Toute nouvelle informations concernant Shakespeare est accueillie avec une pétillante satisfaction. Toute nouvelle raison d’aller à Londres (si toutefois il en fallait une…) est la bienvenue…
De nouvelles recherches ont permis de trouver où habitait William Shakespeare à Londres lorsqu’il écrivait Roméo et Juliette. On savait, jusqu’à présent, que le dramaturge vivait à proximité du site de la gare de Liverpool Street dans les années 1590, mais sans plus. Ce lieu avait déjà été identifié comme celui où vivait Shakespeare, alors connue sous le nom de paroisse de St. Helens, grâce à son inscription sur les registres des contribuables en 1597/98, mais son emplacement exact n’a jamais été identifié.
L’historien Geoffrey Marsh, directeur du département théâtre du Victoria and Albert Museum. a passé une dizaine d’années à rechercher méticuleusement le domicile du dramaturge et poète en se référant aux documents officiels pour déterminer exactement où Shakespeare avait vécu durant ces années-là.
Les preuves suggèrent que le barde logeait dans ce qui est maintenant le 35 Great St Helen’s, un site à côté de l’église St Helen’s occupée actuellement par un immeuble de bureaux. Sa maison était probablement située dans un groupe de propriétés qui surplombait le cimetière St Helen, à quelques mètres de l’endroit où se trouve aujourd’hui le « Gherkin », (le cornichon), le gratte-ciel de l’architecte Norman Foster
A l’époque ou il écrivait Roméo et Juliette, le dramaturge habitait donc le quartier St Helen. Il ne reste presque plus rien à cet endroit du Londres qu’il connu.
Shakespeare était le locataire de la Compagnie des vendeurs de Cuir (Company of Leathersellers), guilde qui organisait le commerce du cuir dans l’Angleterre élisabéthaine.. La situation de ce domicile nous en apprend un peu plus sur l’environnement dans lequel vivait et travaillait l’écrivain. Il vivait dans l’une des paroisses les plus riches de Londres, près de personnages publics puissants, de personnalités influentes, de marchands fortunés, de scientifiques, d’intellectuels divers et de musiciens reconnus. Les marchands avaient des contacts dans toute l’Europe et au-delà, les intellectuels connaissaient tous les courants d’idées dont les grandes thèses progressistes des universités italiennes et allemandes. Un milieu exceptionnel, brassage d’une population active, de chercheurs, propre à nourrir une oeuvre et qui expliquerait la richesse de détails, de propos, de réflexion dans de ces pièces de théâtre d’une rare érudition dans de nombreux domaines. Shakespeare avait à sa porte les personnes les plus à même de le renseigner sur mille sujets.
Vivre parmi les puissants dans un quartier riche apportait également un amélioration au statut social de l’écrivain qui avait pour ambition d’acquérir le blason familial et une maison cossue à Stratford.
Les textes du théâtre élisabéthain sont d’un niveau exceptionnel. Ce théâtre était pourtant un véritable théâtre populaire, nourrissant et divertissant tous les Londoniens, les érudits ainsi que les gens du peuple qui n’avaient jamais fait d’études, voire fréquenté une l’école.
Durant les années 1590, Shakespeare se produisait avec la troupe du Lord Chamberlain au Theatre, qui fut le premier théâtre permanent de Londres. En 1598, le Theatre fut démonté et ses matériaux réutilisés pour construire le célèbre Globe Theatre sur l’autre rive de la Tamise. Le Globe fut détruit par un incendie en 1613. C’est suite à la découverte des vestiges du Theatre dans le quartier de Shoreditch, à environ un kilomètre de le résidence de Shakespeare, que G. March a commencé ses investigations.
ST HELEN BISHOPGATE AUTREFOIS
Il était tentant de rechercher des images de cette église , vestige du Londres médiéval, dans un environnement ante-Gerkin
L’église date du XIIe siècle et se trouve dans la City of London. Son existence est attestée en 1210 comme prieuré des Bénédictines et décrit comme un vaste édifice avec deux nefs parallèles. Lorsque le prieuré fut dissous en 1538, l’église fut divisée en deux, les nonnes conservant la partie nord et les paroissiens la partie sud. Le bâtiment a échappé au Grand Incendie de Londres de 1666. D’importantes restaurations ont été effectuées à la fin du XIXe siècle.
De l’extérieur, c’est un bâtiment sobre pour ne pas dire assez rébarbatif. La façade nous laisse penser que l’église est petite, mais il n’en est rien, elle est vaste et haute. De belles surprises attendent le visiteurs, tels de magnifiques gisants polychromes.
Pour en savoir plus sur St Helen Bishopgate, suivez ce lien : https://medievallondon.ace.fordham.edu/exhibits/show/medieval-london-sites/sthelensbishopsgate
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