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Archives de Catégorie: Angleterre-England-UK

RééDITION DES ANCIENNES ILLUSTRATIONS DE LA COLLECTION JAUNE DU MASQUE…

RééDITION DES ANCIENNES ILLUSTRATIONS DE LA COLLECTION JAUNE DU MASQUE…

Les 325 premiers numéros de la  Collection jaune collection des romans d’aventures et d’action  – étaient accompagnés d’une jaquette illustrée. Malheureusement, ces protections fragiles s’abîmaient rapidement et les lecteurs les jetaient; sans compter ceux qui n’appréciaient pas de lire un livre avec sa jaquette, l’enlevaient et ne la conservaient pas.

Il faut aussi savoir que les couvertures illustrées ont été longtemps, en France, considérées comme trop vulgaires, trop criardes, ce qui a abouti à toutes ces couvertures très sobres, minimalistes, « sérieuses », durant si longtemps. L’illustration en couverture était réservée aux fascicules de « littérature populaire », était associée à des romans à contenu bas de gamme et mal écrits. Il fallait appâter le lecteur du petit peuple avec une image, le lecteur de la « vraie » littérature n’ayant, lui, nul besoin d’une stimulation visuelle pour se mettre à lire. Enlever la jaquette participait donc aussi à montrer que, non, on ne lisait pas un livre bas de gamme, voyons ! On peut avancer que nombreuses furent les jaquettes originales victimes de ce snobisme mal placé. D’où cette différence avec d’autres pays dans lesquels les couvertures illustrées donnèrent, dès le XIXème siècle, naissance à des illustrations en tous genres, à un art populaire riche fruit du travail d’illustrateurs inspirés et prolixes. Quand les éditeurs se rendirent compte que l’image était un bon vendeur, même pour la dite « grande » littérature, ils ajoutèrent la jaquette. Ainsi chacun avait le choix d’un ouvrage avec où sans image de couverture. De nos jours, on trouve toujours, pour certaines éditions, ce système de jaquette illustrée protégeant une couverture sobre.

La première des jaquettes de la Collection jaune est due à Charles Léandre pour Le Meurtre de Roger Ackroyd, d’Agatha Christie. La deuxième est signée M. Vauxelle. A partir du numéro 3 et jusqu’au numéro 64, elles sont signées A. Masson. Il reprendra du service pour les jaquettes des numéros 67, 68, 70, 72, 75, 78, 90, 99 et 105. Vient ensuite Jean Bernard, sous le pseudonyme de J. Stetten, pour les numéros 65, 66, 69, 73 et 74. Il signera de son vrai nom pour les numéros 106 à 288. Durant la Seconde Guerre mondiale sa femme, Simone Jean Bernard, le remplacera et sera en charge des numéros 289 à 325.

Pour en savoir plus :  »Derrière le Masque », ouvrage collectif paru chez Terre de Brume en 2007, regroupe toutes les jaquettes.

Les jaquettes originales sont très recherchées et vraiment rares en bon état. Parfois, on trouve la partie illustrée découpée et collée sur la première page de .garde (je possède plusieurs ouvrages avec ce type de collage).

La mode du vintage à parfois du bon puisque LE MASQUE réédite quelques-unes des anciennes illustrations.

Quelques jaquettes originales :

Quelques-unes, ci-dessous, des illustrations rééditées, la plupart concerne les romans d’Agatha Chrisrie. La très belle illustration de La dernière Chronique de Sherlock Holmes fait aussi partie des élues.

Agatha Christie est aussi la dame qui a écrit :

 

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J.R.R. TOLKIEN, LETTRE DU PERE NOEL

J.R.R. TOLKIEN, LETTRE DU PERE NOEL

Tolkien, ce n’est pas que Le Seigneur des Anneaux (Lord of the ring). Parmi ses autres ouvrages, Lettres du Père Noël est un magnifique petit livre, à s’offrir dans une belle édition.

Voici un petit cadeau, une lettre du Père Noël lue par Cyril Cognéras.

 

LES LIVRES A RELIURES BRODéES…

LES LIVRES A RELIURES BRODéES…

Les couvertures brodées, dont les plus anciennes datent de la période médiévale, sont de luxueux petits objets qui réjouissent tous les amateurs de l’objet livre. Les fonds de couvertures sont le plus souvent en velours, le matériau le plus approprié. Ceux en soie ou en satin sont plus fragiles. Les broderies sont en  fils de soie, d’or, d’argent et ornées de  bandes en or et argent. Les bandes de métal (ou « passants ») battues fines sont cousues avec des fils de soie qui les traversent. Les ajouts de paillettes ne sont pas courants, les ajouts perles prévalaient au XVe siècle.

les fils d’or/argent étaient fabriqués en jumelant de longues et fines bandes d’or ou d’argent autour d’un fil de soie ou de lin, fil  tissé  ensuite dans la matière première ou utilisé pour la broderie. Des petits anneaux en forme de tire-bouchons fabriqués avec ces fils enroulés capturent la lumière et font étinceler le support. L’or et l’argent ressortent mieux sur le velours et le résultat valait la peine du long travail que cela représentait.

Certaines broderies ou certaines parties des broderies sont épaisses, ce qui ajoute un aspect encore plus riche à l’ouvrage.

Les broderies représentent un peu tous les sujets ou thèmes : des scènes religieuses, des saints, des anges, des scènes de chasse, des armoiries, des fleurs, des animaux…

Ces ouvrages luxueux n’étaient pas destinés (et ne le sont toujours pas) à être rangés debout, mais posés à plat. On pourrait penser qu’alors seul le premier plat (visible) aurait dû être brodé, mais presque toutes les anciennes reliures brodées le sont des deux côtés. Le dessous est  plus usé mais les couleurs plus fraîches et vice-versa. Les couvertures en velours ont mieux passé l’épreuve du temps comparées à celles en soie ou satin qui délicatement rebrodées de soie sont très fragiles.

Les couvertures les plus riches, les plus travaillées, les plus spéctaculaires sont la plupart du temps issues de bibliothèques royales ou de celles de riches personnages. Ils appartiennent aussi aux trésors des cathédrales et des églises. Vous pourrez en admirer dans certains musées, certains châteaux ou dans les bibliothèques qui possèdent ce genre de fond. On  ignore ce qu’il en est des collections privées.

Tous les ouvrages brodées ne sont pas là simplement pour montrer sa richesse, son bon goût ou pour leur l’aspect solennel, certains sont utilisés au quotidien tels les livres de messe (missels), les livres de poèmes… et pas extension le journal intime (surtout chez les jeunes filles)… La broderie est alors une simple personnalisation qui penche plus vers la mignonnerie que l’ostentatoire.

Le livre de poche ne date pas d’hier, cela fait plusieurs siècles que de petits ouvrages sont été conçus pour être  réellement  transportés une poche ou un réticule. On  trouve encore assez facilement parmi tous ces anciens ‘livres de poche » des petits ouvrages brodés (notamment du XIXe siècle) à des prix très abordables (par exemple, la période victorienne a été friande de ces livres brodées ou protégés par un tissu brodé).

Les couvertures brodées qui avaient totalement disparues réapparaissent depuis quelques décennies par le biais des travaux manuels (DIY en anglais) et des forums dédiés qui mettent en avant créativité de tous à travers la personnalisation des objets du quotidien ou de collection. Broder une couverture pour ses livres préférés, un livre d’or ou un journal n’est pas rare.

Il faut préciser qu’il existe aussi des couvertures amovibles brodées (nous reparlerons bientôt de ces couvertures de protection). Elles sont très à la mode actuellement dans la mouvance du fait-maison fait-main (DIY).

Quelques images

(les copyright des visuels appartiennent aux auteurs,)

Court dress
ca. 1750
British
Blue silk taffeta brocaded with silver thread
Purchase, Irene Lewisohn Bequest, 1965 (C.I.65.13.1aÐc)
photography by mma, Digital File DT253710.tif
retouched by film and media (jnc) 9_7_11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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SIR TERRY PRATCHETT ET LA JOYEUSE NUIT DU PORCHER ! HO ! HO ! HO !

SIR TERRY PRATCHETT ET LA JOYEUSE NUIT DU PORCHER ! HO ! HO ! HO !

La Nuit du Porcher approche. Il est temps de se préparer psychologiquement pour LA grande fête du monde Pratchettien !

Cela commence par la lecture du « Père Porcher » (Hogfather en VO), le vingtième tome des Annales Disque-Monde ( Discworld en VO),  saga follement magique créée par Sir Terry Pratchett.

Le-pere-Porcher, Ouvrage faisant partie des Annales du Dsque Monde

Un livre à relire chaque année en Décembre…..et les autres mois aussi, si affinités…

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L’histoire est simple : C’est la Merveilleuse Nuit du Porcher et le Père Porcher a disparu…. Il va falloir lui trouver impérativement un remplaçant à la hauteur de la tradition… et cela ne va pas être simple, croyez-moi…! Mais attention, ceci reste un conte, avec tout ce que cela comporte comme vérités…

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On complétera la lecture par le film (qu’il est préférable de regarder en VO). Un avant-goût ici   en VO sous-titrée : https://www.youtube.com/watch?v=aIILp0jiXGs

et là en entier en VO : https://www.youtube.com/watch?v=BaOHaBaKq-8&list=PLxjat0ZorRj9jTjaMG7KeBzEObd-RwPgX

Le livre et le film sont devenus cultes. On ne compte plus les produits dérivés, les artistes inspirés par l’histoire et ses personnages, les amateurs costumés en Mort ou Susan (entre autres) lors des cosplays ou  des conventions dédiées à l’univers pratchettiens.

Les sites de fans sont multiples, le site officiel du DISWORLD est ici :http://discworld.com/

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Ci-dessous, Sir Terry Pratchett fait une courte apparition dans le film.

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BRONIA SAWYER ET LES LIVRES…..

BRONIA SAWYER ET LES LIVRES…..

Bronia Sawyer est britannique. Elle utilise souvent  les livres comme matière première et/ou comme inspiration. Elle explore différentes techniques, différents styles. Son site est ici : http://www.broniasawyer.co.uk/home/4547930967

Quelques images de ses créations…Copyright Bronia Sawyer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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TOLKIEN ET LES PETITES SOURIS….

TOLKIEN ET LES PETITES SOURIS….

Cela se passe au Royaume Uni. Quand monsieur Simon Dell, amateur de photos animalières, a découvert  une famille de  souris dans son jardin, il n’a pas poursuivi ces petites bêtes avec une pelle pour les écrabouiller,  il  a construit pour elles des petites maisons… et pas n’importe lesquelles….car désormais la colonie habite  – en partie – dans des reproductions de maisons de Hobbits… Au fil du temps et des ajouts – comme par exemple une  maison noix de coco – un village a pris forme. L’adresse rencontre un franc succès et les nouveaux habitants affluent. Il ne manque plus qu’une Little Free Library !

 

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Simon Dell immortalise ses protégées photogéniques qui se prêtent à l’exercice avec beaucoup  de  bonne volonté.

On vous aime pour tout ça, monsieur Simon Dell !❤❤❤

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Vous pouvez également suivre Simon Dell sur Twiter et découvrir toutes ses autres photos, suivre en images la vie des souris et regarder des  videos du « village » : https://twitter.com/simon_dell_tog

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Les petites videos  sont aussi visibles sur le compte « George Mouse » , telle celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=Km1bl4DJ7P8

Quand nous vous disons que tout ce qui touche au livre, à la fiction et aux romanciers fini par s’introduire un peu partout  autour de nous dans la  » vraie vie » ! Cette fois-ci , c’est un peu grâce à Tolkien que d’adorables petits rongeurs se retrouvent  dans de beaux abris et font ripaille.

Nous profitons de l’occasion pour vous suggérer de découvrir les ouvrages de Tolkien, si ce n’est déjà fait, ou de les relire (car on ne s’en lasse pas.) Et les auteurs qui se relisent sont précieux, ils ne sont pas si nombreux.

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Voici un copié.collé de l’article du HuffingtonPost.France du 31 Janvier 2019. Le copyright de toutes les  photos est pour SIMON DELL.

Ce fan de Tolkien a construit un village de hobbits pour souris

Par Kamesh Catapoulé

Simon Dell, amateur de photographies animalières et du « Hobbit », a découvert une famille de souris dans son jardin.

Si vous découvriez une famille de souris dans votre jardin, que feriez-vous? Un photographe anglais, visiblement fan de l’oeuvre de J.R.R. Tolkien, a eu une idée pour le moins originale: leur construire… un village de hobbits.

Amateur de photographies animalières, Simon Dell vit à Sheffield, dans le comté du Yorshire du Sud. En octobre dernier, il trouve dans son jardin une famille de souris. Il y voit là une opportunité pour faire de belles photos et entreprend de leur bâtir un mini village en façonnant des petites maisons très similaires à celles des hobbits, ces hommes enjoués et de petite taille imaginés par l’auteur de « Bilbon le Hobbit » et du « Seigneur des Anneaux ».

« J’ai fabriqué quelques petits accessoires en plus pour les souris. Très rustique mais je pense qu’elle ressemble bien aux maisons des hobbits. »

 

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Contacté par le site Bored Panda, Simon Dell raconte son histoire: « J’étais sorti un jour pour prendre des photos d’oiseaux dans le jardin et juste après avoir coupé l’herbe, j’ai remarqué que quelque chose bougeait sur le sol. J’ai pointé mon appareil photo et j’ai été surpris mais très heureux de voir une petite souris très mignonne se tenir debout comme un suricate dans l’herbe fraîchement coupée. »

Le photographe poursuit: « Je suis rentré pour chercher quelques cacahuètes à lui donner. Je suis resté là à attendre quelques minutes et elle est revenue pour des friandises. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à construire un abri. »

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« Je voulais leur donner un endroit sûr dans le jardin »

« Au début, il n’y avait qu’une souris mâle. Il avait une coupure à l’oreille et nous l’avons appelé George. J’ai empilé des petites bûches autour d’une boîte pour l’héberger et je l’ai recouverte de mousse et de paille pour en faire un petit abri. Je pouvais voir les chats assis à quelques pas de l’autre côté d’une clôture, alors la pile de bûches faisait également office de barrière de sécurité. »

 

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Quelques jours plus tard, le photographe découvre que son abri a du succès: « J’ai remarqué qu’il pouvait y avoir plus d’une souris dans la pile de bûches ». Il entreprend ensuite la construction d’une maison: « Je voulais leur donner un endroit sûr dans le jardin pour ne pas qu’elles deviennent la proie des chats ou d’autres animaux. [..] En tant que photographe animalier, je souhaitais aussi créer un bel habitat pour toutes les photos que je prendrais. »

La naissance d’un village

« La première étape de la construction été très facile et a duré environ une heure. Comme plus de souris sont venues les jours suivants, j’y ai apporté des modifications en ajoutant plus de chambres. L’intérieur de la structure en forme de boîte a 2 ou 3 voies d’entrée et de sortie, de façon à ce que les souris puissent s’échapper si besoin. Au fil des semaines et des mois, le village s’est agrandi. J’ai ajouté plus d’espace en préparant l’abri pour un hiver froid pour que les souris aient de meilleures chances de survie ».

 

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Le photographe se prépare à accueillir plus de monde: « Sachant que les souris peuvent avoir jusqu’à 14 bébés, je pourrais construire beaucoup plus de pièces. J’ai de la place, je ne vois donc pas d’inconvénient à côtoyer des créatures aussi mignonnes et photogéniques. »

Très attaché aux souris, Simon Dell s’est même mis à les nourrir: « La nourriture que je leur donne est généralement entièrement naturelle. Je cueille ou ramasse des baies, des noix et des fruits qui poussent à l’état sauvage ».

 

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« Les souris mènent une vie très heureuse »

Amateur de photographies animalières, Simon Dell explique sa passion: « J’ai toujours aimé la photographie, mais je ne possède qu’un reflex depuis environ trois ans maintenant. Je construis mon kit lentement en mettant à niveau les appareils photo pour améliorer mes compétences et ainsi obtenir de meilleures photos de souris et/ou d’animaux sauvages. »

À ce jour, les souris sont toujours présentes et semblent bien apprécier leur habitat: « Les souris […] mènent une vie très heureuse. C’est l’hiver maintenant, alors les jours sont plus courts et elles sortent moins souvent. […] Je leur donne aussi une poignée de plumes d’un vieil oreiller. Elles les utilisent pour recouvrir leurs lits de façon à ce qu’elle soient bien au chaud pendant les froides nuits d’hiver du Royaume-Uni ».

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L’ARBRE BIBLIOTHEQUE DE COEUR D’ALENE…

L’ARBRE BIBLIOTHEQUE DE COEUR D’ALENE…

Il était une fois un arbre qui vivait depuis un peu plus de cent dix ans dans la ville de Coeur d’Alene, Etat de l’Idaho aux Etats-Unis.  Il trônait devant la propriété  de Sharalee Armitage Howard, bibliothécaire, artiste et ancienne relieuse… Le vieil arbre était mal en point, son tronc pourrissait de l’intérieur, il perdait ses branches…ses jours étaient comptés. Madame Armitage Howard décida de sauver l’arbre et de le métamorphoser en une Little Free Library. Toiletté, aménagé, électrifié, on accède désormais à cet arbre devenu bibliothèque par quelques marches de pierre. Des embellissements supplémentaires sont prévus au printemps. Pour le moment, sous la  neige, l’arbre-bibliothèque participe à la féérie hivernale.

Des arbres ont déjà été transformés en Little Free Lbrary, il y a quelques années, dans une ville allemande.

Aux Etats-Unis, les Little Free Librarys existent depuis plus d’un siècle. A l’origine, ce système de partage a été imaginé dans les lieux éloignés des bibliothèques et des librairies des grandes villes. Ce système d’échange a ensuite essaimé dans le pays et le monde anglo-saxon puis un peu partout sur la planète. En Amérique, toutes sortes de lieux originaux ont été ainsi transformés en minuscules bibliothèques au fil du temps, sans compter les petites bibliothèques que les gens construisent devant leur maison et qui sont souvent de très jolies petites boites en forme de maisons joliment décorées et agencées. Les autres grands habitués de ces petites bibliothèques sont les Britanniques.

Ci-dessous des images et une courte video.

Crédit photo : Sharalee Armitage Howard

L’arbre, à droite, avant sa métamorphose…

L’arbre(bibliothèque, son premier hiver sous la neige…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’AUTOMNE et HALLOWEEN….. EN PAPIER…

L’AUTOMNE et HALLOWEEN….. EN PAPIER…

Dès le 1er Septembre, nous entrons dans la série des mois les plus attendus par les amateurs de décorations saisonnières. Du premier jour jusque vers la fin Mars, les décorations couvrant ces périodes sont les plus riches car elles puisent dans un grand réservoir d’éléments traditionnels tout en étant  également celles qui évoluent continuellement au fil des ans depuis des siècles. L’arrivée du led à, par exemple, totalement bouleversé la façon de mettre  en lumière une décoration tout comme la littérature et le cinéma y apportent leurs influences. Les échanges sur le web d’idées et de techniques multiplient pratiquement à l’infini les sources auxquelles puiser.

Nous avons une fois encore réuni un petit échantillon de décorations sobres simplement automnale suivi de quelques idées pour les décorations d’Halloween, Pour cette fête, on peut tout se permettre, de la décoration minimaliste à l’orgie débridée de clichés de plus ou moins bon goût (et on assume). Halloween, bien campé sur un solide héritage culturel enraciné dans la nuit des temps celtiques est un prétexte pour un petit voyage dans un univers de fantaisie qui n’a d’autre but que la légèreté absolue de l’amusement bon enfant….autrement dit : « grincheux s’abstenir »…..

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Nous retrouvons le papier pour les éléments à réaliser à la maison, en famille,  en utilisant, comme de coutume, les vieux livres et  des outils très simples (ciseaux, colle, peinture, fil, ruban, etc.) Du thème de la feuille pour fêter l’Automne qui vient à  l’incontournable citrouille, des  faux livres de sorts (vous trouverez des centaines d’impressions pour fausses couvertures à télécharger et de tutoriaux sur le web) en passant par les guirlandes et les couronnes, il y en a pour tous les styles. Si nous parlons en priorité des vieux livres pour la récupération du papier, il va de soi que tous les papiers sont utilisables, du papier d’emballage basique  au très épais papier peint…Dans le papier, comme dans le cochon, tout est bon !

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WILLIAM BLAKE, le poète et peintre retrouvé…

WILLIAM BLAKE, le poète et peintre retrouvé…

Tout le monde connait  les quatres vers suivants de l’incontournable poète britannique William Blake :

Ces quelques mots simples ont été traduits un grand nombre de fois de façons différentes. Ces vers sont tirés d’AUGURIES OF INNOCENCE (poème que vous trouverez en entier en fin de cet article). Blake fascine et inspire toujours autant les écrivains, les scénaristes du cinéma et de la télévision, il en va de même dans le monde de la musique puisqu’un certains nombre d’albums ou de morceaux trouvent leurs racines chez W. Blake, ainsi que dans l’univers de l’art graphique. William Blake est de ces créateurs qui nourrissent tout le monde, de ces créateurs qui sont des sources semble-t-il, inépuisables.

L’événement du moment, c’est l’histoire de ces  deux passionnés du travail  de Blake qui se sont mués en détectives amateurs et ont fini par  retrouver, à Londres,  la tombe du poète. Tout a commencé lorsque  Carol et Luis Garrifo voulurent se rendre sur la tombe de W. Blake. Au cimetière de Bunhill Fields, ils ne trouvèrent pour toute indication qu’une pierre annonçant que le poète reposait, ainsi que son épouse, « tout près d’ici ». Depuis 1965, l’emplacement de la vraie tombe avait été perdu. La dépouille avait été déplacée lors de l’agencement d’une nouvelle pelouse sur une partie du cimetière. Décidés à retrouver l’emplacement exact de la tombe, Carol et Luis endossèrent l’habit du détective et  épluchèrent durant deux ans les archives et des anciens plans. Et leurs recherches ont porté leurs fruits, ils ont retrouvé la sépulture de Blake.

La Blake Society a levé des fonds à hauteur de 30.000 livres sterling pour financer une pierre tombale. Celle-ci a été dévoilée le dimanche 12 août 2018, jour du 191e anniversaire de la mort du peintre-poète.

La nouvelle pierre fleuries lors de son inauguration le 12 Août 2018

Voici deux sites qui vous permettront de découvrir ou d’aller plus loin dans votre connaissance des travaux de William Blake :

http://www.blakesociety.org

http://zoamorphosis.com

William Blake n’était pas seulement un poète, mais aussi un peintre, un aquarelliste et un graveur prolifique. Ou peintre et aussi poète… Son travail graphique est aussi puissant que son travail d’écriture. Il a illustré, entre autresles oeuvres de Shakespeare, Milton, Dante et des passages de la Bible. Voici, ci-dessous, quelques images de ses créations.

 

 Il ne faut pas oublier, en regardant ses tableaux, ses dessins  que W. Blake est mort en 1827. De même que ses poèmes, ses oeuvres picturales ont largement été mise à contribution dans divers domaines. Vous pouvez voir ses oeuvres dans différents musées, dont la TATE, à Londres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oberon, Titania and Puck with Fairies Dancing c.1786 William Blake 1757-1827

The Ghost of a Flea c.1819-20 William Blake 1757-1827

 

 

 

 

 

 

 

Et un grand, un énorme merci,

à Carol et Luis Garrifo

pour nous avoir fait cet inestimable cadeau

 

Auguries of Innocence

Pour écouter ce poème dit par Stephen Moss, c’est ici : https://www.youtube.com/watch?v=loSd0OjRw1k
To see a World in a Grain of Sand 
And a Heaven in a Wild Flower 
Hold Infinity in the palm of your hand 
And Eternity in an hour
A Robin Red breast in a Cage 
Puts all Heaven in a Rage 
A Dove house filld with Doves & Pigeons 
Shudders Hell thr’ all its regions 
A dog starvd at his Masters Gate 
Predicts the ruin of the State 
A Horse misusd upon the Road 
Calls to Heaven for Human blood 
Each outcry of the hunted Hare 
A fibre from the Brain does tear 
A Skylark wounded in the wing 
A Cherubim does cease to sing 
The Game Cock clipd & armd for fight 
Does the Rising Sun affright 
Every Wolfs & Lions howl 
Raises from Hell a Human Soul 
The wild deer, wandring here & there 
Keeps the Human Soul from Care 
The Lamb misusd breeds Public Strife 
And yet forgives the Butchers knife 
The Bat that flits at close of Eve 
Has left the Brain that wont Believe
The Owl that calls upon the Night 
Speaks the Unbelievers fright
He who shall hurt the little Wren 
Shall never be belovd by Men 
He who the Ox to wrath has movd 
Shall never be by Woman lovd
The wanton Boy that kills the Fly 
Shall feel the Spiders enmity 
He who torments the Chafers Sprite 
Weaves a Bower in endless Night 
The Catterpiller on the Leaf 
Repeats to thee thy Mothers grief 
Kill not the Moth nor Butterfly 
For the Last Judgment draweth nigh 
He who shall train the Horse to War 
Shall never pass the Polar Bar 
The Beggars Dog & Widows Cat 
Feed them & thou wilt grow fat 
The Gnat that sings his Summers Song 
Poison gets from Slanders tongue 
The poison of the Snake & Newt 
Is the sweat of Envys Foot 
The poison of the Honey Bee 
Is the Artists Jealousy
The Princes Robes & Beggars Rags 
Are Toadstools on the Misers Bags 
A Truth thats told with bad intent 
Beats all the Lies you can invent 
It is right it should be so 
Man was made for Joy & Woe 
And when this we rightly know 
Thro the World we safely go 
Joy & Woe are woven fine 
A Clothing for the soul divine 
Under every grief & pine 
Runs a joy with silken twine 
The Babe is more than swadling Bands
Throughout all these Human Lands 
Tools were made & Born were hands 
Every Farmer Understands
Every Tear from Every Eye 
Becomes a Babe in Eternity 
This is caught by Females bright 
And returnd to its own delight 
The Bleat the Bark Bellow & Roar 
Are Waves that Beat on Heavens Shore 
The Babe that weeps the Rod beneath 
Writes Revenge in realms of Death 
The Beggars Rags fluttering in Air
Does to Rags the Heavens tear 
The Soldier armd with Sword & Gun 
Palsied strikes the Summers Sun
The poor Mans Farthing is worth more 
Than all the Gold on Africs Shore
One Mite wrung from the Labrers hands 
Shall buy & sell the Misers Lands 
Or if protected from on high 
Does that whole Nation sell & buy 
He who mocks the Infants Faith 
Shall be mockd in Age & Death 
He who shall teach the Child to Doubt 
The rotting Grave shall neer get out 
He who respects the Infants faith 
Triumphs over Hell & Death 
The Childs Toys & the Old Mans Reasons 
Are the Fruits of the Two seasons 
The Questioner who sits so sly 
Shall never know how to Reply 
He who replies to words of Doubt 
Doth put the Light of Knowledge out 
The Strongest Poison ever known 
Came from Caesars Laurel Crown 
Nought can Deform the Human Race 
Like to the Armours iron brace 
When Gold & Gems adorn the Plow 
To peaceful Arts shall Envy Bow 
A Riddle or the Crickets Cry 
Is to Doubt a fit Reply 
The Emmets Inch & Eagles Mile 
Make Lame Philosophy to smile 
He who Doubts from what he sees 
Will neer Believe do what you Please 
If the Sun & Moon should Doubt 
Theyd immediately Go out 
To be in a Passion you Good may Do 
But no Good if a Passion is in you 
The Whore & Gambler by the State 
Licencd build that Nations Fate 
The Harlots cry from Street to Street 
Shall weave Old Englands winding Sheet 
The Winners Shout the Losers Curse 
Dance before dead Englands Hearse 
Every Night & every Morn 
Some to Misery are Born 
Every Morn and every Night 
Some are Born to sweet delight 
Some are Born to sweet delight 
Some are Born to Endless Night 
We are led to Believe a Lie 
When we see not Thro the Eye 
Which was Born in a Night to perish in a Night 
When the Soul Slept in Beams of Light 
God Appears & God is Light 
To those poor Souls who dwell in Night 
But does a Human Form Display 
To those who Dwell in Realms of day
 

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LES VESTIGES DU JOUR : UN EXCELLENT ROMAN ET UN EXCELLENT FILM…

LES VESTIGES DU JOUR : UN EXCELLENT ROMAN ET UN EXCELLENT FILM…

C’est un prix Nobel de Littérature méritée qui vient d’être attribué à l’auteur britannique KAZUO ISHIGURO. Kazuo Ishiguro n’a publié que six romans  et un recueil de nouvelles depuis 1982 : « Lumière pâle sur les collines », « Un artiste du monde flottant » (prix Whitbread Award 1986), « Les Vestiges du jour », « L’Inconsolé », « Quand nous étions orphelins », « Auprès de moi toujours » et « Le Géant enfoui ».

 

Son roman le plus connu, « Les vestiges du jour » (1989), a été porté à l’écran en 1993 par James Ivory avec Anthony Hopkins et Emma Thompson et salué par le prestigieux Man Booker Prize qui récompense une oeuvre de langue anglaise.

Nous ne pouvons que vous conseiller de lire le roman et de regarder le film. Et de lire tous ses autres romans et nouvelles. Oshiguro a une écriture, du style, le lire en anglais est conseillé.

LES VESTIGES DU JOUR raconte les tourments du majordome d’une grande famille de l’aristocratie anglaise. Après 30 années de service, James Stevens se remémore sa vie et se demande s’il a bien fait de dévouer sa vie à son maître plutôt que de partir faire sa vie et de se marier.

 

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Pour ceux qui ne connaissent pas encore : l’américain  Sinclair Lewis fut lui aussi lauréat du Nobel de Littérature et nous vous conseillons le lecture de son roman Babbit. Babbit, comme Les Vestiges du Jour, est un texte que l’on n’oublie pas.

 

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BANDE ANNONCE : LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS de ET avec KENNETH BRANAGH…

BANDE ANNONCE : LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS de ET avec KENNETH BRANAGH…

LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS, l’un des plus connus des romans d’AGATHA CHRISTIE sera sur les écrans pour Noël. C’est KENNETH BRANAGH qui est derrière la caméra… et devant en endossant le rôle d’HERCULE POIROT. Cerise sur le gâteau : Judi Dench fait partie de la distribution. Nous sommes également curieux de voir comment, cette fois, auront été traité deux « personnages » important de cette histoire : le train et la neige (sans eux l’histoire ne serait pas ce qu’elle est, n’est-ce pas ?). S’ils ne sont indispensables sur papier que parce qu’ils permettent de construire la structure de  l’environnement du huis-clos, ils  offrent d’intéressantes possibilitès de jeux  esthétiques et graphiques à l’écran.

 

Kenneth Branagh sur le turnage

LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS fait partie de ces romans dont on ne se lasse pas et dont on aime toujours voir une nouvelle version sur écran.

 

Quelques photos…

 

 

 

Les compartiments des suspects dans le train

QUELQUES AUTRES ADAPTATIONS 

Pour patienter, pour comparer, nous vous conseillons de voir ou revoir  la version de 1974 de Sidney Lumet et celle de 2010 dans la sérié télévisée HERCULE POIROT (S12.e04), avec l’excellent David Suchet dans le rôle titre.

Au cinéma

À la télévision

À la radio

  • 1993 : Murder on the Orient Express, feuilleton radiophonique en 5 épisodes, écrit par Michael Bakewell, réalisée par Enyd Williams, diffusée par BBC Radio 4 du 27 au 31 décembre 1993. Disponible en disque compact audio : BBC Audiobooks, coll. « BBC Radio Collection », Londres, 2004, (ISBN 0563478349) ou (ISBN 978-0563478348).

En bande dessinée

En jeu vidéo

 

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TERRY PRATCHETT : DESTRUCTION DE SES OUVRAGES INéDITS…

TERRY PRATCHETT : DESTRUCTION DE SES OUVRAGES INéDITS…

Conformément à la volonté de Sir Terry Pratchett (disparu en 2015), ses ouvrages inachevés et/ou non publiés ont été détruits. Un disque dur contenant une dizaine de romans a été écrasé par un rouleau compresseur à vapeur datant du XIXe siècle surnommé Lord Jericho. L’événement s’est déroulé vendredi dernier en Angleterre lors de l’ouverture de la Great Dorset Steam Fair et a été supervisé par Rob Wilkins, ami et biographe de Sir Terry, qui gère l’héritage artistique de l’écrivain.

C’était de voeu de Pratchett  de voir effacer « «tout ce sur quoi il travaillait à sa mort en retirant les données de son ordinateur et de les placer dans un disque dur pour qu’il soit écrasé par un rouleau compresseur à vapeur».

Rob Wilkins et Lord Jericho

Rob Wilkins a précisé que le disque écrasé serait exposé au musée de Salisbury qui consacre une exposition à l’écrivain en Septembre prochain

«Je sais que Terry travaillait sur dix histoires qui n’ont jamais été publiées», a précisé  Richard Henry, le conservateur de l’exposition consacrée à l’écrivain au Salisbury Museum. «Mais j’ignore ce qu’il y avait dans le disque dur. En tant que fan, j’aime bien l’idée qu’un mystère subsiste», a-t-il ajouté, laissant entendre que ces travaux inédits auraient pu être conservés ailleurs.

Traduit en 35 langues, Pratchett est l’un des meilleurs auteurs de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle. La Saga du Disque-Monde est une oeuvre incontournable à placer dans toute bibliothèque qui se respecte. Les ouvrages hors saga sont aussi à lire sans réserve. Si vous recherchez des ouvrages intelligents, drôles, féroces, particulièrement bien écrits, explorant les méandres des comportements humains (ou pas humains),  et du fonctionnement de nos sociétés, le tout saupoudré de poésie et de magie, n’hésitez pas à pousser la porte du jardin de Terry Pratchett à la rencontre d’un monde et de personnages inoubliables. C’est pour cela que nous allons tous rêver de ces romans disparus….

S’il est toujours préférable de lire un ouvrage dans sa langue originelle, Pratchett se lit très bien en français en raison de la plus qu’excellente traduction de P. Couton.

Vous trouverez facilement toutes les informations concernant T. Pratchett sur le web : biographie, bibliographie, films, pièces de théâtre ou radiophoniques tirés des romans, produits dérivés, dates des événements liés à la saga Discworld, etc, ainsi que de passionnants forums ou sites de fans.

 
 

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SAMAIN… HALLOWEEN… La Nuit des Bêtises et des Pommes Croquantes…ET LES CITROUILLES EN PAPIER DECOUPéES DANS DE VIEUX LIVRES…

SAMAIN… HALLOWEEN… La Nuit des Bêtises et des Pommes Croquantes…ET LES CITROUILLES EN PAPIER DECOUPéES DANS DE VIEUX LIVRES…
Information : les différents visuels utilisés dans cet article ont été trouvés sur Internet sans nom d’auteur  fiable. Il est évident que le copyright appartient à ces auteurs inconnus.

JOYEUX HALLOWEEN

NOUS VOUS SOUHAITONS UNE SOIRéE ET UNE NUIT DE RIRES ET DE FRISSONS 

Chacun célèbre ce moment à sa façon. Halloween  est restée au fil des slècles l’une des grandes fêtes automnales populaires. L’automne est une saison qui stimule l’imagination. Son abondance et ses couleurs offrent mille idées de décorations, souvent à base de fruits, légumes, feuilles, mousse et de matière noble comme le bois, etc. Cette fête est en perpétuelle évolution alors que d’autres, trop figées, moins débordantes d’imagination, disparaissent faute de s’adapter. Halloween à une santé de fer car l’événement sait  remettre ses pendules à l’heure, repenser son fond imaginaire et s’enrichir d’années en années des modes et des goûts contemporains .  Les fantômes, squelettes et autres sorcières ont désormais des compagnons tout droit surgit des livres de fantasy et des histoires d’horreur. La créature de Frankenstein fait désormais partie du décor avec les zombis et l’Ile du Docteur Moreau est mise à contribution ainsi que les vampires d’Anne Ryce et les corbeaux d’Edgar Poe. La fête c’est fortement développée en puisant dans la littérature classique et dans la littérature récente, absorbant tous les imaginaires. On retrouve aussi bien Gandalf que Dumbledore dans les personnages apparaissant lors des soirées costumées d’Halloween. Leur statut de sorciers leur  a ouvert les portes du bal, ainsi qu’aux Elfes et autres créatures magiques. Halloween est comme Noël une fête ouverte que chacun peut vivre selon ses convictions. Les données religieuses récentes et les données plus antiques et plus complexes ancrées dans la course des saisons cohabitent depuis des siècles pour que chacun trouve sa place dans cette célébration.

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Nous reproduisons ci-dessous l’article que nous avions écrit l’an passé et qui reste d’actualité. 

HALLOWEEN, C’EST COMPLIQUé

Cette fête  est originaire des îles anglo-celtes. Le point culminant en est la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint (nom de la fête chrétienne)… puis on enchaîne avec les multiples réjouissances de la nuit du 1er novembre, parce qu’on ne s’arrête point à  minuit pile alors que l’on commence à vraiment bien s’amuser…

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Halloween est aussi ancienne que les tribus celtes, nous pourrions remonter ainsi jusqu’à la protohistoire celte. Les origines et l’évolution de cette fête sont complexes, riches et vraiment passionnantes quand on s’intéresse à nos traditions et que l’on aime les grands rendez-vous conviviaux. En parler ne tiendrait pas  sur les pages de plusieurs gros volumes, sans compter la vaste iconographie qui pourrait accompagner les textes. Voici donc des petites tranches, plus ou moins cousues, de la vie de cette si tenace tradition.

Citrouille et musique

Citrouille recouverte de morceaux découpés dans une partition…

HALLOWEEN… Différentes appellations contrôlées…

« All Hallows Eve« , tel est l’origine du mot Halloween (the Eve of All Saints’s Day), encore écrit « Hallowe »en« . On peut le traduire littéralement en vieil anglais par, « la veille de tous les saints« . » Hallow » est une forme altérée de « holy »  (saint) et « eve » ou « even » est une forme raccourcie de « evening » (soirée). En Angleterre (nous verrons cela plus loin), ce fut même un temps « La Nuit de la Pomme Croquante ». Sinon l’origine de la pratique de créer un certain désordre dans les rues et les champs est encore une fois une coutume celte : « oídche na h-aimléise« , » La Nuit des Bêtises« .

Halloween est issu d’une fête venue du fond des temps et qui se célébrait à la même période de l’année, la fameuse fête celte de Samain (Samhain). En gaélique, encore de nos jours, le nom en est Oiche Shamhna. « Samain » signifie « réunion« , c’est la fête du passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver), la transition d’une année à l’autre annoncée par la fin des moissons et l’arrivée de l’hiver. Dans le folklore celte, Samain est une période un peu hors du temps propice aux rencontres et aux apparitions surnaturelles, une période durant laquelle morts et vivants, humains et divinités de l’Autre Monde (le « Sidh »), cohabitent. Et Samain était une fête  importante puisqu’elle durait semble-t-il plusieurs jours.

citrouille et pliage

Pliage en forme de citrouille…

Coutume(s)  païenne(s) et  fête(s) religieuse(s),  un fil rouge partagé, une cohabitation de plusieurs siècles

C’est l’une de ces nombreuses fêtes païennes ou religieuses que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les civilisations, dans tous les pays, sous différentes formes, avec des rituels évoluant en cours de route, mais que l’on arrive à recouper. Toutes se situent à des tournants saisonniers précis : le printemps et Pâques, l’hiver et Noël, l’automne et Halloween/Toussaint par chez nous, la date du début de l’année selon les époques et les sociétés, etc.

Cette fête fût donc célébrée par les Celtes de Gaulle (pour parler de chez nous et de certains de nos proches ancêtres) durant des siècles. C’est le Samanios des Gaulois (n’oublions  pas que les Gaulois sont des celtes…) C’était pour eux le premier jour de leur année. C’est la fête de la fin d’une année et de la naissance d’une nouvelle symbolisée par l’extinction et le rallumage de tous les foyers. Les Celtes croyaient que le dieu Samain venait le 31 octobre juger les âmes des morts de l’année écoulée. C’est en même temps un moment consacré au culte des Ancêtres. Nous sommes toujours dans le même shéma de passage  et/ou d’opposition, de l’opposition entre la lumière de l’été et  l’obscurité de l’hiver, de la différence entre la terre qui produit et la terre qui dort, entre ce qui est vivant et ce qui est mort, entre ce qui est visible et ce qui est invisible, entre ce qui est réel et de ce qui est le fruit de l’imagination…

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Les Pommes Croquantes.

La nuit où les Morts  font la vie dure aux Vivants et la solution pour s’en défaire : les effrayer !

Voici un autre morceau de l’histoire qui entre dans la construction de la tradition d’Halloween. La nuit du 31, dans le lointain de notre Histoire, les esprits des morts de l’année  devaient donc partir pour l’Autre Monde. Ce dont ils n’avaient pas forcément tous envie. Au lieu de prendre la route sans faire d’histoire, paisiblement, certains rebroussaient chemin pour tenter de s’installer dans le corps des vivants. Mais les vivants ne voulaient pas de ces morts récalcitrants.
Cette nuit là, ils éteignaient  le feu et les lumières dans leurs maisons pour les rendre moins  accueillantes, moins attirantes, se promenaient affublés de costumes effrayants, faisant grand bruit pour faire fuir les esprits. S’ils allumaient des feux de joie pour souhaiter bon voyage aux morts et les honorer, c’était aussi pour les éloigner. (On peut retrouver ici la pratique du feu allumé pour éloigner les bêtes sauvages menaçantes, pratique qui remonte aux origines, on tente d’éloigner ce qui fait peur en allumant une lumière). On sacrifiait aussi des animaux…….des fruits…… et des légumes… (et, parait-il, parfois quelques personnes qui semblaient déjà habitées par un esprit.) C’était la fête.

Des déguisements fin XIXe, début XXe.

Ne pas attirer les Créatures de l’Autre Monde, leur courroux, ou d’autres manifestations inconfortables, justifia à partir d’un moment non datable le port de masques et de déguisements comme moyen d’échapper à la possible emprise des sombres esprits sur les hommes; et d’une manière générale de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Nous sommes là encore dans une continuité puisque déjà, du temps de Samain, nous savons que les Celtes sacrifiaient des animaux, les dépeçaient  pour se parer de leur peau et de leur fourrure en guise de protection.

Fantôme et pliage

Pliage en forme de fantôme…

 

Pages et fantômes

Petits fantômes surgissant des pages…

De la fête ancestrale à l’arrivée de la fête chrétienne, les débuts d’une cohabitation

Une grande fête populaire ou religieuse n’est souvent qu’un avatar. Une nouvelle festivité ou commémoration poussant l’autre dehors pour prendre la place. C’est bien plus pratique de réutiliser une date déjà implantée dans les habitudes. On ne change pas (ou presque) une date qui gagne. Lorsque les Romains envahirent les territoires celtes leurs fêtes Feralia (en l’honneur des morts, célébrée le 21 février) et Pomona (en l’honneur de la déesse des arbres fruitiers et par extension de ce qui est fructueux, célébrée le 1er novembre) auraient été assimilées à la fête de Samain.

Livre et citrouille

Le grand classique : la citrouille réalisée en découpant les pages d’un vieux livre…

Au VIIe siècle, le pape Boniface IV n’ayant plus assez de jours sur le calendrier pour fêter tous les saints chrétiens décida de leur dédier un jour et transforma Feralia (21 février) en ce qui allait devenir la Toussaint. Il consacra le temple romain du Panthéon (dédié à tous les dieux, c’est le sens étymologique du mot) à la vierge Marie, à tous les martyrs, auxquels on ajouta ensuite les confesseurs. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que la Toussaint sera déplacée au 1er novembre. Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit pour les catholiques l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre et relie le chrétien à tous les saints canonisés et ceux qui sont dans la béatitude divine. C’est en fait l’anniversaire de la dédicace du Panthéon qui se fête et c’est ainsi que la fête de tous les saints  finira par être fixée au 1er novembre. C’est  pourtant bien avant, dès le Ve siècle,  que Saint Patrick,  en Irlande, tentera déjà d’extirper des moeurs la coutume considérée comme païenne. Mais partout la coutume perdurera, plus ou moins officieusement.  On ne balaye pas du jour au lendemain un rendez-vous annuel qui date déjà d’environ 1200 ans à l’époque (on sait que cette fête en cette période de l’année est attestée depuis environ 700 ans avant J.C). L’Eglise ne pourra  qu’occuper la même date pour tenter de faire barrière. Privée de Samain et de 1er novembre, la communauté irlandaise s’approprie alors la veille, le 31 octobre, bien décidée à continuer à rendre hommage à son héritage celte. Dans ce contexte se développera  le terme « All Hallows Eve« , un nom qui laisse une place au mot ‘saints’. Très diplomate…

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément sa vocation à célébrer les saints et  ne soit pas une journée consacrée aux  morts, Odilon, abbé de Cluny, imposa à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on se souvient  des défunts, on prie pour eux. C’est là que le 2 novembre rejoint  Samain, l’antique « fête des morts ».  La Toussaint du 1er novembre est souvent confondue avec le jour des morts du 2 novembre alors que ce sont bien deux choses différentes.

Citrouille en papier

Citrouille en papier roulé. La technique du papier roulé permet de réaliser les compositions les plus simples comme les plus complexes…

D’hier à aujourd’hui

Toujours est-il que fêtes païennes et religieuses, Halloween et Toussaint pour ce qui nous occupe, cohabitent désormais de nos jours, pour le plaisir des uns et la fureur des autres. Des polémiques enflamment régulièrement pro et anti Halloween. Il serait préférable que chaque camp respecte les idées de l’autre  sans vouloir imposer les siennes. Il y a de la place pour tout le monde. Il  n’est pas rare encore actuellement dans des « Pardons » catholiques de voir le matin se dérouler les rituels  de types « magiques » et l’après-midi la messe.

Citrouille en papier

Ceux qui connaissent bien le  Royaume-Uni savent à quel point Halloween y est populaire, notamment en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles.

Halloween  ne s’implanta  aux Etats-Unis  que vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des émigrants écossais et irlandais fuyant la famine (la « Grande Famine » commença en 1845, son origine est due à l’introduction du mildiou qui ravagea les récoltes). Cela ne se fit pas tout seul, l’église protestante ne voyait pas ces pratiques d’un bon oeil. Les premières années, les Irlandais présentèrent la chose en mettant l’accent sur l’aspect communautaire de festivités célébrant la fin des récoltes. Tout cela animé par des parades déguisées et des lectures. Le caractère fantasmagorique de l’affaire fut presque occulté. C’est pourtant ce côté étrange et festif  des déguisements qui va séduire les Américains au bout de quelques années  et qui feront qu’ils finiront pas se joindre au mouvement. Au début des années 1920,  on peut dire qu’Halloween est enfin bien implanté sur le territoire américain et au Canada.

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

De siècle en siècle, une fête qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir

Halloween est avec Noël l’une des rares fêtes qui année après année a évolué, s’est approprié les nouvelles technologies, s’est adaptée aux changements de la société, a absorbé tant les modes vestimentaires que littéraires ou cinématographiques, a inspiré les artistes… Halloween au fil des siècles a développé toute une imagerie fantastique, des amusements totalement  originaux et très variés, des déguisements de plus en plus différents, et même de la littérature haut de gamme. Halloween possède un énorme pouvoir d’absorption de tout ce qui, nouveau, peut rendre la coutume plus attractive, amusante, créative. Cette fête s’est enrichie alors que tant d’autres perdaient la faveur du public, s’affadissaient avant de disparaître ou restaient vivoter sans que l’on sache plus très bien ce à quoi elles correspondaient. Peut-être parce qu‘Halloween est  depuis longtemps une fête  très conviviale, simple, pas « intello » pour deux sous ni absconse, vraiment populaire dans le sens noble du terme, durant laquelle on s’amuse beaucoup toutes générations confondues. Elle fonctionne alimentée par la curiosité profonde de l’être humain pour le mystère et le fantastique, pour les choses cachées et magiques, pour le monde de l’invisible, l’univers de la nuit, des contes et des légendes  Autant dire que le moulin n’est pas à l’aube de manquer d’eau. C’est un moment pour s’offrir une bonne vieille régression à base de grosses farces enfantines et de sucreries, un soir et un nuit pour cesser quelques heures de se prendre tellement au sérieux. Sans doute un peu de tout cela  : jouer avec nos peurs les plus intimes emballées dans de grandes parties de rigolade.  Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, de couper les cheveux en quatre et d’appeler à la rescousse les psychanalystes. Halloween, c’est drôle et poétique et c’est tout. Même le mot est pétillant.

Citrouille en papier

Citrouille en papier. A réaliser à l’aide des pages épaisses d’un vieux livre pour enfant…

Des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir du tout !

Halloween, c’est aussi la nuit ou, dit l’une des nombreuses légendes, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est ouverte. D’où cette avalanche de fantômes et autres créatures des ténèbres qui s’invitent chez nous (les morts récalcitrants des Celtes, voir plus haut). C’est une nuit durant laquelle on aime se faire peur et faire peur.

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Abordons un sujet moins connu en France qu’ailleurs (mais en voie de rattrapage dans l’hexagone depuis peu) :  Halloween et la littérature. Le roman gothique, genre littéraire anglais précurseur du roman noir, apparaît en 1764 avec Le Château d’Otrante d’Horace Walpole. En Europe continentale, le genre fantastique y fera suite à partir de 1830.  Les histoires de fantômes, de vampires, de sorcières, de meurtres, de cadavres ambulants et autres joyeusetés macabres, nocturnes et sanguinolentes vont être à la mode durant quelques décennies et l’habitude de lire particulièrement des histoires d’horreur ou fantastiques au moment d’Halloween va probablement entrer dans les moeurs en empruntant le chemin de cette littérature-là. On les nomme les « Halloween books« , les livres  d’Halloween, ceux que nous nous réservons de lire particulièrement durant cette période.  Ils doivent nous faire frissonner et bondir au moindre craquement d’une lame de parquet ou d’un volet qui claque (A lire – c’est bien meilleur, jouons le jeu jusqu’au bout – la nuit à la lueur d’une bougie vacillante). Une excellente greffe sur l’antique tradition permettant aux plus jeunes de découvrir des auteurs de qualité, classiques ou contemporains (tel Edgar Poe, pour ne citer que lui, qui rencontre un grand succès). Les livres purement sur le thème existent depuis fort longtemps et sont même de plus en plus nombreux;  cette année le choix, en langue française, pour la jeunesse (et les plus grands) est plutôt intéressant.

A la lecture se sont ajoutés les films d’épouvante. Le film le plus rediffusé ce soir-là est actuellement La Nuit des morts-vivants (1968), de George. A. Romero. C’est une occasion aussi de redécouvrir les films fantastiques qui connurent une heure de gloire au tout début du cinéma.

Une veillée mystérieusement disparue en France

Sans être très âgés, certains d’entre nous – les sexas ! –  se souviennent encore de la veillée de la Toussaint en France (jusque vers la fin des années 60). Les gens se réunissaient  entre voisins ou en famille, c’était même parfois l’occasion d’une fête au village (grand feu, bal costumé…). C’était les  vacances scolaires et pour les citadins des très grandes villes (c’était mon cas) cela voulait dire un séjour prolongé à la campagne et, choses exotiques, la cueillette des champignons, la chasse, et les soirées devant un feu de cheminée.  Autour du feu, de la table, au salon, on se racontait ces histoires qui font peur et des histoires tout court issues de la mémoire collective, de la saga familiale. Ainsi les histoires de revenants, de tombe qui parle, d’enterrements qui tournent à la farce et de veillée funèbre durant laquelle le mort se réveille, de curé un peu sorcier se transformant en corbeau..(mes propres souvenirs !) . faisaient le régal des convives. Tous les ans les mêmes histoires (plus longues de quelques phrases chaque fois), tous les ans le même plaisir, mais des histoires incontournables, piliers de la soirée. La transmission des événements passés, réels, imaginaires ou arrangés se faisait, une galerie d’événements et de personnages défilaient. Sur la table tous les fruits de l’automne et le gibier, période de chasse oblige, voisinaient. C’était une grande soirée soit de grignotage, soit de banquet (un peu comme à Noël).  C’était une  Fête de L’Automne et de l’abondance (retour aux origines, en fait).  Le point d’orgue de ces réunions et le plus attendu était la promenade de minuit. Le but étant de passer devant la maison hantée des environs (il y en a toujours une !), de passer le long du mur du cimetière et, pour les plus courageux, d’y entrer ( les garçons en profitant pour rassurer les filles.. qui faisaient semblant d’être effrayées…..) . La à base de belles feuilles mortes dorées de tous les ors de l’automne, de noisettes, de pommes, de champignons, de citrouilles et autres légumes était de rigueur.

Et puis tout cela a disparu. Un automne, les avances arrivèrent comme tous les ans mais il n’y eut plus de réunion, plus d’histoires. Si certaines familles continuèrent la tradition, la plupart oublièrent pratiquement du jour au lendemain, semble-t-il, l’une de nos plus anciennes et plus conviviales fêtes. Un vrai mystère que cette soudaine désaffection. Il est certain que cette fête était plus rurale que citadine et que les campagnes se vidant…ceci expliquerait cela…Mais pourquoi seulement en France ? Cette fête revient lentement  dans l’Hexagone  notamment par des chemins de traverse : la nouvelle littérature fantastique et le cinéma, la mode des  loisirs créatifs et du « fait main, fait maison » ; loisirs créatifs qui ont bien aidé à relancer, entre autres, le goût de décorer sa maison selon les saisons. Et nous revoilà finalement toujours reliés à ces activités spéciales liées au passage d’une saison à l’autre, aux événements du calendrier, (solstices, semailles, moissons,etc.). Finalement, nous ne sommes pas, sur le fond, si loin du comportement des anciens Celtes.

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Citrouille en ficelle. Vous pouvez fabriquer votre ficelle en papier.

Citrouille en papier

Citrouille en papier.

Les Irlandais avaient une légende qui a été « intégrée » (pourrait-on dire) à Halloween, celle de Jack-o’-Lantern. Celui-ci était condamné à  errer sur Terre jusqu’au jour du jugement dernier. Ce personnage peu recommandable ne pouvait pas entrer au Paradis en raison de l’avarice  et du goût pour la beuverie dont il avait fait preuve durant sa vie. Il avait été aussi banni de l’Enfer pour avoir joué des tours pendables au Diable. Ce dernier lui fit toutefois don d’un tison déposé dans un navet évidé pour que l’ensemble lui serve de lanterne. Depuis Jack-o-Lantern, « Jack à la Lanterne »,  erre entre Ciel et Enfer avec sa lampe et revient hanter les vivants à chaque anniversaire de sa mort. Le navet se transforma en citrouille aux USA; c’est un légume plus facile à sculpter et  surtout plus décoratif.. L’habitude au début d’utiliser un navet ou un rutabaga comme lanterne viendrait aussi des Celtes.

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Carte postale ancienne d’origine allemande…

Grignotage ou banquet ? A chacun sa gastronomie !

Les traditions de se raconter des histoires à faire peur  (et cela bien avant l’arrivée du roman gothique et du fantastique) et de consommer des sucreries et autres pommes d’amour pendant Halloween, vient d’Angleterre. Avant d’adopter le nom Halloween, les Anglais nommaient cette fête « La Nuit de la Pomme Croquante ».
On se réunissait en famille, pour se raconter les fameuses histoires et manger des pommes ou des noisettes, on offrait des gâteaux aux pauvres. Voilà qui explique aussi l’une des origines de la récolte des bonbons.
Comme à l’occasion de toute festivité digne de ce nom, à Halloween on mange… Et on mange même très bien. Sont  seulement oubliées les beuveries d’antan qui allaient de pair avec des aspects relativement barbares de la commémoration. Avec les produits de saison, le nombre de plats savoureux est impressionnant et toute une pâtisserie thématique s’est développée depuis un siècle. Internet est fertile en menus amusants et/ou gastronomiques et colorés. La seule limite est l’imagination du cuisinier. Avec juste les mots-clefs « menu ou recette Halloween« , »Halloween recipes » ou « Halloween meal » vous trouverez sans doute votre bonheur en anglais et en français (et de belles photos de plats). Le plat le plus connu du dîner d‘Halloween reste, en dehors de la tarte au potiron qui est de saison, le potage à la citrouille proposé dans la citrouille creusée servant de soupière.
Citrouille
Des fantômes dans la purée...
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De maison en maison, de porte en porte…
Le fait d’aller de porte en porte réservé pratiquement aux seuls  enfants est une modification très récente puisqu’elle date des années 1950 et est né aux Etats-Unis (c’est leur apport avec la citrouille) !  Sinon l’origine de la pratique est encore une fois en partie  une antique coutume celte : « oídche na h-aimléise« , » La Nuit des Bêtises. La nuit d’Halloween, les gens se déguisaient et faisaient des farces à leurs voisins : frapper aux portes pour se faire passer pour un esprit, déranger les choses dans le jardin, les bêtes dans les prés, plus tard tirer les sonnettes, etc. Des bêtises pas méchantes. En creusant un peu, on s’aperçoit que cette activité typique de la soirée est issue de différentes coutumes.

Certes, en Irlande, depuis fort longtemps les enfants se maquillaient en noir et blanc, revêtaient de vieux habits, des draps, des chapeaux pointus et se rendaient dans le voisinage pour demander des cadeaux en chantant « Halloween arrive bientôt et les oies engraissent. S’il vous plait, mettez un penny dans le chapeau du vieil homme !  Si vous n’avez même pas un penny, la moitié d’un fera l’affaire. Si vous n’avez même pas un penny, que Dieu vous bénisse et votre père aussi ». Ils récoltaient des noix, des pommes et un peu d’argent. Mais les adultes participaient aussi au charivari.

Une autre coutume est anglaise. Le 2 novembre, les chrétiens allaient de maison en maison réclamer des « soul cakes« , « gâteaux des esprits« .  En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille des gens qui avaient donné les gâteaux pour qu’il puissent entrer au Paradis.

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Les jeux d’Halloween

Parmi les jeux de société, on peut citer : Richesse, bobbing the apples : Des pommes sont mises dans un baquet d’eau et le jeu consiste à les attraper sans les mains. Plus la pomme attrapée est grosse, plus on deviendra riche. Le Snip Snap Dragon est, lui, un jeu spectaculaire à base de raisins qui flambent dans de l’alcool  alors que la pièce est plongée dans l’ombre. Il faut saisir les raisins avec les doigts sans se brûler et les manger; une chanson accompagne le jeu. Il existe aussi une foule de  petits jeux de prédiction en relation avec l’Amour, le futur mari ou la future épouse dont on tente de deviner l’identité.

Baquet de la Fortune

Récupérez, sans les mains, la plus grosse pomme et vous deviendrez la plus riche…Ce jeu est connu de tous les lecteurs d’Agathe Christie car il apparait dans « Le Crime d’Halloween » ainsi que celui de Snip Snap Dragon…

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Le Crime d’Halloween, par Agatha Christie, en BD.

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Agatha Christie, Le Crime d’Halloween (Hallowe’en Party)…

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Hallowe’en Party est aussi paru sous le titre « La Fête du Potiron »…

Halloween continue de se métamorphoser, de se renouveler et de proposer de nouvelles tendances. Des bals costumés, des concours de costumes,  des visites de lieux insolites et si possible lugubres (cimetières, maisons hantées, catacombes, souterrains…) sont de nos jours organisés.

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Costume de chauve-souris de l’époque victorienne.

Costume de sorcière de l’époque victorienne. Une peu sorcière, un peu bergère XVIIIe !

Epoque victorienne.

Epoque victorienne.

Décoration : un grand moment de bricolage maison

Cette fête a donné, au fil du temps, naissance à une riche iconographie (les cartes postales anciennes sur le thème sont magnifiques), elle a inspiré des artistes et donné naissance à une foule d’objets en tous genres et en toutes matières des plus kitchissimes aux plus charmants. Durant les semaines précédant Halloween, les petits et les grands  se lancent dans des travaux manuels créatifs pour décorer leur maison et leur jardin (voire leur quartier), se fabriquer un costume. Entre sculpter les citrouilles, préparer les menus et les déguisements, cela aligne déjà plusieurs journées ou soirées festives. Parce que la préparation de la fête, c’est déjà la fête.

Les heures consacrées à la fabrication des décorations d’Halloween  sont devenues de grands moments de bricolage en famille, comme le sont déjà  les jours dédiés à la confection des décorations de Noël ou Pâques.  Le « do it yourself » ou « faite-le vous-mêmes », à de plus en plus le vent en poupe depuis quelques décennies. On ne compte plus les livres  (en anglais généralement, mais ce n’est guère gênant car ils sont abondamment illustrés) relatifs à la fabrication d’une panoplie de parfois très délicieux « Petits Objets de Compagnie pour Halloween« . Et ces décorations sont parfois  très belles,  empruntant au style gustavien, cottage ou shabby, s’inspirant des mondes fantastiques. Des milliers de  tutoriaux sont disponibles gratuitement sur Internet.

Et c’est là aussi que Petits Objets de Compagnie et la Little Free Library retrouvent  leur jeu  favori  : fabriquer des choses avec les pages des vieux livres ou n’importe quel papier ou carton. Le plus emblématique des objets est la citrouille en papier. C’est très  simple à réaliser.  Les plus expérimentés et patients se lanceront dans des pliages savants ou autres montages plus subtils. Voici quelques pistes  (mais il existe des milliers de sites sur Internet qui vous étonneront) pour les fans ou les curieux.

Lanterne-citrouille.

Lanterne-citrouille.

Certaines décorations sont en papier, d’autres pas….(mais elles étaient si mignonnes….et puis cela donne des idées…)

http://ideespleinscrap.canalblog.com/archives/2009/10/28/15334732.html

http://valromey.e-monsite.com/pages/ateliers-creatifs/preparons-halloween.html

http://angefeeca.canalblog.com/archives/2012/11/05/25486634.html

http://scrapbook-chickadoodle.blogspot.fr/2011/10/paper-pumpkin.html

http://simplyalbany.blogspot.fr/2012/10/autumn-in-new-york_11.html

http://www.laminutedeco.com/2012/10/diy-une-citrouille-dans-ma-maison.html

Pour trouver d’autres sites et tutoriaux, deux mots clefs : ‘citrouille en papier » et « pumpkin paper » ou « pumpkin fall craft »

Des chats-citrouilles. Petits Objets de Compagnie aime les chats sous toute les formes…

A noter une tendance qui s’enracine de plus en plus : la décoration intérieure (et parfois extérieure) saisonnière. Les Anglo-saxons utilisent par exemple depuis longtemps le motif ou l’objet citrouille (pour une fois c’est Halloween qui voit l’une  de ses images emblématiques pour ainsi dire détournée) pour leur décoration intérieure automnale (Fall, Autumn). Une  mode qui a donné naissance à une foule de tutoriaux pour réaliser des objets uniques.  Le thème de l’hiver (flocon, objets argentés, peluches, dentelles blanches, etc…) trouve sa place durant les mois de décembre, janvier, février, avant que ne commencent les travaux créatifs pour célébrer le printemps…puis l’été. Le grand plaisir résidant dans le fait de réaliser de ses mains la fameuse déco. Ainsi se perpétue d’une certaine manière  l’hommage au passage des saisons, comme le faisaient nos très lointains ancêtres. L’automne et l’hiver sont pour l’instant les deux périodes ayant donné lieu aux créations les plus intéressantes.

Ces Pénitents qui défilent pour la Toussaint.

Depuis plus de six siècles, des confréries de Pénitents,  groupements d’obédience chrétienne, défilent dans les rues pour la Toussaint. Les participants ne sont pas des religieux mais des laïcs de tous les milieux. Ils portent des costumes particuliers et lorsque la manifestation a lieu de nuit, des flambeaux. Ces défilés sont impressionnant car très solennels.  Les costumes sont constitués de robes longues et d’un chapeau pointu  ou cône descendant jusque sur le visage avec deux trous pour les yeux. Les couleurs en usage sont principalement le blanc, le noir et le rouge. Crédit photo pour les trois photos qui suivent : Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes avec leurs flambeaux. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

l’Archiconfrérie de la Sanch ­célèbre le vendredi saint dans les vieilles rues de Perpignan. Trois heures de marche. Les statues portées sont prafois très lourdes. Ici, une très belle représentation du Christ sur le croix.Certains pénitent sont vêtus de costumes rouges, d’autres sont en noir. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Voici quelques photos anciennes de déguisements. Nous ne savons pas si c’est le noir et blanc qui ajoute à l’ambiance, mais les personnages sont bien plus effrayants que ceux qui déambulent de nos jours dans des costumes plus élaborés. Elles sont intéressantes car elles montrent bien la participation active des adultes. Sur l’une des photos, des épis dressés sont un petit rappel à la moisson. Les plus anciennes datent de la fin du XIXe siècle. Ces photos ont été glanées au cours des derniers mois sur le Net, souvent sans source. Le copyright appartient aux auteurs ou possesseurs des originaux.

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Et tout cela en musique…

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il y a 100 ans.

Cette photo est particulièrement intéressante avec son motif de lune et ses épis dressés comme cela se faisait à la fin de la moisson.

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Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (3)

Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

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Women in Witch Costumes, circa 1800s (3)

Women in Witch Costumes, circa 1800s (4)

Samain, Halloween, La Fête des Potirons (ou des citrouilles), Toussaint, La Fête de l’Automne,Oktobertfest, Saint-Dimitri, Mabon ou Cucurbitades, etc., à chacun sa fête car il y a le choix…

Un peu de poésie…

She weaves the world into grasses and fruit,
She winds the world in her hair.
Ablaze with radiant power her face glows, clear light of the sun.
Blessings of golden fire upon you, of round sweet days
Circling each other like wheels,
And of the bounty, the beauty of ripe, fertile earth.
My starry blessings, my sunny blessings upon you _
Shine now and always in your hearts.

                  Cait Johnson, Witch in the Kitchen.

Elle tisse le monde d’herbes et de fruits,
Elle enroule le monde dans ses cheveux.
Son visage scintille, puissance flamboyante, claire lumière du soleil.
Les bénédictions du feu d’or sont sur vous, des jours ronds et sucrés
L’un l’autre tournoient  comme des  roues,
Et  la générosité, la beauté de la  terre mûre et fertile.
Mes bénédictions étoilées, mes bénédictions ensoleillées vont vers vous _
Et brillent  maintenant et toujours dans vos coeurs.

Cait Johnson, La Sorcière dans la Cuisine.

 

LES CHIENS DE LORRAINE CORRIGAN

LES CHIENS DE LORRAINE CORRIGAN

Ces chiens en papier mâché plaqué  pages de vieux livres nous viennent d’Angleterre et sont des créations de LORRAINE CORRIGAN (son site = http://houndsofbath.tumblr.com/). Quelques photos de ces adorables, craquantes et élégantes petites sculptures (le copyright lui appartient) :

 

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Publié par le 5 septembre 2016 dans Angleterre-England-UK, Animal, Book Art, carving, Chien Dog, Cutting, Découpage, Decoration interieur, Dessin Design, Folding-Cutting

 

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JEREMY MAY : LES BIJOUX CACHéS DANS LES LIVRES …

JEREMY MAY : LES BIJOUX CACHéS DANS LES LIVRES …

Jeremy May est un créateur de bijoux britannique. Il crée des bijoux en papier  fabriqués en laminant des centaines de feuilles de papier ensemble. Une finition soignée leur apporte une brillance exceptionnelle.

Ces bijoux sont un peu comme des objets magiques recélant un  sortilège bénéfique. Texte et image se fondent dans le bijou, celui-ci a absorbé les mots et les couleurs et s’en est nourri.

Chaque pièce est  soigneusement découpée dans un livre, elle est absolument unique car impossible à reproduire. Le bijou sera ensuite réinséré dans l’ouvrage qui, alors, lui servira d’écrin. Ainsi vos livres préférés peuvent donner naissance à une bague, un bracelet, des boucles d’oreilles, un collier…

Son site est ici : http://littlefly.co.uk/littlefly_wordpress/

Ci-dessous, quelques images. Encore une fois, il est difficile de faire une sélection tellement parmi ces exquises petites pièces de collection.

Les photos proviennent du site du créateur et de divers sites web. Il semble que toutes les photos soient Copyright © 2016 Littlefly (TM), London, UK. All rights reserved. E&OE jeremy_may_world_wide_atlas_necklace jeremy-may-applied physiology

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Publié par le 31 mars 2016 dans Angleterre-England-UK, Bijou - Jewel, Book Art, Collection, Découpage, DIY, Folding-Cutting, Graphisme, Littérature Litterature, PETITS OBJETS DE COMPAGNIE

 

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ALAN RICKMAN…

ALAN RICKMAN…

 

Alan Rickman –  et son regard et sa voix inoubliable, sa présence et son jeu parfait  –  nous a quitté le 14 janvier… Il était une personne unique, rare. Son humour, son intelligence, sa gentillesse seront irremplaçables. C’était un artiste intransigeant, un scénariste, un réalisateur, un directeur d’acteurs plein de finesse…

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Né en 1946, Alan Rickman  sera premièrement graphiste designer avant de choisir  le métier d’acteur à  26 ans. Alors qu’il est déjà une valeur sûre du théâtre (classique et moderne) et de la télévision au Royaume-Uni, ce n’est qu’en 1988, avec le rôle d’Hans Grüber dans Piège de Cristal qu’il débute  au cinéma et prend de suite sa place dans le coeur du public.

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Alan Rickman avait épousé sa compagne Rima Horton il y a peu, à New York. La cérémonie officielle fut juste suivie d’une promenade sur le pont de Brooklyn et d’un repas. Alan et Rima s’était rencontré en 1965.

Son rôle de Severus Snape dans la saga Harry Potter ( de 2001 à 2010) séduit les spectareurs de tous âges et lui apporte une reconnaissance mondiale.

Il participe aux clips du groupe Texas.

C’est aussi Alan Rickman qui énumére les instruments à la fin de  Tubullar Bells II, de Mike Oldfield (1992).

La plupart des spectateurs (et surtout des spectatrices) ne se sont toujours pas remis(ses) de  sa prestation sur scène, en 1985, dans le rôle du vicomte de Valmont des  Liaisons dangereuses (de Choderlos de Laclos, mise en scène de  Howard Davies pour la Royal Shakespeare Company. Pièce reprise ensuite à Broadway).

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Lindsay Duncan nd Alan Rickman in the RSC production of Les Liaisons Dangereuses. Photograph: Douglas H Jeffery

Alan Rickman nous laisse un travail est trop important pour être détaillé dans ce tout petit hommage. Vous trouverez plus de précisions ici : http://www.imdb.com/name/nm0000614/

ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Alan_Rickman

ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Rickman

Pour mémoire, ici ses principales prestations: https://fr.cinema.yahoo.com/post/137341080938/hommage-à-alan-rickman-ses-plus-grands-rôles/photo-pi-ge-de-cristal-1988-1452859021962.html

Alan Rickman : une vox… ci-dessous un très beau monologue,  passage culte du film Dark Harbor (dont la fin fit scandale à l’époque)…

Shakespeare, sonnet 130.

Rickman lit Proust.

Sur la magnifique scène du Globe, à Londres, The long Day for peace Day, de Laurie Lee.

Vous trouverez des centaines de vidéos sur Youtube, et sur d’autres plateformes, consacrées à Alan Rickman, ainsi que des films présentés en plusieurs parties.

Quelques-uns des personnages qu’il a interprétés…

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Perfume

 

 

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Sweeney Todd

 

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Montage à partir d’extraits de films (merci à Shauna Hendrix) qui devrait vous donner envie d’explorer sa filmographie.

 

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DAVID BOWIE…

DAVID BOWIE…
Mise à jour du 18 janvier 2016 :

DAVID BOWIE OUR… NEW…CONSTELLATION…

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C’est un très bel  et poétique hommage rendu  à  David Bowie, une semaine après sa disparition : des chercheurs de l’observatoire belge  MIRA ont créé un astérisme  en forme d’éclair en reliant de traits imaginaires les étoiles d’un groupe de sept étoiles (à l’image du maquillage du personnage d’Aladdin Sane). Les sept étoiles situées à proximité de Mars se nomment Sigma Librae, Spica, Alpha Virginis, Zeta Centauri, SAA 204 132, et Beta Sigma Octantis Trianguli Australis. Cette dernière, qui forme le pic inférieur de l’éclair, est aussi appelée « étoile polaire du sud  » et sert de repère dans l’hémisphère sud comme l’étoile du nord pour nous.

On appelle ces configurations des astérismes plutôt que des constellations. Cela sert à se repérer dans la carte du ciel en reliant des étoiles particulièrement brillantes, comme celles de la Grande Ourse, de la Petite Ourse, du W de Cassiopée par exemple. Tout un chacun peut décider de tracer un astérisme entre les étoiles de son choix, sans que cela n’ait de valeur scientifique  

Dans  Lazarus, tirée de son ultime album Blackstar, David Bowie chante « Look up here, I’m in heaven »… (Regardez là-haut, je suis au paradis.)

David Bowie nous a quitté le 10 Janvier.

C’était un artiste rare, avec un immense sens du spectacle. Un artiste complet, polymorphe, jouant de plusieurs instruments (saxophone, guitare, piano), composant, écrivant, un homme cultivé, intelligent avec une personnalité magnétique faisant se mouvoir, durant la première partie de sa carrière, ses doubles dans un  étrange univers théâtral sans cesse renouvelé.

David Bowie c’est aussi un acteur que l’on verra au cinéma (plus de  30 films et des apparitions dans des séries) et au théâtre (rôle de John Merrick dans Elephant  Man). Ses musiques et chansons ont habillé bien des films comme Inglourious Basterds, Dogville,  La Féline, Breacking the Waves, Modern Love (Mauvais sang), Lost Highway, Le Monde de Charlie, Labyrinthe, C.R.A.Z.Y., Chevalier (la scène du bal), Mad Men, etc. Dernière collaboration en date: David Bowie a utilisé sa chanson Blackstar pour le générique de la nouvelle série de Sky et Canal Plus, Panthers. Son dernier travail musical, en plus de  Blackstar,  a été la pièce musicale Lazarus qui se joue actuellemet à New York et sera bientôt à Londres.

Bowie était (est) aussi un pur produit britannique, tant dans son art que dans ses provocations et la conduite de sa carrière menée en homme d’affaires averti. Il avait depuis longtemps abandonné les paillettes du glam rock, les costumes et les maquillages travaillés de ses premiers personnages, il se montrait d’une sobre élégance, d’une grande classe naturelle, ce celle qui ne s’apprend pas.

Il n’a jamais fait que ce qu’il aimait et il le faisait tellement bien.

Il y a comme un grand vide…

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Son 25ème et dernier album, Blackstar,  est sorti le 08 janvier, le jour de son 69ème anniversaire

La chanson  Blackstar  qui donne son nom à l’album :

In the villa of Ormen, in the villa of Ormen
Stands a solitary candle, ah-ah, ah-ah
In the centre of it all, in the centre of it all
Your eyes

On the day of execution, on the day of execution
Only women kneel and smile, ah-ah, ah-ah
At the centre of it all, at the centre of it all
Your eyes, your eyes

Ah-ah-ah
Ah-ah-ah

In the villa of Ormen, in the villa of Ormen
Stands a solitary candle, ah-ah, ah-ah
In the centre of it all, in the centre of it all
Your eyes
Ah-ah-ah

Something happened on the day he died
Spirit rose a metre and stepped aside
Somebody else took his place, and bravely cried
(I’m a blackstar, I’m a blackstar)

How many times does an angel fall?
How many people lie instead of talking tall?
He trod on sacred ground, he cried loud into the crowd
(I’m a blackstar, I’m a blackstar, I’m not a gangster)

I can’t answer why (I’m a blackstar)
Just go with me (I’m not a filmstar)
I’m-a take you home (I’m a blackstar)
Take your passport and shoes (I’m not a popstar)
And your sedatives, boo (I’m a blackstar)
You’re a flash in the pan (I’m not a marvel star)
I’m the great I am (I’m a blackstar)

I’m a blackstar, way up, oh honey, I’ve got game
I see right so white, so open-heart it’s pain
I want eagles in my daydreams, diamonds in my eyes
(I’m a blackstar, I’m a blackstar)

Something happened on the day he died
Spirit rose a metre and stepped aside
Somebody else took his place, and bravely cried
(I’m a blackstar, I’m a star star, I’m a blackstar)

I can’t answer why (I’m not a gangster)
But I can tell you how (I’m not a flam star)
We were born upside-down (I’m a star star)
Born the wrong way ‘round (I’m not a white star)
(I’m a blackstar, I’m not a gangster
I’m a blackstar, I’m a blackstar
I’m not a pornstar, I’m not a wandering star
I’m a blackstar, I’m a blackstar)

In the villa of Ormen stands a solitary candle
Ah-ah, ah-ah
At the centre of it all, your eyes
On the day of execution, only women kneel and smile
Ah-ah, ah-ah
At the centre of it all, your eyes, your eyes
Ah-ah-ah

 

Et l’étrange Lazarus , qui prend soudain tout son sens…

 

Look up here, I’m in heaven

I’ve got scars that can’t be seen

I’ve got drama, can’t be stolen

Everybody knows me now

Look up here, man, I’m in danger

I’ve got nothing left to lose

I’m so high it makes my brain whirl

Dropped my cell phone down below

Ain’t that just like me

By the time I got to New York

I was living like a king

Then I used up all my money

I was looking for your ass

This way or no way

You know, I’ll be free

Just like that bluebird

Now ain’t that just like me

Oh I’ll be free

Just like that bluebird

Oh I’ll be free

Ain’t that just like me

 

 

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Commentaires fermés sur DAVID BOWIE…

Publié par le 11 janvier 2016 dans Angleterre-England-UK, David Bowie, Music Musique, Musician Musicien, PETITS OBJETS DE COMPAGNIE

 

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Première photo de Rowan Atkinson en commissaire Maigret…

Première photo de Rowan Atkinson en commissaire Maigret…

Lorsque l’on imagine quel nouvel acteur pourrait interpréter le commissaire Maigret, on ne pense pas vraiment à mettre en haut de la liste le comédien anglais Rowan Atkinson, surtout connu par ici pour son rôle de Mister Bean ou de Johnny English (entre autres). C’est pourtant lui qui prêtera ses traits à Jules Maigret, personnage créé par Georges Simenon,  dans deux téléfilms  de 120 mn. Les tournages ont commencé en septembre dernier, la diffusion est prévue en Angleterre courant 2016. En France, c’est France 3 qui a acheté les droits.

Commandés par ITV, Maigret tend un piège ( Maigret Sets a Trap )et  Maigret et son mort ( Maigret’s Dead Man) ont été adaptés par Stewart Harcourt (Miss Marple). Il s’agit d’une co-production entre Ealing Studios, John Simenon et Paul Aggey pour Maigret Productions.

En France, Maigret a notamment été interprété au cinéma par Jean Gabin (Maigret tend un piège, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, Maigret voit rouge); à la télévision par Jean Richard dans la série Les enquêtes du commissaire Maigret (1967-1990) et la série Maigret (1991-2005) par Bruno Cremer.

Quoi qu’il en soit, il va être très intéressant de découvrir comment les Anglais vont traiter  de nouveau ce personnage et son univers si Français et si Parisien ( malgré ses escapades en province). Il est toujours périlleux de prendre un acteur très orienté « comique » pour un rôle « sérieux », mais parfois cela a donné de belles réussites. 

On peut être sceptique devant le choix d’Atkinson, certes, mais n’oublions pas que beaucoup s’étonnèrent qu’on ait retenu Jean Richard abonné jusque là à des rôles secondaires, généralement de lourdauds, le plus souvent dans des nanars, et de surcroit patron du cirque Pinder. Et pourtant le résultat fut plus que crédible.

La qualité des séries anglaises est exceptionnelles, nous pouvons  donc espérer que la surprise ne soit pas mauvaise.

Ce n’est pas la première fois que les Anglais adaptent les aventures du commissaire. Une  série intitulée Maigret, comptant 52 épisodes de 50 minutes, en noir et blanc,  a été diffusée du 31 octobre 1960 au24 décembre 1963 sur la BBC. Maigret y est  interprété par Rupert Davies.

Maigret est, avec Sherlock Holmes, le héros de polar incarné par le plus d’acteurs de nationalités différentes : japonais, italien, allemand, russe…..

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Rappelons que Georges Simenon (1903-1989), francophone né à Liège, est l’auteur belge le plus lu au monde. Son oeuvre comporte  193 romans publiés sous son nom et 176  sous pseudonymes.

Si vous souhaitez découvrir ou relire les enquêtes du Commissaire Maigret, nous vous informons que notre LITTLE FREE LIBRARY , ouverte tous les samedis de  14h à 18h, en possède actuellement un certain nombre. Les  » Maigret » font partie de ces romans que l’on peut conserver dans sa biblothèque car ils se relisent très bien.  Même si souvent son écriture laisse à désirer, Simenon est un très bon conteur.

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KENNETH BRANAGH SERA HERCULE POIROT…

KENNETH BRANAGH SERA HERCULE POIROT…

2016 marquera le centième anniversaire de la création par Agatha Christie du personnage d’Hercule Poirot. Un nouveau roman le mettant en scène, signé Sophie Hannah, paraîtra sous le titre Le Cercueil fermé (Closed caskett).  La romancière avait déjà écrit une première suite aux aventures du détective, The Monogram MurdersMeutres en majuscules,

Kenneth Branagh va , lui, réaliser la prochaine version  cinéma Du crime de l’Orient Express, l’un des romans  – paru en 1934 – les plus connus d’Agatha Christie. Cerise sur le gâteau, Sir  Branagh  se glissera sous la moustache d’Hercule.

Célèbre pour son intrigue labyrinthique et sa solution non conventionnelle,  l’histoire se déroule dans le fameux train alors qu’il est bloqué  en rase campagne, au milieu de nulle part, entre Istanbul et Calais, en raison d’une terrible tempête de neige. Un passager est assassiné et Poirot découvre que plusieurs personnes parmi les passagers pourraient convenir dans le  rôle de l’assassin. Oui, mais lequel  ou laquelle ?

Actuellement en écriture, le film est prévu en salle pour 2017.

Le très shakespearien Sir Kenneth Branagh a  déjà exploré le roman policer en interprétant notamment le personnage complexe et  crépusculaire de l’inspecteur Wallander (créé par l’auteur suédois Henning Mankell), dans la série éponyme.

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Sir Kenneth Branagh

En attendant, il est toujours possible de revoir la version filmé par  Sidney Lumet avec Albert Finney dans le rôle d’Hercule Poirot.

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Albert Finney, Hercule Poirot dans le Crime de l’Orient Express

Sa très haute fidélité au roman et son casting (Lauren Bacal, Ingrid Bergman, Jean-Pierre Cassel, Jacqueline Bisset, Sean Connery, Anthony Perkins, Colin Blakely, Vanessa Redgrave et Richard Widmark….) en ont fait un classique. A voir également, la version avec  l’excellent David Suchet dans la série télévisée Poirot.

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David Suchet, Hercule Poirot dans le Crime de l’Orient Express

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La roman a également été décliné sous forme de jeu video (photo ci-dessus), bd….

 

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CARTES POSTALES ANCIENNES : HALLOWEEN…

CARTES POSTALES ANCIENNES : HALLOWEEN…

Halloween  est l’une des fêtes les plus anciennes et des plus saines de notre patrimoine festif. Comme toutes les traditions vraiment anciennes (et non inventées au XIXe voire au début du XXe), elle est le fruit d’une constatation simple : il y a des moments clefs au cours des saisons. A l’époque de l’année qui deviendra, bien longtemps après, notre actuel 31 Octobre, les cueillettes se raréfient, les récoltes sont rentrées, les greniers sont pleins, la chasse apportent du gibier. La nature s’endort et va basculer vers les mois froids.

Avec ses décorations de légumes, champignons, noix, noisettes, gibiers (surtout autrefois),etc. Halloween est aussi une fête de l’abondance, une fête au plus près de la nature.

 La nuit du 31 se situe entre la fin  visible d’un cycle et le début d’un autre,  une nuit entre passé et futur, la nuit entre deux mondes. De cette nuit entre passé et futur, l’imagination va  faire, suite logique, une nuit durant laquelle se croisent les morts et les vivants. Ce nocturne devient un théâtre idéal pour s’y réjouir ou s’en effrayer.Au fil des siècles, les festivités ont évolué ainsi que le monde imaginaire (ou pas….) qui les accompagnent. 

Halloween est désormais, plus que toute autre, la fête de l’imaginaire, de l’imagination. de la fiction… C’est  pour cela que sont dynamisme ne fléchit  pas. Elle s’enrichie perpétuellement sachant intégrer de nouveaux monstres, de nouvelles peurs (vraies ou supposées ), accueillir de nouveaux personnages, de nouveaux univers graphiques. 

Il est bon de rappeler la véritable origine des choses. Toutes les civilisations et religions se servent des anciennes fêtes liées à la Nature (entre autres) pour imposer leurs propres fêtes. Les religions ont tenté de les neutraliser en les intégrant dans leur calendrier. Seulement, les saisons et leurs temps forts ont vu passer bien des dieux et des déesses. Et en verront certainement passer bien d’autres. 

Toute la poésie et la fantaisie se retrouve notamment dans les cartes postales anciennes, véritables friandises colorées pour les collectionneurs. Halloween est ,avec Noël/ Solstice d’Hiver, la fête qui offre la plus riche des iconographies. (Encore de nos jours, avec le retour des belles illustrations, notamment par le biais du numérique).  Sa forte identité visuelle réjouit les collectionneurs.

Voici quelques images. Il en existe des milliers (plus de 150 ans d’édition !). A vous d’en découvrir d’autres sur le Web.

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NEW YORK, NY - C.1910: This colorful holdiay postcard that celebrates Halloween with a creepy reflection in a mirror, was printed in New York City circa 1910. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

NEW YORK, NY – C.1910: This colorful holdiay postcard that celebrates Halloween with a creepy reflection in a mirror, was printed in New York City circa 1910. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

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UNKNOWN – CIRCA 1910: This halloween illustration by Wilfred Bronson is printed around 1910 by an unknown printer. (Photo Reproduction by Transcendental Graphics/Getty Images) *** Local Caption ***

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HENNING MANKELL, le créateur de WALLANDER, nous a quitté…

L’écrivain suédois Henning Mankell  a beaucoup aidé à faire apprécier le roman policier nordique, alors que ce genre ne représente pas la totalité de son oeuvre. Il a aussi écrit pour les enfants  et le théâtre. Ses livres ont, à ce jour, été traduits en 35 langues.

Mais c’est en créant le personnage de Kurt Wallander qu’il a connu la renommée internationale. Wallander apparaît pour le première fois  en 1991,dans Meurtriers sans visage (paru en France chez Bourgois en 1994). Le personnage de Wallander est celui d’un homme ordinaire avec ses défauts, ses failles et de la tenacité. Il traque les meurtriers jour et nuit  dans l’environnement plutôt  déprimant. d’une société qui dérive vers une certaine et nouvelle violence, et cela quitte à sacrifier sa vie privée (par ailleurs pratiquement inexistante.)

La série tournée en Angleterre avec Kenneth Branagh dans le rôle titre est de belle facture, avec un rendu de l’ambiance et une photographie de qualité. Branagh y campe, avec une sobriété excellement maîtrisée, ce commissaire à la personnalité difficile. La série est un bon complément aux livres.

Il existe une autre adaptation avec deux acteurs différents dans le rôle titre: la première adaptation a été tournée entre 1994 et 2007 pour la télévision suédoise, avec Rolf Lassgard et la suite avec Krister Henrikson  La première saison de cette création suédoise regroupe trois épisodes de 90 minutes chacun. Elle compte en tout 32 épisodes.

Wallander est si populaire que le comissariat d’Ystad, auquel est attaché le héros, est devenu un but de promenade pour les lecteurs du monde entier avec parfois des visiteurs qui demandent à rencontrer Kurt Wallander….

Cette série de romans policiers est intéressante pour entrer dans l’univers du polar nordique. 

 

Sir Kenneth Branagh et  Henning Mankell

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Plus d’information sur Henning Mankell, dont la bibliographie :https://fr.wikipedia.org/wiki/Henning_Mankell

Plus d’informations sur le personnage de Wallander ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Wallander

 

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MARQUE-PAGES ET PAYSAGES….

MARQUE-PAGES ET PAYSAGES….

Pour rendre les marque-pages des ouvrages  plus « ludiques, le britannique Duncan Shotton a imaginé des auto-collants permettant de réaliser des petits paysages tous simples et plein  de fraîcheur.  Une petite astuce pour ne plus perdre ses pages parce que les marques ont accidentellement pris la clef des champs, tout en évitant l’usage des post-il dont les couleurs souvent exacerbées sont un crime contre le bon goût.  

Ces marque-pages fonctionnent comme des post-it., ils sont d’un usage  réversible, donc sans dommage pour le papier. Le Ciel, Mars,(et ses petits hommes verts), l’Océan, le Pôle Nord,  (avec des sapins)….), Londres, New-york. (et King Kong), la Forêt, le Désert, Tokyo ( et un dinosaure)..des éléments que l’on peut mélanger selon ses envies.

A partir de cette idée, Petits Objets de Compagnie s’est empressé d’explorer une nouvelle piste permettant de créer ,encore une fois ,des petits objets en papier.

Il est facile d’imaginer ses propres marque-pages (si possible en récupérant des images dans des livres usagés.) Une excellente idée pour s’occuper quand il pleut. Des vieux livres ou toutes images que vous aurez sous la main, des post-it, ou papier assimilé, des ciseaux, de la colle…Voilà tout ce qu’il vous faut. Il est ainsi possible de mettre en scène des milliers de thèmes. C’est un bricolage simple, non salissant, dont le prix de revient est minuscule.

Le site :http://dshott.co.uk/stickies

 

 

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21 AVRIL 1934 : PREMIERE « PHOTO » DU MONSTRE DU LOCH NESS »…

21 AVRIL 1934 :  PREMIERE « PHOTO » DU MONSTRE DU LOCH NESS »…

Pour une fois, ce « monstre » ne nous vient pas de l’Antiquité ou du Moyen-âge ou de quelque saga médiévo-fantastique ou assimilés. Il est pratiquement tout neuf, même pas  centenaire. C’est il y a 81 ans que la première « photo »  de Nessie, le monstre du Loch Ness, fit la Une du Daily Mail…

Va suivre une abondante littérature qui est tout aussi vigoureuse aujourd’hui qu’hier.

Le Monstre du Loch Ness apparait dans  des ouvrages en tous genres : ouvrages « scientifiques » tentant de définir la nature de la bête, témoignages, histoires d’horreur avec Nessie en monstre assoiffé de sang, livres pour enfant avec  la grosse bestiole toute de rondeurs, couleurs et gentillesse, romans policiers, etc. Le cinéma a traité le sujet, tout comme la bande dessinée, le jeux vidéo…

Il nous parait donc naturel de fêter la naissance de ce « personnage » …..

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A quoi ressemble Nessie ? Entre photos truquées, photomontages, dessins, peluche et autres, l’image qui persiste est celle d’une sorte de gros animal que l’on imagine plus ou moins préhistorique…Un gros corps, un très long cou et une petite tête…

En dehors du fait que la région du Loch Ness et le lac sont magnifiques, c’est tout de même, il semble, la seule région touristique universellement connue dont l’attraction, on va dire  » principale », est invisible. Les livres et les produits dérivés sont, eux, absolument omniprésents.

Quelques images…parmi les milliers qui circulent…

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Quant aux produits dérivés, jouets, objets décoratifs et autres gadgets, nous vous laissons explorer le web car il y en  a des milliers…

 

HERCULE POIROT, ARSENE LUPIN… LE RETOUR…

UNE NOUVELLE ENQUETE D’HERCULE POIROT
Nous ne vous en avions pas encore parlé, mais les nouvelles du Pays des Héros sont plutôt bonnes.
La première bonne nouvelle : Hercule Poirot, disparu il y a  38 ans, est de retour et cela depuis septembre dernier. Si sa disparition fit la Une du New-York Times en 1975, son retour a enthousiasmé les journaux et enflammé les réseaux sociaux.
 
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Agatha Christie a créé en 1920, le personnage de Poirot. Il  apparaît pour la première fois dans La Mystérieuse Affaires de Styles. Suivront 32 romans et 51 nouvelles. En 1975, A. Christie met fin aux aventures de Poirot dans une histoire située à l’aube de la Seconde Guerre mondiale et paru sous le titre Curtain.(Poirot quitte la scène, en français.)

C’est Sarah Hannah, auteur britannique de plusieurs thrillers, qui est la première à prolonger les aventures du détective d’origine belge avec l’aval de Matthew Prichard, petit-fils d’Agatha Christie.

L’intrigue de Meurtres en majuscules (Monogram Murders, en anglais) se déroule entre Le Train bleu (1928) et La Maison du péril  (1932). Elle commence en 1929, un soir de février brumeux dans un café londonien, le Pleasant’s Coffee House. Hercule Poirot se repose dans une pension londonienne. Il y fait la rencontre de l’inspecteur Catchpool avec lequel il décide de partir enquêter sur trois meurtres commis dans le luxueux hôtel Bloxham.
Tous les ingrédients qui « font » un Poirot y sont, au poil de moustache près : petites cellules grises, cyanure, policier balourd, pasteur volage, cimetière, maîtres et valets, alibis qui s’écroulent, incontournable scène finale qui voit tous les protagonistes réunis autour de Poirot, l’indispensable et attendu coup de théâtre ultime. Nous suivons le cheminement, lent mais perspicace de l’esprit du fameux détective confronté à cette énigme alambiquée derrière laquelle se dissimulent bien d’autres énigmes.
Pas moins de 358 pages d’un « polar » bien traditionnel pour des retrouvailles avec le Hercule Poirot que nous aimons, maniaque et imbu de lui-même. Nous ne portons pa de jugement sur l’ouvrage, à vous de voir..

Souvent portées à l’écran, les enquêtes d’Hercule Poirot ont trouvé un interprète exceptionnel, dans la série télévisée anglaise, en David Suchet. Il incarne Hercule Poirot pendant 70 épisodes répartis sur 13 saisons. La qualité de tous les autres acteurs, les décors, des costumes, en font l’une de ces séries cultes que l’on  a du plaisir à voir et revoir.

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David Suchet dans le rôle d’Hercule Poirot

 

 ARSENE LUPIN AU XXI E SIECLE

Personnage emblématique de la Belle Époque, le gentleman cambrioleur embarqué dans des intrigues rocambolesques. Ses exploits ont été porté à l’écran, ont été adaptés de diverses façons….

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Après Sherlock Holmes version XXIeme siècle (Sherlock – BBC et Elementary – version série américaine) c’est le tour d’Arsène Lupin de reprendre ses activités dans notre siècle. Apparu pour la première fois en 1905, il revient sous la plume d’Adrien Goetz. dans La Nouvelle Vie d’Arsène Lupin. Toujours élégant et désinvolte, il sévit sur les réseaux sociaux, enlève les scénaristes de sa série préférée, se mêle du changement climatique, des compte de campagne du président de la République.  Des personnages canoniques sont également de retour, tel Herlock Sholmes et Joséphine Balsamo.

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Nous annonçons l’ouvrage, mais ne l’avons pas encore lu. Lupin est un héros connu mais il est loin d’occuper  la place d’un Holmes ou d’un Poirot dans le coeur du public.  Lupin est certainement un personnage amusant, mais il reste un malfaiteur. Holmes et Poirot sont du côté du bien.  Lupin ne bénéficie pas vraiment du goût pour les mauvais garçons (bad boys) qui parfois  captive un public.  Gentleman cambrioleur ? Est-ce vraiment si attirant ? Holmes et Poirot avec leurs diverses manies et leurs caractères pas toujours facile -c’est l moins que l’on puisse dire) sont des héros qui nous attachent autant par leur intelligence que par leurs défauts qui les rendent plus humains.

 Face à l’époustouflante réussite du Sherlock de la BBC,  à l’honnête Elementary US, il va falloir mettre la barre très haut, que ce soit sur le papier ou pour une éventuelle adaptation tv, ou ciné.

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UN TRES BON ARTICLE SUR SIR TERRY PRATCHETT ET SON OEUVRE….

UN TRES BON ARTICLE SUR SIR TERRY PRATCHETT ET SON OEUVRE….
Ce n’est ni sur un site « littéraire » pur et dur ni sur un blog dédié à la fantasy que nous avons déniché ce très bon article sur PTerry et son oeuvre, mais sur le site funéraire-info.fr !
Cet article a l’immense avantage de cerner en quelques mots, par exemple, la différence entre la  saga du Disque-Monde et celle du Seigneur des Anneaux…. que les néophytes auraient peut-être tendance à fourrer dans le même sac sous le prétexte que la fantasy c’est la fantasy… Des ouvrages de fantasy des deux côtés, certes, si on n’y regarde pas plus ou que l’on a la vue qui baisse dangereusement… Mais les similarités s’arrêtent là. Alors que Tolkien, linguiste et philologue, raconte  deux choses : une histoire et à travers cette histoire comment se forge une mythologie en en créant une sus nos yeux, Pratchett se veut satiriste de haut niveau clonant notre monde pour le faire revivre revu, corrigé, tordu dans tous les sens….  et tout plat …sur le dos de quatre éléphants perchés sur une tortue géante qui dérive dans l’univers.
pratchett
Le lien vers le site en question : http://www.funeraire-info.fr/terry-pratchett-mort-du-voltaire-de-notre-temps-37753/
Contrairement à ce que préconise l’auteur de l’article lorsqu’il conseille deux (excellents) ouvrages par lesquels commencer à s’introduire dans le Disque-Monde, nous préférons conseiller de lire les ouvrages dans l’ordre dans lequel ils ont été publiés, ne serait-ce qu’en raison de l’ordre d’apparition de personnages récurrents qui est importante. Il n’en reste pas moins que chaque ouvrage étant une histoire complète, libre à tous de les lire dans le désordre, quitte à se perdre un peu dans le labyrinthe. Nous partageons en revanche entièrement l’avis de monsieur Bailly en ce qui concerne l’équipe du Guet (la police de la ville d’Ankh- Morpork), une équipe qui, effectivement, vaut son pesant de cacahouètes !
Quoi qu’il en soit, Monsieur  Guillaume Bailly sait de quoi il parle  et il en parle bien ! IOn sent qu’il aime l’oeuvre entière de Pratchett et de plus maîtrise son Disque-Monde sur le bout des doigts. Ce qui n’est guère le cas de la majeure partie des  auteurs des articles que nous avons lus ces derniers jours  un peu partout….!
Voici un copié.collé de cet article paru sur funeraire-info.fr
Les mages de l'Université et l'Invisible et le Bibliothécaire...
Terry Pratchett, mort du Voltaire de notre temps

Par Guillaume Bailly mar 14, 2015

Sir Terry Pratchett nous a quittés cette semaine, et il est apparu que cet immense écrivain était moins connu en France qu’il ne le méritait. Hommage en forme de présentation posthume.
Terry qui ?
Connu d’un cercle relativement large de fans en France, Terry Pratchett peut sembler, vu d’ici, un écrivain de fantasy certes célèbre, mais cantonné à ce domaine confidentiel. C’est mésestimer la portée de son œuvre : dans le monde anglo-saxon, Terry Pratchett était une star.
En Angleterre, sa patrie, Sir Terry était aussi, voire plus, connu que JK Rowling, l’auteur de Harry Potter. La sortie d’un nouveau livre de Terry Pratchett déclenchait l’équivalent de la couverture médiatique de la sortie en France d’un livre de Michel Houellebecq… Mais tous les six mois, puisque, travailleur acharné, Sir Terry publiait deux livres par an en moyenne.
Sur tous les sujets, d’ailleurs : en dehors de sa série du Disque Monde, quarante volumes, il avait écrit des livres pour enfants, des romans de science-fiction, mais aussi des livres de vulgarisation scientifique, et même un tome sur sa passion des chats.
Cette œuvre considérable lui avait valu l’anoblissement par la reine d’Angleterre, Terry devenant Sir Terry Pratchett.
Très impliqué dans la défense animale, Terry Pratchett n’hésitait pas à donner de sa personne pour défendre les causes qui lui tenaient à cœur. Atteint d’une forme rare de la maladie d’Alzheimer, il plaida en Angleterre pour le droit à mourir : son intervention fit la une des journaux.
Oeuvre littéraire
La différence entre un écrivain de fantasy lambda et un immense écrivain de Fantasy tient un une nuance parfois subtile, la portée de son œuvre. Tolkien, que Terry Pratchett adulait, était et est resté le plus immense écrivain de fantasy, tout simplement parce que son œuvre déborde largement de l’histoire racontée : Le Seigneur des Anneaux n’est pas un récit inspiré de la mythologie, mais une étude sur la façon dont les mythologies se créent.
Et les livres de Sir Terry ne sont pas des livres de fantasy sans ambition : dans sa façon de faire du Disque-Monde un reflet du nôtre, de provoquer une réflexions sur les sujets de société, Pratchett utilise les univers parallèles pour scruter le nôtre. D’autres l’ont fait avant lui : Voltaire, Cervantès…
Très éloigné au final de l’auteur récréatif qu’il pourrait sembler être, Terry Pratchett se verra certainement, au fil du temps, accéder à la stature qui lui revient de droit : celle d’un immense écrivain satiriste.
Par où on commence ?
Avec près de 70 livres abordant des genres très différents, difficile de choisir un livre de Pratchett pour le découvrir. Le choix qui va suivre est totalement subjectif.
Donc, c’est mon avis, et je le précise ici à l’attention des fans qui suggéreraient sans doute d’autres livres, je me permettrai de vous pousser vers deux livres du Disque-Monde, l’immense avantage de cette saga étant d’être constituée de romans indépendants qui n’ont pas à être lus dans l’ordre.
« Le Faucheur » : La Mort (qui est un personnage à part entière dans les livres de Pratchett) a disparu (parce que « la Mort est un mâle, un mâle nécessaire »). Tandis que les morts-vivants apparaissent à tous les coins de rue, dans une ferme, un ouvrier agricole grand et maigre fauche le blé. La Mort est redevenue mortelle, et compte employer au mieux le temps qui lui est imparti.
Peut être le plus mélancolique de la saga, il est question ici du temps qui passe.
La Mort. IL aime les chats.
La Mort. IL aime les chats.
« Le Guet des Orfèvres » : Ca chauffe dans les rues d’Ankh-Morpork. Entre les dragons qui explosent, les meurtres inexpliqués et les feux d’artifice, ça sent le roussi. Le hic, c’est que Sam Vimaire, le chef du Guet, prend sa retraite et se marie avec la richissime Sybil Ramkin. Il doit rendre sa plaque à midi pétante et va avoir besoin d’un petit remontant en voyant ses nouvelles recrues : l’agent Détritus (le troll, très intelligent quand les nuits sont fraîches), l’agent Bourrico (le nain) et l’agent Angua (la belle qui a tout de même un petit air… lupin !) qui viennent grossir les rangs du Guet de nuit pour sa dernière enquête. Celle-ci sera ardue.
Le Guet, à l'époque ou ils n'étaient que quatre
Le Guet, à l’époque ou ils n’étaient que quatre
La série du Guet, une des préférées des fans (il y a des séries dans la série du Disque-Monde mettant en scène des personnages récurrents) est un modèle d’humour burlesque et d’observation fine de la nature humaine. L’intégration, dans ce tome, de femmes et de minorités dans une force de police conservatrice et archaïque vaut son pesant de cacahuètes.
Puis le Guet recruta…
Un ordre de lecture prenant en compte l'ordre d'introduction des personnages
Un ordre de lecture prenant en compte  à la fois l’ordre d’introduction des personnages et une certaine logique.
Et donc ?
Après sa mort, Terry Pratchett entre au panthéon des écrivains, à côté, affirmons-le, de Voltaire, Cervantés, Jonathan Swift… Lire Sir Terry Pratchett n’est plus désormais du domaine de la passion ou du loisir : c’est de la culture générale.
A vous, donc, de vous cultiver.
Guillaume Bailly
Havelock Veterini, le Patricien. Un personnage fascinant.  Très très souvent le chouchou des dames fans de la saga.
Havelock Veterini, le Patricien. Un personnage fascinant. Très très souvent le chouchou des dames fans de la saga.
 

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QUELQUES LIENS VERS DES ARTICLES SUR TERRY PRATCHETT

QUELQUES LIENS VERS DES ARTICLES SUR TERRY PRATCHETT

 

Voici quelques liens concernant Terry Pratchett qui nous a quitté hier.

Le site de son éditeur français L’Atalante (dont nous vous conseillons les livres qui sont très beaux :http://www.l-atalante.com/auteur/49/terry_pratchett/detail.html

Le site qui lui est dédié chez Pocket : http://www.terrypratchett.fr/

 L’un de sites des fans en français : http://rapporteurs.zarb.org/

et quelques autres  en anglais :

le site de Paul Kidby, dessinateur : http://www.paulkidby.com/

L’un des sites des fans parmi les plus connus :http://www.lspace.org/

http://www.discworldmonthly.co.uk/

Ici, vous trouverez quelques liens vers d’autres sites. http://disquemonde.free.fr/liens/liens.html

Les sites consacrés à PTerry et son monde sont trop nombreux pour être répertoriés.

Les amateurs sauront bien trouver leur chemin dans ce monde parallèle qu’est le Web…

Disworld – Disque-Monde en français, c’est aussi des produits dérivés :  films, pièces de théâtre ou radiophoniques, jeux de plateau, objets divers… La boutique principale est ici : http://www.discworldemporium.com/

Et, ci-dessous, un copié/collé d’un autre article du monde dans lequel s’exprime Patrick Couton, le très excellent traducteur des oeuvres  de Pratchett…

Traduire la fantasy burlesque de Terry Pratchett, « un vrai défi »

Le Monde.fr | 13.03.2015 à 11h25 • Mis à jour le 13.03.2015 à 11h30 | Propos recueillis par Benjamin Benoit

220px-Patrick_CoutonPatrick Couton

 

Patrick Couton est le traducteur en français de l’écrivain britannique Terry Pratchett, mort à 66 ans le 12 mars. Son travail pour les éditions L’Atalante, reconnu des fans, a été récompensé en 1998 par le prix de l’imaginaire. Ce joueur d’autoharpe et habitué des Utopiales de Nantes revient sur le style si particulier du maître de la fantasy humoristique.

Comment êtes-vous devenu le traducteur de Terry Pratchett ?

J’ai été contacté par les éditions L’Atalante pour les débuts de la saga du Disque-Monde, quelque part vers 1991. Le succès a été immédiat en France, mais bien moins qu’en Angleterre, où la saga est tout de suite devenue un phénomène. Pratchett y publiait deux ouvrages par an ! Jusqu’à l’apparition des premiers symptômes de sa maladie et la réduction de sa production, on avait systématiquement huit bouquins de retard sur l’Angleterre. Dans ce laps de temps, on a dépassé largement les trente-cinq titres. Je travaille actuellement sur l’un de ses recueils.

Comment se caractérise le style de Terry Pratchett ?

C’est un style très drôle, pas facile à traduire, mais amusant. C’est une forme d’humour très anglaise, très locale, un humour fortement influencé par les Monty Python. C’était un fan. Dans son œuvre, on retrouve de l’humour de situation, mais aussi un grand nombre de références s’étalant sur de nombreux genres : des poèmes, des chansons… Dans Accros du roc [qui raconte l’arrivée de la musique sur le Disque-Monde], le groupe de rappeurs nains Dwarfs with Altitude, en anglais, est devenu « Suprême naine ta mère » en version française. J’ai trouvé « les Bœufs Attelés » pour les Beatles, Led Zeppelin est devenu les « Laides Zibelines ». Un des personnages était un barde au nom gallois jouant de la harpe celtique, je l’ai transposé en breton. Je crois qu’à l’envers ça voulait dire quelque chose comme « Allez vous faire foutre » ou « Ça fait chier les grecs ! » C’est un véritable défi pour un traducteur.

L’écriture de Pratchett a beaucoup évolué. Sur la fin, il dictait son texte à une machine, le style a beaucoup changé. Au début, il privilégiait les phrases courtes, lourdes de sens. Avec la maladie, il a commencé à faire des phrases beaucoup plus longues, plus ampoulées. Oui, c’est un peu paradoxal.

Il y a beaucoup de jeux de mots et de néologismes dans le Disque-Monde. Comment traiter ces petits défis de traduction ?

C’est autant un travail de traduction que d’adaptation [transposer culturellement pour une autre langue et/ou un autre pays]. Il faut être le plus fidèle possible. Certains jeux de mots du texte anglais étaient intraduisibles, je les laissais tomber, mais je rétablissais la balance en en inventant un autre, pour que le lecteur français ait le même nombre de blagues. Certains lecteurs anglais francophones achetaient aussi la version française !

Il avait un rapport un peu compliqué avec la langue française…

Il n’aimait pas beaucoup les Français, ni les Américains. Dans son monde, les personnages « français » mangent beaucoup d’ail, leurs toilettes ne sont pas propres. Il disait : « Ce sont les Français que je déteste le mieux. Depuis la guerre de Cent ans, il existe une haine platonique. »

Les Annales du Disque-Monde est un univers très complexe. Où le débutant peut-il commencer ?

Il n’y a pas vraiment de point d’accroche, on peut le picorer à partir de n’importe où. Il faut savoir que chaque roman est une histoire complète. Mais je conseille de commencer par les deux premiers romans, qui mettent l’univers en place. Le Disque-Monde est bien particulier et farfelu, mais il parlait de notre monde à nous, des mêmes préoccupations, des mêmes problèmes. Dans son univers de fantasy, l’un de ses derniers livres faisait intervenir le train tel qu’on le connaît. Nos grandes inventions y débarquaient un peu dans le désordre : le fusil apparaît et y est vite abandonné, puis la poste, et la presse… et la bicyclette. Ils côtoient tous les mages, les sorcières et les balais qui volent. C’est de la fantasy burlesque, certaines scènes font penser à du Buster Keaton.

Une sorte de « science-fiction à l’envers » ?

On peut dire ça, oui ! Mais Pratchett disait : « La science-fiction, c’est de l’héroic fantasy avec des boulons. » Il devait faire référence à « Star Wars ».

  • Benjamin Benoit
    Journaliste au Monde Voici une

 

PATRICK COUTON est également musicien (guitare, guitare hawaïenne, autoharpe). Ce qui est une excellente chose quand on est aussi traducteur.  Une formation musicale pourrait même être presque indispensable tant le passage de la « musique » d’une langue est importante lors d’une traduction, autant que la traduction du sens.  Un texte est aussi une partition sonore.

Voici une sympathique vidéo dans laquelle P. Couton accompagne à la guitare une …. recette de cuisine mise en musique :https://www.youtube.com/watch?annotation_id=annotation_2652413039&feature=iv&src_vid=ZgIc4lkpFbU&v=fAaoscRaztI

P. Couton a traduit, entre autres, Orson Scott Card, Michael Moorcock et Terry Pratchett. Pour ce dernier, il a également traduit la trilogie des Johnny Maxwell. En 1998, il a reçu Le Grand Prix de L’Imaginaire pour l’ensemble de ses traductions du Disque-Monde.

Le site officiel de Patrick Couton est ici : http://patrickcouton.fr/

 

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TERRY PRATCHETT… Un article qui vous en apprendra un peu plus…

TERRY PRATCHETT… Un article qui vous en apprendra un peu plus…

Ci-dessous, un copié/collé d’ article paru dans le journal Le Monde et qui vous apprendra un peu plus sur l’homme et l’écrivain qu’était PTerry…

Terry Pratchett, un homme en colère

Le prolifique auteur de fantasy humoristique, qui était atteint de la maladie d’Alzheimer, s’était engagé pour le droit à l’euthanasie.

Le Monde.fr | 13.03.2015 à 16h17 • Mis à jour le 13.03.2015 à 18h27 | Par Damien Leloup

Il fait partie des rares personnes qui ont décrit comment elles allaient mourir. « J’ai bien l’intention de mourir dans une chaise dans mon jardin, un verre de brandy à la main et Thomas Tallis dans mon iPod – Thomas Tallis, parce que je pense que sa musique pourrait rapprocher même un athée un peu plus près du paradis », expliquait-il en 2009.

Terry Pratchett est mort, jeudi 12 mars, à l’âge de 66 ans – non pas dans son jardin, mais dans son lit, près de son chat endormi et entouré de ses proches. Il avait également prévu l’éventualité d’une mort à l’intérieur : « C’est l’Angleterre, s’il pleut, ça sera dans la bibliothèque. »

Très actif militant du droit à l’euthanasie, écrivain de fantasy humoristique à succès, fin linguiste, star des conventions de littérature fantastique et de science-fiction, Terry Pratchett avait de multiples casquettes. 80 millions d’exemplaires des quelque 40 livres des Annales du Disque-Monde se sont vendus depuis la création de la série, en 1983 – faisant de lui, jusqu’au succès de Harry Potter, le champion des ventes de livres au Royaume-Uni. Toujours souriant, ce collectionneur de plantes carnivores qui maniait l’humour – anglais, forcément – avec un brio rare semblait incarner la bonne humeur.

Lire : Terry Pratchett en dix questions

Pourtant, son ami Neil Gaiman, avec qui il avait écrit le très drôle De Bons présages, dans lequel un ange et un démon s’allient pour faire capoter l’apocalypse, l’a écrit noir sur blanc : « Terry Pratchett n’est pas un homme joyeux. C’est un homme en colère. »

Dans un long texte qui sert de préface à A Slip of the Keyboard, un recueil de textes conçu à la manière d’un testament et publié l’an dernier, Neil Gaiman raconte une anecdote. Au cours d’une tournée de signatures, les deux écrivains se sont perdus – dans le taxi qui les amenait, en retard, à leur rendez-vous suivant – et Terry Pratchett semblait furieux. Lorsque son ami a tenté de lui dire que cela n’était pas bien grave, le créateur du Disque-Monde lui a fait une révélation : « Ne sous-estime pas cette colère. Cette colère est le moteur qui a fait tourner De Bons Présages. »

Terry Pratchett et son traditionnel chapeau.
Terry Pratchett et son traditionnel chapeau. PENGUIN RANDOM BOOKS

Bien sûr, Terry Pratchett, avec son chapeau, sa barbe blanche, ses lunettes et son sourire de grand-père de conte de fée, n’avait pas grand-chose d’effrayant. Mais son moteur d’écrivain était bien cette détermination nourrie d’une colère sourde, dirigée contre « ce directeur d’école qui décide qu’à 6 ans, Terry Pratchett ne sera jamais assez intelligent pour le collège ; contre les critiques imbus, contre ceux qui pensent que “sérieux” est le contraire de drôle ; contre son premier éditeur américain qui ne diffusait pas ses livres… »

Les Etats-Unis ont en effet longtemps été une exception dans la carrière de Terry Pratchett. Alors que ses livres se vendaient à plus de 2 millions d’exemplaires chaque année au Royaume-Uni, ses ouvrages sont restés longtemps mal distribués outre-Atlantique. Ce qui agaçait profondément Terry Pratchett, qui faisait régulièrement le tour du monde pour la promotion de ses romans, et qui ne parvenait pas à comprendre pourquoi l’Amérique le boudait. Il finira par y changer d’éditeur.

Un monde gigantesque

Dans l’intervalle, le Disque-Monde a grandi – acquérant presque une vie propre, avec des milliers de récits de fans publiés sur le Web. Il y décrit un monde médiéval-fantastique, peuplé de personnages archétypaux et drôles – l’incorruptible policier Samuel Vimaire, l’archichancellier de l’université (de magie) de l’Invisible, la sorcière féministe Magrat Goussedail, l’entrepreneur en série Planteur « je me tranche la gorge », l’inventeur et artiste fou Leonard de Quirm…

Tout un monde confronté à des bouleversements familiers de tous les lecteurs : l’arrivée des « images qui bougent » des Zinzins d’Olive-Oued, de l’imprimerie et la presse dans La Vérité, de la « musique avec des rocs » d’Accros du roc… Il y a des dragons (parfois), de la magie (souvent), des héros chevaleresques (rarement, surtout dans le coupe-gorge peu fréquentable qu’est la ville d’Ankh-Morpok, au centre du Disque-Monde).

Cela ressemble à de la fantasy, cela a la couleur de la fantasy, mais les Annales du Disque-Monde sont surtout une gigantesque parabole sur les qualités et travers de l’humanité, et sur la société contemporaine et ses problèmes : pauvreté, racisme, populisme, guerre dont les soldats sont les premières victimes, comme dans le particulièrement sérieux Le Régiment monstrueux… La colère contre l’injustice n’est jamais très loin.  

Et puis il y a, au milieu des années 2000, cette autre colère, d’abord contre lui-même. Contre le Terry Pratchett qui fait de plus en plus de fautes de frappe, alors que l’orthographe et la grammaire comptent parmi ses passions. Contre le Terry Pratchett, encore jeune – il n’a pas même 60 ans – qui peine, désormais, à enfiler son pantalon. Contre le système de santé ensuite, qui met du temps à trouver ce qui cloche. Contre la maladie, enfin, cette « atrophie corticale postérieure », ACP, qui lui est finalement diagnostiquée. Une forme rare de la maladie d’Alzheimer, qu’il appellera souvent l’« embuggerance » – « ce petit truc chiant ».

Comme pour de nombreuses maladies neurodégénératives, il n’existe pas de traitement curatif. Les symptômes, eux, peuvent être mis sous contrôle, au moins quelques années, grâce à un traitement qui coûte cher. Terry Pratchett peut se le permettre, ses romans l’ont rendu riche. Ce n’est pas le cas de tous les malades souffrant d’ACP. La colère, encore une fois, revient. 

Elle prendra, cette fois-ci, la forme d’une annonce publique : oui, Terry Pratchett est malade, oui il souffre d’une maladie encore souvent taboue. « Les gens m’arrêtaient dans la rue pour me dire que leur mère l’avait, ou que leur père l’avait. Parfois, c’était les deux parents, et quand je regardais dans leurs yeux je voyais la peur. L’autre jour, à Londres, un homme costaud m’a attrapé par le bras, m’a dit “merci pour ce que vous faites, ma mère en est morte” et a disparu dans la foule », écrira-t-il quelques années plus tard.

LA MORT

Ce n’est pas la perspective de la mort qui le terrifie. Plutôt ce qui précède : le spectre des derniers jours de son père, mort dans d’atroces souffrances, comme « victime collatérale du combat entre le cancer du pancréas et la morphine ». La Mort, avec une majuscule, Terry Pratchett connaît bien : la faucheuse – qui est de caractère masculin dans son univers – est l’un des personnages incontournables du Disque-Monde. On reconnaît facilement son arrivée dans le récit : Il PARLE EN MAJUSCULES.

"Mort", "Mortimer" en français, raconte l'histoire du premier apprenti de la Mort.
« Mort », « Mortimer » en français, raconte l’histoire du premier apprenti de la Mort. Penguin

Dans les romans de Terry Pratchett, la mort ne fait pas peur. C’est un personnage finalement très sympathique : dans Mortimer, il a même une fille (adoptive), s’encanaille sur Terre en travaillant dans un fast-food, et apprend à comprendre cette étrange chose que font les humains, « s’amuser ».

Et c’est logique : ce n’est pas lui qui tue, blesse, torture, affame, ce sont les hommes qui s’infligent tout cela. Lui ne fait que passer récupérer les âmes, un boulot qui rend forcément un peu philosophe : « IL N’Y A PAS DE JUSTICE. IL N’Y A QUE MOI. » C’est à lui qu’est revenu l’honneur, ce 12 mars, d’annoncer sur les réseaux sociaux la mort de son auteur : « IL EST TEMPS, SIR TERRY, QUE NOUS MARCHIONS ENSEMBLE. »

La Mort version Pratchett, qui apparaît dans quasiment chaque roman du Disque-Monde, a d’ailleurs ses fans. « Au bout d’un an ou deux, j’ai commencé à recevoir des lettres sur la Mort », écrit le romancier dans A Slip of the Keyboard. « Elles venaient de gens dans des maisons de retraite, de leurs parents, de personnes en deuil, d’enfants dans les services de traitement des leucémies, et de parents dont le fils s’était tué au guidon d’une moto. […] Toutes ces lettres tentaient, à leur manière, de dire “merci”, et avant que je ne m’y habitue, l’arrivée d’une de ces lettres pouvait me toucher suffisamment pour que j’arrête d’écrire pour la journée. »

Débat public sur le droit à l’euthanasie

Sa conviction ne date pas du diagnostic de sa maladie, mais elle s’en est renforcée : tout être humain a le droit de choisir quand et où il souhaite mourir. Et doit pouvoir le faire dignement. Terry Pratchett s’est déjà investi dans d’autres causes, contre la politique fiscale, pour la protection des orangs-outans dont il s’est inspiré pour créer son personnage du bibliothécaire simiesque de l’université de l’Invisible.

Il embrasse à corps perdu la cause du droit à mourir dans la dignité. En 2011, il participe au controversé documentaire de la BBC, Choisir la mort, pour lequel il a accompagné en Suisse une femme et son mari, atteint d’une maladie incurable, où ce dernier se suicide avec une assistance médicale, comme le permet la loi locale. 

La démarche est conçue pour choquer, alors qu’au Royaume-Uni, comme en France, le débat sur la fin de vie reste extrêmement violent. La présence d’un sir – Terry Pratchett a été anobli par la reine d’Angleterre en 2008, en récompense pour l’ensemble de son œuvre – ajoute au scandale.

La BBC, qui a conçu et diffusé le documentaire, est la cible d’une campagne de la part d’associations, de la presse conservatrice et de quelques élus. Mais le public soutient la démarche : « Le directeur nous a dit que le standard avait reçu 1 219 plaintes et 301 appels de soutien. Ce qui nous place dans le top dix des programmes les plus appréciés de l’année », écrit Terry Pratchett quelques jours plus tard dans The Independent.

Il est mort avant qu’un changement de loi se produise au Royaume-Uni. Mais il avait noté à plusieurs reprises, avec plaisir, que les mentalités changeaient. Partout, jugeait-il, sauf parmi  la classe politique.

Sans doute aurait-il réagi avec vigueur au message d’hommage publié le 12 mars par le premier ministre, David Cameron, qui a salué la mémoire d’un auteur « qui a fait rêver des millions de gens » et qui a lutté pour « sensibiliser le grand public aux maladies neurodégénératives ». Sans mentionner son combat pour le droit à mourir dans la dignité. Ce message officiel, sans aucun doute, l’aurait mis hors de lui.

 

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AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER….

AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER….

C’est par cette citation de la Mort (La Mort est un important et très aimé personnage dans l’oeuvre de Pratchett, IL intervient souvent…)  que la nouvelle de la disparition de Sir Terry Pratchett a été annoncée sur son compte Twitter.

Une annonce en quatre messages formant une sorte de petite histoire : (lien vers la compte =  https://twitter.com/terryandrob/status/576036599047258112

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PTerry est passé dans l’un des autres mondes. Mais il nous laisse une oeuvre tellement riche, intelligente, drôle, humaine, délirante, poétique, érudite, iconoclaste… qu’il est  immortel. Car les livres de Terry Pratchett ne sont pas de ceux qui passeront aux oubliettes de l’histoire. C’est un grand homme qui nous a laissé de grandes choses.

imagestumblr_nl43nkOLNm1ty9xwio1_540Terry Pratchett  était jeune… 66 ans…et sans doute l’un des hommes les plus brillants de ces dernières décennies.

Nous cherchons à faire connaitre l’oeuvre de Sir Terry Pratchett depuis fort longtemps, que ce soit en privé ou par l’intermédiaire de Petits Objets de Compagnie et sa Little Free Library. Nous allons continuer pour que de plus en plus de lecteurs découvre cet extraordinaire écrivain.

Nous avions le projet de former un club dédié aux ouvrages dont les histoires se déroulent sur le Disque-Monde , sans oublier les autres ouvrages dont les histoires ne se déroulent pas sur le Disque-Monde. Ce projet reste d’autant plus d’actualité. Nous en reparlerons bientôt sur ce blog.

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DECOUVERTE D’UNE NOUVELLE ET COURTE HISTOIRE, SIGNéE DOYLE, DONT SHERLOCK HOLMES EST LE HEROS…

La statue de Sherlock Holmes à Londres (MANUEL COHEN/AFP)
La statue de Sherlock Holmes à Londres

 

Walter Elliot, Ecossais de 80 ans, habite la petite ville de Selkirk, au sud d’Edimbourg. Ce poète et historien a découvert une courte histoire qui a pour personnage principal le célèbre détective de Baker Street. Le récit serait signé Arthur Conan Doyle.

Alors que monsieur Elliot faisait du tri dans son grenier, il a retrouvé un recueil de nouvelles rédigé par plusieurs écrivains dans le cadre d’une vente de charité. L’argent récolté devait permettre de financer la reconstruction d’un pont de Selkirk, détruit en 1902. Imprimé en 1904, l’ouvrage s’intitule The Book o’ the Brig. L’ histoire qu’aurait écrit Conan Doyle, Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar, est un court texte de 1300 mots.

Extrait de la nouvelle: Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar.

Le récit raconte comment Holmes fait preuve de son légendaire sens de l’observation et de la déduction concernant les activités de son compagnon Watson. Le détective explique a son associé qu’il sait que ce dernier compte se rendre à Selkirk, pour participer à une vente de charité après la destruction d’un pont. Le récit fait ainsi directement référence au contexte dans lequel il a été écrit, un clin d’oeil qui pourrait bien être signé Conan Doyle, familier de la ville écossaise.

Ci-dessous, un article paru dans le Daily Record  et comportant l’intégralité de cette nouvelle démonstration du pouvoir d’observation et de déduction de Holmes  (en fin d’article) :

Read first unseen Sherlock Holmes story in over 80 YEARS written to help save Selkirk wooden bridge

WALTER Elliot, 80, found the 1,300 word tale starring the famous sleuth in a collection of short stories written for a local bazaar.

 Walter Elliot, 80, with the book containing a short Sherlock Holmes story by Sir Arthur Conan Doyle

AN historian has unearthed the first unseen Sherlock Holmes story in over 80 YEARS -which Sir Arthur Conan Doyle wrote to help save a town bridge.

Walter Elliot, 80, found the 1,300 word tale starring the famous sleuth in a collection of short stories written for a local bazaar.

The wooden bridge in the Scottish town of Selkirk was destroyed by the great flood of 1902 and locals organised a three-day event to raise funds for a new one in 1904.

As part of the event, organisers sold a collection of short stories by locals called « The Book o’ the Brig ».

The famed author – who loved visiting Selkirk and the surrounding area – contributed a tale before opening the final day.

Walter has now unearthed a copy of the book and spotted his story -‘Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar’ .

He was given the 48-page pamphlet more than 50 years ago by a friend but more or less forgot about it until recently after he looked in the attic.

He was prompted to dig out the incredibly rare papers – tired together with string – and put it on display as part of an upcoming local pop-up museum.

It is believed the story – about Holmes deducing Watson is going on a trip to Selkirk – is the first unseen Holmes story by Doyle since the last was published over 80 years ago.

Great-grandfather Walter said: « It is written by Sir Arthur Conan Doyle about Holmes and Watson.

« In Selkirk there was a wooden bridge that was put up some time before it was flooded in 1902.

« The town didn’t have the money to replace it so they decided to have a bazaar to replace the bridge in 1904.

« They had various people to come and do things and just about everyone in the town did something.

« The local MPs and landowners and everyone in two days I think took in £560, which was quite some sum then.

« The Saturday was opened by Sir Arthur Conan Doyle. He had written a wee story about Sherlock Holmes and Watson and this was in the book.

« I can’t remember how much they raised but they wanted it to be a carriage bridge but they didn’t get quite enough for that, but they built an iron bridge and it’s still there today.

« He really must have thought enough of the town to come down and take part and contribute a story to the book. It’s a great little story. »

 

The great flood of 1902 washed away the Wood Brig crossing the Ettrick in the Scottish Borders.

To raise money to build a new bridge, the town organised a three-day bazaar in December 1904 and sold the booklet of contributed stories, called The Book o’ the Brig.

Conan Doyle came to Selkirk to open the festival’s last day and spoke about his story – a legendary local tale which has been passed down through the town’s residents since.

His 1,339 word tale starts with a newspaper editor dispatching a journalist to London to find ‘a word from Sherlock Holmes’ and Watson.

The writer finds the pair and watches them in conversation – as Holmes declares he’s going to Edinburgh to solve the « mysteries of the Secret Cabinet ».

He asks Watson if he’d like to go with him but when Watson says he can’t go Holmes sounds surprises and says he thought he was « going to the Border country ».

Watson then asks him how he knows that and Holmes, using his usual powers says it is a « matter of deduction ».

He says Watson had recently discussed politics of the north and had used a term ‘huz’ which is only found in a certain area of Scotland.

Holmes also says he heard Watson « crooning a weird song » which he must have read or heard while previously in Hawick, Scotland.

He says « later still the plot deepened » when Watson began « lilting » another local song and then showed knowledge of James IV.

Homes says the clues means Watson must be heading to either Hawick, Galashiels, or Selkirk.

He says he then « smoked a ton of tobacco » and spent the night in thought and worked out he was heading to Selkirk.

Watson then admits he is indeed « going to Selkirk in aide of a Bridge » and Holmes wishes him well on his journey.

The book – around ten inches long and three inches wide with a soft brown paper cover – contained stories from local people, as well as the famous author.

The back cover details a programme of events and proudly states « the famous litterateur » was due to open the day before the ladies orchestra performed and local piano recitals.

« It was a varied book with lots of bits and pieces and stories, » said Walter, a retired woodcutter and father-of-three.

« I have no idea how many they made and sold. I’ve had this book for about 40 or 50 years.I must have got it from a friend because I can’t remember buying it from anyone.

« Usually people would throw out these books or sell them off. It has been in my family for quite a while now.

« I have no idea if it has ever been published – I’ve never seen it. I’ve always been interested in history and my family has always passed on stories and I suppose this was one of the stories that was passed down. »

It wasn’t the last time Sir Conan Doyle visited the town, and he returned a few months later with a cricket team to play Selkirk.

In 1905 he gifted a now-lost Border league football trophy, called the Conan Doyle Cup, last won by Kelso in 1937-38.

A year later, Conan Doyle stood as a Unionist candidate for Westminster in the nearby Hawick Burghs constituency.

The booklet will be on show at the Cross Keys Selkirk Pop-up Community Museum from Saturday, along with Walter’s painting of the replaced bridge.

The Sherlock Holmes story in full

The full story of ‘Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar’:

We’ve had enough of the old romancists and the men of travel, said the Editor. As he blue-pencilled his copy, and made arrangements for the great Saturday edition of the Bazar Book. ‘We want something up-to-date. Why not have a word from « Sherlock Holmes »?’

Editors have only to speak and it is done, at least, they think so. ‘Sherlock Holmes!’ As well talk of interviewing the Man in the Moon. But it does not do to tell Editors all that you think. I had no objections whatever, I assured the Editor, to buttonhole ‘Sherlock Holmes,’ but to do so I should have to go to London.

‘London!’ scornfully sniffed the Great Man. ‘And you profess to be a journalist? Have you never heard of the telegraph, the telephone, or the phonograh? Go to London! And are you not aware that all journalists are supposed to be qualified members of the Institute of Fiction, and to be qualified to make use of the Faculty of Imagination? By the use of the latter men have been interviewed, who were hundreds of miles away; some have been « interviewed » without either knowledge or consent. See that you have a topical article ready for the press for Saturday. Good day’.’

I was dismissed and had to find copy by hook or by crook. Well, the Faculty of Imagination might be worth a trial.

The familiar house in Sloan Street met my bewildered gaze. The door shut, the blinds drawn. I entered; doors are no barrier to one who uses the Faculty of Imagination. The soft light from an electric bulb flooded the room. ‘Sherlock Holmes’ sits bu the side of the table’ Dr Watson is on his feet about to leave for the night. Sherlock Holmes, as has lately been shown by a prominent journal, is a pronounced Free Trader. Dr Watson is a mild Protectionist, who would take his gruelling behind a Martello tower, as Lord Goschen wittily put it, but not ‘lying down!’ The twain had just finished a stiff argument on Fiscal policy. Holmes log.-

‘And when shall I see you again, Watson? The inquiry into the « mysteries of the Secret Cabinet » will be continued in Edinburgh on Saturday. Do you mind a run down to Scotland? You would get some capital data which you might turn to good account later.’

‘I am very sorry,’ replied Dr Watson. ‘I should have liked to have gone with you, but a prior engagement prevents me. I will, however, have the pleasure of being in kindly Scottish company that day. I, also, am going to Scotland.’

‘Ah! Then you are going to the Border country at that time?’

‘How do you know that?’

‘My dear Watson, it’s all a matter of deduction.’

‘Will you explain?’

‘Well, when a man becomes absorbed in a certain theme, the murder will out some day. In many discussions you and I have on the fiscal question from time to time I have not failed to notice that you have taken up an attitude antagonistic to a certain school of thought, and on several occasions you have commented on the passing of « so-called’ reforms, as you describe them, which you say were not the result of a spontaneous movement from or by the people, but solely due to the pressure of the Manchester School of politicians appealing to the mob. One of these allusions you made a peculiar reference to « Huz an’ Mainchester » who had « turned the world upside down. » The word « Huz » stuck to me, but after consulting many authors without learning anything as to the source of the word, I one day in reading a provincial paper noticed the same expression, which the writer said was descriptive of the way Hawick people looked at the progress of Reform. « Huz an’ Mainchester’ led the way. So, thought I, Watson has a knowledge of Hawick. I was still further confirmed in this idea by hearing you in several absent moments crooning a weird song of the Norwegian God Thor. Again I made enquires, and writing to a friend in the Sounth country I procured a copy of « Teribus. » So, I reasoned, so – there’s something in the air! What attraction has Hawick for Watson?’

‘Wonderful,’ Watson said, ‘and – ‘

‘Yes, and when you characterised the action of the German Government in seeking to hamper Canadian trade by raising her tariff wall against her, as a case of :Sour Plims, » and again in a drawing room asked a mutual lady friend to sing you that fine old song, « Braw, braw lads, » I was curious enough to look up the old ballad, and finding it had reference to a small town near to Hawick, I began to see a ray of daylight. Hawick had a place in your mind; likewise so had Galashiels – so much was apparent. The question to be decided was why?’

‘So far so good. And – ‘

‘Later still the plot deepened. Why, when I was retaiing to you the steps that led up to the arrest of the Norwood builder by the impression of his thumb, I found a very great surprise that you were not listening at all to my reasoning, but were lilting a very sweet – a very sweet tune Watson – « The Flowers of the Forest; » then I in turn consulted an authority on the subject, and found that that lovely if tragic song had a special reference to Selkirk. And you remember, Watson, how very enthusiastic you grew all of a sudden on the subject of Common0Ridings, and how much you studied the history of James IV., with special reference to Flodden Field. All these things speak, Watson, to the orderly brain of a thinker. Hawick, Galashiels, and Selkirk. What did the combination mean? I felt I must sold the problem, Watson; so that night when you left me, after we had discussed the « Tragedy of a Divided House, » I ordered in a ton of tobacco, wrapped my cloak about me, and spent the night in thought. When you came round in the morning the problem was solved. I could not on the accumulative evidence but come to the conclusion that you contemplated another Parliamentary contest. Watson, you have the Border Burghs in your eye!’

‘In my heard, Holmes,’ said Watson.

‘And where do you travel to on Saturday, Watson?’

‘I am going to Selkirk; I have an engagement there to open a Bazaar.’

‘Is it in aide of a Bridge, Watson?’

‘Yes,’ replied Watson in surprise; ‘but how do you know? I have never mentioned the matter to you.’

‘By word, no’ but by your action you have revealed the bent of your mind.’

‘Impossible!’

‘Let me explain. A week ago you came round to my rooms and asked for a look at « Macaulay’s Lays of Ancient Rome. » (You know I admire Macaulay’s works, and have a full set.) That volume, after a casual look at, you took with you. When you returned it a day or two later I noticed it was marked with a slip of paper at the « Lay of Horatius, » and I detected a faint pencil mark on the slip noting that the closing stanza was very appropriate. As you know, Watson, the lay is all descriptive of the keeping of a bridge. Let me remind you how nicely you would perorate –

When the goodman mends his armour And trims his helmet’s plume, When the goodwife’s shuttle merrily Goes flashing through the loom, With weeping and with laughter. Still the story told – How well Horatius kept the bridge, In the brave days of old.

Could I, being mortal, help thinking you were bent on such exploit yourself?’

‘Very true!’

‘Well, goodbye, Watson; shall be glad of your company after Saturday. Remember Horatius’s words when you go to Border Burghs :- « How can man die better than facing fearful odds. » But there, these words are only illustrations. Safe journey, and success to the Brig!’

 

 

 

 

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UNE NOUVELLE TRADUCTION DU SEIGNEUR DES ANNEAUX…

Le “Seigneur des Anneaux” de Tolkien se rhabille de mots neufs,

par Sophie Bourdais.

Copié/collé d’un article paru dans Télérama. Publié le 23 Février 2015.

Couverture illustrée par Alan Lee de la nouvelle traduction française du roman de J.R.R. Tolkien (à droite, en 1967), Le Seigneur des Anneaux.

Elle procure des émotions proches du texte anglais, en respecte au plus près l’univers et les qualités stylistiques… Vincent Ferré, connu pour ses travaux sur l’œuvre de Tolkien, commente la nouvelle traduction du “Seigneur des Anneaux”.

Après Le Hobbit en 2012, c’est au tour du Seigneur des Anneaux de se rhabiller de mots neufs, grâce à la nouvelle traduction proposée par le Québécois Daniel Lauzon. Les éditions Bourgois ont fait paraître le premier tome cet automne, le deuxième est attendu en 2015, et le troisième et dernier pour 2016. Comme nous l’écrivions dans Télérama mi-janvier, la lecture du premier tome retraduit procure un grand plaisir littéraire : le texte coule comme le Grand Fleuve de Lothlórien, les musiques des dialogues et des poèmes sont finement rendues, et l’on s’habitue vite aux nouveaux noms des personnages et des lieux, choisis selon les directives de l’auteur. Entretien avec Vincent Ferré, professeur de littérature générale et comparée à l’Université Paris Est Créteil, traducteur de Tolkien et directeur de la collection « Le Seigneur des Anneaux » aux éditions Bourgois.

Pourquoi retraduire le Seigneur des Anneaux, et pourquoi maintenant ?
C’est un projet assez ancien. J.R.R. Tolkien est publié par la maison Bourgois depuis 1972. Christian et Dominique Bourgois ont toujours cherché à publier l’intégralité de l’œuvre, en fonction de ce qui était édité du côté anglais par Christopher Tolkien (troisième fils de J.R.R. Tolkien, ndrl), tout en essayant d’améliorer l’existant.

Le Seigneur des Anneaux n’est qu’un exemple des 15 livres de Tolkien qui ont été publiés depuis 2002. En l’occurence, c’est parti du Hobbit. Dominique Bourgois a su qu’il y avait une édition annotée, qui comporte de nombreuses illustrations, des documents, ainsi qu’une introduction factuelle et biographique. Elle a souhaité la publier, et en a profité pour demander une nouvelle traduction à Daniel Lauzon.

Il était également intéressant de prendre en compte notre meilleure connaissance de l’auteur. En 1972, Le Seigneur des Anneaux était une île isolée au milieu de la mer. On a dû attendre cinq ans avant que Christopher Tolkien fasse paraître Le Silmarillion, cinq ans avant de comprendre que toutes les histoires qui constituent l’arrière-plan du Seigneur des Anneaux n’étaient pas un trompe-l’œil, mais des histoires que Tolkien avait réellement écrites.

Toutes les parutions qui ont suivi, en anglais puis en français, ont jeté une lumière différente sur ce qu’était Le Seigneur des Anneaux. Par ailleurs, les appendices n’ont été traduits qu’en 1986, par Tina Jolas. Et l’on sait qu’il y a des décalages avec le texte du roman traduit par Francis Ledoux. Il y en avait déjà entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, où les personnages ne portent pas les mêmes noms. Dominique Bourgois a voulu redonner, en français, la cohérence que les textes ont en anglais, en faisant appel au même traducteur pour Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.

Enfin, on arrivait en 2014 au soixantième anniversaire de la première publication du Seigneur des Anneaux côté anglais. Pour le célébrer, HarperCollins a publié une nouvelle édition avec un texte débarrassé d’un certain nombre de coquilles, illustré par Alan Lee avec des illustrations re-scannées. C’était le bon moment pour une nouvelle édition française.

De quoi disposait exactement Francis Ledoux quand il a traduit Le Seigneur des anneaux ? A-t-il pu travailler sur d’autres documents que le texte anglais du roman ?
A notre connaissance, non. Francis Ledoux est quelqu’un d’important, il a traduit Charles Dickens, Horace Walpole, Tennesse Williams… Il a traduit Le Hobbit pour les éditions Stock, en 1969, alors que, manifestement, ça n’était pas son univers. Le Hobbit est un récit très léger, imaginé par Tolkien pour ses enfants, et qui ne respecte même pas les principes qu’il a formulés par la suite à propos des contes de fées.

Avec le recul, je pense que Francis Ledoux se plaçait peut-être, dès 1969, dans une logique de légitimation de l’œuvre de Tolkien. On le voit par le choix du vouvoiement systématique, de l’imparfait du subjonctif, qui donnent une sorte de littérarité au texte, et tranchent avec la diversité des registres que l’on observe en anglais entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Francis Ledoux, qui n’avait pas d’accès à l’arrière-plan du roman, et n’a pas eu connaissance, ou n’a pas tenu compte, du Guide des noms du Seigneur des Anneaux, proposé par Tolkien à l’intention des traducteurs. Tolkien lisait un nombre important de langues vivantes, en plus de toutes les langues anciennes qu’il connaissait, et il était lui-même traducteur du vieil anglais vers l’anglais moderne. Dans ce guide, il précise que des noms tels que Bilbo, Saruman, Frodo, doivent être conservés tels quels, et il explique l’origine de certains noms propres, le jeu avec l’étymologie, la manière dont le traducteur peut rendre l’effet produit sur le lecteur anglais…

Quand j’ai commencé, dans les années 2000, à réfléchir avec Daniel Lauzon aux modifications qu’il aurait été souhaitable d’apporter au texte français – on ne savait pas alors si ça allait être une simple « révision » ou une retraduction –,  on a d’abord cherché comment on pourrait suivre, en français, les indications de Tolkien, qui a fait beaucoup de propositions pour les langues germaniques, nordiques, et moins pour les langues romanes. Et quand Daniel Lauzon a été engagé par les éditions Bourgois pour publier des textes inédits de l’Histoire de la Terre du Milieu, on a réfléchi aux liens et aux échos stylistiques entre les textes plus anciens, comme les Lais du Beleriand, et Le Seigneur des Anneaux.

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Bande-annonce de la version cinématographique du Seigneur des anneaux par de Peter Jackson.

Savez-vous pourquoi Francis Ledoux a été choisi pour traduire Tolkien ?
Je ne sais pas pourquoi c’est lui qui a traduit Le Hobbit en 1969, mais Christian Bourgois s’est tourné naturellement vers lui pour traduire le Seigneur des Anneaux.

Et qu’est-ce qui a déterminé le choix de Daniel Lauzon ?
Une grande partie de mon travail pour les éditions Bourgois depuis 2002, d’abord comme conseiller puis comme directeur de collection, a été de trouver des traducteurs ayant le profil adéquat pour traduire les textes de Tolkien. Deux profils ont émergé. Le premier est celui de Christine Laferrière, professeure d’anglais en région parisienne, qui a une formation très forte en linguistique, et un goût très prononcé pour les langues, qui s’est manifesté lorsqu’elle a traduit Les Monstres et les Critiques, le recueil d’essais sur la littérature et la littérature médiévale écrits par Tolkien au cours de sa carrière.

Daniel Lauzon, lui, a surgi lors de discussions sur des sites francophones autour de Tolkien. En France, l’affirmation de Tolkien comme un écrivain « classique » est associée à la diffusion d’Internet à la fin des années 90. A ce moment sont apparus des sites en français consacrés à son œuvre, comme jrrvf.com, tolkiendil.com, elbakin.net, toujours actifs. Daniel Lauzon y a montré très vite une connaissance et une compréhension stylistique de l’œuvre absolument exceptionnelles.

Il terminait ses études comme traducteur à Montréal. Nous avons commencé à travailler sur ce qui n’était au début qu’une réflexion autour de la traduction française du Seigneur des Anneaux. Puis les éditions Bourgois lui ont confié une partie du volume 3 de l’Histoire de la Terre du Milieu, les Lais du Beleriand, et son travail a été tellement concluant qu’on lui a confié les volumes 4 et 5. Il s’est imposé comme le traducteur connaissant le mieux la fiction de Tolkien liée à la Terre du Milieu.

Une carte de la Terre du milieu.

Quelles sont, selon vous, les principales qualités de la nouvelle traduction ?
Je vais essayer d’être aussi objectif que possible ! Pour moi, c’est sa qualité stylistique, sa fluidité, la recherche d’une traduction au plus près de l’anglais et des variations de styles et de registres, aussi bien dans la narration que dans les dialogues. Tolkien a fait très attention à la manière de parler de chaque personnage, pour les caractériser. Sam ne parle pas comme Frodo, ni comme Gandalf, et Daniel Lauzon a essayé de rendre ces particularités. Il a également le souci des nuances dans les descriptions, les ambiances et les atmosphères.

Je n’avais pas été aussi sensible, dans la traduction de Francis Ledoux, au chapitre qui se déroule en Lórien chez Galadriel. Là, j’ai retrouvé des émotions proches de celles que véhicule le texte anglais. Enfin, il y a une cinquantaine de poèmes et de chansons dans le Seigneur des anneaux, et Daniel Lauzon nous fait entendre, en essayant de suivre un certain nombre de contraintes poétiques et prosodiques, ce qu’on a souvent oublié : que Tolkien a d’abord été poète. Il a commencé à écrire des poèmes en 1910-1911, il a même proposé en 1916 un volume poétique à un éditeur, qui ne l’a pas retenu. Certains poèmes sont ensuite passés dans le Seigneur des Anneaux. Dans la nouvelle traduction, on entend vraiment la manière dont chaque poème caractérise les personnages et les peuples. La Chanson du bain des Hobbits n’est pas la même chose que le chant de déploration des Rohirrim !

Après, c’est le lecteur qui choisit. Les réactions ont été bonnes, voire très bonnes de la part de lecteurs qui disent avoir l’impression d’être dans un lieu familier, mais d’y voyager un peu autrement. Sur les noms, il y a des discussions, notamment avec des lecteurs très anciens de Tolkien qui s’étaient fait leur idée ; on essaie d’expliquer la démarche de Daniel Lauzon, la manière dont il a suivi les indications de Tolkien. Et de faire comprendre qu’une traduction n’est qu’une proposition, une manière d’approcher le texte anglais.

On trouve effectivement de vives discussions sur Internet au sujet de la transformation de la forêt de Mirkwood, ex-Forêt Noire chez Francis Ledoux, qui devient la Forêt de Grand’Peur
C’est un bon exemple des choix faits par Daniel Lauzon pour éviter de « sortir » de l’univers tolkienien. Francis Ledoux n’avait pas connaissance de l’importance extrême accordée par Tolkien à la cohérence de son monde. Dans la traduction de 1972, on trouve des expressions qui nous font quitter la Terre du Milieu, des références à la « file indienne », à « un cousin à la mode de Bretagne », ou encore à Dieu. Ce sont des moments où le lecteur est renvoyé à sa réalité, alors que l’auteur souhaitait que pendant un certain temps, on suspende un peu notre incrédulité, et qu’on s’immerge dans la fiction.

Daniel Lauzon a donc évité de reprendre « Forêt Noire » parce que, dans le meilleur des cas, l’expression rappelle une zone géographique en Allemagne, et, dans le pire des cas, un dessert ! C’est le nom sur lequel il y a eu le plus de discussions. Mais c’est aussi la liberté du traducteur. Le document sur les noms propres qui nous a servi de base pour les discussions fait 40 pages, et on a discuté chaque nom avec des spécialistes francophones et anglophones des langues chez Tolkien, pour donner un maximum d’éléments d’information et d’érudition à Daniel Lauzon. C’est lui qui arbitrait et trouvait l’équilibre.

La nouvelle édition répare-t-elle des contresens ?
Les contresens de la traduction de 1972 sont le plus souvent liés au fait que Francis Ledoux n’avait pas tous les éléments qui lui auraient permis de trancher. L’exemple le plus célèbre demeure, dans le prologue, la référence à la « mort » d’Elrond et de Galadriel. Francis Ledoux avait affaire au terme departure, qui, à d’autres moments, signifie effectivement « mort », comme dans le cas de Boromir. Sauf que le Silmarillion, cinq années après la publication en français du Seigneur des Anneaux, nous a appris que les Elfes sont immortels… C’est le genre de chose qu’on a pu revoir.

La traduction de Ledoux est très belle, ses descriptions de paysages en particulier, mais il y a des éléments qu’il n’aurait sans doute pas retenu s’il avait eu une connaissance plus précise du monde de Tolkien. On progresse, on avance. J’ai eu le plaisir de rencontrer André Markowicz dès les années 90, quand il retraduisait Dostoïevski ; pour lui, les traductions sont marquées par le temps, et de temps à autre il faut reproposer des traductions. C’est quelque chose qui est resté imprimé dans ma mémoire. Plus de 40 ans après la première traduction du Seigneur des Anneaux, il était temps d’en proposer une autre.

Est-il question de rafraîchir aussi Le Silmarillion ?
Dans l’absolu, les données sont pratiquement les mêmes, Le Silmarillion a été publié en 1978 en français, on dispose d’une masse de connaissances nouvelles ; ce texte a été le plus difficile à traduire, donc peut-être qu’à terme ce sera envisageable. Mais je n’ai jamais posé la question à Dominique Bourgois, parce qu’on a déjà une liste tellement importante de choses à éditer !

Dominique Bourgois a notamment fait traduire la biographie de John Garth, Tolkien et la grande guerre (sortie en mars 2014, ndrl), pour réinscrire Tolkien dans le XXe siècle. Les dernières pages sur l’articulation entre la Première Guerre mondiale et la naissance des textes légendaires et mythologiques de Tolkien sont passionnantes. Et c’est aussi une manière de proposer un autre regard que celui d’Humphrey Carpenter dans sa biographie des années 70, la plus connue, qui est intéressante mais présente le personnage comme quelqu’un qui aurait eu une vie un peu monotone.

Alors que, pour moi, J.R.R. Tolkien évoque Umberto Eco. Quelqu’un qui est à la fois un puits de science, qui marque profondément sa discipline, et dont une partie du savoir passe dans la fiction, la création ; et aussi un homme extrêmement charismatique, président de nombreuses associations pendant ses études, capable d’arriver avec un conte au lieu d’une conférence quand on l’invitait à venir prononcer une communication…

Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a vu que les adaptations filmées de Peter Jackson, qu’il aura appréciées ou pas, pour l’inciter à découvrir les livres ?
Je voudrais d’abord souligner la diversité du lectorat de Tolkien. Une des choses que j’ai préférées, ces dix dernières années, a été de rencontrer les lecteurs – une cinquantaine de fois. A chaque fois, je suis surpris du décalage entre le lectorat qui se manifeste sur Internet et les réseaux sociaux, plutôt jeune, de 15 à 25 ans, et ce lectorat silencieux avec l’on discute aussi dans les médiathèques ou au Salon du livre, et qui a entre 40 et 90 ans. Certains sont lecteurs de Tolkien depuis des années, d’autres y sont amenés par leurs enfants ou leur petits-enfants, et chacun a « son » Tolkien, sa vision, son texte préféré… Certains lecteurs aiment en particulier ses lettres, et ne lisent rien d’autre !

A quelqu’un qui n’aurait vu que les films, je dirais déjà que l’œuvre de Tolkien ne s’arrête pas au Seigneur des Anneaux et au Hobbit, et je lui conseillerai d’aller en bibliothèque ou en librairie pour constater la diversité des textes disponibles, les feuilleter, et voir ce qui peut lui convenir le mieux. Les Enfants de Húrin, parus en France en 2008, ont été un succès considérable, notamment parce que des lecteurs qui n’avaient jamais ouvert Tolkien ont lu plus facilement un roman de 200 pages, extrêmement épuré et condensé, que le long et sinueux Seigneur des Anneaux. De lui-même, ce spectateur des films se rendra compte que les films n’étaient qu’une transposition, qu’une mise en images. En France, je crois que tout le monde a bien saisi l’écart important entre les films et le texte-source.

 

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THE SNOWMAN……..LE BONHOMME DE NEIGE….

THE SNOWMAN……..LE BONHOMME DE NEIGE….

Nous ne nous en lassons pas et, chaque décembre, The Snowman,  Le Bonhomme de Neige, revient sur notre écran. Cet adorable petit film d’animation, petite merveille pleine de la poésie et de la magie de l’hiver est donc de retour. Le passage durant lequel le petit garçon et le bonhomme de neige volent dans le ciel nocturne devint culte dès la sortie du film en 1982.

Le Bonhomme de neige (The Snowman)  d’un durée de 27 minutes a été réalisé par Dianne Jackson d’après une histoire de Raymond Briggs. Raymond Redvers Briggs (né le 18 janvier 1934) est un illustrateur,  dessinateur et écrivain anglais.

 

La chanson  Walking in the air  a été composée par Howard Blake  en 1982 et interprétée par Peter Auty et George Winston au piano.  En savoir plus sur cette chanson = http://www.howardblake.com/the-snowman-history.php. La version la plus connue après celle du film est celle du groupe Nightwish.

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Les paroles

We’re walking in the air
We’re floating in the moonlit sky
The people far below are sleeping as we fly
I´m holding very tight
I’m riding in the midnight blue
I’m finding I can fly so high above with you
Far across the world
The villages go by like dreams
The rivers and the hills
The forests and the streams
Children gaze open mouth
Taken by surprise
Nobody down below believes their eyes
We’re surfing in the air
We’re swimming in the frozen sky
We’re drifting over icy mountains floating by
Suddenly swooping low on an ocean deep
Rousing up a mighty monster from his sleep We’re walking in the air
We’re dancing in the midnight sky
And everyone who sees us greets us as we fly
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LE FILM
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Raymond Redvers Briggs
Copyright : inconnu.
 

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SHAKESPEARE : LES SPECTACLES DU GLOBE ACCESSIBLES EN LIGNE…

SHAKESPEARE :  LES SPECTACLES DU GLOBE ACCESSIBLES EN LIGNE…

A Londres, le théâtre du GLOBE actuel est la reproduction relativement fidèle du Globe tel qu’il se présentait à l’époque de Shakespeare. Il a été rebâti non loin du lieu où s’élevait le théâtre originel, sur les bords de la Tamise. C’est un petit bijou d’architecture circulaire avec sa salle à ciel ouvert, ses galeries et sa scène au décor polychrome. Petite information :  L’extérieur de la structure est réalisé en plâtre et ce plâtre est un mélange de sable, de chaux et…….. de poils de chèvres utilisés comme agent de liaison.

 

Ce théâtre vient de mettre en ligne un service (payant) de vidéos proposant les pièces données dans cette salle exceptionnelle. Vous le trouverez à cette adresse :  http://globeplayer.tv/ . Vous pourrez y visionner des pièces en anglais et en diverses autres langues (sous-titres en anglais) tels le Songe d’une Nuit d’Eté en coréen, Hamlet en lithuanien,  Coriolan en japonais, Le Marchand de Venise en hébreu, La Mégère apprivoisée en urdu… Une section offre également des vidéos gratuites comprenant des documentaires, des présentations de projets,  des entretiens avec Ian McKellen, Judy Dench, Fiona Shaw, Michael Boyd,  Ewan McGregor, entre autres…

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SHERLOCK HOLMES : UN ANCIEN FILM RETROUVé…

SHERLOCK HOLMES : UN ANCIEN FILM RETROUVé…

SHERLOCK HOLMES est l’un des personnages les plus représentés au cinéma et à la télévision. Après la superbe adaptation de la BBC, SHERLOCK  avec Benedict Cumberbatch (Sherlock) et Martin Freeman (Watson) menant leurs enquêtes dans l’Angleterre du XXIe siècle et  l’intéressante série américaine ELEMENTARY (Jonny Lee Miller dans le rôle de Holmes et Lucy Liu dans celui de Joan Watson) qui transporte Holmes dans le New York  actuel, c’est une vieille bobine qui sort des archives.

 

 

 

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William Gillette

C’est à la Cinémathèque française que vient d’être retrouvé ce Sherlock Holmes qui date de 1916. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Sir Conan Doyle  et William Gillette. Produit par le studio Essaney Film Manufacturing (qui finança également certains Chaplin en 1915), ce film, divisé en quatre épisode, a été réalisé par Arthur Berthelet.

Le scénario  est signé H.S. Sheldon. William Gillette incarna Sherlock Holmes sur scène durant presque  trente ans et repris le rôle dans cette adaptation cinématographique. Ce film serait la seul trace de l’interprétation de Gillette. L’intrigue de la pièce est tirée de plusieurs romans de Doyle.

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Une image du film de 1916

Une image du film de 1916
Ci-dessous une affiche promotionnelle annonçant William Gillette dans le rôle de Sherlock Holmes
 
Actuellement en restauration notamment grâce à des mécènes fan de Sherlock Holmes, il faudra attendre fin Janvier 2015 pour pouvoir voir ce film à la Cinémathèque.
Il est agréable de souligner  que suite aux deux séries citées en début de cet article, les ventes de l’oeuvre de Sir Conan Doyle ont très fortement progressé dans les pays les ayant programmées. Le cinéma et la littérature forment un puissant attelage. L’un donne envie de lire le livre… et nous sommes toujours curieux de voir comment un ouvrage sera  adapté à l’écran.
 

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LA FETE DE NORMANDS…26, 27 et 28 SEPTEMBRE…

LA FETE DE NORMANDS…26, 27 et 28 SEPTEMBRE…

C’est tout jeune  (2ème année) et c’est une excellente idée. Ce grand événement régional s’attache à faire redécouvrir notre patrimoine et toutes les créations en cours ou futures sur le territoire de notre région exceptionnellement riche en Histoire et en potentiel.

Tout ce que vous voulez savoir sur cette manifestation est ici : http://fetedesnormands.com/

Vous y trouverez des affiches et tracts à imprimer pour aider à la promotion. (Différents formats en trois langues)…

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LES ARCHIVES HISTORIQUES DE LA CROIX ROUGE MISES EN LIGNE….

LES ARCHIVES HISTORIQUES DE LA CROIX ROUGE MISES EN LIGNE….

Les archives sont de plus en plus accessibles  au grand public. Numérisées, elles s’ouvrent à tous en quelques secondes. Ici, ce sont les archives mises en ligne par le Comité International de la Croix Rouge dont nous vous proposons le lien. Vous y trouverez des photos, des cartes postales, des documents divers. Présente sur tous les conflits, la Croix Rouge a su engranger des documents, des témoignages incontournables  pour ceux qui sont curieux de notre histoire récente : http://grandeguerre.icrc.org/fr

 

Les photos ci-dessous, prisent durant la guerre de 14/18, proviennent de leur site.

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A LONDRES, LE BANC-LIVRE EN HOMMAGE A TERRY PRATCHETT…

A LONDRES, LE BANC-LIVRE EN HOMMAGE A TERRY PRATCHETT…

 

Voilà qui ferait, ma foi, pour changer du traditionnel Chesterfield, un fort honorable canapé dans une bibliothèque ou un salon… . P. Kidby en semble convaincu…

Paul Kidby travaillait ces derniers temps sur un des livre-bancs de l’opération Books about Town organisée à Londres.

Le « OOKBENCH, le banc aux couleurs du Disque-monde est maintenant achevé et désormais installé à Riverside Trail,  près de Tower Bridge.

Ce banc a été installé ainsi que 49 autres. Tous sont dédiés à des livres, des personnages de roman ou des auteurs. On découvrira ainsi Sherlock Holmes, Hercule Poirot, James Bond, Peter Pan…Chaque banc est l’oeuvre d’un artiste différent.

A la fin de l’été, tous les bancs seront vendus aux enchères au profit du National Literacy Trust. Cet argent servira à oeuvrer pour une meilleure alphabétisation au Royaume-Uni.

Ci-dessous, le OOKBENCH à différents stades de sa fabrication.

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50 BANC-LIVRES OU LIVRE-BANCS à LONDRES…seulement pour l’été…

50 BANC-LIVRES OU LIVRE-BANCS à LONDRES…seulement pour l’été…

Cinquante banc-livres ont été temporairement installés dans Londres. Tout l’été, l’Angleterre rend ainsi hommage de façon originale à son extraordinaire littérature d’hier et d’aujourd’hui.

A la fin de l’été, tous les bancs seront vendus aux enchères. Les fonds recueillis serviront au National Literacy Trust  (une oeuvre de charité indépendante) pour mener des campagnes visant à augmenter le niveau d’alphabétisation au Royaume– Uni.

Vous trouverez, ci-dessous, les photos de quelques bancs. Pour plus d’images et le pédigrée complet de tous les banc-livres, ainsi qu’ une carte pour les trouver dans la ville,  visitez ce site : http://www.booksabouttown.org.uk/?action=ListBenches

 

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NOUS SERONS FERMéS LE DIMANCHE 06 JUILLET 2014…

NOUS SERONS FERMéS LE DIMANCHE 06 JUILLET 2014…

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Vous seront proposés des bijoux en étain et de la céramique, ainsi qu’un petit coin brocante.

Pendentif tête de viking. Médaille en étain trempée dans un bain d'argent.

Pendentif tête de viking. Médaille en étain trempée dans un bain d’argent.

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Pendentif en étain. Série limitée.

Plusieurs modèles de bijoux sur le thème du DDAY, tous en séries limitées.

Nos objets sont tous fabriqués en France par des artisans et artistes déclarés.

 

 

 

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PARADE OF THE MILITARY CARS OF THE DDAY / LES VOITURES MILITAIRES ANCIENNES,BAYEUX 08 JUIN 2014…

PARADE OF THE MILITARY CARS OF THE DDAY / LES VOITURES MILITAIRES ANCIENNES,BAYEUX 08 JUIN 2014…

Un défilé exceptionnel. Les voitures présentées, de leurs équipements et des participants costumés, tout était de grande qualité. Une manifestation émouvante.

Nous avons pris de très nombreuses photos, vous les trouverez sur la page dédiée dont vous trouverez le lien dans le bandeau.

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An exceptional parade as for the quality of the presented cars, their equipments and the dressed up participants. A moving feast. We took very numerous photos, you will find them on the dedicated page the link of which you will find in the header. Enjoy !

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DDAY PHOTOS DU 70e : PETITS OBJETS DE COMPAGNIE EN REPORTAGE…

DDAY PHOTOS DU 70e : PETITS OBJETS DE COMPAGNIE EN REPORTAGE…

PETITS OBJETS DE COMPAGNIE part en reportage photographique. Nous suivrons les manifestations qui se dérouleront à Bayeux. Vous trouverez ces images sur la page dédiée dont le lien se trouve dans le bandeau.

Vous y découvrirez également des photos prises au hasard des rues et des rencontres car nous croisons des véhicules anciens et des personnes en costume, des décorations originales dans les vitrines, aux fenêtres…

Nous me mettrons pas ici toutes les photos car nous en aurons des centaines. Aujourd’hui, premier jour des festivités avec le TATOO… et aussi fruit de déambulations dans quelques rues… nous sommes revenus avec plus de 200 photos !

Voici quelques images…. Si elles vous plaisent, servez-vous !

En haut, en costume à bord d’une voiture ancienne, des visiteurs nous saluent et ralentissent pour nous laisser les photographier. Comme toutes les personnes en costumes que nous avons rencontrées, ils ont l’air vraiment très heureux d’être là (et nous aussi !) Plus bas : Les Ecossais qui nous ont offert une magnifique prestation (ils sont beaux, ils sont (très) grands, leur musique est hypnotique), voiture et motos garées rue Larcher, soldats en vadrouille rue Saint-Jean…

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EXPO 2014 : LES BIJOUX SUR LE THEME DU D-DAY SONT DISPONIBLES ! JEWELS ON THE SUBJECT OF THE D-DAY ARE AVAILABLE!

EXPO 2014 : LES BIJOUX SUR LE THEME DU D-DAY SONT DISPONIBLES  ! JEWELS ON THE SUBJECT OF THE D-DAY ARE AVAILABLE!

LA PREMIERE EXPOSITION – VENTE de l’année est enfin ouverte chez PETITS OBJETS DE COMPAGNIE.

Vous y trouverez les bijoux de monsieur Mir. Orfèvre de profession, reconnu Artisan d’Art, notre artiste est bien connu, depuis une trentaine d’années, des amateurs d’Histoire en raison de la qualité de ses copies de bijoux anciens et de ses créations sur des thèmes aussi variés que l’époque médiévale, les Templiers, la chasse, l’héraldique, les thèmes celtes, vikings, la franc-maçonnerie, la Renaissance, la féérie….

Ses bijoux sont dessinés et fabriqués à Paris dans le XVe.

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Pour célébrer le 70e anniversaire du Débarquement, une gamme de bijoux a été spécialement conçue. Ils sont édités en séries limitées et sont d’or et déjà du domaine du « collector ». Ils sont d’autant plus rares que les produits Made in France vendus en cette période de commémoration sont, eux-aussi, rares…

Ces bijoux en étain sont déclinés sous formes de pendentifs, boucles d’oreilles, bracelets, porte-clefs, pin’s, etc.

L’originalité de cette exposition-vente est que vous aurez le choix entre des bijoux déjà montés ou celui de sélectionner les éléments de votre futur bijou que nous monterons immédiatement devant vous (en collier, en bracelet, en boucles d’oreilles, en porte-clef…)

A partir de cinq euros, vous pourrez vous offrir un authentique souvenir.

Mais laissons parler les photos…

(Tous les modèles n’ont pas été photographiés)

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The first exhibition (and sale) of the year is open at PETITS OBJETS DE COMPAGNIE, 50, rue Saint-Malo, Bayeux (open only on Sunday from 2pm to 6pm).
You will find mister Mir’s jewels there. Silversmith of profession, recognized creative craftsman, our artist is well known by the History lovers because of the quality of his copies of ancient jewels and his creations on themes so varied as the medieval period, the Knight Templars, hunting, heraldry, Celtic themes, Vikings, the freemasonry, the Renaissance, the enchantment….
These jewels are designed and made in Paris in the XVth.
To celebrate the 70th anniversary of the Landing, a range of jewels has been specially designed. They are edited serial limited and are already  collector.These jewels are made in pewter an declined under forms of pendants, earrings, bracelets, key ring, pin’s , etc.
(taken)
You can, on the spot, choose between an already gone up jewel or select the charms of your future jewel which we shall make immediately in front of you (necklace,  bracelet,  earrings,  door-key)
From five euros you can offer yourselves an authentic souvenir, creates and made in France
But let speak the pictures !
La première série représente les plages du Débarquement :  First range is about the Landing beaches.
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Les cartes de France – Maps of France

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BON ANNIVERSAIRE SIR ARTHUR !

BON ANNIVERSAIRE SIR ARTHUR !

Avec quatre jours de retard, nous fêtons la naissance d’Arthur Conan Doyle, l’auteur et créateur de Sherlock Holmes, qui est né il y a maintenant 155 ans !

Happy Birthday Sir !

Nous reviendrons bientôt parler ici de la dernière adaptation anglaise flamboyante et diabolique des aventures de Sherlock Holmes et John Watson. Ils enquêtent désormais dans notre XXIe siècle… Aux oubliettes les fiacres et les hauts de forme victoriens, les robes encombrantes et les voilettes… bienvenue aux portables, aux sms, aux avions et au fish and ship  du coin de la rue ! La série a fait monter en flèche les ventes des ouvrages de Sir Arthur.

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Benedict Cumberbatch (Sherlock) et Martin Freeman (John)

 

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SHAKESPEARE ET LES PATHOLOGIES …

SHAKESPEARE ET LES PATHOLOGIES …
Dans les pièces de Shakespeare, tout est d’une précision diabolique. Que ce soit le vocabulaire technique, les parlures, les descriptions, Will s’y montrait érudit… Peut-être avait-il accès à de la documentation étendue qu’il alliait à un sens aiguë de l’observation… La psychologie de ses personnages montrent une connaissance particuliérement pointue de l’âme humaine et de ses désordres. Voici un texte sur le sujet,  paru en 1876. L’orthographe d’époque est respectée.
La psychologie médicale dans les drames de Shakspeare
E. Onimus

 

Tout semble avoir été dit sur Shakspeare. Depuis des siècles déjà, chez tous les peuples, la critique aurait épuisé ses recherches sur le poète et sur le philosophe, si un tel sujet n’était de sa nature inépuisable. Cependant le côté scientifique de cette vaste et puissante intelligence, la profondeur et la finesse de ses intuitions psychologiques, si j’ose le dire, la pénétration et la justesse de son coup d’œil d’aliéniste, n’ont guère été encore étudiés. Des médecins anglais et américains, M. Bucknill et M. Kellog surtout, ont naguère appelé l’attention sur la singulière exactitude des observations et de la science intuitive de Shakspeare dans le domaine des maladies mentales. Ces médecins se sont presque uniquement occupés des personnages atteints d’aliénation mentale ou simulant la folie ; tous ont admiré avec raison la science de Shakspeare et l’exactitude vraiment étonnante avec laquelle il a décrit cette maladie. Ce n’est pas seulement dans l’étude de la folie que Shakspeare se montre observateur profond ; il a su, presque dans chacun de ses drames, interpréter scientifiquement les troubles de nos sens et ceux de notre cerveau. Comment le poète qui a si bien connu l’humanité, qui a scruté si avant le cœur de l’homme, qui en a exprimé les passions avec une vie aussi intense, n’aurait-il pas été un grand psychologue, possédant toutes les qualités du véritable savant ? Aussi, parmi les auteurs dramatiques, nul n’a poussé plus loin la connaissance des phénomènes de cet ordre, le sentiment intime des rapports de nos sensations et de nos idées. Il a dépeint en médecin l’homme tel que la nature l’a créé, jouet inconscient de son tempérament et de son organisation physique. A cet égard, il est arrivé à une telle justesse d’observation qu’aujourd’hui même, et malgré les progrès de la science, on ne saurait décrire plus rigoureusement qu’il ne l’a fait certains symptômes de la folie, les troubles de nos sens et la plupart des phénomènes de l’hallucination. C’est sous ces différens aspects que nous nous proposons d’examiner successivement les principales créations de Shakspeare,

 

image048I« Mon père ! Il me semble que je le vois par l’œil de mon âme, » dit Hamlet à Horatio, donnant ainsi en quelques mots la définition la plus courte et la plus exacte de l’hallucination. Aucun ouvrage spécial n’a mieux dépeint les phases et les conditions de ces illusions sensorielles que le monologue de Macbeth : « Est-ce un poignard que je vois devant moi, le manche tourné vers ma main ? Viens, laisse-moi te saisir ; je ne te tiens pas, et cependant je te vois toujours. Fatale vision, n’es-tu donc pas sensible au toucher comme à la vue ? ou bien n’es-tu qu’un poignard imaginaire, la fausse création d’un cerveau opprimé par la fièvre ? Je te vois encore et sous une forme aussi palpable que le poignard que je tiens maintenant. C’est d’un instrument tel que toi que j’allais me servir ; mes yeux sont devenus les fous des autres sens, ou bien ils ne valent pas mieux que les autres… Je te vois toujours, et sur ta lame et ta poignée sont des gouttes de sang qui n’y étaient pas auparavant. Il n’existe rien de pareil, c’est cette entreprise sanguinaire qui fait surgir cette vision devant mes yeux. » Toute la théorie de l’hallucination se trouve indiquée en ce passage. Remarquons d’abord que cette vision, la première qu’ait elle Macbeth, est parfaitement reconnue et analysée par lui, tandis que plus tard il ne saura plus reconnaître son erreur au moment même où se produira l’hallucination. Cette gradation psychologique est celle qu’on observe chez la plupart des malades : dans les premiers temps, ils se rendent compte de l’illusion de leurs sens, mais bientôt ils ne savent plus discerner leurs impressions fausses de celles qui sont vraies.

Que nous sommes loin ici du merveilleux de la plupart des auteurs, de ces apparitions invraisemblables et souvent ridicules qu’ils introduisent sans raison ! A la lecture, la beauté de ces détails se fait peut-être moins sentir ; mais, lorsqu’on a l’occasion d’assister à des représentations de Macbeth et d’Hamlet, on est vivement frappé de la vérité des situations où intervient le merveilleux. Dans la plupart des drames anciens ou modernes, spectres et ombres n’apparaissent que comme des moyens commodes d’émouvoir le spectateur ; souvent ils remplissent un rôle secondaire et ne servent qu’à mener l’action, comme dans les féeries ordinaires. Dans Shakspeare au contraire, la scène est vraie ; c’est bien une hallucination telle qu’elle devait forcément se produire d’après toutes les données de la psychologie. Plus d’intervention d’un merveilleux factice ; c’est le merveilleux réel, si l’on peut dire, tel que le crée le cerveau de l’homme en proie à la fièvre ou aux passions. C’est cette réalité qui fait de Shakspeare le plus dramatique et le plus puissant des poètes. Lorsque le spectre de Banquo apparaît à Macbeth, notre impression est d’autant plus forte que le spectre n’est visible que pour Macbeth. Comment mettre mieux en évidence à la fois les troubles de l’âme et le supplice moral du criminel ? Étant donné le tempérament de Macbeth, cette nature où l’on trouve un mélange si bizarre de courage et de superstition, de férocité et de pusillanimité, les illusions sensorielles devaient se produire fatalement et au moment précis où les place le poète.

Par quel effort de génie, par quelle intuition mystérieuse Shakspeare, à une époque où médecins et public croyaient encore que les affections nerveuses dépendaient de puissances occultes, est-il arrivé à se débarrasser complètement de ces préjugés et à indiquer la vraie cause de ces maladies ? Ces affections, les plus compliquées et aujourd’hui encore les plus difficiles à bien reconnaître, ont toujours eu le privilège d’étonner, de terrifier même ceux qui on étaient témoins. Les manifestations de ces maladies prêtent singulièrement à la croyance à des êtres surnaturels, comme l’a fait remarquer M. Maury dans son livre de la Magie et de l’Astrologie ; l’agitation des malades, leurs visions, les cris qu’ils poussent, les paroles étranges qu’ils prononcent, leurs mouvemens incohérens, leur aspect souvent effrayant, tout cela semble l’effet d’une puissance étrangère qui les domine et les subjugue. Le malade perd visiblement dans ces crises sa liberté et sa raison ; il éprouve un sentiment d’oppression et de constriction, et semble lutter contre un être invisible qui a pris possession de son corps. Si, à l’époque où vivait Shakspeare, quelques-unes des plus simples et des plus communes de ces affections nerveuses avaient déjà été reconnues, la croyance au surnaturel trouvait encore un aliment dans la plupart de ces phénomènes. Comment s’en étonner, puisque aujourd’hui même ce penchant invétéré au merveilleux est si vivace qu’à chaque instant on le voit reparaître sous de nouvelles formes ?

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Dans les drames shakspeariens, nous aurons toujours à signaler l’exactitude des considérations médicales ou psychologiques ; mais c’est surtout au point de vue des hallucinations que l’analyse de ces œuvres présente un intérêt de premier ordre. Avant tout, il convient de rappeler en quelques mots les faits principaux qui accompagnent ces sortes d’affections. L’hallucination est un trouble de l’intelligence qui fait croire à la réalité de choses qui n’existent point. Sous l’influence d’émotions vives, d’une grande excitation cérébrale, notre âme crée des images sensorielles subjectives que nous prenons pour des formes réelles, et ces représentations internes sont constituées par de véritables images extérieures, comme celles que produisent les objets devant « l’œil vivant et ouvert, » selon l’expression de Burdach. Ces images subjectives ont pour l’halluciné absolument la même réalité que les perceptions qui lui viennent du monde extérieur. Cela se comprend de reste, car nous sommes habitués à nous en rapporter aux impressions et aux indications de nos sens, et toute notre éducation intellectuelle résulte de cette relation entre l’activité des sens et la perception ; la conscience en effet ne connaît le monde que par l’intermédiaire des impressions transmises par les nerfs sensuels. A l’état ordinaire, ces impressions répondent à un objet réel, mais dans certains cas anormaux, et c’est là justement ce qui constitue l’hallucination, les impressions naissent spontanément et sans cause extérieure ; elles sont perçues cependant par notre cerveau tout comme les premières, sans qu’il soit alors possible de distinguer ce qui est la vérité de ce qui est l’illusion. Notre conscience est relativement au monde extérieur comme un individu enfermé dans une chambre et qui ne connaîtrait ce qui se passe au dehors qu’au moyen de signaux spéciaux du dehors au dedans. On peut la comparer à l’employé d’un bureau télégraphique qui n’apprend ce qui se passe au bureau expéditeur que par les indications de l’aiguille aimantée. Au signal convenu, il croit à la réalité du fait indiqué, que la transmission ait eu lieu en réalité ou par accident. Il existe de même dans notre organisme un appareil expéditeur qui est représenté par les nerfs périphériques, et un appareil récepteur, le cerveau, où l’impression est sentie et comme enregistrée. Quand les nerfs périphériques transmettent une excitation, l’impression est réelle, et l’idée exacte ; lorsqu’au contraire il n’y a aucune action extérieure et que l’idée est provoquée par l’activité spontanée, mais anormale, de nos appareils internes, l’idée devient erronée et donne lieu à une hallucination.

En effet, ce qui est impossible à réaliser pour les instrumens physiques, c’est-à-dire la spontanéité et l’indépendance des appareils récepteurs et enregistreurs, existe au contraire pour les organes vivans qui remplissent ce rôle. Nos cellules nerveuses cérébrales, qui reçoivent les impressions des nerfs périphériques, non-seulement entrent en fonction lorsqu’elles y sont sollicitées par une excitation venue de ces nerfs, mais elles peuvent encore entrer en activité d’elles-mêmes, sans la moindre impression externe. Or la conscience ne connaît que ce qui se passe dans ces cellules, elle n’a aucune relation directe avec les appareils périphériques, et de toute nécessite elle admet comme vrai et réel ce que les centres nerveux lui indiquent. Si les hallucinations dépendent de l’activité anormale de nos sens internes, on comprend que les excitations cérébrales les plus vives sont seules capables de les produire ; il faut que tous nos sens soient troublés en même temps, afin qu’aucun ne puisse contrôler l’erreur des autres, et pour cela il est nécessaire, en dehors des cas pathologiques, que notre intelligence tout entière soit envahie et dominée par une seule et même idée.

Les circonstances qui favorisent la production de ces troubles intellectuels sont, en même temps qu’un esprit faible et facilement impressionnable, la frayeur, l’exaltation des passions, la solitude, l’obscurité. Chez les malades atteints d’affections cérébrales, l’hallucination est chose commune ; dans le cerveau sain, il faut, pour qu’elles se manifestent, tout un ensemble de conditions dont Shakspeare, surtout dans Macbeth, nous offre une étude très complète.

Shakspeare a commencé par nous montrer un soldat vaillant, mais dont l’âme crédule est dominée par une femme. Ambitieux et cruel, il demeure indécis, « laissant le je n’ose pas accompagner le je voudrais, » Lady Macbeth au contraire est d’une rare puissance de volonté ; son audace, sa froide résolution est inaccessible à la pitié. Ce n’est qu’aux heures du sommeil, quand sa volonté est absente, que ses sens et ses terreurs reprennent le dessus ; éveillée, elle redevient calme, et méprise alors avec une superbe ironie les hallucinations de son mari. Macbeth n’est pas un criminel fait d’une seule pièce ; ce n’est que peu à peu et par les côtés les plus vulgaires de la nature humaine que l’ambition et la convoitise entrent dans son âme. Ses succès à la guerre le gonflent d’orgueil ; aussitôt une vanité puérile, si commune chez les héros barbares, s’empare de tout son être ; c’est le moment que choisissent les sorcières pour le saluer thane de Cawdor et roi. N’est-ce pas l’histoire de bien des chefs d’armée ? Que de capitaines, jusque-là honnêtes et loyaux, sont devenus des ambitieux sans scrupule dès qu’ils ont acquis un peu de gloire et de puissance ! Que de généraux victorieux ont entendu dans l’exaltation du triomphe des voix intérieures qui leur criaient : « Tu pourrais être roi ! » A partir de cette heure, eux aussi ont été capables de tout.

Un criminel de sang-froid, Shakspeare le sait, n’aurait aucune hallucination ; il accumule toutes les circonstances favorables à l’éclosion du trouble : la peur, le réveil de la conscience et de la reconnaissance, l’obscurité, l’isolement. Avant le crime, Macbeth est seul dans une vaste salle, Banquo vient de le quitter ; il lui a fait connaître les nouveaux bienfaits du roi, il lui a parlé de loyauté et de vertu. L’obscurité et le silence se font tout à coup. Au milieu des pensées qui assaillent son esprit de toutes parts, une seule finit par le dominer, c’est la promesse qu’il vient de faire à sa femme. Il va plonger son poignard au cœur de son bienfaiteur et de son roi ; il s’est assuré de son arme. C’est alors qu’il voit devant lui un poignard « tel que celui dont il allait se servir. » Rien de plus vrai que cette scène. Shakspeare pourtant n’a pas voulu que la raison perdît si vite tous ses droits : Macbeth cherche à vérifier l’erreur du sens de la vue par le sens du toucher, et il se rend lui-même un compte exact de cette vision, qui n’est que « la fausse création d’un cerveau opprimé par la fièvre. » Aussitôt la vision disparaît, mais l’excitation cérébrale persiste. C’est là encore une observation pleine de justesse, car les paroles que prononce Macbeth en cet instant sont toutes d’exaltation et presque de délire.

Au moment du meurtre, le trouble de l’esprit est extrême ; mais ce ne sont plus que des hallucinations de l’ouïe qu’il n’ose rectifier, tant son être tout entier est bouleversé : il a la gorge serrée ; ses mains crispées retiennent les poignards qu’il aurait dû laisser dans la chambre, il oublie de se laver les mains, le moindre bruit l’effraie, tout l’épouvante, et c’est au milieu de ces angoisses qu’il entend les voix crier à travers toute la maison : « Ne sommeille plus ! Macbeth tue le sommeil ! » Ici encore rien n’est forcé, rien n’est exagéré, l’hallucination arrive naturellement et au moment précis.

Toutefois, en dépit de ces troubles de son esprit, Macbeth est un simple criminel ; ce n’est pas un malade, il n’est atteint d’aucune affection mentale, et Shakspeare a si bien saisi cette nuance qu’il ne lui prête aucun penchant bizarre, aucune anomalie de l’intelligence ; ce n’est que dans des circonstances extraordinaires que les troubles des sens reparaissent. Il ne voudrait pas le rendre inconscient de ses actes, et montrer son intelligence aux prises avec des symptômes morbides ; ce ne sont que des rêves qui l’agitent quand il est endormi ; lorsqu’il est éveillé, il semble avoir puisé dans le meurtre une nouvelle énergie virile. C’est lui maintenant qui médite l’assassinat de Banquo, il a tué, il faut qu’il tue encore ; mais il n’hésite plus, il n’a plus de remords, il a banni tous ses scrupules, et n’aspire désormais qu’à trouver la sécurité dans de nouveaux crimes.

La plupart des critiques nous semblent s’être trompés en prêtant à Macbeth, après le meurtre du roi, des sentimens de remords. Au contraire il désire uniquement profiter de son crime ; il s’en applaudirait presque, s’il se croyait assuré de conserver la couronne. Plus de sentimens humains dans son cœur, sa conscience est morte, ce n’est plus l’horreur de son meurtre qui pourra ébranler son cerveau et amener une hallucination, c’est l’insuffisance du crime. Dès qu’il apprend que le fils de Banquo a échappé aux meurtriers, son esprit se trouble, et le délire des sens apparaît : « Sans cela, j’aurais été en repos absolu, entier comme le marbre assis comme le rocher, libre et sans plus d’entraves que l’air ambiant tandis que maintenant je suis enragé, enfermé, emprisonné, enchaîné dans des doutes et des effrois insolens. » Au moment même où il prononce ces paroles apparaît le spectre de Banquo, et tandis qu’après l’assassinat du roi il s’était écrié : « Il vaudrait mieux pour moi ne pas me connaître que de connaître l’acte que j’ai commis. Oh ! si Duncan pouvait se réveiller ! .. » maintenant, dès que l’apparition a disparu, ses premiers mots sont : « Cela voudra du sang, le sang appellera le sang, » et il arrête aussitôt dans son esprit le meurtre de Macduff.

Le génie de Shakspeare pouvait seul varier d’une façon aussi exacte les causes, de l’hallucination chez un individu médicalement sain. Combien sa conception est plus élevée que celle que lui ont prêtée certains critiques ! Macbeth a beau étouffer la voix de sa conscience, s’endurcir dans le crime, et n’avoir plus à redouter les angoisses du remords : il ne peut se soustraire aux tempêtes de l’âme, aux tortures morales qu’amènent les troubles des sens et de l’intelligence.

L’apparition du spectre de Banquo est encore accompagnée d’une grande excitation cérébrale, et ce détail n’est pas moins remarquable que le soin qu’a eu Shakspeare de ne rien ajouter qui dépasse les phénomènes ordinaires de ces perturbations intellectuelles. Le poignard est pareil à celui que Macbeth tient à la main ; le spectre de Banquo n’offre aucune forme étrange, surtout il ne prononce aucune des paroles que les auteurs dramatiques ont l’habitude de prêter aux fantômes. Il est muet, immobile, le visage sanglant, car Macbeth vient d’apprendre que Banquo a reçu vingt blessures énormes à la tête, et il a vu à l’instant du sang au visage du meurtrier. En effet, les impressions vives qui ont eu lieu récemment à l’état normal reparaissent presque toujours pendant l’hallucination, de même que dans le rêve on retrouve les impressions qui se sont produites quelque temps auparavant, pendant l’état de veille. Il est donc naturel que le spectre de Banquo apparaisse à Macbeth couvert de sang, d’autant plus que Shakspeare a eu soin non-seulement d’en provoquer l’idée par le récit du meurtrier, mais de déterminer une impression physique par les taches de sang qui lui couvrent le visage.

Le tempérament de Macbeth était bien choisi pour la production des hallucinations ; celui de lady Macbeth au contraire ne prête qu’à des accès de somnambulisme. Il y a une différence considérable entre ces deux formes de vésanies. Les hallucinations résultent du jeu de l’imagination, des émotions violentes, de l’excitation excessive du système nerveux, avec un manque d’équilibre cérébral. Le somnambulisme est un acte machinal, passif, dans lequel le cerveau proprement dit n’intervient que très faiblement ; c’est toujours la répétition inconsciente de choses faites pendant la veille, le corps et les sens agissant mécaniquement tandis que la volonté et la raison dorment. Le somnambulisme est un simple phénomène réflexe, c’est-à-dire qu’il se produit de lui-même sans que l’intelligence y participe ; c’est le jeu régulier des sens violemment affectés qui continue d’une manière automatique. Aussi, comme pour mieux indiquer que les troubles intellectuels de lady Macbeth ne sont pas les mêmes que ceux de son mari et pour marquer qu’ils n’ont rien d’incompatible avec son énergie morale, sa férocité froide et lucide, Shakspeare fait dire au médecin : « J’en ai connu qui se promenaient dans leur sommeil et qui sont morts saintement dans leur lit. »

Dans tous les cas, ce sont surtout les impressions des sens qui prédominent dans le somnambulisme, et les passions ne peuvent agir que comme cause prédisposante. La description minutieuse du somnambulisme de lady Macbeth est de tous points en harmonie avec les données de la science ; elle n’a ni délire, ni idée proprement dite, elle ne fait que se souvenir ; ce ne sont pas ses pensées ou ses impressions morales qu’elle évoque, c’est l’impression toute physique de ses sens. Comme chez son mari, ce n’est pas le remords personnel et conscient qui agite lady Macbeth, c’est pour ainsi dire le remords fatal et organique. Ils sont tous deux trop criminels pour se repentir et comprendre l’énormité de leur faute : ils arriveraient peut-être alors à exciter la pitié et la compassion du spectateur ; mais, à défaut de conscience, l’ordre naturel des événemens et les seules lois de l’organisme vont amener forcément leur châtiment. Chez l’un, le cerveau se congestionne, le sommeil disparait, la surexcitation cérébrale et la fièvre sont continues et il meurt en proie à d’indicibles rages ; dans l’autre, les troubles organiques sont moins apparens et moins fébriles, mais le système nerveux se fatigue à la fin par excès d’énergie et de dépense, les impressions violentes, un instant contenues, n’en ont pas moins été ressenties, et cette influence agit lentement, mais constamment : c’est un foyer permanent et indestructible qui mine le corps peu à peu et chaque jour gagne du terrain. Chez l’un, c’est la fièvre du cerveau, chez l’autre l’action passive et lente des actes réflexes cérébraux.

Lorsque lady Macbeth revient de la chambre où Duncan a été tué, après avoir frotté de sang les visages des deux valets, elle reproche à son mari ses terreurs à la vue de ses mains couvertes de sang. « Mes mains sont de la couleur des vôtres, mais je serais honteuse de porter un cœur si blanc. — Un peu d’eau vous lavera de cet acte : combien la chose est facile alors ! » En parlant ainsi, elle devait sentir le sang tiède se coaguler sur sa peau, rider et serrer l’épiderme, engluer ses doigts et en embarrasser tous les mouvemens. Quiconque s’est trouvé dans le cas d’avoir du sang chaud sur les mains se rappelle la sensation désagréable que donne cette coagulation. C’est cette impression qui revient à lady Macbeth dans son somnambulisme ; elle se frotte les mains comme pour redonner à la peau sa souplesse et sa netteté, car la tache de sang irrite l’épiderme et produit une sorte de démangeaison. Ce n’est pas non plus un peu d’eau qui enlève aussitôt toute trace de sang ; sa couleur rouge se trahit longtemps dans les plis de la peau, sous les ongles, et, quand tout est bien lavé, l’odeur subsiste encore pendant bien des heures. Longtemps après le meurtre, lady Macbeth a dû retrouver sur sa main l’odeur du sang, cette odeur si caractéristique qu’elle est même spéciale d’un animal à l’autre. Plus tard, sans doute bien souvent, sa pensée a dû se reporter involontairement à ces sensations, la faire tressaillir d’horreur et de dégoût. Ce sont ces impressions toutes physiques des sens, du toucher, de la vue et de l’odorat, qui réapparaissent d’une manière inconsciente, pendant ses accès de somnambulisme, alors que sa volonté est endormie. Qu’ils sont vrais, ces cris entrecoupés : « qui aurait cependant pensé que ce vieillard avait tant de sang ? Quoi ! ces mains ne seront donc jamais propres ? Il y a toujours là l’odeur du sang ! » et comme tous les détails sont en harmonie : la lumière, que garde toujours à côté d’elle lady Macbeth parce que rien ne contribue autant que l’obscurité à augmenter les terreurs, — la promenade silencieuse, — le retour direct au lit les yeux fixes grands ouverts, mais ne percevant aucune sensation lumineuse ! Cette dernière observation est également des plus exactes, car beaucoup de somnambules ont les yeux ouverts ; Magenlie a même remarqué que la vue ne s’exerce chez eux que sur les objets qui ont trait à l’action dont ils sont occupés, et que la rétine reste insensible à la plus vive lumière éclairant un objet étranger à leur préoccupation. Après le drame de Macbeth, celui d’Hamlet offre les observations les plus dignes d’être notées. Dans la première apparition du fantôme, il n’y a pas précisément un cas d’hallucination ; d’autres qu’Hamlet ont vu le même fantôme, et maints détails semblent favorables à la réalité de l’apparition. Que l’intérêt du drame gagne ou non à cette mise en scène, qu’il fût ou non nécessaire qu’Hamlet n’eût aucun doute sur la réalité de cette vision, c’est ce que nous n’avons pas à examiner ici. Toutefois ce n’est qu’à contre-cœur et comme malgré lui que Shakspeare renonce un instant à tout expliquer par les phénomènes naturels de l’hallucination. Dès le commencement, il nous montre Hamlet mélancolique, porté au suicide, obsédé de visions, car il lui semble voir « l’image de son père par l’œil de son âme. » Pour mieux marquer qu’il n’y a rien de surnaturel dans cette apparition, il nous fait assister aux hésitations du prince danois, qui craint même un instant d’avoir été le jouet de ses sens.

C’est au milieu d’une froide et sombre nuit, quand on entend au loin l’orgie du roi criminel, que le fantôme apparaît. Quoique philosophe et sceptique, Hamlet ne cherche point à redresser l’illusion de ses sens ; comme le remarque Horatio, dès les premiers instans « le délire s’est emparé de son imagination. » A mesure que l’hallucination envahit l’esprit d’Hamlet, l’excitation cérébrale augmente, et elle se prolonge encore longtemps après ; ce n’est évidemment que sous l’influence d’une exaltation considérable qu’il s’écrie : « Bien dit, vieille taupe, comment peux-tu travailler si vite sous terre ? » Plus Hamlet. avance, plus le fantôme fuit devant lui. Il s’arrête alors : « Où veux-tu me conduire ? Parle, je n’irai pas plus loin. » Rien de plus juste ; la plupart du temps la vision semble s’éloigner à mesure qu’on marche vers elle. J’ai sous les yeux la relation d’un cas semblable : un halluciné, croyant voir une figure près de son lit, se lève, la vision lui apparaît alors près de la porte de sa chambre ; il la suit, mais plus il approche, plus la vision fuit, et dans le corridor, et sur l’escalier, et jusqu’à la porte de la maison. Arrivé là, le malade se rendit enfin compte de l’illusion de ses sens.

La seconde vision d’Hamlet [1] a tous les caractères de l’hallucination réelle ; la reine en effet ne voit pas le fantôme, et elle en indique elle-même la cause quand elle parle de « cette apparition sans corps, qui est une de ces œuvres que le délire est puissant à produire. » Hamlet répond comme tous les hallucinés : « Le délire ! Mon pouls bat avec la même régularité que le vôtre et chante la même musique de santé. Ce n’est point la folie qui m’a fait parler ; mettez-moi à l’épreuve, et je répéterai la chose mot pour mot. » C’est le raisonnement de tous les malades de ce genre : ils ne comprennent pas qu’on n’ajoute point foi à ce qu’ils croient voir et entendre. Comme Hamlet, ils demandent qu’on les mette à l’épreuve, car ils voient, sentent, entendent réellement ; ils ne croient pas simplement voir, entendre et sentir, et si l’on veut combattre leurs illusions par des raisonnemens, ils vous répondent comme répondait un malade au docteur Leuret : « J’entends des voix parce que je les entends. Comment cela se fait-il ? Je n’en sais rien ; mais elles sont pour moi aussi distinctes que votre voix, et si vous voulez que j’admette la réalité de vos paroles, laissez-moi croire aussi à la réalité des paroles qui me viennent je ne sais d’où, car la réalité des unes et des autres est également sensible pour moi. » Cette foi profonde dans la réalité de l’hallucination existe surtout chez l’halluciné malade ; elle se rencontre plus rarement chez les individus qui n’ont que des hallucinations passagères. Ainsi Macbeth, dans sa première vision, se rend parfaitement compte de l’erreur de ses sens ; dans la seconde, il ne sait pas distinguer son erreur pendant qu’elle existe, mais, dès qu’elle a disparu, il en reconnaît la cause. Il en est de même pour l’hallucination de Brutus dans le drame de Jules César. Il n’existe en effet chez ces personnages que des troubles passagers d’une intelligence d’ailleurs saine ; l’équilibre physiologique se rétablit bientôt, d’autant plus que tous deux sont des hommes énergiques qui ne se livrent guère aux rêves de l’imagination. Hamlet est d’une tout autre nature ; il a de longues rêveries mélancoliques, et, comme il le dit lui-même, les illusions ont une grande puissance sur son âme. Une cherche jamais à démêler le vrai de ses visions, il les affirme, et loin de croire à une illusion de ses sens, il accuse les autres de ne pas voir ou de ne pas entendre ; lorsque sa mère lui dit qu’il n’y a pas de spectre dans la salle, il s’écrie : « Mais, regardez donc là ! Regardez de quel pas il s’éloigne ! Regardez, le voici qui à ce moment même passe la porte ! » Quelle variété dans ces scènes, et comme Shakspeare décrit toutes les formes d’hallucination selon le tempérament de ses personnages ! Le drame entier d’Hamlet offre une étude psychologique des plus intéressantes ; à notre point de vue, demandons-nous d’abord, pour employer une expression médicale, quel est le diagnostic de l’organisation d’Hamlet. Est-ce un mélancolique qui bientôt va être saisi par la folie ? Est-ce un tempérament pathologique ou un individu sain, mais d’une nature impressionnable et délicate, doué d’une âme généreuse, ardente pour chercher, puissante pour sentir, que le spectacle du monde jette dans le découragement, les vagues malaises de l’esprit et le dégoût de la vie ?

Le docteur Bucknill est convaincu qu’Hamlet est pathologiquement mélancolique, et qu’il y a peu de simulation dans ses paroles et dans ses actes ; il déclare cependant que sa folie n’en est encore qu’à la période d’incubation. Certes on peut trouver dans Hamlet plusieurs symptômes de la mélancolie pathologique, et l’on pourrait donner une analyse fidèle de son caractère en copiant presqu’à la lettre la description de cette maladie dans un ouvrage spécial, au chapitre : Folie mélancolique. Quant à nous, il nous répugne de croire qu’Hamlet est un fou ou qu’il n’a plus qu’un pas à franchir pour le devenir. D’abord Shakspeare aurait mieux marqué cette tendance, car il a l’habitude de bien indiquer ce que doivent être ses personnages ; or nulle part on ne trouve qu’il ait voulu faire d’Hamlet un malade qui doit bientôt succomber à la folie. Peut-on affirmer que, s’il avait vécu plus longtemps, Hamlet serait devenu fou ? Rien ne le prouve ; au contraire il semble qu’à la fin du drame une sorte d’apaisement se fait dans son esprit. Plus d’hallucination ni de conception délirante, aucun prodrome manifeste de folie : il montre seulement une grande exaltation sur la tombe d’Ophélie. D’autre part, s’il est vrai que la maladie commence souvent avec les idées dominantes qu’on retrouve chez Hamlet, il est impossible de considérer ces idées comme la preuve de perturbations cérébrales. Ces idées peuvent exister chez des individus qui jamais ne seront fous, qui ne donneront même jamais le moindre signe réel de trouble intellectuel, mais dont l’âme trop impressionnable, trop émue et ouverte, trop peu égoïste, s’affecte de toutes les injustices du monde. « Ils ne peuvent supporter les coups de fouet et les mépris du monde, les injustices de l’oppresseur, les affronts de l’homme orgueilleux, les tortures de l’amour dédaigné, les lenteurs de la justice, l’insolence des gens en place et les coups de pied que le mérite patient reçoit des indignes. » Que d’âmes d’élite qui ont pensé ainsi et chez lesquelles le spectacle du monde a amené le désenchantement et le dégoût de la vie !

L’organisation physique contribue sans doute à exalter cette tendance, qui consiste à ne voir que le côté affligeant des choses, et Shakspeare a eu soin de nous montrer Hamlet « gras et ayant l’haleine courte. » En faisant cette remarque, il ne songeait certes pas à l’acteur qui remplissait ce rôle, comme l’ont admis des critiques malavisés. C’est une organisation peu vigoureuse que celle d’Hamlet, une nature maladive, un tempérament nerveux et lymphatique, n’ayant pas, même à la fleur de l’âge, les allures juvéniles et violentes que donnent la force et la santé exubérantes et qu’accompagnent l’insouciance, la gaîté, l’ardeur au plaisir et au travail propres au tempérament sanguin. Les natures comme celles d’Hamlet sont de bonne heure rêveuses et souffrantes ; elles sont toutes de sensibilité, d’expansion, d’enthousiasme ou de désillusion, selon les circonstances ; mais malgré leur bizarrerie, leur originalité et leur conduite qui souvent est opposée aux règles communes, ces individus ne deviendront jamais des aliénés ; tels ils sont nés et tels ils resteront ; ce sont des misanthropes généreux ou moroses, sympathiques ou ridicules, souvent brusques et méfians, mais capables de reparties fines et d’aperçus justes. Voilà pourquoi nous ne croyons pas avec le docteur Brierre de Boismont et le docteur Bucknill, qu’Hamlet soit dans un de ces états intermédiaires entre la raison et la folie, qu’on a nommés la période d’incubation, période où des milliers de malades succombent, d’où des centaines d’autres sortent pour revenir à la santé. Pour nous, Hamlet ne saurait devenir vraiment fou : il ne saurait davantage être plus raisonnable ; ce n’est pas un type intermédiaire, c’est un type réel et complet. S’il a des hallucinations, c’est que son âme est envahie par la douleur et par l’immensité du crime qu’il entrevoit. Son cerveau est mal équilibré, non par la maladie, mais par l’excès de la méditation et de la souffrance. Il faut considérer qu’à peine a-t-il eu le temps de se reconnaître et de comparer le monde tel qu’il est avec le monde tel qu’il a cru le voir dans sa naïve bonté, qu’il est obligé, lui si aimant, si respectueux, de se détourner avec horreur de la conduite de sa mère !

Il est des enfans nés musiciens qu’une fausse note irrite ; dès leurs premières années, ils ont le sentiment de l’harmonie. Aucune note discordante ne leur échappe, et ils ne peuvent comprendre qu’il existe d’autres organisations d’où le sens de l’harmonie soit absent. D’autres naissent avec un sens exquis des couleurs et des lignes, et tout ce qui est contraire à leur art les blesse et leur répugne. Hamlet est une de ces natures d’artistes ; c’est un artiste du sens moral. Né avec le sentiment le plus délicat de ce qui est honnête et généreux, il se passionne pour la loyauté et la vérité comme le musicien pour l’harmonie et le sculpteur pour la forme idéale ; nos vices et nos faiblesses l’étonnent ; ce sont pour lui des monstruosités.

Avec quel dégoût il souffre le contact des flatteurs et des hypocrites, et comme il les humilie à l’occasion ! C’est avec un secret plaisir qu’il torture ce pauvre courtisan Osric, à qui il laisse voir tout le ridicule de ses bassesses et de ses flatteries ; il s’amuse à le faire patauger dans sa propre fange comme un animal immonde. C’est qu’Hamlet a reconnu son ennemi naturel, qui, contrairement à lui, est né avec l’amour du mensonge et « qui, avant de le sucer, faisait déjà des révérences au sein de sa nourrice. » Il hait les méchans ou plutôt il sent son cœur se soulever quand il les rencontre sous ses pas, au milieu de la cour de son oncle. On dirait le tressaillement involontaire de terreur et de dégoût qu’éprouve Marguerite près de Méphistophélès. Quelle joie au contraire lorsqu’il rencontre un honnête homme ! Son âme épanouie se livre à l’idéal. Avec quel plaisir il serre la main loyale et franche d’Horatio ! Chaque fois qu’il se retrouve avec lui, son cœur est soulagé et l’humanité lui paraît alors moins mauvaise. Que Shakspeare, pour créer ce type, ait connu les délicatesses de sentiment qu’il prête à Hamlet, on n’en saurait douter ; c’est bien l’œuvre de l’homme honnête et affectueux que Ben-Jonson nous dépeint « civil de manières, d’un naturel, ouvert et franc. » Lui aussi, comme il le dit dans ses sonnets, a été fatigué du spectacle du monde, de ce mélange d’injustices et de basse jalousie que crée la concurrence vitale.

Plusieurs critiques ont voulu trouver de l’analogie entre Hamlet et Werther, et les Allemands ont cru reconnaître dans Hamlet la personnification de leurs idées et de leurs sentimens. L’un d’eux s’est écrié : « Hamlet, c’est l’Allemagne ! » Ce rapprochement n’est peut-être pas bien exact, car, s’il est vrai qu’Hamlet et que Werther sont tous deux de nature rêveuse, quelle différence dans leur caractère ! Werther aime sans doute l’idéal et la vérité, mais il est égoïste, orgueilleux ; il ne nous entretient que de ses rêves, de ses désirs, de ses douleurs ; il estime que la nature humaine est chose de peu, que le spectacle du monde est désolant, uniquement parce qu’il ne jouit pas de tous les biens auxquels il aspire. Hamlet ne se préoccupe jamais de sa personne, il sacrifie sans plaintes jusqu’à son amour pour Ophélie ; prince et héritier d’un trône, il ne laisse percer ni orgueil ni vanité ; bon et affectueux envers tous, il souffre moins de ses maux que des vices de la société ; c’est une nature expansive qui confond ses intérêts personnels avec ceux de l’humanité tout entière. C’est bien plutôt avec Alceste qu’Hamlet a le plus de ressemblance ; l’un et l’autre aiment la loyauté et la franchise, prennent peu soin de leur intérêt personnel et ne sont misanthropes que parce qu’ils ne trouvent pas autour d’eux l’écho de leurs propres sentimens. C’est avec raison qu’on a rapproché ces natures qui se ressemblent tant en dépit des apparences, créations de génie de deux écrivains qui ne manquaient point d’affinités, car ils furent, comme l’a dit M. Taine, « des philosophes d’instinct pour lesquels il faut avec les sens et le cœur le contentement du cerveau. »

Cette absence de préoccupation personnelle et d’égoïsme est une preuve de plus qu’Hamlet n’est point dans la période d’incubation de la folie ; les mélancoliques aliénés en effet restent froids et indifférens à toutes les questions générales. Concentrés en eux-mêmes, ils n’étendent pas leurs idées au-delà de leur personne et ne songent qu’à leurs propres maux. D’autre part, la mélancolie d’Hamlet n’est pas absolue : ses lettres à Ophélie ne sont pas d’un hypocondriaque ; pendant qu’il étudiait à l’université de Wittemberg, il fréquentait le théâtre et les acteursi II revoit avec plaisir ses anciens compagnons d’étude Rosencrantz et Guildenstern, et ne retombe dans ses tristesses et dans ses méfiances que lorsqu’il s’aperçoit que ses amis ne sont venus que pour le surveiller et pour l’épier. En un mot, si Hamlet présente des bizarreries de caractère qui rappellent les premiers symptômes de la folie, il est certain qu’il n’est nullement un aliéné, même à la période prodromique. Indécis, livré au cours des événemens, il est parfois possédé d’une activité sans frein. Ainsi, dans la scène de l’a représentation, il ne peut attendre le moment où la tragédie va commencer ; il pose sa tête sur les genoux d’Ophélie, s’asseoit, se lève, interrompt les acteurs pour expliquer la pièce et hâter le dénoûment ; dès qu’il voit pâlir le roi, il est pris d’un rire involontaire et spasmodique comme à la fin d’une crise nerveuse. Quant à ses hallucinations, elles ne permettent pas d’affirmer l’aliénation ; il n’est point rare que des individus parfaitement sains aient des hallucinations ; tous les médecins aliénistes sont d’accord sur ce point que ce symptôme ne suffit pas pour caractériser la folie. Dans la pièce Comme il vous plaira, le caractère de Jacques se rapproche beaucoup de celui d’Hamlet : lui aussi est un philosophe mélancolique qui se plaît à être seul et à récriminer contre la société ; « ce sont les spectacles variés contemplés durant ses voyages qui, ruminés sans cesse par sa pensée, l’enveloppent dans une tristesse très originale. » On croirait entendre Hamlet, lorsqu’il s’écrie : « Morbleu ! il fait bon être triste. »

Malgré toutes ses bizarreries, Jacques, pas plus qu’Hamlet, n’est un aliéné. Tout autre est le caractère de Timon d’Athènes. Riche ou pauvre, Timon n’a ni raisonnement, ni jugement, ni discernement ; ses prodigalités sont aussi ridicules que son optimisme est aveugle. C’est déjà une altération morale qui, sous le coup de l’infortune, va dégénérer en folie ; aussi la misanthropie de Timon est-elle loin de ressembler à la misanthropie raisonnée et philosophique d’Hamlet et de Jacques ; ce n’est même pas de la misanthropie, c’est une série de conceptions délirantes engendrées par la haine et la colère.

Avant de quitter le drame d’Hamlet, remarquons encore combien la folie d’Ophélie est traitée avec science. Malgré ses pleurs et le souvenir terrible du trépas de son père, elle a des momens de gaîté exagérée. Quel contraste émouvant et vrai entre ces chants, ces fleurs dont elle fait des couronnes, ces rires nerveux et ces brusques retours de tristesse ! C’est bien la folie d’une jeune fille, différant essentiellement par ses symptômes de celle d’autres malades du même genre, de celle du roi Lear par exemple. La vivacité et les grâces charmantes de la jeunesse percent dans tous les actes d’Ophélie ; on sent que l’affection est accidentelle et subite, qu’elle ne résulte point d’un organisme prédisposé aux troubles de l’intelligence. Il y a encore bien de la finesse d’observation à montrer cette jeune fille si pure, si naïve, perdant tout à coup, par le fait même de la maladie, le sentiment de la pudeur ; la veille, elle eût rougi en entendant la chanson qu’elle chante elle-même. C’est surtout lorsque l’on compare ces scènes à celles où d’autres auteurs ont cherché à dépeindre des situations analogues qu’on admire le génie de Shakspeare. Marguerite en prison est sans doute dramatique, mais elle n’agit ni ne parle comme une folle ; elle est uniquement en proie à une violente excitation cérébrale, à un accès de délire.

Le drame du Roi Lear est une étude complète sur la folie. Dès les premières scènes, Shakspeare nous montre un vieillard orgueilleux se livrant à des actes qui témoignent d’une intelligence bizarre et mal équilibrée. Le roi sans doute paraît être en pleine santé ; mais le germe de sa maladie existe déjà et tous les prodromes en sont nettement indiqués par la brusquerie de ses décisions, le manque de jugement, l’orgueil effréné, l’amour des hommages flatteurs. C’est le pouvoir suprême qui semble avoir causé ce trouble de l’esprit ; il n’a jamais trouvé de contradicteurs, tout doit obéir à sa volonté ; il croit même commander à l’avenir et ne doute pas que tout n’arrive comme il l’ordonne. Ainsi dès le début on assiste au développement de la maladie qui éclatera plus tard. Les événemens tragiques qui vont suivre ne seront que la cause apparente et occasionnelle de cette folie ; mais, comme il arrive presque toujours, le germe de cette affection mentale remonte plus haut. Le caractère du roi est si nettement dessiné dès le premier acte, qu’il a frappé par sa justesse non-seulement les médecins aliénistes, mais des critiques littéraires. C’est ainsi qu’on peut approuver complètement, au point de vue médical, la réflexion suivante de M. É. Montégut : « de l’enquête poétique à laquelle Shakspeare nous fait assister, il résulte que Lear était fou, même en pleine santé, longtemps avant LA PSYCHOLOGIE DE SHAKSPEARE. 651 que le délire ne se déclarât, que cette folie n’aurait jamais été connue, si Gonéril et Régane ne lui avaient fourni par les procédés de leur ingratitude une raison d’éclater. »

L’exaltation maniaque suit chez Lear la marche ordinaire. L’impressionnabilité exagérée du roi, sa faiblesse irritable, se traduisent par une extravagance de caractère et par des emportemens que rien ne motive. Il quitte avec hauteur Gonéril pour se rendre chez son autre fille Régane, il ne doute pas un seul instant qu’il ne soit reçu avec tous les honneurs qui lui sont dus ; mais déjà son caractère change, il devient moins hautain, et il écoute sans irritation les vérités que lui dit son fou. Il sent que ses pensées se troublent, que son esprit est ébranlé par ce coup imprévu. Comme il arrive chez beaucoup d’aliénés, Lear a le sentiment de son état, il supplie le ciel de ne pas permettre qu’il devienne fou : « Que je ne devienne pas fou, ciel clément ! Gardez-moi en équilibre, je ne voudrais pas être fou ! »

Repoussé par sa seconde fille, humilié dans son orgueil de roi, blessé dans son amour de père, le roi Lear pourrait encore conserver sa dignité et se retirer dépouillé, mais fier, le cœur gonflé de mépris pour ses filles ; mais, par cela seul qu’il est dans un état pathologique, il va tomber d’une exagération dans une autre ; il s’humiliera jusqu’à renoncer à tous ses désirs, il s’abaissera à mendier ce qu’il rejetait avec dédain, il écoutera ses filles avec résignation, il essaiera même de se méprendre sur le sens de leurs paroles ! Cette succession si rapide de douleurs et d’émotions violentes chez un homme qui a déjà présenté tous les symptômes de la manie à l’état d’exaltation devait ébranler profondément sa raison ; mais Shakspeare ne se contente pas de toutes ces causes morales, il appelle à son aide le concours de la nature. C’est par une nuit de tempête que le vieux roi erre au milieu de la campagne, sans abri, tête nue, inconscient de ses souffrances physiques, « la tempête de son âme enlevant à ses organes tout autre sentiment. » Bientôt son exaltation s’apaise, la fatigue du corps l’emporte sur la surexcitation de son âme, il commence à sentir le froid ; aux émotions violentes succède l’abattement, il s’attendrit, sanglote, et c’est lui, ce roi autrefois si superbe, qui dit à son fou : « Comment vas-tu, mon enfant ? as-tu froid ? Mon pauvre enfant, j’ai encore dans mon cœur une place qui souffre pour toi. » La colère est tombée, l’énergie est brisée, le cerveau est déprimé par une excitation trop violente ; c’est la fin de la lutte avec la raison.

Chacune de ces observations est remarquable de justesse et la gradation des symptômes est observée avec une science que ne saurait surpasser un médecin aliéniste. Les scènes suivantes nous montrent peut-être d’une façon encore plus manifeste à quelle profondeur a pénétré l’intuition de Shakspeare dans l’étude de la folie.

Les premiers symptômes bien caractéristiques de l’aliénation apparaissent au moment où le roi Lear rencontre Edgar ; au milieu de pensées incohérentes et d’illusions des sens, une seule idée le domine, il y revient sans cesse ; c’est celle de l’ingratitude de ses filles. Avec la logique de la folie et grâce au travail instinctif de l’association des idées qui persiste dans ces états pathologiques, il attribue l’état misérable d’Edgar aux mêmes causes qui ont produit son malheur : « En es-tu venu là pour avoir tout donné à des filles ? » Et lorsque Kent lui fait remarquer qu’Edgar n’a pas de filles, il s’écrie : « A mort, traître ! Rien n’aurait pu précipiter la nature dans un tel degré d’abjection, si ce n’est des filles ingrates. »

Les idées et les émotions violentes qui ont amené la folie exercent en effet presque toujours une influence déterminée sur la nature et l’objet des conceptions délirantes. Il est même souvent difficile d’établir une limite bien précise entre la folie et ce qui est encore le résultat physiologique, mais exagéré, de l’émotion qui a été éprouvée ; la folie paraît ainsi souvent la continuation de l’émotion. Les hallucinations et les illusions portent dans ces cas le cachet de la douleur morale, et dans chaque cas particulier, à côté des symptômes généraux et communs à la plupart des malades, il y a une note dominante qui dépend de la violence du premier choc et surtout de la disposition d’esprit dans laquelle se trouve l’individu au moment où il est frappé. Cela explique les hallucinations du roi Lear, qui croit voir ses filles dans des escabeaux, et qui les fait juger par son fou, par Kent et par Edgar, qu’il proclame des justiciers. La simulation de la folie par Edgar sert de même à mieux faire ressortir tous les vrais caractères de la folie réelle du roi. Dès les premiers mots, ce contraste apparaît, nouvelle preuve et des plus remarquables du génie d’observation de Shakspeare. Edgar, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à parler et à agir comme un fou réel ; il ne faut pas une grande habileté pour reconnaître la simulation dans ses paroles. Comme tous ceux qui cherchent à simuler, il tombe dans des exagérations, suit les préjugés et les superstitions que le public prête aux aliénés. A l’entendre, un démon le tourmente, des esprits de différens noms habitent son corps ; il répète à satiété : « Le méchant démon hante le pauvre Tom. »

Une des plus importantes questions, de la médecine aliéniste, et sur laquelle on a vivement discuté, est touchée par Shakspeare. Le séjour des aliénés parmi d’autres malades du même genre leur est-il favorable, ou bien augmente-t-il et entretient-il les symptômes de la folie ? On a prétendu qu’une telle société avait une influence fâcheuse et qu’il fallait autant que possible isoler les malades. Un grand nombre de médecins au contraire repoussent la séquestration et l’isolement ; Shakspeare semble être du même avis. Le roi Lear en effet paraît plus tranquille lorsqu’il est en compagnie d’Edgar ; il demande à rester près de lui, veut qu’il l’accompagne, se plaît à causer avec lui et le prend en affection. Cette influence morale qu’exerce la société est expliquée par ces réflexions d’Edgar : « Qui souffre seul, souffre surtout dans son âme, parce qu’il laisse derrière lui des êtres exempts de chagrins et des spectacles de bonheur ; mais lorsque le malheureux a des compagnons et que la douleur est associée à d’autres douleurs, l’âme esquive de grandes souffrances. »

Au début de la maladie du roi Lear, les conceptions délirantes sont fixes, de nature persistante et en petit nombre. C’est en effet ce qui arrive dans la première phase de la folie ; plus tard, l’incohérence devient plus manifeste : aussi, quand au dernier acte nous retrouvons le roi Lear, il est moins exalté, mais le mal est plus profond. Il a des momens de gaîté, il se couronne de fleurs et chante à haute voix ; les idées se succèdent constamment les unes aux autres, elles sont isolées, sans liaison ; chaque circonstance occasionnelle en faisant surgir de nouvelles, leur association est légère et instable. L’intelligence cependant ne s’est point entièrement obscurcie ; en dépit de la confusion des idées, la mémoire est fidèle, et quelquefois les pensées du roi Lear atteignent une élévation inattendue. Lorsqu’il se retrouve près de Cordélia, il semble avoir de courts éclairs de raison. Comme chez tous les malades de ce genre, alors même que leur état est plus ou moins susceptible d’être amélioré, Shakspeare nous montre l’intelligence du vieux roi incapable d’un effort prolongé et toujours d’une sensibilité exagérée. Il s’abandonne maintenant à son amour paternel pour sa fille Cordélia avec autant d’exaltation qu’il en avait mis autrefois dans ses colères et dans ses violences.

M. Bucknill et M. Brierre de Boismont ont remarqué avec raison que tout autre auteur dramatique n’aurait pas manqué de faire revenir à la raison le pauvre roi par la force de l’amour filial. Loin de tomber dans cette faute, Shakspeare n’indique que le degré d’amélioration qui était possible pour un individu dont la constitution était originairement d’une sensibilité exagérée, et dont le cerveau avait été profondément troublé par la maladie. A ne considérer que la science mentale, on serait tenté d’appliquer à chacun des épisodes du drame du Roi Lear les paroles que Voltaire eût voulu inscrire au bas de chacune des pages de Racine. Un trait caractéristique de Shakspeare est que, chaque fois qu’il met en scène des personnages atteints d’aliénation mentale, il cherche à émouvoir le public en leur faveur, et on doit lui savoir encore plus de gré d’avoir parlé de la folie avec ces sentimens de sincère pitié que d’avoir su analyser si admirablement tous les symptômes de cette maladie. Partout il nous la représente digne de compassion, inoffensive, et il s’efforce d’attirer sur elle notre intérêt. En même temps il montre le ridicule du préjugé qui veut voir dans les aliénés des possédés et des êtres dangereux. Il faut se rappeler qu’à l’époque où vivait Shakspeare les fous étaient traités avec une cruauté sauvage ; on les enfermait dans des maisons de correction, où ils étaient mêlés et confondus avec les criminels, ou bien on les jetait chargés de chaînes dans des cages, le plus souvent dans des réduits sombres et malsains. Ce fut peut-être un acte de courage d’avoir montré que la folie peut atteindre un roi aussi bien que le dernier des mortels ; mais ce fut à coup sûr une pensée humanitaire qui fit affirmer à Shakspeare que l’aliénation mentale est une maladie qui a droit à tous nos soins et qui peut être guérie. Shakspeare, dans cette voie, a devancé Pinel, et c’est sans doute à son influence que l’Angleterre doit d’avoir été la première à élever un asile spécial pour les malades atteints de folie ; c’est à l’hospice Saint-Luc de Londres, construit au siècle dernier, qu’ont été faites les premières tentatives en faveur de l’amélioration du sort des aliénés.

Les héros des drames de Shakspeare ont ce caractère particulier qu’ils nous apparaissent dans la plénitude de la vie avec tous les signes distinctifs de l’individualité. Dès les premières scènes, nous connaissons leur tempérament et nous pouvons prévoir comment ils vont agir dans toutes les circonstances. Avant qu’on ait aucune raison de supposer qu’Othello devienne jaloux, on peut déjà deviner comment il se conduira quand il le sera. Shakspeare ne cherche jamais à personnifier une idée abstraite ; ses héros ne sont ni absolument vertueux, ni tout à fait criminels : ils sont humains. Lady Macbeth elle-même a les qualités de sa bestialité féroce, elle est épouse fidèle et aimante, « elle a nourri, et sait combien il est doux d’aimer l’enfant que l’on allaite. » Une telle conception des caractères est bien plus morale et plus vraie que celle des auteurs qui créent des types d’une telle perfection qu’ils ne répondent à rien de réel dans la nature. Qu’importent à lago ou à Macbeth, d’un autre côté, les lois abstraites de la morale ? Us savent fort bien qu’ils font mal. H nous semble qu’il serait ridicule, comme ne manqueraient point de le faire certains moralistes, de les montrer repentans après leurs crimes, en proie aux tortures de leur conscience et édifiant le monde par leurs remords. Ceux qui ont pu commettre de tels crimes sont incapables de ces beaux retours à la vertu. Malgré l’autorité et la puissance de la religion aux époques où vivent les personnages de Shakspeare, le poète n’a pas songé un instant à ces dénoûmens faux et mièvres ; il a montré au contraire combien, en dehors de toute influence morale, le cours naturel des choses amène le châtiment.

Non-seulement les personnages de Shakspeare vivent et agissent selon leur tempérament, ils conservent leur caractère propre jusque dans leurs maladies et dans leur genre de mort. Le gros et gras Falstaff, bon viveur et buveur, a des accès de goutte qui attristent son humeur ; « il lui est arrivé de quelque peu malmener les femmes, mais alors il souffrait de ses rhumatismes. » Comme la plupart des alcooliques, il meurt d’une congestion du cerveau et des méninges ; « il bavarde de campagnes vertes, remue ses draps, joue avec des fleurs et sourit à ses bouts de doigts. » Cette agitation automatique des doigts et des mains, que les médecins appellent carphologie, est le signe d’un danger imminent et survient particulièrement dans les affections des méninges. En même temps, comme le décrit Shakspeare, « le nez est effilé et froid, » le sang se retire des membres, et la température s’abaisse peu à peu des extrémités au centre ; « alors, raconte l’hôtesse qui assistait à l’agonie de Falstaff, il m’ordonna de mettre d’autres couvertures sur ses pieds : je mis ma main dans le lit et je les touchais ; ils étaient aussi froids qu’une pierre ; alors je touchais ses genoux, et puis je touchais plus haut et puis plus haut, et tout était aussi froid qu’une pierre. »

La mort d’Henri IV d’Angleterre est également en parfait accord avec la vie de ce prince soucieux, triste, indécis, épuisé d’insomnie. Les détails du drame permettent d’affirmer qu’il est emporté par une maladie du cœur. Il tombe en de fréquentes syncopes ; des angoisses l’étouffent, il demande de l’air, et il prie qu’on le mette sur son séant. Le roi Jean, mort empoisonné, se plaint surtout de la soif qui le dévore ; c’est en effet le symptôme caractéristique des inflammations du tube digestif. « Nul de vous ne voudra donc ordonner à l’hiver de venir et de mettre ses doigts glacés dans ma gorge ou de faire couler les rivières de mon royaume à travers ma poitrine haletante. » La description de l’état cadavérique de Glocester (Henri VI, acte III, scène II) est un vrai modèle d’expertise médico-légale ; on ne saurait mieux dépeindre les signes de la strangulation : « cette face noire et infiltrée de sang, ces yeux sortant de leur orbite, ces narines ouvertes sous l’effort de la lutte, ces mains étendues comme celles de quelqu’un qui a étreint fortement, la barbe mise en désordre et emmêlée… » Que d’autres descriptions du même genre nous pourrions encore citer, où l’on retrouve cette exactitude, cette délicate observation des faits ! Ainsi dans un rêve agité Hotspur non-seulement par le haut de ses préoccupations de guerre ; des gouttes de sueur coulent le long du front, et, remarque bien plus originale, « sur le visage passent d’étranges mouvemens pareils à ceux que nous voyons passer sur le visage d’un homme qui retient son souille sous la nécessité de quelque grande hâte soudaine. »

Dans le Conte d’hiver, pour augmenter les remords du roi criminel, Shakspeare fait mourir son fils unique « par l’effet des terreurs d’imagination et des craintes que lui a inspirées le sort de la reine sa mère. » Cette mort peut paraître étrange ; il semble qu’il y ait quelque exagération, au moins pour l’époque, à faire mourir si vite un jeune prince par suite du chagrin qu’il éprouve des malheurs de sa mère. Remarquez cependant avec quel art Shakspeare rend ce dénouaient naturel et logique, avec quelle science médicale il montre dès les premières scènes un enfant doux, aimable, d’une délicieuse gentillesse, un peu frêle, et, comme il arrive souvent chez les enfans de constitution délicate, d’une intelligence des plus précoces ! On le voit se blottir dans les genoux de sa mère, la fatiguer de ses embrassemens, et dire à une dame d’honneur : « Je ne veux pas de vous, vous m’embrasseriez trop fort, et vous me parleriez comme si j’étais toujours un bébé ! » Sa mère lui demande de lui réciter un conte, il le choisit triste, plein d’esprits et de revenans. « Il y avait un homme qui habitait près d’un cimetière ; — je vais le dire tout bas, — les cri-cris là-bas ne l’entendront point. » Ces quelques mots, si insignifians en apparence, nous expliquent comment l’emprisonnement de sa mère fera naître dans cette jeune imagination, d’une nature si délicate, les terreurs mortelles de la fièvre.

Quelle vérité dans les scènes de Tout est bien qui finit bien, où le roi croit devoir sa guérison à une drogue secrète ! Du temps de Shakspeare comme aujourd’hui, il existait, paraît-il, des spécifiques d’une souveraine infaillibilité, et des remèdes pour guérir les maladies les plus désespérées, « alors que les écoles, à bout de leurs doctrines, ont laissé le mal à lui-même. »

Nous n’avons pas épargné les éloges au profond psychologue qui est dans Shakspeare ; nous ne dissimulerons pas ses erreurs médicales, d’ailleurs peu nombreuses. L’action toxique de la jusquiame, telle que l’a dépeinte le spectre dans Hamlet, est loin d’être exacte ; il est impossible que cette substance versée dans l’oreille d’un homme endormi puisse aussitôt déterminer des ulcères et amener la mort. Nous n’insisterions pas, si Shakspeare ne spécifiait avec soin la nature et les effets du poison. Du moment qu’il prétend discuter doctement sur cette matière, on a le droit de lui demander quelque exactitude. A en juger par le choix qu’il fait de la jusquiame, il paraît que de son temps cette substance passait pour le poison le plus énergique.

La plus grosse erreur de Shakspeare se trouve dans la scène où Desdémone est étouffée par Othello. Le Maure ne frappe Desdémone d’aucun instrument tranchant, il ne lui fait aucune contusion, il ne se livre sur elle à aucune violence, il l’étouffe sous les oreillers. La mort arrive uniquement par asphyxie ; c’est une action étrangère à toute lésion grave de l’organisme. Si cette cause mécanique cessait, la vie reviendrait aussitôt, alors même que déjà l’asphyxie aurait été presque complète. Une personne qui aurait été privée d’air pendant quelque temps échapperait à la mort, si elle pouvait encore respirer. Or, après avoir été étouffée, Desdémone proteste encore de son innocence et excuse Othello. Si elle peut parler, elle respire, et, si elle respire, il est impossible qu’elle meure asphyxiée, On conçoit qu’il ait répugné à Shakspeare de faire périr Desdémone par un meurtre sanglant : Othello ne saurait mutiler ce beau corps ! Il fallait alors supprimer les paroles suprêmes de Desdémone.

Nous pouvons conclure de cette étude qu’il y a en Shakspeare, à côté du poète et du philosophe, un observateur des plus profonds, qui s’est rarement écarté de la vérité, quelle qu’ait été l’audace de son imagination. Il a donné à chacun de ses personnages le caractère spécial de son époque et même de sa race, et il a su, en même temps, marquer les qualités morales et les états psychologiques de chacun d’eux, selon son tempérament et son organisation physique. Il a ainsi imprimé à toutes ses œuvres le sceau de la réalité et de la vie. Dédaignant le merveilleux factice, il se sépare également de tous ceux qui ont cherché à introduire dans leurs drames ou dans leurs romans les données physiologiques et médicales, et dont les œuvres littéraires ne sont la plupart que des amplifications bizarres et fantastiques. Au lieu de reproduire avec une servile exactitude les élémens que fournissent les connaissances scientifiques, Shakspeare les domine, il leur assigne leur place et leur rôle, et en dépit des préjugés du temps, il leur donne leur signification réelle avec une clarté et une précision que l’on ne saurait assez admirer. Ce que nous réclamons pour lui, c’est le privilège d’une intuition merveilleuse et d’une puissance de conception qui restent toujours dans les limites de la vérité et du bon sens, tandis que son génie idéalise les faits les plus vulgaires et illumine les points les plus obscurs des passions humaines.
E. ONIMUS.


  1. Au théâtre, on fait toujours apparaître le fantôme assez loin de la place où le portrait du roi est suspendu. Le fantôme devrait au contraire être visible en premier lieu près de ce portait, car l’hallucination d’Hamlet est préparée par l’attention avec laquelle il a contemplé la figure de son père. En pareil cas, les personnages des tableaux revêtent peu à peu les apparences de la vie et semblent sortir du cadre, comme le démontrent plusieurs hallucinations religieuses où les fidèles en adoration, les yeux fixés sur les figures saintes, ont vu celles-ci s’animer et s’avancer vers eux.

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TOLKIEN PARLE DU « SDA » : Un enregistrement de l’auteur retrouvé…

TOLKIEN PARLE DU « SDA » : Un enregistrement  de l’auteur retrouvé…

La saga du Seigneur des Anneaux ( SDA dans la langage des fans ou LOR en anglais ) fait régulièrement parler d’elle. C’est toutefois tellement plus magique lorsque Tolkien, lui-même, en parle… Voici le dernier article paru sur le sujet dans le Huffington Post.

J.R.R. Tolkien explique le sens réel du Seigneur des Anneaux dans un enregistrement récemment retrouvé

Il y a plus de 20 ans, un homme a retrouvé, dans le sous-sol d’une résidence de Rotterdam, un enregistrement perdu de J.R.R. Tolkien, mais il a choisi de garder la bande secrète jusqu’à aujourd’hui. À ce jour, seul cet homme avait entendu les propos de l’auteur contenus sur cet enregistrement. Or, il n’est maintenant plus le seul: je fais partie des quelques citoyens de la Terre du Milieu qui ont eu la chance de l’entendre et je peux affirmer avec un bonheur sans équivoque que cet enregistrement est génial! Pourquoi? Parce qu’on y retrouve la preuve irréfutable que le Professeur Tolkien est bel et bien, comme bon nombre d’entre nous le suspectent, un hobbit. Mieux, on peut y entendre Tolkien lire un poème perdu en langue elfique qu’il traduit pour nous en anglais. Mais le véritable point culminant de cette entrevue, c’est lorsque l’auteur explique en termes sans équivoque la véritable signification des livres du Seigneur des anneaux!

Vous en avez des frissons? Attendez de l’entendre de vos propres oreilles!

Cet enregistrement a été capté le 28 mars 1958 à Rotterdam, lors d’un « Dîner Hobbit » organisé par l’éditeur néerlandais de Tolkien et un libraire. C’est Allen and Unwin, l’éditeur anglais de Tolkien, qui avait payé les frais de l’auteur pour ce voyage très spécial. Si on se fie à sa correspondance, Tolkien était « vachement content » de découvrir que Rotterdam était pleine de gens « intoxiqués aux hobbits ». Tolkien s’est donc présenté dans un auditorium rempli à pleine capacité par 200 fanatiques de hobbits qui voulaient entendre l’auteur et d’autres érudits parler de la Terre du Milieu. Le menu de ce dîner était on ne peut plus Tolkienesque: salade d’oeufs à la Prosper Poiredebeurré, légumes de Baie d’Or et soupe aux champignons du père Maggotte. Une compagnie de tabac néerlandaise avait même fourni des pipes en terre cuite et des blagues de tabac étiquetées Vieux Tobie ou encore Feuille de Langoulet, ce qui a beaucoup plu à Tolkien, fervent amateur de l’art de fumer l’herbe à pipe.

Des récits de cette soirée ont pris forme au fil des ans, mais malheureusement, personne n’a pris la peine de transcrire exactement tout ce que Tolkien a dit. Christopher Tolkien avait probablement préservé quelques-unes des notes de son père pour son discours, car un bref passage légèrement modifié de son allocution lors du Dîner de Hobbits a été utilisé dans la biographie écrite par Humphrey Carpenter. Dieu merci, nous savons maintenant que quelqu’un a enregistré tout l’événement sur ruban magnétique. Ce ruban à bobine a été découvert en 1993 par un hollandais du nom de René van Rossenberg, un expert de Tolkien qui opère un commerce dédié à tout ce qui a trait à la « Midden-aarde » (Terre du Millieu, TolkienShop.com). Mais pourquoi donc van Rossenberg n’a-t-il pas partagé sa découverte avant aujourd’hui?

« Tout comme Smaug, je garde mon trésor et je grogne si d’autres collectionneurs s’approchent de trop près », m’a-t-il récemment répondu après que je lui aie posé la question par email. Heureusement, un expert de la Terre du Milieu nommé Jay Johnstone, qui est également un des fondateurs du site Legendarium.me dédié au fantastique et à la science-fiction, a découvert que van Rossenberg possédait cet enregistrement et l’a persuadé de partager son magot. « J’ai très hâte de partager avec tous les passionnées de Tolkien la joie que j’ai moi-même ressentie lorsque j’ai entendu cet enregistrement pour la première fois pour y entendre le merveilleux discours de Tolkien », concluait van Rossenberg dans son courriel.

Depuis, donc, Legendarium et un autre site Web dédié à Tolkien, MiddleEarthNetwork.com, ont joint leurs forces pour amasser des fonds qui serviront à remastériser l’enregistrement, à le mettre en contexte et à le partager avec le monde entier, cet automne, via le Rotterdam Project. « Toute nouvelle information sur Tolkien est toujours très excitante », se réjouit Tom Shippey, l’auteur du livre J.R.R. Tolkien: Author of the Century, « mais le Rotterdam Project est particulièrement excitant. Imaginez! On parle ici d’un discours de Tolkien, prononcé au cours des premières années de succès du Seigneur des Anneaux, entouré d’amis et d’admirateurs, profitant du moment et parlant tout à fait librement. »

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La photo ci-dessus a été prise le soir du Dîner de Hobbits de Rotterdam, et on y voit Tolkien élégamment vêtu. Sur l’enregistrement, il ne fait aucun doute que Tolkien avait bu une ou deux pintes avant de se retrouver au micro pour s’adresser aux fervents Hollandais présents dans la salle. J’ai eu la chance d’étudier un grand nombre de photos de Tolkien au fil des ans, mais celle-ci est sans aucun doute une de mes préférées. J’adore la façon leste dont sa main droite repose sur sa hanche, son sourire narquois d’orateur habile qui sait très bien comment mettre l’auditoire dans sa petite poche. Voilà le genre d’homme avec qui nous voudrions tous aller écumer les auberges du Comté (ou de Rotterdam, à vrai dire).

Au début de son discours, Tolkien est effectivement très animé et y va de plusieurs blagues comme je ne l’avais jamais entendu faire auparavant. On est loin du professeur d’Oxford ultra sérieux que la plupart de nous connaissons grâce aux rares enregistrements existants. On y entend plutôt Tolkien incarnant Bilbo et citant des passages du chapitre intitulé Une réception depuis longtemps attendue. Il va même jusqu’à faire référence au célèbre 111e anniversaire (eleventy-first birthday), car l’oraison de Tolkien se voulait une parodie du discours d’adieu de Bilbo. La voix de l’auteur est joviale et embellie de son accent bourru et riche, et elle persiste dans notre mémoire telle une chanson à boire de hobbit. C’est que, voyez-vous, dans les mots d’un de ses étudiants, « le professeur avait le don de donner à une salle de conférence un air de taverne. »

Tolkien remercie tous ces « hobbits » pour cette fête comme il n’en a jamais connu auparavant. Il parle ensuite, très humblement, du Seigneur des Anneaux, qualifiant son ouvrage de « pauvre chose, mais au moins elle est mienne ». Il avait du mal à croire que les gens présents dans la salle souhaitaient entendre son autobiographie après le repas, alors il est immédiatement passé aux explications concernant l’élaboration de son imposante oeuvre, expliquant notamment que l’Anneau Unique est un simple mécanisme « qui impose un rapide compte à rebours ». C’est alors qu’il explique en termes très simples ce que signifient réellement ses livres, ce qu’il avait à peine effleuré une seule fois dans une lettre, mais qui est on ne peut plus clair dans ce discours. (Si vous voulez le savoir, il faudra écouter l’enregistrement par vous-même!)

Un peu plus tard, il récite un poème en langue elfique, blaguant au passage que les hobbits sont toujours terrifiés lorsque quelqu’un menace de réciter un poème lors d’une fête. Avant de débuter, il explique que cela fait presque vingt ans, jour pour jour, qu’il a commencé à écrire le Seigneur des Anneaux. Sa voix mélodieuse donne vie au langage imaginaire, à la manière de sinueux caractères mithril argentés qui se gravent dans votre mémoire:

Twenty years have flowed away down the long river 20 années se sont écoulées dans cette longue rivière And never in my life will return for me from the sea Et jamais la mer ne me ramènera à la rivière Ah years in which looking far away I saw ages long past Ah ces années où, le regard tourné vers l’horizon, je pouvais voir des éons When still trees bloomed free in a wide country Quand à perte de vue les arbres fleurissaient en paix And thus now all begins to wither Mais maintenant tout commence à flétrir With the breath of cold-hearted wizards Par la faute du souffle de ces sorciers sans pitié To know things they break them Qui brisent les choses pour mieux les connaitre And their stern lordship they establish Afin d’établir leur règne austère Through fear of death Par la peur de la mort

On sait que Tolkien avait passé l’après-midi à se balader dans les rues de Rotterdam, une ville qui avait énormément souffert de la destructrice Deuxième Guerre mondiale. Ce qu’il a vu l’a attristé et lui a rappelé l' »orc-itude » qui semblait envahir le monde, à ses yeux. Les « sorciers sans pitié », engagés dans une quête effrénée de savoir et de pouvoir, n’avaient de talent que pour la destruction. Ses derniers mots adressés à son auditoire hobbitophile, Tolkien a déclare que Sauron n’est plus, mais que les descendants du haineux Saruman étaient, eux, encore très nombreux. Les hobbits de ce monde n’ont pas d’arme magique pour les combattre, mais, ajoute-t-il dans une déclaration robuste et pleine d’espoir:

« Malgré tout, très chers hobbits, je conclurai avec un toast. À la santé des hobbits, et puissent-ils vivre plus longtemps que les sorciers! »

Ce Dîner de Hobbits de Rotterdam sera le premier et le dernier événement du genre. Tolkien n’a jamais plus participé à ce genre d’événement en son honneur. Heureusement pour nous tous, nous avons désormais une trace de ce qui s’est produit lors de cette soirée mémorable, et de ce que ce grand auteur y a dit. Ainsi, le son de sa voix, tout comme ses écrits, lui survit.

Voici un aperçu du Rotterdam Project. Comme le dit si bien Jay Johnstone, « C’est une chance inouïe de découvrir Tolkien, l’homme, plutôt que Tolkien, l’auteur ».

Noble Smith est l’auteur du livre The Wisdom of the Shire paru chez Thomas Dunne Books/St. Martin’s Press.

 

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JOYEUX ANNIVERSAIRE WILL ! ….

JOYEUX ANNIVERSAIRE WILL ! ….

A l’occasion de l’anniversaire de Will Shakespeare (c’était hier), il ne manquait pas d’articles pour remettre sur le tapis le « mystère Shakespeare ou ‘Mais qui a donc écrit les pieces… »…Nous avons choisi de recopier celui-là…

Copié/collé d’un article paru dans le Monde diplomatique.
Mercredi 23 avril 2014. Le barde de Stratford-upon-Avon serait né il y a 450 ans aujourd’hui. Mais la date fait polémique, tout comme son identité. Depuis des siècles, une question hante les spécialistes : comment le fils d’un simple gantier aurait-il pu écrire de tels chefs d’œuvre ? En janvier 2012, William Prendiville répondait par une autre interrogation : et si, finalement, Shakespeare était Shakespeare ?

Etre ou ne pas être

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Et si Shakespeare était Shakespeare ?

par William Prendiville, janvier 2012

A la fin du XIXe siècle, Orville Owen, médecin à Detroit, achève l’appareil sur lequel il travaille depuis plusieurs mois : deux larges cylindres disposés sur des tréteaux de bois, actionnés par une manivelle. Entre les deux tambours, une toile de quelques centaines de mètres sur laquelle il a disposé les œuvres complètes de William Shakespeare et de plusieurs de ses contemporains. Son projet ? Faire tourner le ruban de mots à une vitesse suffisante pour qu’apparaisse le code secret qui lui permettra de découvrir la véritable identité du barde anglais.

Un siècle plus tard, Sam C. Saunders, professeur de mathématiques appliquées à l’université de Washington, poursuit la même quête. Moins rustique, le dispositif sur lequel il s’appuie prend la forme suivante :

 

H_{\mathrm{III}}(0,5) = \frac{1 + (3/4)^5}{2} = \frac{1 267}{2 048} \doteq 0,619.

L’équation mesure la probabilité liée au pari du roi Claudius lors du duel de l’acte V de Hamlet et vise à démontrer l’extrême difficulté d’une opération « virtuellement impossible » à l’époque (1). Derrière Shakespeare se cachait donc une autre personne, dont l’intimité avec les sciences mathématiques venait d’être révélée.

Shakespeare

De tambours en équations, une infinité de théories ont été formulées par les romanciers Henry James et Mark Twain, les réalisateurs Charlie Chaplin et Orson Welles, le psychanalyste Sigmund Freud ou, plus récemment, une grande production hollywoodienne (Anonymous, de Roland Emmerich, sortie en France ce mois-ci). Malgré leurs différences, une même interrogation : « Comment Shakespeare, le fils d’un gantier de province sans grande culture, aurait-il pu écrire ces chefs-d’œuvre ? N’est-il pas plus raisonnable d’imaginer qu’on les doit à quelqu’un de plus capable ? », résume le journaliste Anthony Oliver Scott (2).

Les sceptiques rappellent volontiers que l’on sait peu de choses de l’homme de Stratford-upon-Avon. Il a acheté des terres, prêté de l’argent et poursuivi ceux qui ne le remboursaient pas. Il a également joué dans une troupe londonienne et demandé à être enterré là où il était né. Son testament intrigue : des bols, une assiette en argent, une épée, des habits et une étrange référence à un « deuxième meilleur lit », que Shakespeare réserve à son épouse… Aucun manuscrit, pas davantage de livres : « Une omission surprenante s’il s’agit bien du poète », estime l’universitaire Richard F. Whalen (3).

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Il y a environ un siècle et demi, forte de constats similaires, Delia Bacon, la fille d’un pasteur puritain, s’employa à démontrer qu’une coterie d’aristocrates aux idéaux républicains — parmi lesquels le scientifique Francis Bacon — avaient écrit les pièces pour répandre leur philosophie. En toute discrétion, mais en dissimulant leur identité dans les pièces, au moyen d’un code. En 1857, elle publie The Philosophy of the Plays of Shakespeare Unfolded La philosophie des pièces de Shakespeare révélée »), avant de finir ses jours dans un hôpital psychiatrique.

Toutefois, observe le professeur Gail Kern Paster, replacée dans son contexte élisabéthain, la discrétion du dramaturge s’avère « prévisible » : « Nous n’en savons guère davantage des pairs de Shakespeare (4). » Et puis, si le testament ne mentionne pas ses manuscrits, c’est qu’il ne les possédait pas. A l’époque, les troupes s’en réservaient la propriété. Comme le concluent les responsables de l’édition Norton des œuvres complètes de Shakespeare (1997), le problème de la biographie de l’auteur, « ce n’est pas que les détails manquent, c’est qu’ils sont plutôt ennuyeux ».

Delia Bacon n’en avait pas moins ouvert la boîte de Pandore : des sociétés « baconiennes » s’organisèrent de part et d’autre de l’Atlantique sans jamais relever que le parcours de Delia Bacon — une jeune autodidacte que son environnement social ne prédestinait guère à l’expertise shakespearienne — suggérait que la vie du fils de gantier de Stratford n’était peut-être pas incompatible avec l’œuvre de Shakespeare…ah_book6

 

Près d’un siècle plus tard, le déclin de l’étoile baconienne ne met pas un terme à la quête du « vrai Shakespeare ». Edouard de Vere, dix-septième comte d’Oxford, détrône Francis Bacon comme candidat favori. La méthodologie de l’enquête a changé : il ne s’agit plus de déceler des messages secrets placés au cœur des pièces et des poèmes, mais de mettre au jour les similarités entre la biographie du comte et certains éléments narratifs de l’« œuvre ».

La moisson de preuves s’avère abondante. Oxford connaissait bien l’Italie, où se déroulent, au moins en partie, plus d’un tiers des pièces du corpus. A l’image du roi Lear, le comte entretenait des relations difficiles avec ses trois filles. Son mode de vie, prodigue, rappelle étrangement celui de Falstaff, l’amateur de plaisirs terrestres de Henry IV. Plus troublant encore : un éloge à l’intention d’Oxford fait référence à son allure qui « secoue les lances », shakes spears en anglais. En outre, en 2001, une étude révèle que, du millier de passages annotés dans la bible du noble anglais, plus d’un tiers étaient évoqués dans les pièces…

Envisager les œuvres de Shakespeare comme une introspection biographique implique une lecture anachronique de textes rédigés bien avant que n’émerge cette tradition littéraire. Néanmoins, de nouveaux scénarios apparaissent. Dont celui-ci : ancien amant de la reine Elisabeth Ire (que certains considèrent également comme sa mère), Oxford aurait décidé d’utiliser la scène pour régler ses comptes politiques, en se servant d’un certain William Shakespeare comme prête-nom. Et peu importe si douze des pièces attribuées à ce dernier ont été écrites après la mort du comte, en 1604 (5).

Car la controverse découle peut-être moins de l’analyse de faits (rares) que de la volonté, à chaque époque, d’enrôler le barde dans les discours que, tour à tour, différentes sociétés souhaitent produire sur elles-mêmes, à travers leur définition du « génie ». Lors de la restauration monarchique (1660-1689), les pièces furent même réécrites pour que Shakespeare, alors décrit comme un guide moral, corresponde davantage à l’image que l’on se faisait de lui. Dans Le Roi Lear, la vertueuse Cordelia ne meurt plus : elle se marie et vit très longtemps. Plus récemment, Stephen Greenblatt, l’un des spécialistes américains les plus reconnus, se livre à des contorsions dans Will in the World (W. W. Norton, Londres, 2005) pour démontrer que Le Marchand de Venise — qui reflète une forme d’antisémitisme commune à l’époque élisabéthaine — constitue en fait une réponse anti-antisémite à la pièce de Christopher Marlowe Le Juif de Malte…

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Savant éclairé, aristocrate romantique, religieux touché par la grâce, intellectuel engagé prenant la défense des opprimés : la quête du « vrai Shakespeare » s’est dotée de multiples Graal. Mais, à chaque époque, un point commun unit les anti-stratfordiens : une forme plus ou moins avouée d’élitisme. Delia Bacon méprisait l’homme né à Stratford, nécessairement « stupide et analphabète (6) ». Similaire, le point de vue de l’oxfordien John Thomas Looney reflétait sa nostalgie pour l’époque féodale et les valeurs de la noblesse. Dans une lettre adressée à Arnold Zweig, datée du 2 avril 1937, Freud estime, de son côté, « inconcevable » qu’une personne d’extraction populaire ait pu imaginer la complexité « des névroses de Hamlet, de la folie de Lear, de la fébrilité de Macbeth, de la jalousie d’Othello, etc. », avant de conclure : « Je suis presque irrité que vous puissiez le suggérer. »

Cette analyse repose pourtant sur ce que Paster décrit comme « un jugement sommaire de ce qui aurait constitué la malédiction des origines provinciales et de la rusticité barbare » à l’époque élisabéthaine. Une vision des choses qui « sous-estime la rigueur classique de l’éducation et surestime parallèlement l’étendue des connaissances de l’aristocratie à l’époque des Tudors (7) ». Période où on lisait aussi bien Ovide que Cicéron, Virgile que Quintilien, autant d’auteurs ayant inspiré les œuvres.

N’en déplaise à certains de ses admirateurs, Shakespeare avait choisi la scène, dans une société qui considérait souvent le théâtre comme un lieu de dépravation. Il écrivait peut-être moins pour discourir en philosophe ou contempler les méandres de son âme que pour percevoir une rémunération et divertir — y compris les classes populaires, familières des théâtres à l’époque. Sans aucun doute génial, le barde de Stratford n’en fut peut-être pas moins d’abord un « simple » dramaturge élisabéthain — tout comme Marlowe, fils de cordonnier, et Ben Jonson, élevé par un maçon. Ses œuvres nous parleraient-elles moins pour autant ?

William Prendiville

Journaliste.
 

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LEWIS CAROLL ET LA CéLéBRITé…

LEWIS CAROLL ET LA CéLéBRITé…

Copié/collé d’un article paru dans Le Figaro.

Lewis Caroll: une de ses lettres révèle qu’il haïssait la célébrité

Par Bertrand Guyard. Publié le 20/03/2014 à 18:52
À gauche, le romancier britannique Lewis Carroll (1832-1898). À droite, la lettre adjugée 16 000 euros .

Un manuscrit de l’auteur d’Alice au pays des merveilles a été adjugé 16.000 euros dans une vente aux enchères à Londres. Elle met en lumière la détestation du romancier pour toute forme d’ostentation sentimentale.

La maison londonienne, Bonhams, vient de vendre aux enchères une lettre de Lewis Carroll adressée à son amie Anne Symonds. Dans celle-ci l’auteur du conte fantastique Alice au pays des merveilles explique sans détour sa détestation viscérale de la célébrité. Ce manuscrit qui révèle la pensée intime du romancier a été adjugé 16. 000 euros. Cette épistole autographe était initialement estimée entre 5000 et 6000 euros.

Il est l’un des romanciers anglais les plus célèbres de la littérature britannique. Et pourtant, Lewis Caroll n’a cessé durant toute sa carrière de fuir les trompettes de la renommée chantées et dénoncées malicieusement par Georges Brassens un siècle plus tard. Signé de son vrai nom, Charles Dodgson, il écrit notamment dans cette missive «qu’il déteste être pointé du doigt et regarder comme un bête étrange, tel un lion en cage».

«J’aurais aimé n’avoir jamais écrit aucun livre»

Le talent de Carroll est au moins aussi connu que sa pudeur. Sa lettre est un véritable plaidoyer contre l’ostentation et la recherche de la célébrité à tout prix. Il y décrit avec précision la nature de ses sentiments: «… Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas pourquoi je ne veux pas révéler mes sentiments … mais nous ne sommes pas tous faits du même bois…».

Sa volonté de se préserver de toute intrusion dans sa vie lui fait même écrire le définitif: «Je hais la notoriété si intensément que parfois j’aurais aimé n’écrire aucun livre».

Plus d’un siècle après sa mort, Lewis Carroll est toujours l’un des plus célèbres romanciers du monde. Des dizaines d’essais ont été écrits sur son œuvre majeure Alice au pays des merveilles. Une histoire fantastique, onirique qui a suscité de nombreuses interprétations. Mystérieuse, insaisissable, à multiples facettes… comme son créateur.

 

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ALICE AU PAYS DE MERVEILLES A LIRE OU A ECOUTER EN VO EN LIGNE…

ALICE AU PAYS DE MERVEILLES A LIRE OU A ECOUTER EN VO EN LIGNE…

Alice au Pays des Merveilles en version originale peut se lire ou s’écouter en ligne. Une aventure unique, celle de pouvoir lire l’histoire en tournant les pages du manuscrit original illustré par Lewis Caroll. C’est ici : http://www.bl.uk/onlinegallery/ttp/alice/accessible/introduction.html

Pour les visuels : British Library, Add. MS 46700
Copyright © The British Library Board

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L’ANNEAU QUI INSPIRA TOLKIEN ?

L’ANNEAU QUI INSPIRA TOLKIEN ?

Simple spéculation ? Certes..ou pas… Mais l’histoire est jolie, la bague superbe.

The Vyne

Et si c’était lui, l’Unique ? Présenté par National Trust, une sorte de gigantesque musée britannique, cet anneau serait en tout cas un nouveau prétendant au titre à la longue liste des inspirateurs de Tolkien.
En tout cas l’histoire du Vyne Ring, c’est son nom, n’en est pas moins étrange. Car l’inscription, transcrite du latin, donne O Senicianus, puisses tu vivre prospère !, le nom du  même Senicianus apparait dans un manuscrit retrouvé à plusieurs lieux de cela, qui lui, dit Silvianus a perdu un anneau … parmi ceux qui portent le nom de Senicianus, qu’aucun n’ait une longue vie tant que l’anneau ne sera pas au temple de Nodens ….
De quoi laisser libre court à l’imagination. Alors pourquoi pas à celle, déjà féconde, du professeur Tolkien ?

La bague en video : https://www.youtube.com/watch?v=7X80JkIsgOo#t=71

 

Voici un article paru dans le Courrier International.

GRANDE-BRETAGNE IVe siècle – L’anneau qui inspira Tolkien

Comment le vol d’une bague romaine en or serait à l’origine de l’une des œuvres de fiction les plus populaires au monde.
  • | Mark Horton – 16 janvier 2014
La bague romaine exposée à The Vyne. – The National Trust
La bague romaine exposée à The Vyne. – The National Trust Photo The National Trust

Un jour, au IVe siècle de notre ère, un Romain du nom de Silvianus se rend au temple celte dédié à Nodens, dieu de la guérison, situé sur une hauteur dominant la Severn, à Lydney, dans le Gloucestershire. Durant sa visite, peut-être alors qu’il se baigne dans les thermes associés au temple, il se fait dérober sa bague en or. Si nous le savons, c’est grâce à deux tablettes de malédiction retrouvées lors de fouilles dans les ruines du site, au début du XIXe siècle. A en croire le texte de ces tablettes, Silvianus était convaincu que le larcin avait été commis par un certain Senicianus et offrait la moitié de la valeur de la bague à Nodens, qui, en échange, était censé compromettre la santé du coupable.

Les tablettes et de nombreux autres objets découverts au fil des années dans le temple ont pris la poussière dans un musée privé local jusqu’en 1928, date à laquelle deux jeunes archéologues ambitieux, Mortimer Wheeler et son épouse Tessa, ont été invités par le propriétaire, lord Bledisloe, à tenter d’en savoir plus sur le site. Pendant deux étés, les Wheeler travaillent à Lydney et, au cours de leur campagne de fouilles, appellent divers spécialistes en renfort. Deux de ces derniers sont des collègues d’Oxford : R. G. Collingwood, archéologue et philosophe qui s’intéresse aux inscriptions des tablettes, et J. R. R. Tolkien, professeur de littérature anglo-saxonne et celtique, qui s’efforce de détailler les identités des divinités impliquées, en particulier de Nodens, qu’il assimile au dieu celte Nuadha.

Tout cela n’est certes pas nouveau. Mais ces deux années de travail sont essentielles, car c’est en 1928-1929 que Tolkien donne sa forme définitive à Bilbo le Hobbit [publié en 1937 au Royaume-Uni]. Dans quelle mesure est-il influencé par les fouilles, par ses contacts avec les Wheeler et Collingwood ? Tolkien et ce dernier se connaissaient et partageaient le même intérêt pour les contes de fées. Collingwood remercie même Tolkien dans l’introduction de l’un de ses ouvrages sur la Grande-Bretagne romaine : “Mon collègue, le Pr J. R. R. Tolkien, n’a pas ménagé ses efforts pour résoudre des problèmes de philologie celtique.”

La bague volée, quant à elle, n’a pas été retrouvée du vivant de Silvianus, mais en 1786, dans un champ proche de la cité romaine de Calleva Atrebatum, aujourd’hui Silchester, à environ 160 kilomètres à l’est de Lydney. On peut désormais l’admirer dans l’enceinte de The Vyne, un manoir des environs de Basingstoke, dans le Hampshire. C’est un bijou magnifique, à dix côtés, qui se portait au pouce et où sont gravés les mots Seniciane vivas [i]n de[o] (“Senicianus, puisses-tu vivre en Dieu”). L’objet remonte à la même époque que les tablettes de malédiction de Lydney, et son inscription en latin, qui fait référence à son propriétaire chrétien, a été un peu grossièrement rajoutée sur ce qui était au départ un anneau païen décoré d’une représentation d’un buste de Vénus. Il semble donc que Senicianus ait été un chrétien (peut-être d’une famille de voleurs bien connue), qui aurait dérobé la bague dans un temple celte et y aurait fait graver une nouvelle inscription chrétienne avant de la perdre (ou de s’en défaire) à Silchester. On imagine sans peine Collingwood et Tolkien discutant de cette remarquable découverte alors qu’ils traversaient les Cotswolds en voiture pour se rendre sur le champ de fouilles.

En quoi cette histoire d’une bague romaine perdue a-t-elle pu exercer une influence sur le monde de Tolkien ? Silvianus perd sa bague en or à Lydney, Gollum perd son anneau sous les monts Brumeux [où il sera retrouvé par Bilbo le Hobbit]. Silvianus croit que son bijou lui a été volé par quelqu’un dont il connaît le nom, Senicianus, tout comme Gollum pense que son anneau a été subtilisé par Bilbon Sacquet. Et l’un et l’autre, conscients de l’identité de ceux qu’ils considèrent comme des voleurs, les accablent de malédictions.

Il est fort probable que l’antique paysage des environs de Lydney ait pu également inspirer Tolkien. L’association entre vestiges romains et divinités celtiques correspond en tout cas à la vision la plus ancienne qu’il avait de sa propre mythologie. Dans les manuscrits de certaines des premières versions de ses textes, s’étendant de 1918 à 1930, Tolkien décrit les Rúmhoth (les Romains), des envahisseurs qui chassent les Elfes de l’île Solitaire. De plus, les alentours de Lydney sont criblés de tunnels et de grottes, ce qui reste des mines de fer romaines creusées jusque sous le temple, si bien que, au Moyen Age, les ruines de ce dernier avaient la réputation d’être peuplées de nains et de lutins. Lydney a donc pu servir de modèle pour la Terre du Milieu.

Tolkien était un universitaire. Par le biais de ses recherches, il s’est efforcé de déterminer l’étymologie du nom Nodens, invoqué dans la malédiction de Lydney. Sous certains aspects, Gandalf [le magicien] a lui aussi recours à des méthodes de chercheur pour s’assurer que l’anneau retrouvé par Bilbon est bien l’Anneau unique

. Ainsi, il se rend dans l’antique cité de Minas Tirith pour en étudier les archives et se convaincre qu’il s’agit bien du même anneau. [Dans la réalité] le lien entre la bague perdue de Lydney et celle exposée à The Vyne n’a jamais été prouvé de façon incontestable.

Il y a bien des différences entre la bague romaine et l’anneau conçu par Tolkien. Mais on trouve aussi des ressemblances incontournables entre la perte de la bague de Lydney, la malédiction qui s’ensuit, puis la découverte du bijou de The Vyne, et le processus narratif par lequel Tolkien finit par identifier l’Anneau unique : la perte, la malédiction et la redécouverte s’étendent sur plusieurs siècles. Il serait évidemment réducteur de voir dans la bague d’or romaine la seule source à l’origine de l’idée de l’Anneau unique dans l’œuvre de Tolkien. Mais il semble probable que son expérience pratique à Lydney l’ait conforté dans son désir de créer une mythologie authentique sur laquelle il fonderait ses récits, cette mythologie qui confère à Bilbo le Hobbit et au Seigneur des anneaux leur indémodable popularité.

—Mark Horton et Lynn Forest-Hill
Publié en janvier dans History Today (extraits) Londres

 

LA BAGUE DE JANE AUSTEN RESTERA EN ANGLETERRE…

LA BAGUE DE JANE AUSTEN RESTERA EN ANGLETERRE…

L’oeuvre littéraire de Jane Austen, déjà incontournable autrefois, a  pris depuis quelques années un nouvel envol… semblerait-il . Grâce aux nombreux films anglais tirés de ses romans, fidèlement adaptés, joués par des acteurs excellents, les plus jeunes ont ouvert ses livres, les plus âgés les ont relus. Il faut dire que la description de la société de son temps est croustillante. La dame a la dent dure, l’esprit féroce et la plume qui frétille dans un anglais vif et délicieux. Et à moins d’avoir un coeur de pierre absolu, les histoires d’amour nichées dans tout cela réjouirons même les moins romantiques. Jane Austen est à la mode, les sites qui lui sont consacrés sont très souvent merveilleusement documentés.

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Le plus célèbre portrait de JANE AUSTEN

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La phrase  en anglais signifie « Je déclare, après tout, qu’il n’existe pas de joie semblable à  celle de la lecture » (Jane Austen) Un tel message sur un billet de banque cela mérite ….un God Save the Queen, tenez !…minimum…
  • Tandis que la chanteuse américaine, Kelly Clarkson, avait songé emporter aux États-Unis une bague acquise aux enchères, le gouvernement britannique avait invoqué le patrimoine national et bloqué provisoirement la sortie du territoire. Le bijou ayant appartenu à l’écrivain ( fin XVIIe début XIXe) Jane Austen, pièce rare, la mesure visait à permettre une collecte afin de « la sauver pour la nation ». Ce lundi, le Jane Austen’s House Museum annonce avoir récolté les fonds nécessaires.  
  • La bague, vendue avec documents relatant son histoire au sein de la famille de l’écrivain;L’année dernière au cours d’une vente aux enchères, la chanteuse Kelly Clarkson, première lauréate d’American Idol, avait acquis le précieux pour la somme de 150.000 livres. Mais c’était sans compter la convoitise du gouvernement britannique, désireux de conserver l’objet dans une vitrine du patrimoine du Royaume-Uni.Comme en fait état le musée de la Jane Austen’s House, la « générosité étonnante » des donateurs, a permis d’offrir 157.740 livres à l’Américaine de 31 ans, qui aurait finalement accepté de céder à son tour la bague antique turquoise et dorée. Un anonyme aurait contribué à hauteur de 100.000 livres tandis que des fans du monde entier ont contribué à compléter la cagnotte.Un petit trésor, ayant appartenu à la famille de Jane Austen pendant près de 200 ans avant d’être vendu aux enchères, et une douce revanche pour le musée qui, lors de la vente aux enchères, n’avait pas réussi à suivre l’offre finale de la star aux 20 millions d’albums écoulés.La commissaire d’exposition au musée basé dans la demeure du Hampshire, Mary Guyatt, s’est déclarée « ravie » de pouvoir ramener la bague de Jane Austen « à la maison ». La chanteuse quant à elle, visiblement compréhensive, s’est dite « heureuse que tant de fans pourront aller l’admirer au Jane Austen’s House Museum ».
  • Sources : TV5 (AFP) , The Guardian , Reuters
 

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 » TIMBRé », le film, visible en replay pendant quelques jours !

 » TIMBRé », le film, visible en replay pendant quelques jours !

TIMBRé, le film tiré du roman éponyme écrit par TERRY PRATCHETT est visible en replay. Le replay n’est valable que quelques jours… alors fans ou curieux, n’hésitez pas à vous replonger ou découvrir le (Disque) monde de  Sir Terry.

Tous les acteurs  campent leurs personnages à la perfection et l’on sent leur jubilation  à les interpréter. Rien n’est laissé au hasard, on a droit ici à un bon jeu appuyé par un film qui vous raconte une véritable histoire, un conte moderne qui trouve écho aujourd’hui dans nos propres technologies et qui n’a de cesse de se référer à notre propre monde pour en montrer du doigt  les défauts, de la technologie vacillante au marketing cache-misère.

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David Suchet dans le rôle du méchant de l’histoire

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Adora, l’héroïne

Dès les premières secondes on est happé dans ce monde, Les fans de la première heure de Pratchett seront aux anges, et ceux qui ne le connaissaient pas seront peut-être envoûtés au point d’entamer la collection des nombreux ouvrages écrits par cet auteur prolifique.

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Vétérini et Moite…

Les films ne rendront jamais la densité, la subtilité, le foisonnement de détails et de personnages des romans, et toute la philosophie pratchettienne avec ses parodies, ses allusions, son irrévérence, ses références multiples, son érudition, ses satires… Il faudrait des films d’une durée bien plus longue que les trois heures allouées à TIMBré pour tenter d’y parvenir. Nous sommes sincèrement heureux pour ceux qui franchiront le pas d’aller à la rencontre des ouvrages car un monde extraordinaire va se présenter à eux et de longues heures de bonheur leurs sont promises (avec des livres que l’on peut relire et relire encore, ce qui est rare).

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Angua, sergent du Guet de la ville…

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Le Patricien et Tambourinoeud son secrétaire…

Parmi les acteurs nous trouvons, entre autres, David Suchet pour camper le méchant de l’histoire, Charles Dance pour Vétérini, Richard Coyle pour le héros Moite von Lipwig et Claire Foy pour Adora Belle Chercoeur. Ingrid Bolso Berdal, dans le rôle d’Angua, est crédible (et nous étions nombreux à nous demander comment serait traité ce personnage un peu…spécial. (Mais qui n’est pas « spécial » sur le Disque Monde, me direz-vous ?) Angua ne fait que de très courtes apparitions dans cet opus.

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Moite et le Patricien Havelock Vétérini…

DISTRIBUTION

  • Richard Coyle (VF: Philippe Allard) : Moite von Lipwig, le héros. Un arnaqueur, un voleur…mais…
  • David Suchet : Jeanlon Sylvère. L’interprète d’Hercule Poirot dans un rôle de méchant…
  • Charles Dance (VF: Daniel Nicodème) : Lord Havelock Vétérini, le tout puissant Patricien d’Ankh-Morpork. Les fans ne sont pas d’accord sur le nom de l’acteur idéal pour interpréter Vétérini (dans la saga, un personnage fascinant, énigmatique, élégant, d’un redoutable intelligence…) Certains ont préféré Jeremy Irons qui tenait ce rôle dans le précédent film (La Huitième Couleur), d’autres avancent d’autres noms (Jason Isaac, Alan Rickman…) Il semble que le Vétérini qui mettra  – presque – tout le monde d’accord n’a pas encore été trouvé.
  • Claire Foy (VF: Maia Baran) : Adora Belle Chercœur, l’héroïne.
  • Steve Pemberton : Tambourinoeud. Pemberton (avec son incroyable regard bleu) est parfait dans le rôle du fidèle et efficace secrétaire du Patricien.
  • Andrew Sachs : Tollivier Liard. L’attachant vieux postier.
  • Ingrid Bolsø Berdal : Sergent Angua. Sans le sergent Angua, le Disque Monde et surtout le Guet ne seraient pas tout à fait les mêmes.
  • Ian Bonar : Yves Hertellier. L’acteur est excellent. (le jeu de mot en français sur le nom du personnage est vraiment finaud, monsieur Couton !)
  • Timothy West : Mustrum Ridcully. L’Archichancelier de l’Université de l’Invisible. Une université peuplée de mages.
  • Terry Pratchett : Facteur. L’auteur apparaît dans les films tirés de son oeuvre. Ce sont de courtes apparitions, des silhouettes  (cameo) :  facteur, marchand de jouets…

LE FILM

http://www.tv-replay.fr/timbre/

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