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Archives de Catégorie: Maquillage – Make up

LE KRAMPUS, LE VILAIN COMPAGNON DE SAINT NICOLAS…

LE KRAMPUS, LE VILAIN COMPAGNON DE SAINT NICOLAS…

Les images ont été trouvées sur le web sans la plupart du temps le nom des auteurs. Le copyright est leur.

La Fête de Saint-Nicolas est célébrée dans certaines parties de l’Europe le 06 décembre. La veille au soir a lieu la « Krampusnacht », la Nuit du Krampus. Ce diable poilu, compagnon de Nicolas, se montre dans les rues et visite les maisons. Le Krampuslauf était autrefois une manifestation de jeunes hommes déguisés qui semaient le désordre (et une certaine terreur) durant cette fameuse nuit. Il était d’usage d’offrir du « schnaps Krampus », une eau de vie fort titrée. Ces Krampus sont parfois accompagnés par des « perchten », sauvages esprits, et parfois par des femmes. (Mais les « perchten » sont plus souvent associés à la période entre le solstice d’hiver et le 06 janvier.) Désormais, sans éviter tous les débordements, la Nuit du Krampus est devenue un peu moins échevelée et se résume souvent à un défilé de personnes costumées, le moment est devenu plus convivial et familial.

Mes images sont été

Chaque année, le 06 décembre, alors que le gentil Nicolas, vêtu comme un évêque de rite oriental, récompense les enfants sages avec des bonbons et des cadeaux, le Krampus, son compagnon diabolique, va punir ceux qui ont été vilains… qui se sont mal comportés d’une manière ou d’une autre. Si on en croit l’iconographie, les punitions sont assez violentes. Krampus capture les enfants, les frappe et les emporte selon les régions : dans son antre, dans la Forêt Noire, dans les Enfers…pour ensuite les noyer, les cuire, les manger, les torturer… (liste non exhaustive). Il peux aussi, pour les plus chanceux, leur distribuer un morceau de charbon ou un ruten.


Le nom Krampus est dérivé de l’allemand « krampen » qui signifie « griffe ». Il serait le fils de Hel dans la mythologie nordique. La légende du Krampus fait partie de traditions séculaires en Allemagne où les traditions liées à Noël commencent début décembre. On trouve le Krampus en Autriche, en Bavière, en Croatie, en république Tchèque, en Hongrie, en Slovénie, dans le Nord de l’Italie… L’origine du Krampus n’est pas claire, il occupe un grand territoire géographique ce qui génère des variations concernant son origine, son identité et ses actes. Il est le résultat d’un mélange de figures mythologiques païennes et religieuses. Mais ses origines pré-chrétiennes sont indéniables. Le Krampus est sans aucun doute lié à toutes les anciennes festivités autour du solstice d’hiver. Toutes les fêtes annuelles actuelles, dont Noël, découlent des très anciens rites liés au passage des saisons.


Figure antropomorphe, parfois décrit comme mi-chèvre mi-démon, le Krampus est couvert de poils noirs ou bruns, ses pieds sont des sabots fendus, il porte des cornes et tire une longue langue rouge. C’est bien une image assez traditionnelle d’un diable qui est représentée. Un diable de Noël. Parfois ses pieds sont griffus, parfois (rare) une jambe (patte ?) montre un sabot et l’autre jambe un pied humain. Par son aspect, il se rapproche aussi des créatures de la mythologie tels les satyres et les faunes. Il tient des chaînes – qui parfois comportent des clochettes de différentes tailles. Il porte aussi les « ruten », des fagots de branches de bouleau dont il frappe les enfants. Les « ruten » avait une signification dans les rites d’initiation pré-chrétiens. Dans certaines représentations, les branches de bouleau sont remplacées par un fouet. Certaines images montre le Krampus portant un grand sac ou une hotte (ou un baquet) sur son dos. Le Krampus est généralement nu mais peut parfois porter quelques éléments de vêtements, plus rarement un vêtement qui le recouvre entièrement. Le Krampus déploie quelquefois des ailes rouges ou possède un corps rouge, ce qui le rapproche de la représentation du diable en tant qu’ange déchu. La représentation d’une « femme Krampus » reste marginale dans les CPA.


L’échange de cartes de voeux représentant le Krampus date des années 1800. On y lit souvent la phrase « Grub von Krampus » (Salutations du Krampus). On y trouve aussi bouts rimés ou poèmes humoristiques. Le Krampus y est montré menaçant et malmenant de préférences des enfants, voire des bébés. Les scènes sont terrifiantes et même souvent dérangeantes à nos regards d’aujourd’hui. On n’échappe pas à tous les genres de cartes, dont celles qui se veulent humoristiques et sont d’un mauvais goût parfait. Les cartes photos sont fidèles au genre.

Certaines cartes ont des connotations sexuelles plus ou moins larvées, surtout quand le Krampus s’y retrouve en compagnie d’une femme, mais pas seulement dans ce cas…Il suffit de bien analyser les images pour remarquer qu’elles sont loin d’être innocentes ; elles frôlent parfois des interdits absolus. Le Krampus semble aussi s’en prendre, pour changer, à des couples – que l’on imagine « illégitimes ». Il est parfois représenté comme un marionnettiste (obligeant les humains à mal se conduire ?) ou comme un tentateur. Dans la majeure partie de ces cartes, il y a une forme de sadisme et la sexualité latente y est assez glauque, ce que l’on peut retrouver dans les littératures de certaines contrées dans lesquelles sévit le Krampus. Ce n’est pas pour rien que le fantastique sous ses aspects terrifiants est né dans ces contrées.

Les créations graphiques récentes montrent que le Krampus a évolué physiquement et est encore plus effrayant qu’autrefois et plus désinhibé. Il a aussi parfois puisé dans la garde-robe des super-héros, des héros de fantasy ou des costumes vikings et médiévaux fantasmés. Réservées à un public adultes, les scènes à connotation sexuelle sont plus explicites, mais évitent, cette fois, d’y mêler des enfants. On peut désormais trouver le Krampus – infidèle à Saint Nicolas – en compagnie du Père Noël. Le krampus déguisé en Père Noël a aussi la faveur des graphistes de notre époque.. Il faut dire que le vilain monstre en tenue rouge montre toute l’ambivalence des personnages mythologiques et des héros. Le Père Noël n’est-il pas lui même une sorte de « monstre » pacifique ? L’histoire continue et se renouvelle.
Le Krampus s’est donc imposé dans la bande dessinée, les dessins animés, au cinéma et dans les jeux de rôles et videos. On peut acheter des figurines, des jouets, des vêtements et un large choix de bijoux à son effigie.

Le Krampus, dans la foulée de sa métamorphose graphique, a donné des idées aux amateurs de déguisements qui portent désormais des costumes très élaborés – avec tous les accessoires – lors de la Nuit du Krampus. Le spectacle est au rendez-vous.
Le personnage a de belles années devant lui, les vilains plaisent toujours et sans vilains pas de bonnes histoi
res.

Nous ne pouvons donner ici que quelques informations de base sur le personnage dont l’histoire tiendrait en plusieurs volumes. Si ce vilain vous séduit, il n’est pas très difficile d’aller plus loin dans l’étude en fouillant les grandes bibliothèques accessibles sur le web.

Voici quelques images anciennes et récentes de Krampus

Gruss Vom Krampus!

AUSTRIA – JANUARY 01: Krampus (Devil) and Santa Claus. Felicitation Card. Postcard by the Viennese Werkstaette, Number 541. Colour Lithography, 14 : 9 cm. Around 1911. (Photo by Imagno/Getty Images) [Krampus und Nikolaus. Wunschkarte. Wiener Werkstaette-Postkarte No. 541. Farblithographie, 14 : 9 cm. Um 1911.]

Vintage Krampus Holiday Card

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044573lg) Saint Nicholas’s Day. The Krampus (incubus in company of Saint Nicholas). Illustration, Hungary, vers 1920. Art – various

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044568rd) Saint Nicholas’s Day. The Krampus (incubus in company of Saint Nicholas) abducts the bad children in his basket. Engraving, Hungary, 1907. Art – various

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044419kv) Krampus, an incubus figure in company of Santa Claus or St Nicholas who warns and if necessary punishes naughty children at Christmas. Postcard, Austria, 1919 Art (Prints & illustrations) – various

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044428bo) Krampus (Père Fouettard, Knecht Ruprecht, devil, traditionally evil companion of Santa Claus) weighing hearts, postcard, Hungary, early 20th century Art (Social history) – various Location: Private Collection

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044428bd) Udvözlet a Krampustöl, Greetings from the Krampus (Père Fouettard, Knecht Ruprecht, devil, traditionally evil companion of Santa Claus), postcard for feast of St Nicholas (Santa Claus), Hungary, early 20th century Art (Social history) – various Location: Private Collection

Mandatory Credit: Photo by CCI/REX/Shutterstock (6044403a) Krampus or Pere Fouettard (Knecht Ruprecht) flourishing a child at the end of his pitchfork. Postcard, Hungary 1906 Art (Occult) – various

Vintage Krampus Holiday Card

Vintage Krampus Holiday Card

 

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HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle et historique…!

HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle  et historique…!

Petite piqûre de rappel, culturelle et historique, pour ceux qui cette année encore vont stupidement râler contre « cette fête américaine » :  Halloween est une fête bien de chez nous, Européens de l’Ouest, elle  est même présente chez  tous les peuples européens et Nordiques (pas seulement les Celtes), sous d’autres noms  parfois. Dans toutes les civilisations antiques (dont nous sommes les héritiers) et présentes , dans ABSOLUMENT toutes les cultures, quel que soit le costume ou le masque sous lequel elle se présente, cette fête existe. Et ces festivités sont bien antérieures à celles nommées par chez nous Hallowe’en, Toussaint et Fêtes des Morts (qui se bousculent dans un mouchoir de poche temporel). Au départ, c’est une fête en phase avec la saison. Alors, gens d’ici, de rejetez plus votre propre culture ! Parce que Hallowe’en, c’est d’abord une histoire de saison, de Lune, de Soleil et d’Etoiles… l’histoire de ce qui se passe naturellement dans le ciel et qui concerne tout le monde sur cette planète.

Et une occasion pour TOUS de se costumer, de passer une soirée entre amis, de s’amuser….

Ici, notre article paru il y quelques années… Ce n’est qu’un très bref résumé de l’histoire passé et présente de cette fête qui suit son petit bonhomme de chemin sans se laisser détruire, qui sait s’adapter graphiquement et intégrer toutes les nouvelles données pouvant la servir. Plusieurs volumes ne suffirait pas à explorer cette fête  qui s’enracine dans la fameuse Nuit des Temps;;;

Information : les différents visuels utilisés dans cet article ont été trouvés sur Internet sans nom d’auteur  fiable. Il est évident que le copyright appartient à ces auteurs inconnus.

Chacun célèbre ce moment à sa façon. Halloween  est restée au fil des slécles l’une des grandes fêtes automnales populaires. L’automne est une saison qui stimule l’imagination, pousse aux soirées entre amis et voisins. Son abondance et ses couleurs offrent mille idées de décorations, souvent à base de fruits, légumes, feuilles, mousse et de matière noble comme le bois, etc. Cette fête est en perpétuelle évolution alors que d’autres, trop figées, moins débordantes d’imagination, disparaissent faute de s’adapter. Halloween à une santé de fer car l’événement sait  remettre ses pendules à l’heure, repenser son fond imaginaire et s’enrichir d’années en années des modes et des goûts contemporains .  Les fantômes, squelettes et autres sorcières ont désormais des compagnons tout droit surgit des livres de fantasy et des histoires d’horreur (voir Stephen King, par exemple). La créature de Frankenstein fait désormais partie du décor avec les zombis et l’Ile du Docteur Moreau est mise à contribution ainsi que les vampires d’Anne Ryce et les corbeaux d’Alan Poe. La fête c’est énormément développée en puisant dans la littérature classique et dans la littérature récente. On retrouve aussi bien Gandalf que Dumbledore dans les personnages apparaissant lors des soirées costumées d’Halloween. Leur statut de sorciers leur  a ouvert les portes du bal, ainsi qu’aux Elfes et autres créatures magiques. Halloween est comme Noël une fête ouverte que chacun peut vivre selon ses convictions. Les données religieuses récentes et les données plus antiques et plus complexes cohabitent depuis des siècles pour que chacun trouve sa place dans cette célébration.

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Nous reproduisons ci-dessous l’article que nous avions écrit l’an passé et qui reste d’actualité. 

HALLOWEEN, C’EST COMPLIQUé

Cette fête  est originaire des îles anglo-celtes. Le point culminant en est la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint (nom de la fête chrétienne)… puis on enchaîne avec les multiples réjouissances de la nuit du 1er novembre, parce qu’on ne s’arrête point à  minuit pile alors que l’on commence à vraiment bien s’amuser…

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Halloween est aussi ancienne que les tribus celtes, nous pourrions remonter ainsi jusqu’à la protohistoire celte. Les origines et l’évolution de cette fête sont complexes, riches et vraiment passionnantes quand on s’intéresse à nos traditions et que l’on aime les grands rendez-vous conviviaux. En parler ne tiendrait pas  sur les pages de plusieurs gros volumes, sans compter la vaste iconographie qui pourrait accompagner les textes. Voici donc des petites tranches, plus ou moins cousues, de la vie de cette si tenace tradition.

Citrouille et musique

Citrouille recouverte de morceaux découpés dans une partition…

HALLOWEEN… Différentes appellations contrôlées…

« All Hallows Eve », tel est l’origine du mot Halloween (the Eve of All Saints’s Day), encore écrit « Hallowe »en ». On peut le traduire littéralement en vieil anglais par, « la veille de tous les saints ». » Hallow » est une forme altérée de « holy »  (saint) et « eve » ou « even » est une forme raccourcie de « evening » (soirée). En Angleterre (nous verrons cela plus loin), ce fut même un temps « La Nuit de la Pomme Croquante ». Sinon l’origine de la pratique de créer un certain désordre dans les rues et les champs est encore une fois une coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises« .

Halloween est issu d’une fête venue du fond des temps et qui se célébrait à la même période de l’année, la fameuse fête celte de Samain (Samhain). En gaélique, encore de nos jours, le nom en est Oiche Shamhna. « Samain » signifie « réunion », c’est la fête du passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver), la transition d’une année à l’autre annoncée par la fin des moissons et l’arrivée de l’hiver. Dans le folklore celte, Samain est une période un peu hors du temps propice aux rencontres et aux apparitions surnaturelles, une période durant laquelle morts et vivants, humains et divinités de l’Autre Monde (le « Sidh »), cohabitent. Et Samain était une fête  importante puisqu’elle durait semble-t-il plusieurs jours.

citrouille et pliage

Pliage en forme de citrouille…

Coutume(s)  païenne(s) et  fête(s) religieuse(s),  un fil rouge partagé, une cohabitation de plusieurs siècles

C’est l’une de ces nombreuses fêtes païennes ou religieuses que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les civilisations, dans tous les pays, sous différentes formes, avec des rituels évoluant en cours de route, mais que l’on arrive à recouper. Toutes se situent à des tournants saisonniers précis : le printemps et Pâques, l’hiver et Noël, l’automne et Halloween/Toussaint par chez nous, la date du début de l’année selon les époques et les sociétés, etc.

Cette fête fût donc célébrée par les Celtes de Gaulle (pour parler de chez nous et de certains de nos proches ancêtres) durant des siècles. C’est le Samanios des Gaulois (n’oublions  pas que les Gaulois sont des celtes…) C’était pour eux le premier jour de leur année. C’est la fête de la fin d’une année et de la naissance d’une nouvelle symbolisée par l’extinction et le rallumage de tous les foyers. Les Celtes croyaient que le dieu Samain venait le 31 octobre juger les âmes des morts de l’année écoulée. C’est en même temps un moment consacré au culte des Ancêtres. Nous sommes toujours dans le même shéma de passage  et/ou d’opposition, de l’opposition entre la lumière de l’été et  l’obscurité de l’hiver, de la différence entre la terre qui produit et la terre qui dort, entre ce qui est vivant et ce qui est mort, entre ce qui est visible et ce qui est invisible, entre ce qui est réel et de ce qui est le fruit de l’imagination…

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Les Pommes Croquantes.

La nuit où les Morts  font la vie dure aux Vivants et la solution pour s’en défaire : les effrayer !

Voici un autre morceau de l’histoire qui entre dans la construction de la tradition d’Halloween. La nuit du 31, dans le lointain de notre Histoire, les esprits des morts de l’année  devaient donc partir pour l’Autre Monde. Ce dont ils n’avaient pas forcément tous envie. Au lieu de prendre la route sans faire d’histoire, paisiblement, certains rebroussaient chemin pour tenter de s’installer dans le corps des vivants. Mais les vivants ne voulaient pas de ces morts récalcitrants.
Cette nuit là, ils éteignaient  le feu et les lumières dans leurs maisons pour les rendre moins  accueillantes, moins attirantes, se promenaient affublés de costumes effrayants, faisant grand bruit pour faire fuir les esprits. S’ils allumaient des feux de joie pour souhaiter bon voyage aux morts et les honorer, c’était aussi pour les éloigner. (On peut retrouver ici la pratique du feu allumé pour éloigner les bêtes sauvages menaçantes, pratique qui remonte aux origines, on tente d’éloigner ce qui fait peur en allumant une lumière). On sacrifiait aussi des animaux…….des fruits…… et des légumes… (et, parait-il, parfois quelques personnes qui semblaient déjà habitées par un esprit.) C’était la fête.

Des déguisements fin XIXe, début XXe.

Ne pas attirer les Créatures de l’Autre Monde, leur courroux, ou d’autres manifestations inconfortables, justifia à partir d’un moment non datable le port de masques et de déguisements comme moyen d’échapper à la possible emprise des sombres esprits sur les hommes; et d’une manière générale de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Nous sommes là encore dans une continuité puisque déjà, du temps de Samain, nous savons que les Celtes sacrifiaient des animaux, les dépeçaient  pour se parer de leur peau et de leur fourrure en guise de protection.

Fantôme et pliage

Pliage en forme de fantôme…

Pages et fantômes

Petits fantômes surgissant des pages…

De la fête ancestrale à l’arrivée de la fête chrétienne, les débuts d’une cohabitation

Une grande fête populaire ou religieuse n’est souvent qu’un avatar. Une nouvelle festivité ou commémoration poussant l’autre dehors pour prendre la place. C’est bien plus pratique de réutiliser une date déjà implantée dans les habitudes. On ne change pas (ou presque) une date qui gagne. Lorsque les Romains envahirent les territoires celtes leurs fêtes Feralia (en l’honneur des morts, célébrée le 21 février) et Pomona (en l’honneur de la déesse des arbres fruitiers et par extension de ce qui est fructueux, célébrée le 1er novembre) auraient été assimilées à la fête de Samain.

Livre et citrouille

Le grand classique : la citrouille réalisée en découpant les pages d’un vieux livre…

Au VIIe siècle, le pape Boniface IV n’ayant plus assez de jours sur le calendrier pour fêter tous les saints chrétiens décida de leur dédier un jour et transforma Feralia (21 février) en ce qui allait devenir la Toussaint. Il consacra le temple romain du Panthéon (dédié à tous les dieux, c’est le sens étymologique du mot) à la vierge Marie, à tous les martyrs, auxquels on ajouta ensuite les confesseurs. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que la Toussaint sera déplacée au 1er novembre. Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit pour les catholiques l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre et relie le chrétien à tous les saints canonisés et ceux qui sont dans la béatitude divine. C’est en fait l’anniversaire de la dédicace du Panthéon qui se fête et c’est ainsi que la fête de tous les saints  finira par être fixée au 1er novembre. C’est  pourtant bien avant, dès le Ve siècle,  que Saint Patrick,  en Irlande, tentera déjà d’extirper des moeurs la coutume considérée comme païenne. Mais partout la coutume perdurera, plus ou moins officieusement.  On ne balaye pas du jour au lendemain un rendez-vous annuel qui date déjà d’environ 1200 ans à l’époque (on sait que cette fête en cette période de l’année est attestée depuis environ 700 ans avant J.C). L’Eglise ne pourra  qu’occuper la même date pour tenter de faire barrière. Privée de Samain et de 1er novembre, la communauté irlandaise s’approprie alors la veille, le 31 octobre, bien décidée à continuer à rendre hommage à son héritage celte. Dans ce contexte se développera  le terme « All Hallows Eve », un nom qui laisse une place au mot ‘saints’. Très diplomate…

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément sa vocation à célébrer les saints et  ne soit pas une journée consacrée aux  morts, Odilon, abbé de Cluny, imposa à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on se souvient  des défunts, on prie pour eux. C’est là que le 2 novembre rejoint  Samain, l’antique « fête des morts ».  La Toussaint du 1er novembre est souvent confondue avec le jour des morts du 2 novembre alors que ce sont bien deux choses différentes.

Citrouille en papier

Citrouille en papier roulé. La technique du papier roulé permet de réaliser les compositions les plus simples comme les plus complexes…

D’hier à aujourd’hui

Toujours est-il que fêtes païennes et religieuses, Halloween et Toussaint pour ce qui nous occupe, cohabitent désormais de nos jours, pour le plaisir des uns et la fureur des autres. Des polémiques enflamment régulièrement pro et anti Halloween. Il serait préférable que chaque camp respecte les idées de l’autre  sans vouloir imposer les siennes. Il y a de la place pour tout le monde. Il  n’est pas rare encore actuellement dans des « Pardons » de voir le matin se dérouler les rituels  de types « magiques » et l’après-midi la messe.

Citrouille en papier

Ceux qui connaissent bien le  Royaume-Uni savent à quel point Halloween y est populaire, notamment en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles.

Halloween  ne s’implanta  aux Etats-Unis  que vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des émigrants écossais et irlandais fuyant la famine (la « Grande Famine » commença en 1845, son origine est due à l’introduction du mildiou qui ravagea les récoltes). Cela ne se fit pas tout seul, l’église protestante ne voyait pas ces pratiques d’un bon oeil. Les premières années, les Irlandais présentèrent la chose en mettant l’accent sur l’aspect communautaire de festivités célébrant la fin des récoltes. Tout cela animé par des parades déguisées et des lectures. Le caractère fantasmagorique de l’affaire fut presque occulté. C’est pourtant ce côté étrange et festif  des déguisements qui va séduire les Américains au bout de quelques années  et qui feront qu’ils finiront pas se joindre au mouvement. Au début des années 1920,  on peut dire qu’Halloween est enfin bien implanté sur le territoire américain et au Canada.

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

De siècle en siècle, une fête qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir

Halloween est avec Noël l’une des rares fêtes qui année après année a évolué, s’est approprié les nouvelles technologies, s’est adaptée aux changements de la société, a absorbé tant les modes vestimentaires que littéraires ou cinématographiques, a inspiré les artistes… Halloween au fil des siècles a développé toute une imagerie fantastique, des amusements totalement  originaux et très variés, des déguisements de plus en plus différents, et même de la littérature haut de gamme. Halloween possède un énorme pouvoir d’absorption de tout ce qui, nouveau, peut rendre la coutume plus attractive, amusante, créative. Cette fête s’est enrichie alors que tant d’autres perdaient la faveur du public, s’affadissaient avant de disparaître ou restaient vivoter sans que l’on sache plus très bien ce à quoi elles correspondaient. Peut-être parce qu’Halloween est  depuis longtemps une fête  très conviviale, simple, pas « intello » pour deux sous ni absconse, vraiment populaire dans le sens noble du terme, durant laquelle on s’amuse beaucoup toutes générations confondues. Elle fonctionne alimentée par la curiosité profonde de l’être humain pour le mystère et le fantastique, pour les choses cachées et magiques, pour le monde de l’invisible, l’univers de la nuit, des contes et des légendes  Autant dire que le moulin n’est pas à l’aube de manquer d’eau. C’est un moment pour s’offrir une bonne vieille régression à base de grosses farces enfantines et de sucreries, un soir et un nuit pour cesser quelques heures de se prendre tellement au sérieux. Sans doute un peu de tout cela  : jouer avec nos peurs les plus intimes emballées dans de grandes parties de rigolade.  Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, de couper les cheveux en quatre et d’appeler à la rescousse les psychanalystes. Halloween, c’est drôle et poétique et c’est tout. Même le mot est pétillant.

Citrouille en papier

Citrouille en papier. A réaliser à l’aide des pages épaisses d’un vieux livre pour enfant…

Des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir du tout !

Halloween, c’est aussi la nuit ou, dit l’une des nombreuses légendes, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est ouverte. D’où cette avalanche de fantômes et autres créatures des ténèbres qui s’invitent chez nous (les morts récalcitrants des Celtes, voir plus haut). C’est une nuit durant laquelle on aime se faire peur et faire peur.

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Abordons un sujet moins connu en France qu’ailleurs (mais en voie de rattrapage dans l’hexagone depuis peu) :  Halloween et la littérature. Le roman gothique, genre littéraire anglais précurseur du roman noir, apparaît en 1764 avec Le Château d’Otrante d’Horace Walpole. En Europe continentale, le genre fantastique y fera suite à partir de 1830.  Les histoires de fantômes, de vampires, de sorcières, de meurtres, de cadavres ambulants et autres joyeusetés macabres, nocturnes et sanguinolentes vont être à la mode durant quelques décennies et l’habitude de lire particulièrement des histoires d’horreur ou fantastiques au moment d’Halloween va probablement entrer dans les moeurs en empruntant le chemin de cette littérature-là. On les nomme les « Halloween books », les livres  d’Halloween, ceux que nous nous réservons de lire particulièrement durant cette période.  Ils doivent nous faire frissonner et bondir au moindre craquement d’une lame de parquet ou d’un volet qui claque (A lire – c’est bien meilleur, jouons le jeu jusqu’au bout – la nuit à la lueur d’une bougie vacillante). Une excellente greffe sur l’antique tradition permettant aux plus jeunes de découvrir des auteurs de qualité, classiques ou contemporains (tel Edgar Poe, pour ne citer que lui, qui rencontre un grand succès). Les livres purement sur le thème existent depuis fort longtemps et sont même de plus en plus nombreux;  cette année le choix, en langue française, pour la jeunesse (et les plus grands) est plutôt intéressant.

A la lecture s’est ajouté désormais le visionnage de films d’épouvante. Le film le plus rediffusé ce soir-là est actuellement La Nuit des morts-vivants (1968), de George. A. Romero. C’est une occasion aussi de redécouvrir les films fantastiques qui connurent une heure de gloire au tout début du cinéma.

Une veillée mystérieusement disparue en France

Sans être très âgés, certains d’entre nous – moins de  60 ans –  se souviennent encore de la veillée de la Toussaint en France (jusque vers la fin des années 60). Les gens se réunissaient  entre voisins, en famille, c’était même parfois l’occasion d’une fête au village (grand feu, bal costumé…). C’était les  vacances et pour les citadins des très grandes villes cela voulait dire un séjour prolongé à la campagne et, choses exotiques, la cueillette des champignons, la chasse, et les soirées devant un feu de cheminée.  A la campagne ( mais aussi en ville), dans tous les milieux, les uns se rendaient chez les autres à la nuit tombée, une lanterne sourde ou une petite lanterne en papier à la main, petites lucioles  défilant dans le noir (avec pour les plus courageux une petite visite au cimetière du village, les garçons en profitant pour rassurer les filles….) Autour du feu, de la table, au salon, on se racontait ces histoires qui font peur et des histoires tout court issues de la mémoire collective, de la saga familiale. Ainsi les histoires de revenants, de tombe qui parle, d’enterrements qui tournent à la farce et de veillée funèbre durant laquelle le mort se réveille, de curé un peu sorcier se transformant en corbeau… faisaient le régal des convives. Tous les ans les mêmes histoires (plus longues de quelques phrases chaque fois), tous les ans le même plaisir. Mais histoires incontournables, piliers de la soirée. La transmission des événements passés, réels, imaginaires ou arrangés se faisait, une galerie d’événements et de personnages défilaient.Sur la table tous les fruits de l’automne et le gibier, période de chasse oblige, voisinaient. C’était une grande soirée soit de grignotage, soit de banquet (un peu comme à Noël)  C’était comme une sorte de Fête de L’Automne et de l’abondance, en attendant les fêtes religieuses du lendemain et surlendemain pour les paroissiens. Une décoration à base de belles feuilles mortes dorées de tous les ors de l’automne, de noisettes, de pommes, de champignons, de citrouilles et autres légumes tenant dans le temps était de rigueur. Et puis tout cela a disparu. Un automne, il n’y eut plus de réunion, plus d’histoires. Si certaines familles continuèrent la tradition, la plupart oublièrent pratiquement du jour au lendemain, semble-t-il, l’une de nos plus anciennes et plus conviviales fêtes. Un vrai mystère que cette soudaine désaffection. Il est certain que cette fête était plus rurale que citadine et que les campagnes se vidant…ceci expliquerait cela…Mais pourquoi seulement en France ? Cette fête revient lentement  dans l’Hexagone  notamment par des chemins de traverse : la nouvelle littérature fantastique/le cinéma de même et la mode des  loisirs créatifs et du « fait main, fait maison » ; loisirs créatifs qui ont bien aidé à relancer, entre autres, le goût de décorer sa maison selon les saisons. Et nous revoilà finalement toujours reliés à ces activités spéciales liées au passage d’une saison à l’autre, aux événements du calendrier, (solstices, semailles, moissons,etc.). Finalement, nous ne sommes pas, sur le fond, si loin du comportement des anciens Celtes.

Citrouille

Citrouille en ficelle. Vous pouvez fabriquer votre ficelle en papier.

Citrouille en papier

Citrouille en papier.

Les Irlandais avaient une légende qui a été « intégrée » (pourrait-on dire) à Halloween, celle de Jack-o’-Lantern. Celui-ci était condamné à  errer sur Terre jusqu’au jour du jugement dernier. Ce personnage peu recommandable ne pouvait pas entrer au Paradis en raison de l’avarice  et du goût pour la beuverie dont il avait fait preuve durant sa vie. Il avait été aussi banni de l’Enfer pour avoir joué des tours pendables au Diable. Ce dernier lui fit toutefois don d’un tison déposé dans un navet évidé pour que l’ensemble lui serve de lanterne. Depuis Jack-o-Lantern, « Jack à la Lanterne »,  erre entre Ciel et Enfer avec sa lampe et revient hanter les vivants à chaque anniversaire de sa mort. Le navet se transforma en citrouille aux USA; c’est un légume plus facile à sculpter et  surtout plus décoratif.. L’habitude au début d’utiliser un navet ou un rutabaga comme lanterne viendrait aussi des Celtes.

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Carte postale ancienne d’origine allemande…

Grignotage ou banquet ? A chacun sa gastronomie !

Les traditions de se raconter des histoires à faire peur  (et cela bien avant l’arrivée du roman gothique et du fantastique) et de consommer des sucreries et autres pommes d’amour pendant Halloween, vient d’Angleterre. Avant d’adopter le nom Halloween, les Anglais nommaient cette fête « La Nuit de la Pomme Croquante ».
On se réunissait en famille, pour se raconter les fameuses histoires et manger des pommes ou des noisettes, on offrait des gâteaux aux pauvres. Voilà qui explique aussi l’une des origines de la récolte des bonbons.
Comme à l’occasion de toute festivité digne de ce nom, à Halloween on mange… Et on mange même très bien. Sont  seulement oubliées les beuveries d’antan qui allaient de pair avec des aspects relativement barbares de la commémoration. Avec les produits de saison, le nombre de plats savoureux est impressionnant et toute une pâtisserie thématique s’est développée depuis un siècle. Internet est fertile en menus amusants et/ou gastronomiques et colorés. La seule limite est l’imagination du cuisinier. Avec juste les mots-clefs « menu ou recette Halloween », »Halloween recipes » ou « Halloween meal » vous trouverez sans doute votre bonheur en anglais et en français (et de belles photos de plats). Le plat le plus connu du dîner d’Halloween reste, en dehors de la tarte au potiron qui est de saison, le potage à la citrouille proposé dans la citrouille creusée servant de soupière.
Citrouille
Des fantômes dans la purée...
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De maison en maison, de porte en porte…
Le fait d’aller de porte en porte réservé pratiquement aux seuls  enfants est une modification très récente puisqu’elle date des années 1950 et est né aux Etats-Unis (c’est leur apport avec la citrouille) !  Sinon l’origine de la pratique est encore une fois en partie  une antique coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises. La nuit d’Halloween, les gens se déguisaient et faisaient des farces à leurs voisins : frapper aux portes pour se faire passer pour un esprit, déranger les choses dans le jardin, les bêtes dans les prés, plus tard tirer les sonnettes, etc. Des bêtises pas méchantes. En creusant un peu, on s’aperçoit que cette activité typique de la soirée est issue de différentes coutumes.

Certes, en Irlande, depuis fort longtemps les enfants se maquillaient en noir et blanc, revêtaient de vieux habits, des draps, des chapeaux pointus et se rendaient dans le voisinage pour demander des cadeaux en chantant « Halloween arrive bientôt et les oies engraissent. S’il vous plait, mettez un penny dans le chapeau du vieil homme !  Si vous n’avez même pas un penny, la moitié d’un fera l’affaire. Si vous n’avez même pas un penny, que Dieu vous bénisse et votre père aussi ». Ils récoltaient des noix, des pommes et un peu d’argent. Mais les adultes participaient aussi au charivari.

Une autre coutume est anglaise. Le 2 novembre, les chrétiens allaient de maison en maison réclamer des « soul cakes », « gâteaux des esprits ».  En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille des gens qui avaient donné les gâteaux pour qu’il puissent entrer au Paradis.

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Les jeux d’Halloween

Parmi les jeux de société, on peut citer : Richesse, bobbing the apples : Des pommes sont mises dans un baquet d’eau et le jeu consiste à les attraper sans les mains. Plus la pomme attrapée est grosse, plus on deviendra riche. Le Snip Snap Dragon est, lui, un jeu spectaculaire à base de raisins qui flambent dans de l’alcool  alors que la pièce est plongée dans l’ombre. Il faut saisir les raisins avec les doigts sans se brûler et les manger; une chanson accompagne le jeu. Il existe aussi une foule de  petits jeux de prédiction en relation avec l’Amour, le futur mari ou la future épouse dont on tente de deviner l’identité.

Baquet de la Fortune

Récupérez, sans les mains, la plus grosse pomme et vous deviendrez la plus riche…Ce jeu est connu de tous les lecteurs d’Agathe Christie car il apparait dans « Le Crime d’Halloween » ainsi que celui de Snip Snap Dragon…

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Le Crime d’Halloween, par Agatha Christie, en BD.

Halloween Party

Agatha Christie, Le Crime d’Halloween (Hallowe’en Party)…

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Hallowe’en Party est aussi paru sous le titre « La Fête du Potiron »…

Halloween continue de se métamorphoser, de se renouveler et de proposer de nouvelles tendances. Des bals costumés, des concours de costumes,  des visites de lieux insolites et si possible lugubres (cimetières, maisons hantées, catacombes, souterrains…) sont de nos jours organisés.

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Costume de chauve-souris de l’époque victorienne.

Costume de sorcière de l’époque victorienne. Une peu sorcière, un peu bergère XVIIIe !

Epoque victorienne.

Epoque victorienne.

Décoration : un grand moment de bricolage maison

Cette fête a donné, au fil du temps, naissance à une riche iconographie (les cartes postales anciennes sur le thème sont magnifiques), elle a inspiré des artistes et donné naissance à une foule d’objets en tous genres et en toutes matières des plus kitchissimes aux plus charmants. Durant les semaines précédant Halloween, les petits et les grands  se lancent dans des travaux manuels créatifs pour décorer leur maison et leur jardin (voire leur quartier), se fabriquer un costume. Entre sculpter les citrouilles, préparer les menus et les déguisements, cela aligne déjà plusieurs journées ou soirées festives. Parce que la préparation de la fête, c’est déjà la fête.

Les heures consacrées à la fabrication des décorations d’Halloween  sont devenues de grands moments de bricolage en famille, comme le sont déjà  les jours dédiés à la confection des décorations de Noël ou Pâques.  Le « do it yourself » ou « faite-le vous-mêmes », à de plus en plus le vent en poupe depuis quelques décennies. On ne compte plus les livres  (en anglais généralement, mais ce n’est guère gênant car ils sont abondamment illustrés) relatifs à la fabrication d’une panoplie de parfois très délicieux « Petits Objets de Compagnie pour Halloween ». Et ces décorations sont parfois  très belles,  empruntant au style gustavien, cottage ou shabby, s’inspirant des mondes fantastiques. Des milliers de  tutoriaux sont disponibles gratuitement sur Internet.

Et c’est là aussi que Petits Objets de Compagnie et la Little Free Library retrouvent  leur jeu  favori  : fabriquer des choses avec les pages des vieux livres ou n’importe quel papier ou carton. Le plus emblématique des objets est la citrouille en papier. C’est très  simple à réaliser.  Les plus expérimentés et patients se lanceront dans des pliages savants ou autres montages plus subtils. Voici quelques pistes  (mais il existe des milliers de sites sur Internet qui vous étonneront) pour les fans ou les curieux.

Lanterne-citrouille.

Lanterne-citrouille.

Certaines décorations sont en papier, d’autres pas….(mais elles étaient si mignonnes….et puis cela donne des idées…)

http://ideespleinscrap.canalblog.com/archives/2009/10/28/15334732.html

http://valromey.e-monsite.com/pages/ateliers-creatifs/preparons-halloween.html

http://angefeeca.canalblog.com/archives/2012/11/05/25486634.html

http://scrapbook-chickadoodle.blogspot.fr/2011/10/paper-pumpkin.html

http://simplyalbany.blogspot.fr/2012/10/autumn-in-new-york_11.html

http://www.laminutedeco.com/2012/10/diy-une-citrouille-dans-ma-maison.html

Pour trouver d’autres sites et tutoriaux, deux mots clefs : ‘citrouille en papier » et « pumpkin paper » ou « pumpkin fall craft »

Des chats-citrouilles. Petits Objets de Compagnie aime les chats sous toute les formes…

A noter une tendance qui s’enracine de plus en plus : la décoration intérieure (et parfois extérieure) saisonnière. Les Anglo-saxons utilisent par exemple depuis longtemps le motif ou l’objet citrouille (pour une fois c’est Halloween qui voit l’une  de ses images emblématiques pour ainsi dire détournée) pour leur décoration intérieure automnale (Fall, Autumn). Une  mode qui a donné naissance à une foule de tutoriaux pour réaliser des objets uniques.  Le thème de l’hiver (flocon, objets argentés, peluches, dentelles blanches, etc…) trouve sa place durant les mois de décembre, janvier, février, avant que ne commencent les travaux créatifs pour célébrer le printemps…puis l’été. Le grand plaisir résidant dans le fait de réaliser de ses mains la fameuse déco. Ainsi se perpétue d’une certaine manière  l’hommage au passage des saisons, comme le faisaient nos très lointains ancêtres. L’automne et l’hiver sont pour l’instant les deux périodes ayant donné lieu aux créations les plus intéressantes.

Ces Pénitents qui défilent pour la Toussaint.

Depuis plus de six siècles, des confréries de Pénitents,  groupements d’obédience chrétienne, défilent dans les rues pour la Toussaint. Les participants ne sont pas des religieux mais des laïcs de tous les milieux. Ils portent des costumes particuliers et lorsque la manifestation a lieu de nuit, des flambeaux. Ces défilés sont impressionnant car très solennels.  Les costumes sont constitués de robes longues et d’un chapeau pointu  ou cône descendant jusque sur le visage avec deux trous pour les yeux. Les couleurs en usage sont principalement le blanc, le noir et le rouge. Crédit photo pour les trois photos qui suivent : Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes avec leurs flambeaux. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

l’Archiconfrérie de la Sanch ­célèbre le vendredi saint dans les vieilles rues de Perpignan. Trois heures de marche. Les statues portées sont prafois très lourdes. Ici, une très belle représentation du Christ sur le croix.Certains pénitent sont vêtus de costumes rouges, d’autres sont en noir. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Voici quelques photos anciennes de déguisements. Nous ne savons pas si c’est le noir et blanc qui ajoute à l’ambiance, mais les personnages sont bien plus effrayants que ceux qui déambulent de nos jours dans des costumes plus élaborés. Elles sont intéressantes car elles montrent bien la participation active des adultes. Sur l’une des photos, des épis dressés sont un petit rappel à la moisson. Les plus anciennes datent de la fin du XIXe siècle. Ces photos ont été glanées au cours des derniers mois sur le Net, souvent sans source. Le copyright appartient aux auteurs ou possesseurs des originaux.

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Et tout cela en musique…

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il y a 100 ans.

Cette photo est particulièrement intéressante avec son motif de lune et ses épis dressés comme cela se faisait à la fin de la moisson.

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Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

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Women in Witch Costumes, circa 1800s (3)

Women in Witch Costumes, circa 1800s (4)

Samain, Halloween, La Fête des Potirons (ou des citrouilles), Toussaint, La Fête de l’Automne,Oktobertfest, Saint-Dimitri, Mabon ou Cucurbitades, etc., à chacun sa fête car il y a le choix…

Un peu de poésie…

She weaves the world into grasses and fruit,
She winds the world in her hair.
Ablaze with radiant power her face glows, clear light of the sun.
Blessings of golden fire upon you, of round sweet days
Circling each other like wheels,
And of the bounty, the beauty of ripe, fertile earth.
My starry blessings, my sunny blessings upon you _
Shine now and always in your hearts.

                  Cait Johnson, Witch in the Kitchen.

Elle tisse le monde d’herbes et de fruits,
Elle enroule le monde dans ses cheveux.
Son visage scintille, puissance flamboyante, claire lumière du soleil.
Les bénédictions du feu d’or sont sur vous, des jours ronds et sucrés
L’un l’autre tournoient  comme des  roues,
Et  la générosité, la beauté de la  terre mûre et fertile.
Mes bénédictions étoilées, mes bénédictions ensoleillées vont vers vous _
Et brillent  maintenant et toujours dans vos coeurs.

Cait Johnson, La Sorcière

 

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LA COULEUR DU PERE NOEL….

LA COULEUR DU PERE NOEL….

Tous les ans revient la même question concernant la couleur du costume du Père Noël. 

On cite souvent l’histoire de la publicité Coca-Cola pour expliquer la couleur rouge. Mais ce n’est pas si simple. Cette publicité à  – sans doute –  fixé UN style costume  très épuré, une bonne image publicitaire jouant avec le rouge (couleur que l’oeil humain détecte le plus rapidement) : veste rouge courte ceinturée, pantalon rouge, bottes sombres, bonnet rouge, fourrure blanche, vieil homme  dodu avec une longue barbe fournie…. On trouve cependant la couleur rouge,  la veste courte ceinturée et le pantalon dans les bottes (pantalon pas toujours de la même couleur que la veste), le bonnet, la fourrure (pas toujours blanche) et la barbe bien avant la publicité Coca-Cola, même si cet habit n’était pas majoritaire dans les représentations anciennes du personnage…

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Une riche iconographie (notamment de la période victorienne) nous présente un vieux monsieur barbu, pas du tout enrobé, vêtu de couleurs diverses. Ces images sont intéressantes à décrypter car s’y mélangent  toutes les légendes, tous les mythes, les symboles et les faits réels anciens ou contemporains concernant cette fin de décembre : Saint Nicolas, le Bonhomme Hiver/le Vieil An, le roi Houx et sa couronne, Wotan/Odin, le sapin et ses bougies allumées (le retour de la lumière, Solstice), les cadeaux,  les enfants (le renouveau de la vie), etc.  Concernant l’actualité, les jouets permettent de voir quels étaient ceux qui étaient alors à la mode.

Ces petites images racontent des histoires qui finissent par n’en faire qu’une, une histoire  qui débuta dans un « il était une fois » lointain, un  jour qu’en attendant  le retour de jours plus longs quelques hommes s’en  racontèrent le premier chapitre…Une histoire sans fin.

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LE CLOWN, LA PEUR et HALLOWEEN….

LE CLOWN, LA PEUR et HALLOWEEN….

Avec la sortie du film CA (IT en anglais), Stephen King, auteur du roman éponyme, est de nouveau accusé d’avoir porté un coup presque fatal au métier de clown. La grogne des clowns a envahi les médias en quelques heures. Seulement,  il serait bien de fouiner un peu dans les archives avant de tirer des conclusions et hâtives et fausses….Il ressort de cette grogne que les clowns eux-mêmes ne connaissent pas l’histoire de leur métier, de  ses facettes et les diverses perceptions que le public peut avoir de leurs prestations. L’image du clown n’a pas attendu Stephen King pour véhiculer, à la frontière de son métier d’humoriste, un parfum un peu maléfique. La chose est là, déjà existante et viable depuis longtemps dans l’imaginaire local.

En tant qu’ Américain, Stephen King sait bien que le clown est  AUSSI vu  comme un personnage qui peut faire peur. Le gentil monsieur rigolo peut se métamorphoser en psychopathe. Et rien de plus effrayant que quelque chose de pacifique (ou d’apparence pacifique) qui part en vrille dans le mauvais sens(un peu comme si votre gentil chaton se transformait en tigre mangeur d’homme et vous traquait pour vous mettre à son menu). On retrouve aux USA, surtout pour Halloween, cette image du clown dont il serait peut-être bon de se méfier. Utiliser un clown dans son roman comme vecteur d’épouvante est donc pour King en lien direct avec son environnement culturel. Il a seulement rendu perenne de façon magistrale, et dans le monde entier, le personnage du clown psychopathe.

Et, franchement, nous n’allons pas nous plaindre quand un BON personnage apparaît dans la littérature.  Car cet événement est très rare. Par le biais des films, des non lecteurs en sont venus à lire les romans de King avant de passer à toutes la merveilleuse littérature fantastique puis à lire tout simplement (ne pas oublier le rôle des films pour amener les gens à la lecture, ce rôle est immense…) Sans compter le riche  univers graphique qui s’est développé à partir  de toute cette matière première. 

Toutefois, l’image du clown redevient positive sur les anciennes cartes de la Saint-Valentin, du Nouvel An ou  sur des images publicitaires. (quoique…)

On retrouve cette utilisation fréquente du déguisement de clown pour  Halloween sur les cartes postales et les photos anciennes  aux USA. En réalité, deux représentations du clown s’y côtoient : le clown maléfique et le clown gentil. Le premier est représenté comme s’il s’agissait d’une entité  réelle (non un humain déguisé mais un monstre à par entière), le second comme un humain déguisé (souvent un enfant). Parfois le clown semble sympathique même si l’on sent qu’il ne faudrait pas le pousser de trop pour qu’il vous arrache un bras….

Le sourire et le regard de cet enfant n’inspirent pas vraiment confiance

Le clown du dernier film est magnifique, mais la costumière n’a pas eu besoin d’aller chercher loin (en ajoutant cependant une touche élisabéthaine avec les élégantes manches à crevés). Sur les anciennes cartes postales, nous retrouvons le même type de costume et également peu ou prou sur les photos. La différence fondamentale entre le clown du film et ceux visibles dans l’iconographie courante est la différence de coiffure :  les clowns des images portent souvent un chapeau pointu ou un court cône, le Pierrot lunaire porte, lui, une calotte noire qui masque les cheveux. Les deux touffes de cheveux roux sur le front et le crâne  dégarnis du Pennywise sont une bonne trouvaille. A noter aussi que  ce style de costume de clown est proche de celui d’un Pierrot (Le Pierrot est un type de clown.) Et n’oublions pas le costume blanc du « Gilles » de Watteau. La première apparition du  nouveau Pennywise tout blanc, fantomatique, souriant et malsain suffit à nous  mettre dans l’ambiance.( Le film aurait parfaitement pu se passer des effets spéciaux, le personnage n’en avait guère besoin pour s’imposer, rien que son sourire vaut tous les effets numériques ajoutés.)

 

 Il ne faut pas oublier que l’on se déguise à Halloween pour EFFRAYER les fantômes, spectres et autres morts-vivants qui profitent que la porte soit ouverte entre le monde des vivants et celui des morts pour venir nous chercher noise.

Quelques images…..

 

 

 

On retrouve l’origine du costume du dernier film  facilement en consultant des photos anciennes(prises en dehors d’Halloween). Ce costume a toujours rencontré beaucoup de succès lors de fêtes et autres bals costumés. On y retrouve tous les éléments que la costumière a parfaitement maîtrisés pour créer son superbe ensemble. En noir, en blanc et certainement en couleurs pour certains, les voici en photos.

 

 

 

 

 

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CONTES DE FEES ET MAQUILLAGE….

CONTES DE FEES ET MAQUILLAGE….

Dans un précédent article, nous avions exploré les influences de la littérature  dans l’art du  tatouage. Cette fois, la littérature – notamment les contes de fées –  z inspiré l’artiste Tal Peleg . Maquilleuse professionnelle, elle compose des regard illustrés en utilisant seulement de l’eye-liner et du fard à paupières.

Il est possible de suivre l’actualité de Tal Peleg ici : https://twitter.com/Tal__Peleg/media

et sur son site :https://twitter.com/Tal__Peleg/media

Si elle n ‘est pas la seule artiste à s’adonner à ces exercices, Tal Peleg offre un réel travail de miniaturiste très abouti, tout en finesse, détails  et poésie. 

Si vous voulez en voir plus il suffit de taper  » eyes art »  ou « maquillage d’art yeux » dans un moteur de recherche.

La Petite Sirène

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Le Petit Chaperon rouge

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La Princesse sur un pois

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Heidi

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Alice au Pays des merveilles

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Hommage à l’indémodable Edgar

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Blanche Neige

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Les créations suivantes n’ont pas été inspirées par la littérature, mais rien que pour le plaisir des yeux nous en avons sélectionné quelques unes.

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