan / Odin chevauchant dans les airs son destrier à huit pattes Sleipnir,
suivi de ses deux corbeaux Hugin et Munin (Pensée et Mémoire).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’AUTOMNE et HALLOWEEN….. EN PAPIER…

L’AUTOMNE et HALLOWEEN….. EN PAPIER…

Dès le 1er Septembre, nous entrons dans la série des mois les plus attendus par les amateurs de décorations saisonnières. Du premier jour jusque vers la fin Mars, les décorations couvrant ces périodes sont les plus riches car elles puisent dans un grand réservoir d’éléments traditionnels tout en étant  également celles qui évoluent continuellement au fil des ans depuis des siècles. L’arrivée du led à, par exemple, totalement bouleversé la façon de mettre  en lumière une décoration tout comme la littérature et le cinéma y apportent leurs influences. Les échanges sur le web d’idées et de techniques multiplient pratiquement à l’infini les sources auxquelles puiser.

Nous avons une fois encore réuni un petit échantillon de décorations sobres simplement automnale suivi de quelques idées pour les décorations d’Halloween, Pour cette fête, on peut tout se permettre, de la décoration minimaliste à l’orgie débridée de clichés de plus ou moins bon goût (et on assume). Halloween, bien campé sur un solide héritage culturel enraciné dans la nuit des temps celtiques est un prétexte pour un petit voyage dans un univers de fantaisie qui n’a d’autre but que la légèreté absolue de l’amusement bon enfant….autrement dit : « grincheux s’abstenir »…..

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Nous retrouvons le papier pour les éléments à réaliser à la maison, en famille,  en utilisant, comme de coutume, les vieux livres et  des outils très simples (ciseaux, colle, peinture, fil, ruban, etc.) Du thème de la feuille pour fêter l’Automne qui vient à  l’incontournable citrouille, des  faux livres de sorts (vous trouverez des centaines d’impressions pour fausses couvertures à télécharger et de tutoriaux sur le web) en passant par les guirlandes et les couronnes, il y en a pour tous les styles. Si nous parlons en priorité des vieux livres pour la récupération du papier, il va de soi que tous les papiers sont utilisables, du papier d’emballage basique  au très épais papier peint…Dans le papier, comme dans le cochon, tout est bon !

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CARTES POSTALES ANCIENNES : HALLOWEEN…

CARTES POSTALES ANCIENNES : HALLOWEEN…

Halloween  est l’une des fêtes les plus anciennes et des plus saines de notre patrimoine festif. Comme toutes les traditions vraiment anciennes (et non inventées au XIXe voire au début du XXe), elle est le fruit d’une constatation simple : il y a des moments clefs au cours des saisons. A l’époque de l’année qui deviendra, bien longtemps après, notre actuel 31 Octobre, les cueillettes se raréfient, les récoltes sont rentrées, les greniers sont pleins, la chasse apportent du gibier. La nature s’endort et va basculer vers les mois froids.

Avec ses décorations de légumes, champignons, noix, noisettes, gibiers (surtout autrefois),etc. Halloween est aussi une fête de l’abondance, une fête au plus près de la nature.

 La nuit du 31 se situe entre la fin  visible d’un cycle et le début d’un autre,  une nuit entre passé et futur, la nuit entre deux mondes. De cette nuit entre passé et futur, l’imagination va  faire, suite logique, une nuit durant laquelle se croisent les morts et les vivants. Ce nocturne devient un théâtre idéal pour s’y réjouir ou s’en effrayer.Au fil des siècles, les festivités ont évolué ainsi que le monde imaginaire (ou pas….) qui les accompagnent. 

Halloween est désormais, plus que toute autre, la fête de l’imaginaire, de l’imagination. de la fiction… C’est  pour cela que sont dynamisme ne fléchit  pas. Elle s’enrichie perpétuellement sachant intégrer de nouveaux monstres, de nouvelles peurs (vraies ou supposées ), accueillir de nouveaux personnages, de nouveaux univers graphiques. 

Il est bon de rappeler la véritable origine des choses. Toutes les civilisations et religions se servent des anciennes fêtes liées à la Nature (entre autres) pour imposer leurs propres fêtes. Les religions ont tenté de les neutraliser en les intégrant dans leur calendrier. Seulement, les saisons et leurs temps forts ont vu passer bien des dieux et des déesses. Et en verront certainement passer bien d’autres. 

Toute la poésie et la fantaisie se retrouve notamment dans les cartes postales anciennes, véritables friandises colorées pour les collectionneurs. Halloween est ,avec Noël/ Solstice d’Hiver, la fête qui offre la plus riche des iconographies. (Encore de nos jours, avec le retour des belles illustrations, notamment par le biais du numérique).  Sa forte identité visuelle réjouit les collectionneurs.

Voici quelques images. Il en existe des milliers (plus de 150 ans d’édition !). A vous d’en découvrir d’autres sur le Web.

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NEW YORK, NY - C.1910: This colorful holdiay postcard that celebrates Halloween with a creepy reflection in a mirror, was printed in New York City circa 1910. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

NEW YORK, NY – C.1910: This colorful holdiay postcard that celebrates Halloween with a creepy reflection in a mirror, was printed in New York City circa 1910. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

UNKNOWN - CIRCA 1910: This halloween illustration by Wilfred Bronson is printed around 1910 by an unknown printer. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

UNKNOWN – CIRCA 1910: This halloween illustration by Wilfred Bronson is printed around 1910 by an unknown printer. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

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21 AVRIL 1934 : PREMIERE « PHOTO » DU MONSTRE DU LOCH NESS »…

21 AVRIL 1934 :  PREMIERE « PHOTO » DU MONSTRE DU LOCH NESS »…

Pour une fois, ce « monstre » ne nous vient pas de l’Antiquité ou du Moyen-âge ou de quelque saga médiévo-fantastique ou assimilés. Il est pratiquement tout neuf, même pas  centenaire. C’est il y a 81 ans que la première « photo »  de Nessie, le monstre du Loch Ness, fit la Une du Daily Mail…

Va suivre une abondante littérature qui est tout aussi vigoureuse aujourd’hui qu’hier.

Le Monstre du Loch Ness apparait dans  des ouvrages en tous genres : ouvrages « scientifiques » tentant de définir la nature de la bête, témoignages, histoires d’horreur avec Nessie en monstre assoiffé de sang, livres pour enfant avec  la grosse bestiole toute de rondeurs, couleurs et gentillesse, romans policiers, etc. Le cinéma a traité le sujet, tout comme la bande dessinée, le jeux vidéo…

Il nous parait donc naturel de fêter la naissance de ce « personnage » …..

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A quoi ressemble Nessie ? Entre photos truquées, photomontages, dessins, peluche et autres, l’image qui persiste est celle d’une sorte de gros animal que l’on imagine plus ou moins préhistorique…Un gros corps, un très long cou et une petite tête…

En dehors du fait que la région du Loch Ness et le lac sont magnifiques, c’est tout de même, il semble, la seule région touristique universellement connue dont l’attraction, on va dire  » principale », est invisible. Les livres et les produits dérivés sont, eux, absolument omniprésents.

Quelques images…parmi les milliers qui circulent…

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Quant aux produits dérivés, jouets, objets décoratifs et autres gadgets, nous vous laissons explorer le web car il y en  a des milliers…

 

UNE NOUVELLE TRADUCTION DU SEIGNEUR DES ANNEAUX…

Le “Seigneur des Anneaux” de Tolkien se rhabille de mots neufs,

par Sophie Bourdais.

Copié/collé d’un article paru dans Télérama. Publié le 23 Février 2015.

Couverture illustrée par Alan Lee de la nouvelle traduction française du roman de J.R.R. Tolkien (à droite, en 1967), Le Seigneur des Anneaux.

Elle procure des émotions proches du texte anglais, en respecte au plus près l’univers et les qualités stylistiques… Vincent Ferré, connu pour ses travaux sur l’œuvre de Tolkien, commente la nouvelle traduction du “Seigneur des Anneaux”.

Après Le Hobbit en 2012, c’est au tour du Seigneur des Anneaux de se rhabiller de mots neufs, grâce à la nouvelle traduction proposée par le Québécois Daniel Lauzon. Les éditions Bourgois ont fait paraître le premier tome cet automne, le deuxième est attendu en 2015, et le troisième et dernier pour 2016. Comme nous l’écrivions dans Télérama mi-janvier, la lecture du premier tome retraduit procure un grand plaisir littéraire : le texte coule comme le Grand Fleuve de Lothlórien, les musiques des dialogues et des poèmes sont finement rendues, et l’on s’habitue vite aux nouveaux noms des personnages et des lieux, choisis selon les directives de l’auteur. Entretien avec Vincent Ferré, professeur de littérature générale et comparée à l’Université Paris Est Créteil, traducteur de Tolkien et directeur de la collection « Le Seigneur des Anneaux » aux éditions Bourgois.

Pourquoi retraduire le Seigneur des Anneaux, et pourquoi maintenant ?
C’est un projet assez ancien. J.R.R. Tolkien est publié par la maison Bourgois depuis 1972. Christian et Dominique Bourgois ont toujours cherché à publier l’intégralité de l’œuvre, en fonction de ce qui était édité du côté anglais par Christopher Tolkien (troisième fils de J.R.R. Tolkien, ndrl), tout en essayant d’améliorer l’existant.

Le Seigneur des Anneaux n’est qu’un exemple des 15 livres de Tolkien qui ont été publiés depuis 2002. En l’occurence, c’est parti du Hobbit. Dominique Bourgois a su qu’il y avait une édition annotée, qui comporte de nombreuses illustrations, des documents, ainsi qu’une introduction factuelle et biographique. Elle a souhaité la publier, et en a profité pour demander une nouvelle traduction à Daniel Lauzon.

Il était également intéressant de prendre en compte notre meilleure connaissance de l’auteur. En 1972, Le Seigneur des Anneaux était une île isolée au milieu de la mer. On a dû attendre cinq ans avant que Christopher Tolkien fasse paraître Le Silmarillion, cinq ans avant de comprendre que toutes les histoires qui constituent l’arrière-plan du Seigneur des Anneaux n’étaient pas un trompe-l’œil, mais des histoires que Tolkien avait réellement écrites.

Toutes les parutions qui ont suivi, en anglais puis en français, ont jeté une lumière différente sur ce qu’était Le Seigneur des Anneaux. Par ailleurs, les appendices n’ont été traduits qu’en 1986, par Tina Jolas. Et l’on sait qu’il y a des décalages avec le texte du roman traduit par Francis Ledoux. Il y en avait déjà entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, où les personnages ne portent pas les mêmes noms. Dominique Bourgois a voulu redonner, en français, la cohérence que les textes ont en anglais, en faisant appel au même traducteur pour Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.

Enfin, on arrivait en 2014 au soixantième anniversaire de la première publication du Seigneur des Anneaux côté anglais. Pour le célébrer, HarperCollins a publié une nouvelle édition avec un texte débarrassé d’un certain nombre de coquilles, illustré par Alan Lee avec des illustrations re-scannées. C’était le bon moment pour une nouvelle édition française.

De quoi disposait exactement Francis Ledoux quand il a traduit Le Seigneur des anneaux ? A-t-il pu travailler sur d’autres documents que le texte anglais du roman ?
A notre connaissance, non. Francis Ledoux est quelqu’un d’important, il a traduit Charles Dickens, Horace Walpole, Tennesse Williams… Il a traduit Le Hobbit pour les éditions Stock, en 1969, alors que, manifestement, ça n’était pas son univers. Le Hobbit est un récit très léger, imaginé par Tolkien pour ses enfants, et qui ne respecte même pas les principes qu’il a formulés par la suite à propos des contes de fées.

Avec le recul, je pense que Francis Ledoux se plaçait peut-être, dès 1969, dans une logique de légitimation de l’œuvre de Tolkien. On le voit par le choix du vouvoiement systématique, de l’imparfait du subjonctif, qui donnent une sorte de littérarité au texte, et tranchent avec la diversité des registres que l’on observe en anglais entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Francis Ledoux, qui n’avait pas d’accès à l’arrière-plan du roman, et n’a pas eu connaissance, ou n’a pas tenu compte, du Guide des noms du Seigneur des Anneaux, proposé par Tolkien à l’intention des traducteurs. Tolkien lisait un nombre important de langues vivantes, en plus de toutes les langues anciennes qu’il connaissait, et il était lui-même traducteur du vieil anglais vers l’anglais moderne. Dans ce guide, il précise que des noms tels que Bilbo, Saruman, Frodo, doivent être conservés tels quels, et il explique l’origine de certains noms propres, le jeu avec l’étymologie, la manière dont le traducteur peut rendre l’effet produit sur le lecteur anglais…

Quand j’ai commencé, dans les années 2000, à réfléchir avec Daniel Lauzon aux modifications qu’il aurait été souhaitable d’apporter au texte français – on ne savait pas alors si ça allait être une simple « révision » ou une retraduction –,  on a d’abord cherché comment on pourrait suivre, en français, les indications de Tolkien, qui a fait beaucoup de propositions pour les langues germaniques, nordiques, et moins pour les langues romanes. Et quand Daniel Lauzon a été engagé par les éditions Bourgois pour publier des textes inédits de l’Histoire de la Terre du Milieu, on a réfléchi aux liens et aux échos stylistiques entre les textes plus anciens, comme les Lais du Beleriand, et Le Seigneur des Anneaux.

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Bande-annonce de la version cinématographique du Seigneur des anneaux par de Peter Jackson.

Savez-vous pourquoi Francis Ledoux a été choisi pour traduire Tolkien ?
Je ne sais pas pourquoi c’est lui qui a traduit Le Hobbit en 1969, mais Christian Bourgois s’est tourné naturellement vers lui pour traduire le Seigneur des Anneaux.

Et qu’est-ce qui a déterminé le choix de Daniel Lauzon ?
Une grande partie de mon travail pour les éditions Bourgois depuis 2002, d’abord comme conseiller puis comme directeur de collection, a été de trouver des traducteurs ayant le profil adéquat pour traduire les textes de Tolkien. Deux profils ont émergé. Le premier est celui de Christine Laferrière, professeure d’anglais en région parisienne, qui a une formation très forte en linguistique, et un goût très prononcé pour les langues, qui s’est manifesté lorsqu’elle a traduit Les Monstres et les Critiques, le recueil d’essais sur la littérature et la littérature médiévale écrits par Tolkien au cours de sa carrière.

Daniel Lauzon, lui, a surgi lors de discussions sur des sites francophones autour de Tolkien. En France, l’affirmation de Tolkien comme un écrivain « classique » est associée à la diffusion d’Internet à la fin des années 90. A ce moment sont apparus des sites en français consacrés à son œuvre, comme jrrvf.com, tolkiendil.com, elbakin.net, toujours actifs. Daniel Lauzon y a montré très vite une connaissance et une compréhension stylistique de l’œuvre absolument exceptionnelles.

Il terminait ses études comme traducteur à Montréal. Nous avons commencé à travailler sur ce qui n’était au début qu’une réflexion autour de la traduction française du Seigneur des Anneaux. Puis les éditions Bourgois lui ont confié une partie du volume 3 de l’Histoire de la Terre du Milieu, les Lais du Beleriand, et son travail a été tellement concluant qu’on lui a confié les volumes 4 et 5. Il s’est imposé comme le traducteur connaissant le mieux la fiction de Tolkien liée à la Terre du Milieu.

Une carte de la Terre du milieu.

Quelles sont, selon vous, les principales qualités de la nouvelle traduction ?
Je vais essayer d’être aussi objectif que possible ! Pour moi, c’est sa qualité stylistique, sa fluidité, la recherche d’une traduction au plus près de l’anglais et des variations de styles et de registres, aussi bien dans la narration que dans les dialogues. Tolkien a fait très attention à la manière de parler de chaque personnage, pour les caractériser. Sam ne parle pas comme Frodo, ni comme Gandalf, et Daniel Lauzon a essayé de rendre ces particularités. Il a également le souci des nuances dans les descriptions, les ambiances et les atmosphères.

Je n’avais pas été aussi sensible, dans la traduction de Francis Ledoux, au chapitre qui se déroule en Lórien chez Galadriel. Là, j’ai retrouvé des émotions proches de celles que véhicule le texte anglais. Enfin, il y a une cinquantaine de poèmes et de chansons dans le Seigneur des anneaux, et Daniel Lauzon nous fait entendre, en essayant de suivre un certain nombre de contraintes poétiques et prosodiques, ce qu’on a souvent oublié : que Tolkien a d’abord été poète. Il a commencé à écrire des poèmes en 1910-1911, il a même proposé en 1916 un volume poétique à un éditeur, qui ne l’a pas retenu. Certains poèmes sont ensuite passés dans le Seigneur des Anneaux. Dans la nouvelle traduction, on entend vraiment la manière dont chaque poème caractérise les personnages et les peuples. La Chanson du bain des Hobbits n’est pas la même chose que le chant de déploration des Rohirrim !

Après, c’est le lecteur qui choisit. Les réactions ont été bonnes, voire très bonnes de la part de lecteurs qui disent avoir l’impression d’être dans un lieu familier, mais d’y voyager un peu autrement. Sur les noms, il y a des discussions, notamment avec des lecteurs très anciens de Tolkien qui s’étaient fait leur idée ; on essaie d’expliquer la démarche de Daniel Lauzon, la manière dont il a suivi les indications de Tolkien. Et de faire comprendre qu’une traduction n’est qu’une proposition, une manière d’approcher le texte anglais.

On trouve effectivement de vives discussions sur Internet au sujet de la transformation de la forêt de Mirkwood, ex-Forêt Noire chez Francis Ledoux, qui devient la Forêt de Grand’Peur
C’est un bon exemple des choix faits par Daniel Lauzon pour éviter de « sortir » de l’univers tolkienien. Francis Ledoux n’avait pas connaissance de l’importance extrême accordée par Tolkien à la cohérence de son monde. Dans la traduction de 1972, on trouve des expressions qui nous font quitter la Terre du Milieu, des références à la « file indienne », à « un cousin à la mode de Bretagne », ou encore à Dieu. Ce sont des moments où le lecteur est renvoyé à sa réalité, alors que l’auteur souhaitait que pendant un certain temps, on suspende un peu notre incrédulité, et qu’on s’immerge dans la fiction.

Daniel Lauzon a donc évité de reprendre « Forêt Noire » parce que, dans le meilleur des cas, l’expression rappelle une zone géographique en Allemagne, et, dans le pire des cas, un dessert ! C’est le nom sur lequel il y a eu le plus de discussions. Mais c’est aussi la liberté du traducteur. Le document sur les noms propres qui nous a servi de base pour les discussions fait 40 pages, et on a discuté chaque nom avec des spécialistes francophones et anglophones des langues chez Tolkien, pour donner un maximum d’éléments d’information et d’érudition à Daniel Lauzon. C’est lui qui arbitrait et trouvait l’équilibre.

La nouvelle édition répare-t-elle des contresens ?
Les contresens de la traduction de 1972 sont le plus souvent liés au fait que Francis Ledoux n’avait pas tous les éléments qui lui auraient permis de trancher. L’exemple le plus célèbre demeure, dans le prologue, la référence à la « mort » d’Elrond et de Galadriel. Francis Ledoux avait affaire au terme departure, qui, à d’autres moments, signifie effectivement « mort », comme dans le cas de Boromir. Sauf que le Silmarillion, cinq années après la publication en français du Seigneur des Anneaux, nous a appris que les Elfes sont immortels… C’est le genre de chose qu’on a pu revoir.

La traduction de Ledoux est très belle, ses descriptions de paysages en particulier, mais il y a des éléments qu’il n’aurait sans doute pas retenu s’il avait eu une connaissance plus précise du monde de Tolkien. On progresse, on avance. J’ai eu le plaisir de rencontrer André Markowicz dès les années 90, quand il retraduisait Dostoïevski ; pour lui, les traductions sont marquées par le temps, et de temps à autre il faut reproposer des traductions. C’est quelque chose qui est resté imprimé dans ma mémoire. Plus de 40 ans après la première traduction du Seigneur des Anneaux, il était temps d’en proposer une autre.

Est-il question de rafraîchir aussi Le Silmarillion ?
Dans l’absolu, les données sont pratiquement les mêmes, Le Silmarillion a été publié en 1978 en français, on dispose d’une masse de connaissances nouvelles ; ce texte a été le plus difficile à traduire, donc peut-être qu’à terme ce sera envisageable. Mais je n’ai jamais posé la question à Dominique Bourgois, parce qu’on a déjà une liste tellement importante de choses à éditer !

Dominique Bourgois a notamment fait traduire la biographie de John Garth, Tolkien et la grande guerre (sortie en mars 2014, ndrl), pour réinscrire Tolkien dans le XXe siècle. Les dernières pages sur l’articulation entre la Première Guerre mondiale et la naissance des textes légendaires et mythologiques de Tolkien sont passionnantes. Et c’est aussi une manière de proposer un autre regard que celui d’Humphrey Carpenter dans sa biographie des années 70, la plus connue, qui est intéressante mais présente le personnage comme quelqu’un qui aurait eu une vie un peu monotone.

Alors que, pour moi, J.R.R. Tolkien évoque Umberto Eco. Quelqu’un qui est à la fois un puits de science, qui marque profondément sa discipline, et dont une partie du savoir passe dans la fiction, la création ; et aussi un homme extrêmement charismatique, président de nombreuses associations pendant ses études, capable d’arriver avec un conte au lieu d’une conférence quand on l’invitait à venir prononcer une communication…

Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a vu que les adaptations filmées de Peter Jackson, qu’il aura appréciées ou pas, pour l’inciter à découvrir les livres ?
Je voudrais d’abord souligner la diversité du lectorat de Tolkien. Une des choses que j’ai préférées, ces dix dernières années, a été de rencontrer les lecteurs – une cinquantaine de fois. A chaque fois, je suis surpris du décalage entre le lectorat qui se manifeste sur Internet et les réseaux sociaux, plutôt jeune, de 15 à 25 ans, et ce lectorat silencieux avec l’on discute aussi dans les médiathèques ou au Salon du livre, et qui a entre 40 et 90 ans. Certains sont lecteurs de Tolkien depuis des années, d’autres y sont amenés par leurs enfants ou leur petits-enfants, et chacun a « son » Tolkien, sa vision, son texte préféré… Certains lecteurs aiment en particulier ses lettres, et ne lisent rien d’autre !

A quelqu’un qui n’aurait vu que les films, je dirais déjà que l’œuvre de Tolkien ne s’arrête pas au Seigneur des Anneaux et au Hobbit, et je lui conseillerai d’aller en bibliothèque ou en librairie pour constater la diversité des textes disponibles, les feuilleter, et voir ce qui peut lui convenir le mieux. Les Enfants de Húrin, parus en France en 2008, ont été un succès considérable, notamment parce que des lecteurs qui n’avaient jamais ouvert Tolkien ont lu plus facilement un roman de 200 pages, extrêmement épuré et condensé, que le long et sinueux Seigneur des Anneaux. De lui-même, ce spectateur des films se rendra compte que les films n’étaient qu’une transposition, qu’une mise en images. En France, je crois que tout le monde a bien saisi l’écart important entre les films et le texte-source.

 

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