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L’objet livre attire toutes sortes d’embellissements. Les tranches sont un espace qui se prête à de nombreux genres d’ ajouts décoratifs. L’un d’eux est particulièrement élégant, il s’agit de la ciselure des tranches.
Ce type d’ornement est apparu la fin du Moyen Âge. D’abord assez rare, il est devenu plus courant vers le milieu du XVIe siècle. C’est un ajout couteux, car le travail est long et minutieux. Cette décoration est sans doute apparue en raison de l’habitude de ranger alors les livres à plat (ce qui est toujours conseillé pour certains ouvrages d’ailleurs…)
Le mode des tranches ciselées déclina à la fin du XVIe siècle pour réapparaître au XIXe à la demande de bibliophiles et à la mode historiciste. Les relieurs de livres religieux en feront alors grand usage.
La ciselure se pratique sur les tranches avec ou sans dorure (mais le plus souvent dorées). Le livre est serré dans un étau ou une presse. Pour faire simple et expliquer en deux mots (car il y a plusieurs façons de faire) : un gabarit posé sur la tranche est percuté par un petit instrument, on peut aussi trouver des ciselures réalisées au poinçon.
L’élégance du livre est souvent dû au contraste d’une couverture sobre et d’une ciselure épurée. D’autres ciselures plus chargées témoignent de la dextérité de l’artisan. Les ciselures sont plus ou moins marquées, les motifs plus ou moins complexes et suivent le goût du jour.
En dehors des formes géométriques ou des formes stylisées, il existe des ciselures plus réalistes qui dessinent des personnages, des animaux, des fleurs, des motifs religieux… On y ajoute parfois de la couleur, un décor peint, des mots, des phrases..
En anglais on utilise l’expression « gauffered edges ».
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