Et sa LITTLE FREE LIBRARY, un système d'échange, de récolte et de redistribution gratuite de livres. Ne jetez pas vos livres, confiez-les nous, nous leur trouverons une nouvelle famille…Et aussi : CD musique, DVD film, cartes postales anciennes ou pas, vieux papiers…
Les 325 premiers numéros de la Collection jaune –collection des romans d’aventures et d’action – étaient accompagnés d’une jaquette illustrée. Malheureusement, ces protections fragiles s’abîmaient rapidement et les lecteurs les jetaient; sans compter ceux qui n’appréciaient pas de lire un livre avec sa jaquette, l’enlevaient et ne la conservaient pas.
Il faut aussi savoir que les couvertures illustrées ont été longtemps, en France, considérées comme trop vulgaires, trop criardes, ce qui a abouti à toutes ces couvertures très sobres, minimalistes, « sérieuses », durant si longtemps. L’illustration en couverture était réservée aux fascicules de « littérature populaire », était associée à des romans à contenu bas de gamme et mal écrits. Il fallait appâter le lecteur du petit peuple avec une image, le lecteur de la « vraie » littérature n’ayant, lui, nul besoin d’une stimulation visuelle pour se mettre à lire. Enlever la jaquette participait donc aussi à montrer que, non, on ne lisait pas un livre bas de gamme, voyons ! On peut avancer que nombreuses furent les jaquettes originales victimes de ce snobisme mal placé. D’où cette différence avec d’autres pays dans lesquels les couvertures illustrées donnèrent, dès le XIXème siècle, naissance à des illustrations en tous genres, à un art populaire riche fruit du travail d’illustrateurs inspirés et prolixes. Quand les éditeurs se rendirent compte que l’image était un bon vendeur, même pour la dite « grande » littérature, ils ajoutèrent la jaquette. Ainsi chacun avait le choix d’un ouvrage avec où sans image de couverture. De nos jours, on trouve toujours, pour certaines éditions, ce système de jaquette illustrée protégeant une couverture sobre.
La première des jaquettes de la Collection jaune est due à Charles Léandre pour Le Meurtre de Roger Ackroyd, d’Agatha Christie. La deuxième est signée M. Vauxelle. A partir du numéro 3 et jusqu’au numéro 64, elles sont signées A. Masson. Il reprendra du service pour les jaquettes des numéros 67, 68, 70, 72, 75, 78, 90, 99 et 105. Vient ensuite Jean Bernard, sous le pseudonyme de J. Stetten, pour les numéros 65, 66, 69, 73 et 74. Il signera de son vrai nom pour les numéros 106 à 288. Durant la Seconde Guerre mondiale sa femme, Simone Jean Bernard, le remplacera et sera en charge des numéros 289 à 325.
Pour en savoir plus : »Derrière le Masque », ouvrage collectif paru chez Terre de Brume en 2007, regroupe toutes les jaquettes.
Les jaquettes originales sont très recherchées et vraiment rares en bon état. Parfois, on trouve la partie illustrée découpée et collée sur la première page de .garde (je possède plusieurs ouvrages avec ce type de collage).
La mode du vintage à parfois du bon puisque LE MASQUE réédite quelques-unes des anciennes illustrations.
Quelques jaquettes originales :
Quelques-unes, ci-dessous, des illustrations rééditées, la plupart concerne les romans d’Agatha Chrisrie. La très belle illustration de La dernière Chronique de Sherlock Holmes fait aussi partie des élues.
Agatha Christie est aussi la dame qui a écrit :
Commentaires fermés sur RééDITION DES ANCIENNES ILLUSTRATIONS DE LA COLLECTION JAUNE DU MASQUE…
Tolkien, ce n’est pas que Le Seigneur des Anneaux (Lord of the ring). Parmi ses autres ouvrages, Lettres du Père Noël est un magnifique petit livre, à s’offrir dans une belle édition.
Voici un petit cadeau, une lettre du Père Noël lue par Cyril Cognéras.
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Voici de retour annuel de cette ancienne fête européenne (celte, pour préciser) et son cortège de personnages et d’objets réels ou imaginaires. C’est la seule fête très ancienne – avec les fêtes de fin d’année – dont la décoration évolue et d’enrichit d’année en année
Les faux livres de magie sont devenus un élément incontournable de la décoration d’Halloween depuis un peu plus de vingt ans. L’idéal est de les fabriquer soi-même avec les moyens du bord et d’associer le plaisir de la création à celui d’obtenir un objet unique à peu de frais.
La réalisation est simple : un vieux livre, du fil (ficelle, laine, fil de fer…), des brindilles, des feuilles mortes, des morceaux de bois, du papier mâché et de la pâte à modeler (pour des formes en reliefs), des tissus de différentes textures, des papiers de différents types, des petits objets pouvant être collés sur la couverture (les petits jouets en plastiques et autres objets miniatures, des petits bijoux de fantaisie, des clefs, des rouages de montre…), de la colle, des ciseaux, de la peinture, du vernis… La plupart des choses dont vous aurez besoin sont généralement déjà à portée de votre main, chez vous et dans votre jardin, dans la nature. Ne pas hésiter à détourner l’objet de sa fonction. Si tous les objets utilisés sont des objets de récupération ou en passe de finir dans la poubelle, c’est encore mieux. Le reste est une histoire d’imagination. A vous également de trouver votre technique.
Il est également facile de trouver des tutoriaux sur le web ; tapez dans un moteur « diy craft spell book » – (les tutoriaux étant le plus souvent déclinés en images, le langage des sites importe peu.) Vous pouvez aussi télécharger gratuitement des images sur le thème ainsi que des polices (choisir de préférence le moteur de recherche Bing.)
Ces livres personnalisés sont une décoration qui va permettre de sauver quelques vieux livres et qui vous servira pendant plusieurs années.
La majeure partie des créations ci-dessous l’ont été par des amateurs.
Les images ci-dessous proviennent du web et ont été trouvées dans nom d’auteur. Le copyright appartient à tous ces talentueux créateurs.
La réalisation la plus simple : des livres, du papier Kraft et un style feutre
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Le copyright de toutes les images appartient à leurs auteurs dont les noms nous sont inconnus.
Il ne faut jamais douter de l’imagination et de la créativité de l’humain. Il arrive toujours un moment durant lequel il surprendra et viendra enrichir et les mondes imaginaires et le quotidien que l’on pourrait penser un moment sclérosés, à bout de souffle, vidés, finis… Le style steampunk s’est posé sur les étagères de nos bibliothèques, dans le sillage de la SF, de la fantasy et du roman policier – et a également bousculé les tendances épurées à la mode en décoration à la fin du XXe siècle – cela avec une facilité déconcertante. Les steam-romans sont donc venus enrichir l’univers de la fiction et de la littérature populaire de qualité, monde de nouveau très actif et prolifique à la fin du XXe. Vous en avez déjà certainement lu sans le savoir…L’esthétique steampunk est aussi entré dans votre environnement….Vous avez peut-être chez vous, sans le savoir, un élément décoratif issu de la mouvance…
STEAMPUNK : la traduction littérale de steampunk ? Punk à vapeur ! Les adeptes sont appelés STEAMERS en anglais et VAPORISTES en français. L’évocation de la vapeur est dû aux origines du mouvement qui puise son inspiration dans l’époque victorienne (1837-1901) et les machines de la révolution industrielle de la même époque. Si l’on ajoute la technologie actuelle aux anciennes cela mène à créer des uchronies. L’uchronie est un élément essentiel de la mouvance. On peut aussi utiliser les termes « rétrofuturiste » ou « monde alternatif ». Uchronie signifie étymologiquement « non-temps », un temps qui n’existe pas… ce qui n’est pas, mais aurait pu être….(ou pas…; ou,si, après tout…pourquoi pas ?) L’uchronie est donc une « fausse Histoire » alternative, mais un univers fictionnel bâti sur une base historique.
« Punk » est un mot qui se traduit littéralement par « voyou » et que le mouvement steampunk utilise au second degré. Le mouvement commence dans les années 1970 (nous ne développons pas ici toutes les origines récentes et ancestrales, ce serait trop long), mais le mot steampunk apparait plus tard et est dû à l’écrivain américain K.W. Jeter. Dans les années 80, avec Tim Powers et James Blaylock, ils écrivaient des romans de science-fiction en s’inspirant de l’époque de la révolution industrielle du XIXe siècle. K.W. Jeter aurait ajouté le mot punk au mot steam pour se moquer des cyberpunks graves, maussades, pessimistes et ne comprenant que le premier degré. Le steampunk est, à l’inverse, un mouvement optimiste plein d’humour et les vaporistes des amateurs du second degré. La vaporiste s’amuse.
UN COURANT LITTERAIRE DE LA FIN DU XXe SIECLE
Le steampunk est donc d’abord un courant littéraire de la fin du XXe siècle basé sur l’idée d’uchronie. Sur n’importe quels sites de vente de livres, ou auprès de votre libraire, vous trouverez des centaines d’ouvrages dont l’action se situe dans l’univers steampunk. Et si l’histoire du steampunk vous intéresse, vous trouverez également des ouvrages que l’on qualifie de proto-steampunks réunissant les auteurs qui peuvent être considérés comme les ancêtres du genre (Jules Verne, Wells, voire plus anciens encore, etc.) Le steampunk est aussi un genre qui absorbe d’autres genres comme la fantasy, le roman gothique, le merveilleux, l’horreur, le roman policier… Ce n’est pas un sous-genre, plutôt un genre qui se nourrit de l’héritage de plusieurs genres tout en sachant se créer une forte identité propre. Il ne peut donc que séduire un vaste public.
ESTHETIQUE
Le mélange de la mode vestimentaire victorienne et des machines a donné naissance à tout un nouvel univers esthétique visuellement impressionnant et qui a quitté les pages des romans et leurs couvertures pour essaimer vers tous les domaines : décoration, vêtements, bijoux, mobilier… Le steampunk est partout, plus ou moins visible. Les énormes pendules décoratives (imitations de pendules d’usines et de gares) viennent de ce mouvement, tout comme les ampoules led ( imitations des anciennes ampoules à filaments) et les gros abat-jours de type atelier… et bien d’autres éléments dits ‘industriels » dans les catalogues et magazines de décoration. Le steampunk a aussi trouvé sa place dans tous les arts, peinture, sculpture, gravure…
Fusionner des éléments de machines et des éléments vestimentaires de l’époque victorienne permet d’inventer une infinité de costumes (un peu comme le fit le mouvement gothique qui a pioché dans la même garde-robe). Diffusé sur le web par la vaste communauté « DIY » (Do it yourself ou fait-main/fait-maison, en français) le style s’est développé rapidement. Les cosplayers (amateurs de costumes) l’ont rapidement introduit en public lors des grandes rencontres autour des mondes imaginaires. La mode steampunk n’est pas définissable en raison des multiples syncrétismes, chaque adepte apporte sa touche. On peut cependant établir quelques archétypes : les rouages de montres et de réveils, les éléments en cuivre, laiton, métaux divers, les pièces mécaniques anciennes, le cuir, les cadrans, compteurs, les bobines, les ampoules anciennes, les corsets, les chapeaux, la montre à gousset (incontournable), les lunettes et autres objets optiques, etc. Les tenues victoriennes revisitées jouent le décalage avec des accessoires. Les lunettes, pour ne citer que cela, sont celles, souvent retravaillées, des premiers aviateurs et motocyclistes, des lunettes de protection professionnelles personalisées. La grande politesse est de rigueur ainsi que le chapeau (que l’on soulève devant les dames). Le vaporistes est un « bricoleur » plein d’imagination, la devise de Steampunk magazine résume l’éthique du mouvement : « Love the Machine, Hate the Factory »(« Aime la Machine, Déteste l’Usine »). Le goût de créer des objets et vêtements soi-même et pour soi, des pièces uniques et originales domine. Le vaporiste est doué pour la récupération et le sauvetage d’objets.
On notera tout de même un grand décalage entre les costumes que portent les héros sur les gravures, sur les couvertures des ouvrages, dans le BD, les jeux vidéo et les films et les costumes réels portés par les vaporistes lors des manifestations. Les costumes des illustrations habillent des héros et des héroïnes souvent physiquement peu réalistes à la manière des super-héros et héroïnes traditionnels. Il y a des tenues féminines proches de celles des pin-up ou des vamps, mais qui aurait été comme croisées avec des morceaux de robot. On voit beaucoup de tenues hyper-sexy habiller (ou presque pas) des personnages de guerrières/aventurières qui peuvent faire penser aux héroïnes Marvel et à celles de certains mangas. D’autres tenues féminines habillent une femme victorienne encore teintée de romantisme (fantasmé). Pour les hommes, il en va de même, le personnage de l’aventurier musclé, sans peur, très cliché (et aussi passé par la case technologie ajoutée) rencontre celui de l’homme steampunk élégant que l’on imagine gentleman, savant, un peu à la manière d’un Sherlock Holmes (autre figure incontournable dans le mouvement steampunk.) Tout cela est un prétexte à des illustrations toutes plus délirantes les unes que les autres sur lesquelles se percutent les styles vestimentaires (victoriens, gothiques, punks, cyborgs, élégants, tenues de brousse, tenues de soirée, cape de vampire, cape médiévale…)Dans le monde réel, chacun fait ce qu’il peut…la tendance étant plutôt la recherche d’une certaine élégance.
Clin d’oeil à Jules Verne, la pieuvre est l’animal fétiche des vaporistes, on le trouve sur les bijoux, les boutons, les attaches de capes, les broches, les pendentifs, lamontre à gousset
CREER UNE COUVERTURE DE LIVRE DE STYLE STEAMPUNK Nous en arrivons à l’un de nos combats : sauver l’objet livre, les vieux livres ou ceux dont le contenu n’a que peu de valeur. On connait les couvertures pour de faux livres de magie, des couvertures de style gothique,voici des idées de couvertures de type steampunk qui, comme pour les romans, s’inspire et mélange un peu les genres. (Nous avons même vu passé un « faux » livre de magie intitulé ‘Steampunk Spells ‘Livre de sorts steampunk !). Ces ornements s’adaptent aussi pour un journal intime, un livre d’or, un album de photos, un carnet de croquis…
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Le roman policier nordique a été découvert par le grand public avec la parution de la saga Millénium. Seulement, les romans policiers venus du Nord sont connus des amateurs depuis bien plus longtemps.
Maj Sjöwall , qui nous a quitté le 29 avril, en fut, pourrait-on dire, l’une des pionnière avec les romans écrits à quatre mains, entre 1965 et 1975, avec Per Wahllöö, décédé en 1975 – alors que le couple terminait son dixième roman. Maj Sjöwall n’écrira qu’un seul ouvrage après la disparition de Wahllöö, un autre roman policier, La femme qui ressemblait à Greta Garbo, cosigné par Tomas Ross (le pseudonyme de l’écrivain néerlandais Willem Hogendoorn).
Maj Sjöwall
Le héros des dix romans est l’inspecteur Martin Beck et ses enquêtes un prétexte à montrer l’envers du décor d’une Suède alors considérée comme un modèle de pays riche, moderne, en pointe dans la domaine du bien-être social. Les deux auteurs démontent l’image idyllique d’un univers dans lequel toutes les déviances coexistent, se croisent, prospèrent. Per Wahlöö définissait leur témoignage concernant la société suédoise comme « un scalpel ouvrant le ventre d’une idéologie appauvrie et exposant la morale discutable du pseudo bien-être bourgeois ». En 2012, lors de la réédition des dix enquêtes de Martin Beck, Maj Sjöwall expliquait : « Le roman policier, nous a permis de faire d’une pierre deux coups, en écrivant des livres de divertissement, facile à lire, et en y glissant, en même temps, notre message politique. » Ces romans, bien que d’une facture un peu datée, restent globalement d’actualité. Lecture indispensable pour les amateurs de policiers nordiques actuels qui s’intéressent aussi à la généalogie du genre et aux passages de flambeau entre les générations d’auteurs.
Que ce soit dans les pays du Nord, au Royaume-Uni, aux U.S.A et un peu partout dans le monde finalement, cela fait bien longtemps que le roman policier est devenu le nouveau roman social, la fiction un support aux enquêtes sociologiques…
Sjöwall et Whallöö
Les romans mettant en scène Martin Beck et son équipe ont été adaptés au cinéma et pour la télévision.
L’Homme au balcon (ou anciennement Elles n’iront plus au bois)
1968
Den skrattande polisen
1970
Le Policier qui rit (ou anciennement Le Massacre de l’autobus)
1969
Brandbilen som försvann
1972
La Voiture de pompiers disparue (ou anciennement Feu à Stockholm)
1970
Polis, polis, potatismos!
1972
Meurtre au Savoy (ou anciennement Vingt-deux, v’là des frites ! ou Le Meurtre au Savoy)
1971
Den vedervärdige mannen från Säffle
1987
L’Abominable Homme de Säffle
1972
Det slutna rummet
1987
La Chambre close
1974
Polismördaren
1987
L’Assassin de l’agent de police
1975
Terroristerna
1987
Les Terroristes
Les auteurs nordiques tels Henning Mankell, Stieg Larsson, Hakan Nesser, Jens Lapidus, Jo Nesbo, Arnaldur Indridason – et bien d’autres sont les héritiers de Sjöwall et Wahllöö, utilisant eux aussi le roman policier pour mettre en lumière les ombres d’une société nordique moins rose bonbon – même si plus agréable que bien d’autres – que l’idée que s’en font souvent les étrangers.
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La Nuit du Porcher approche. Il est temps de se préparer psychologiquement pour LA grande fête du monde Pratchettien !
Cela commence par la lecture du « Père Porcher » (Hogfather en VO), le vingtième tome des Annales Disque-Monde ( Discworld en VO), saga follement magique créée par Sir Terry Pratchett.
Un livre à relire chaque année en Décembre…..et les autres mois aussi, si affinités…
L’histoire est simple : C’est la Merveilleuse Nuit du Porcher et le Père Porcher a disparu…. Il va falloir lui trouver impérativement un remplaçant à la hauteur de la tradition… et cela ne va pas être simple, croyez-moi…! Mais attention, ceci reste un conte, avec tout ce que cela comporte comme vérités…
On complétera la lecture par le film (qu’il est préférable de regarder en VO). Un avant-goût ici en VO sous-titrée : https://www.youtube.com/watch?v=aIILp0jiXGs
Le livre et le film sont devenus cultes. On ne compte plus les produits dérivés, les artistes inspirés par l’histoire et ses personnages, les amateurs costumés en Mort ou Susan (entre autres) lors des cosplays ou des conventions dédiées à l’univers pratchettiens.
Les sites de fans sont multiples, le site officiel du DISWORLD est ici :http://discworld.com/
Ci-dessous, Sir Terry Pratchett fait une courte apparition dans le film.
Le livre est un objet coquet qui ajoute à ses tenues variées (couvertures en cuir, tissu, incrustations diverses….), des accessoires tel le marque-page, l’ex-libris ou le fermoir. C’est ce dernier accessoire qui nous intéresse ici.
Il y a quelque chose de mystérieux, de captivant, d’hypnotique, de magique dans un fermoir, ce mécanisme qui ferme un autre objet magique : le livre…Quels secrets protègent-ils ces petits bijoux en cuir, cuivre, étain, fer, laiton, argent, etc….. et parfois en or ou incrustés de gemmes ? Même le plus banal livre de lois prend l’allure d’un grimoire plein de merveilles…
Faisant suite au volumen, l’ancêtre du livre moderne – en Occident – est le codex constitué d’un assemblage de planchettes de bois couvertes de cire qui seront, petit à petit, remplacées par du papyrus et du parchemin par les Romains au IIe siècle avant l’ère commune. Vers la fin du premier siècle, les premiers livres, avec ce que l’on peur appeler les premières reliures, prennent leur essor.
Dès le Moyen Âge l’habitude d’ajouter des fermoirs aux reliures est prise. Au début de l’apparition des livres, les ouvrages (manuscrits) étaient rangés couchés, les fermoirs servaient autant à maintenir la reliure qu’à un usage décoratif. Les fermoirs fabriqués par les ferronniers et les forgerons étaient gravés par les ciseleurs, les orfèvres….,recouvert de cuir par les cordonniers, de simples lanières furent aussi en usage. Les livres sont alors encore rares et très précieux. A partir du XVIe siècle, les livres se multipliant (les caractères mobiles et le papier sont passés par là depuis un moment…), on les rangea debout, sans fermoir. Les fermoirs continuèrent cependant à orner les ouvrages religieux, les beaux livres que commandaient les riches personnages, les ouvrages épais qu’il fallait à tout prix maintenir fermer. L’histoire des fermoirs est complexe avec ses périodes fastes et les autres…
Depuis une quarantaine d’années, le goût pour le médiéval (à travers les fêtes) et la fantasy a donné un regain de prospérité populaire à ce bel objet qu’est le fermoir, le faisant sortir de la sphère des bibliophiles, des collectionneurs et des reliures d’art.
L’histoire des fermoirs fait partie de l’histoire de la reliure, une histoire longue et passionnante que tout amoureux des livres devraient explorer….(tout comme l’histoire du papier….)
Nous nous contenterons ici de quelques images, du simple fermoir au plus travaillé…. Anciens ou modernes, voici de petits bijoux pour livre coquet….A vous d’aller plus loin, si l’objet vous séduit…
Les photos appartiennent à leurs créateurs, la plupart des images ont été trouvées sans nom d’auteur. Le copyright est à eux, bien entendu…
Good Omens, en français Les Bons Présages. Une adaptation attendue par tous les amateurs du récit écrit par Sir Terry et de Neil Gaiman et paru en 1990.
Sir Terry nous ayant quitté, c’est Neil Gaiman qui a écrit cette adaptation, une promesse faite à Terry. Un premier projet de film n’a pas abouti (et nous nous en réjouissons car la distribution prévue n’avait rien d’attirant), et c’est une mini-série de six épisodes, fidèle au livre, qui nous est offerte.
Dans les rôles principaux, nous trouvons David Tennant et Michael Sheen accompagnés de Steve Pemberton, Mark Gatiss, Sir Derek Jacobi, Reece Shearsmith (dans le rôle de Shakespeare ! ), Jon Hamm (Gabriel), Frances McDormand, Benedict Cumberbatch (Satan) et plusieurs autres excellents acteurs et actrices britanniques. Une distribution royale ! Les compères de The Ligue of Gentlemen ne peuvent pas décevoir (Pemberton-Gatiss-Shearsmith).
Shearsmith est Shakespeare. On reconnait le théâtre The Globe à Londres. Un excellent acteur peu connu des Français sauf si vous connaissez , entre autres, THE LIGUE OF GENTLEMEN, INSIDE NUMBER 9 et PSYCHOVILLE…
Jon Hamm est Gabriel
L’histoire : on résume difficilement une histoire quand Pratchett et/ou Gaiman sont à la manoeuvre car cela semble simple jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’est complexe et bien plus…. Un ange charitable et un ange démoniaque, l’Apocalypse qui approche, l’Antéchrist que plusieurs personnes recherchent, les quatres Cavaliers de l’Apocalypses devenus des motards, des prophéties et une sorcière… Nos anges ennemis qui vivent depuis si longtemps parmi les hommes, y menant une vie confortable, ne voient pas d’un bon oeil la Fin des Temps qui s’annonce et vont devoir s’associer pour éviter la catastrophe ultime. Vous direz : « Encore deux ennemis obligés de collaborer, c’est du déjà vu. ! … ». Sauf qu’ici les auteurs sont Pratchett et Gaiman, ce qui fait une grande différence.
On doit environ les deux tiers de l’ouvrage à Terry Pratchett, dixit Sir Terry himself qui ajoute : » Vers la fin, de grosses portions étaient écrites par une créature composite appelée Terryetneil » . Les fins connaisseurs de la saga Discworld retrouveront l’un des personnages bien aimé de cette saga : La Mort, TEL QU’ON LE CONNAIT…
La diffusion commence aujourd’hui, 31 Mai 2019. La série est produite par la BBC et Amazon et est diffusée, pour commencer, sur Amazon Video.
Nous espérons que la série incitera les spectateurs à découvrir les ouvrages de Terry Pratchett, l’extraordinaire saga du Disque Monde, mais aussi tous ses autres ouvrages. Quant à Neil Gaiman, c’est aussi un auteur à suivre.
Pour ceux qui regardent la série LUCIFER (déjà 4 saisons) et qui lui trouve un petit quelque chose qu’ils n’arrivent pas à cerner, peut-être est-ce parce que le personnage de Lucifer Morningstar, personnage alors secondaire, a été créé par l’écrivain Neil Gaiman dans le cadre de sa série de romans graphiques The Sandman écrit de 1989 à 1996 (conception graphique des couvertures de Dave McKean, chaque épisode confié à un dessinateur différent). La série télévisée, avec Tom Eliis dans le rôle titre, est pleine de surprises, moins légère qu’il n’y parait au premier regard.
Commentaires fermés sur GOOD OMENS, une mini-série d’après l’ouvrage signé Terry Pratchett et Neil Gaiman…
Les visuels de cet article sont tous copyright DR.
Toute le monde aime écouter des histoires, cela rappelle le temps de l’enfance quand un adulte nous lisait une histoire avant que nous ne dormions (ou pas…)
Une application qui lit à votre place (ou synthétiseur vocal) peut rendre bien des services. Il en existe un grand choix. Plus ou moins sophistiquées, gratuites ou pas, elles lisent tout ce qui peut se lire : les ouvrages numériques en divers formats (des milliers, libres de droits, sont téléchargeables), vos propres écrits (« entendre » ce que l’on a écrit peut permettre de repérer une faute ou erreur passée inaperçue lors d’une simple relecture), les pages web, etc. Certaines applications permettent également d’enregistrer le texte lu en divers formats audio – donc de créer vos propres audio-livres. Développées au départ pour les personnes ayant des déficits visuels, ces applications sont devenues, depuis un moment, des outils pour tous déjà embarquées (ou téléchargeables) sur nombre de machines : ordinateur, tablette, téléphone portable, liseuse…Ce lien vous en dira un peu plus :
Les applications les plus simples ne lisent qu’un court texte à chaque utilisation, c’est le cas de la plupart des petites applications gratuites en ligne (un peu comme le nombre de signes limités dans certains traducteurs basiques). Les applications plus trapues et plus évoluées lisent un ouvrage entier, surlignent la phrase en cours de lecture et proposent un choix de vitesse de lecture.
Vous pourrez, avec un bon synthétiseur vocal, avoir le choix entre des voix féminines et masculines, parfois le choix entre plusieurs timbres ou accents. Les applications les plus avancées proposent plusieurs langues, lisent un grand nombre de formats numériques (EPub, etc.) Si les voix sont encore ce que l’on nomme « des voix de robots » – il ne faut point s’attendre à ce que le « robot » y mette le ton et les sentiments – ces applications se sont grandement améliorées depuis leur tout début….il y a déjà plusieurs années.
Les applications les plus simples peuvent aider, par exemple, pour la prononciation d’un mot dans une langue étrangère, voire aider à l’alphabétisation.
Pour vous faire une idée (très basique) ce ce que peut faire un synthétiseur vocal, voici un lien qui donne une idée du résultat obtenu :
Il suffit de taper « synthétiseur vocal’ dans un moteur pour trouver les plus connus et surtout ceux qui « lisent des livres numériques » en entier. C’est actuellement une course entre les codeurs pour sortir et/ou améliorer l’application la plus complète et la plus fiable, concurrence garante d’avancées rapides car le marché est extrêmement porteur. Mais les applications propriétaires trouvent en face d’elles des applications open source comme c’est le cas avec les logiciels.
Nous ne sommes pas certains qu’écouter actuellement Romeo et Juliette, les Sonnets ou les tomes du Discworld de Sir Terry Pratchett lus de cette façon serait une bonne idée pour conserver son calme et sa sérénité… Mais un jour viendra, sans doute, ou la sensibilité vocale rejoindra la technologie…En attendant, toutes les nouvelles applications (et les logiciels) et/ou leurs améliorations sont bien souvent des découvertes excitantes….
Et pour ceux qui aiment les expériences dangereuses : faire lire un texte français par des voix étrangères…
Commentaires fermés sur LE LIVRE QUI SE LIT TOUT SEUL….ou le synthétiseur vocal…
Toute nouvelle informations concernant Shakespeare est accueillie avec une pétillante satisfaction. Toute nouvelle raison d’aller à Londres (si toutefois il en fallait une…) est la bienvenue…
De nouvelles recherches ont permis de trouver où habitait William Shakespeare à Londres lorsqu’il écrivait Roméo et Juliette. On savait, jusqu’à présent, que le dramaturge vivait à proximité du site de la gare de Liverpool Street dans les années 1590, mais sans plus. Ce lieu avait déjà été identifié comme celui où vivait Shakespeare, alors connue sous le nom de paroisse de St. Helens, grâce à son inscription sur les registres des contribuables en 1597/98, mais son emplacement exact n’a jamais été identifié.
Registre des contribuables de la paroisse St Helen sur lequel figure, avant-dernier, le nom de William Shakespeare
L’historien Geoffrey Marsh, directeur du département théâtre du Victoria and Albert Museum. a passé une dizaine d’années à rechercher méticuleusement le domicile du dramaturge et poète en se référant aux documents officiels pour déterminer exactement où Shakespeare avait vécu durant ces années-là.
Les preuves suggèrent que le barde logeait dans ce qui est maintenant le 35 Great St Helen’s, un site à côté de l’église St Helen’s occupée actuellement par un immeuble de bureaux. Sa maison était probablement située dans un groupe de propriétés qui surplombait le cimetière St Helen, à quelques mètres de l’endroit où se trouve aujourd’hui le « Gherkin », (le cornichon), le gratte-ciel de l’architecte Norman Foster
A l’époque ou il écrivait Roméo et Juliette, le dramaturge habitait donc le quartier St Helen. Il ne reste presque plus rien à cet endroit du Londres qu’il connu.
Selon G. March, W. Shapespeare vivait dans un maison située à l’emplacement du bâtiment de gauche sur cette photo de Great St Helen’s. L’église St Helen’s Bishopgate est au centre avec le « Gherkin » en arrière-plan.
Shakespeare était le locataire de la Compagnie des vendeurs de Cuir (Company of Leathersellers), guilde qui organisait le commerce du cuir dans l’Angleterre élisabéthaine.. La situation de ce domicile nous en apprend un peu plus sur l’environnement dans lequel vivait et travaillait l’écrivain. Il vivait dans l’une des paroisses les plus riches de Londres, près de personnages publics puissants, de personnalités influentes, de marchands fortunés, de scientifiques, d’intellectuels divers et de musiciens reconnus. Les marchands avaient des contacts dans toute l’Europe et au-delà, les intellectuels connaissaient tous les courants d’idées dont les grandes thèses progressistes des universités italiennes et allemandes. Un milieu exceptionnel, brassage d’une population active, de chercheurs, propre à nourrir une oeuvre et qui expliquerait la richesse de détails, de propos, de réflexion dans de ces pièces de théâtre d’une rare érudition dans de nombreux domaines. Shakespeare avait à sa porte les personnes les plus à même de le renseigner sur mille sujets.
Vivre parmi les puissants dans un quartier riche apportait également un amélioration au statut social de l’écrivain qui avait pour ambition d’acquérir le blason familial et une maison cossue à Stratford.
Les textes du théâtre élisabéthain sont d’un niveau exceptionnel. Ce théâtre était pourtant un véritable théâtre populaire, nourrissant et divertissant tous les Londoniens, les érudits ainsi que les gens du peuple qui n’avaient jamais fait d’études, voire fréquenté une l’école.
Durant les années 1590, Shakespeare se produisait avec la troupe du Lord Chamberlain au Theatre, qui fut le premier théâtre permanent de Londres. En 1598, le Theatrefut démonté et ses matériaux réutilisés pour construire le célèbre Globe Theatre sur l’autre rive de la Tamise. Le Globe fut détruit par un incendie en 1613. C’est suite à la découverte des vestiges du Theatre dans le quartier de Shoreditch, à environ un kilomètre de le résidence de Shakespeare, que G. March a commencé ses investigations.
ST HELEN BISHOPGATE AUTREFOIS
Il était tentant de rechercher des images de cette église , vestige du Londres médiéval, dans un environnement ante-Gerkin
L’église date du XIIe siècle et se trouve dans la City of London. Son existence est attestée en 1210 comme prieuré des Bénédictines et décrit comme un vaste édifice avec deux nefs parallèles. Lorsque le prieuré fut dissous en 1538, l’église fut divisée en deux, les nonnes conservant la partie nord et les paroissiens la partie sud. Le bâtiment a échappé au Grand Incendie de Londres de 1666. D’importantes restaurations ont été effectuées à la fin du XIXe siècle.
De l’extérieur, c’est un bâtiment sobre pour ne pas dire assez rébarbatif. La façade nous laisse penser que l’église est petite, mais il n’en est rien, elle est vaste et haute. De belles surprises attendent le visiteurs, tels de magnifiques gisants polychromes.
Cela se passe au Royaume Uni. Quand monsieur Simon Dell, amateur de photos animalières, a découvert une famille de souris dans son jardin, il n’a pas poursuivi ces petites bêtes avec une pelle pour les écrabouiller, il a construit pour elles des petites maisons… et pas n’importe lesquelles….car désormais la colonie habite – en partie – dans des reproductions de maisons de Hobbits… Au fil du temps et des ajouts – comme par exemple une maison noix de coco – un village a pris forme. L’adresse rencontre un franc succès et les nouveaux habitants affluent. Il ne manque plus qu’une Little Free Library !
Simon Dell immortalise ses protégées photogéniques qui se prêtent à l’exercice avec beaucoup de bonne volonté.
On vous aime pour tout ça, monsieur Simon Dell !❤❤❤
Vous pouvez également suivre Simon Dell sur Twiter et découvrir toutes ses autres photos, suivre en images la vie des souris et regarder des videos du « village » : https://twitter.com/simon_dell_tog
Quand nous vous disons que tout ce qui touche au livre, à la fiction et aux romanciers fini par s’introduire un peu partout autour de nous dans la » vraie vie » ! Cette fois-ci , c’est un peu grâce à Tolkien que d’adorables petits rongeurs se retrouvent dans de beaux abris et font ripaille.
Nous profitons de l’occasion pour vous suggérer de découvrir les ouvrages de Tolkien, si ce n’est déjà fait, ou de les relire (car on ne s’en lasse pas.) Et les auteurs qui se relisent sont précieux, ils ne sont pas si nombreux.
Voici un copié.collé de l’article du HuffingtonPost.France du 31 Janvier 2019. Le copyright de toutes les photos est pour SIMON DELL.
Ce fan de Tolkien a construit un village de hobbits pour souris
Par Kamesh Catapoulé
Simon Dell, amateur de photographies animalières et du « Hobbit », a découvert une famille de souris dans son jardin.
Si vous découvriez une famille de souris dans votre jardin, que feriez-vous? Un photographe anglais, visiblement fan de l’oeuvre de J.R.R. Tolkien, a eu une idée pour le moins originale: leur construire… un village de hobbits.
Amateur de photographies animalières, Simon Dell vit à Sheffield, dans le comté du Yorshire du Sud. En octobre dernier, il trouve dans son jardin une famille de souris. Il y voit là une opportunité pour faire de belles photos et entreprend de leur bâtir un mini village en façonnant des petites maisons très similaires à celles des hobbits, ces hommes enjoués et de petite taille imaginés par l’auteur de « Bilbon le Hobbit » et du « Seigneur des Anneaux ».
« J’ai fabriqué quelques petits accessoires en plus pour les souris. Très rustique mais je pense qu’elle ressemble bien aux maisons des hobbits. »
Contacté par le site Bored Panda, Simon Dell raconte son histoire: « J’étais sorti un jour pour prendre des photos d’oiseaux dans le jardin et juste après avoir coupé l’herbe, j’ai remarqué que quelque chose bougeait sur le sol. J’ai pointé mon appareil photo et j’ai été surpris mais très heureux de voir une petite souris très mignonne se tenir debout comme un suricate dans l’herbe fraîchement coupée. »
Le photographe poursuit: « Je suis rentré pour chercher quelques cacahuètes à lui donner. Je suis resté là à attendre quelques minutes et elle est revenue pour des friandises. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à construire un abri. »
« Je voulais leur donner un endroit sûr dans le jardin »
« Au début, il n’y avait qu’une souris mâle. Il avait une coupure à l’oreille et nous l’avons appelé George. J’ai empilé des petites bûches autour d’une boîte pour l’héberger et je l’ai recouverte de mousse et de paille pour en faire un petit abri. Je pouvais voir les chats assis à quelques pas de l’autre côté d’une clôture, alors la pile de bûches faisait également office de barrière de sécurité. »
Quelques jours plus tard, le photographe découvre que son abri a du succès: « J’ai remarqué qu’il pouvait y avoir plus d’une souris dans la pile de bûches ». Il entreprend ensuite la construction d’une maison: « Je voulais leur donner un endroit sûr dans le jardin pour ne pas qu’elles deviennent la proie des chats ou d’autres animaux. [..] En tant que photographe animalier, je souhaitais aussi créer un bel habitat pour toutes les photos que je prendrais. »
La naissance d’un village
« La première étape de la construction été très facile et a duré environ une heure. Comme plus de souris sont venues les jours suivants, j’y ai apporté des modifications en ajoutant plus de chambres. L’intérieur de la structure en forme de boîte a 2 ou 3 voies d’entrée et de sortie, de façon à ce que les souris puissent s’échapper si besoin. Au fil des semaines et des mois, le village s’est agrandi. J’ai ajouté plus d’espace en préparant l’abri pour un hiver froid pour que les souris aient de meilleures chances de survie ».
Le photographe se prépare à accueillir plus de monde: « Sachant que les souris peuvent avoir jusqu’à 14 bébés, je pourrais construire beaucoup plus de pièces. J’ai de la place, je ne vois donc pas d’inconvénient à côtoyer des créatures aussi mignonnes et photogéniques. »
Très attaché aux souris, Simon Dell s’est même mis à les nourrir: « La nourriture que je leur donne est généralement entièrement naturelle. Je cueille ou ramasse des baies, des noix et des fruits qui poussent à l’état sauvage ».
« Les souris mènent une vie très heureuse »
Amateur de photographies animalières, Simon Dell explique sa passion: « J’ai toujours aimé la photographie, mais je ne possède qu’un reflex depuis environ trois ans maintenant. Je construis mon kit lentement en mettant à niveau les appareils photo pour améliorer mes compétences et ainsi obtenir de meilleures photos de souris et/ou d’animaux sauvages. »
À ce jour, les souris sont toujours présentes et semblent bien apprécier leur habitat: « Les souris […] mènent une vie très heureuse. C’est l’hiver maintenant, alors les jours sont plus courts et elles sortent moins souvent. […] Je leur donne aussi une poignée de plumes d’un vieil oreiller. Elles les utilisent pour recouvrir leurs lits de façon à ce qu’elle soient bien au chaud pendant les froides nuits d’hiver du Royaume-Uni ».
Commentaires fermés sur TOLKIEN ET LES PETITES SOURIS….
Il était une fois un arbre qui vivait depuis un peu plus de cent dix ans dans la ville de Coeur d’Alene, Etat de l’Idaho aux Etats-Unis. Il trônait devant la propriété de Sharalee Armitage Howard, bibliothécaire, artiste et ancienne relieuse… Le vieil arbre était mal en point, son tronc pourrissait de l’intérieur, il perdait ses branches…ses jours étaient comptés. Madame Armitage Howard décida de sauver l’arbre et de le métamorphoser en une Little Free Library. Toiletté, aménagé, électrifié, on accède désormais à cet arbre devenu bibliothèque par quelques marches de pierre. Des embellissements supplémentaires sont prévus au printemps. Pour le moment, sous la neige, l’arbre-bibliothèque participe à la féérie hivernale.
Des arbres ont déjà été transformés en Little Free Lbrary, il y a quelques années, dans une ville allemande.
Aux Etats-Unis, les Little Free Librarys existent depuis plus d’un siècle. A l’origine, ce système de partage a été imaginé dans les lieux éloignés des bibliothèques et des librairies des grandes villes. Ce système d’échange a ensuite essaimé dans le pays et le monde anglo-saxon puis un peu partout sur la planète. En Amérique, toutes sortes de lieux originaux ont été ainsi transformés en minuscules bibliothèques au fil du temps, sans compter les petites bibliothèques que les gens construisent devant leur maison et qui sont souvent de très jolies petites boites en forme de maisons joliment décorées et agencées. Les autres grands habitués de ces petites bibliothèques sont les Britanniques.
Ci-dessous des images et une courte video.
Crédit photo : Sharalee Armitage Howard
L’arbre, à droite, avant sa métamorphose…
L’arbre(bibliothèque, son premier hiver sous la neige…
Commentaires fermés sur L’ARBRE BIBLIOTHEQUE DE COEUR D’ALENE…
William Goldman, romancier, dramaturge, scénariste, script doctor, couronné par deux Oscars et de nombreux autres prix vient de nous quitter à l’âge de 87 ans.
Le nom du scénariste est souvent ignoré du grand public (qui ne remarque que les noms des acteurs principaux (le plus souvent) et du réalisateur….. alors que les authentiques cinéphiles s’intéressent à tous les intervenants qui permettent la création d’un film. William Goldman nous donne des modèles de très bons scénarios (à explorer et étudier pour ceux qui souhaitent se lancer dans ce travail complexe).
William Goldman, c’est Marathon Man, Les Hommes du Président (Oscar), Détective privé, Butch Cassidy et le Kid (Oscar), Un Pont trop loin, Misery (d’après le livre éponyme de Stephen King) et bien d’autres….Quand il n’a été que conseiller, il n’est pas toujours cité au générique…. et, pourtant, on sent sa « patte » à certains moments
Voici un site pour faire plus ample connaissance avec William Goldman et de son travail de scénariste: https://indiefilmhustle.com/william-goldman-screenplays/
Comme auteur de roman, c’est Princess Bride qui l’a surtout fait connaître dans le monde entier avant que l’ouvrage ne devienne un film. S’il a écrit de la fiction, W. Goldman évoque aussi dans ses ouvrages son travail, sa vie d’auteur et le monde hollywoodien. Il a aussi écrit sous les pseudonymes de Simon Morgenstern et Harry Longbaugh.
Ses ouvrages, pas tous traduits en français, restent cependant faciles à lire en anglais. William Goldman est un bon exemple d’auteur qui fait naviguer l’amateur du film au livre, ou dans le sens inverse. Il maniait les deux techniques d’écriture et cela permet de mesurer et d’apprécier le travail que représente le passage du texte romanesque à l’image – deux approches complémentaires d’une même histoire – et cela de la main d’un maître
Théâtre
Blood, Sweat, and Stanley Poole (avec James Goldman)
A Family Affair – 1962 (paroles, d’après le livre de James Goldman, sur une musique de John Kander)
C’est le roman Le Lièvre de Vatanen, publié en 1975 (mais seulement en 1989 en français !!!!!) qui a lancé l’écrivain finlandais Arto Paasilinna. Il nous a quitté le 15 octobre, il avait 76 ans.
ARTO PAALISINNA
Avant de se lancer dans la littérature, il a exercé divers métiers puis à repris des études pour devenir journaliste. Il laisse trente-cinq ouvrages traduits en trente-six langues. Il était aussi scénariste pour le cinéma, la télévision et la radio . Il a également écrit des essais, des guides, publié des enquêtes.
ARTO PAASILINNA et le Lièvre
Ses récits d’aventures décalées, loufoques, burlesques, et la galerie de personnages un peu fous qu’il promène un peu partout en Finlande ont conquis un vaste public. C’est aussi souvent une promenade dans la nature sauvages du Grand Nord.
Paasilina ne ressemble qu’à Paasilina. Son univers ne plaira pas à tous les lecteurs, mais si vous savez y entrer, vous passerez quelques heures réjouissantes.
Bibliographie incomplète, tous les romans n’ayant pas encore été traduits en français. Il est possible de compléter avec l’anglais
Nous avons expérimenté, durant deux mois, une ouverture de notre LITTLE FREE LIBRARY le Vendredi de 12h. à 14h. pour permettre aux lecteurs qui travaillent de venir s’approvisionner durant leur pause déjeuner.
Cette expérience s’achève car cet horaire n’a attiré que les lecteurs venant déjà le Samedi.
Nous réfléchissons toutefois à d’autres possibilités d’ouvertures.
La LITTLE FREE LIBRARY existe depuis six ans. Le principe d’échanges et de dons de livres est désormais parfaitement rodé. La bibliothèque évolue et se renouvelle en permanence. De fidèles lecteurs et donateurs, français et étrangers, nous suivent depuis les premiers jours, d’autres nous découvrent chaque semaine.
Nous proposons actuellement 10 000 ouvrages (voire un peu plus) en très bon état, sélectionnés pour vous offrir le meilleur de ce qui arrive tous les samedis ou que nous allons récupérer en semaine. Romans, romans policiers, espionnage, fantasy, science fiction, anticipation, spiritualité, philosophie, ésotérisme, psychologie, politique, science, biographies, poésie, théâtre, Histoire (de l’Antiquité à nos jours), romans historiques et du terroir, bandes dessinées, livre pour le jeunesse, livres d’art, etc. Mais aussi vieux livres, ouvrages en anglais, livres de cuisine, cd et dvd, vynils, cartes postales…
Nos points forts : notre longue expérience à différents niveaux dans le domaine du livre et de l’édition et un local situé en centre ville sur le parcours le plus fréquenté de la ville. Idéal pour une petite pause atypique durant le shopping du Samedi.
Nous sommes une Association loi 1901 mais vous n’avez pas besoin de vous inscrire ni de payer une cotisation pour profiter de ce système d’échange, il suffit d’apporter des livres en bon état.
N’hésitez pas à parler autour de vous de la Little Free Library de la rue Saint-Malo. Plus il y aura de lecteurs, plus les livres circuleront et se renouveleront.
Commentaires fermés sur L’OUVERTURE DU VENDREDI MIDI N’EST PAS PROLONGée…
Tout le monde connait les quatres vers suivants de l’incontournable poète britannique William Blake :
Ces quelques mots simples ont été traduits un grand nombre de fois de façons différentes. Ces vers sont tirés d’AUGURIES OF INNOCENCE (poème que vous trouverez en entier en fin de cet article). Blake fascine et inspire toujours autant les écrivains, les scénaristes du cinéma et de la télévision, il en va de même dans le monde de la musique puisqu’un certains nombre d’albums ou de morceaux trouvent leurs racines chez W. Blake, ainsi que dans l’univers de l’art graphique. William Blake est de ces créateurs qui nourrissent tout le monde, de ces créateurs qui sont des sources semble-t-il, inépuisables.
L’événement du moment, c’est l’histoire de ces deux passionnés du travail de Blake qui se sont mués en détectives amateurs et ont fini par retrouver, à Londres, la tombe du poète. Tout a commencé lorsque Carol et Luis Garrifo voulurent se rendre sur la tombe de W. Blake. Au cimetière de Bunhill Fields, ils ne trouvèrent pour toute indication qu’une pierre annonçant que le poète reposait, ainsi que son épouse, « tout près d’ici ». Depuis 1965, l’emplacement de la vraie tombe avait été perdu. La dépouille avait été déplacée lors de l’agencement d’une nouvelle pelouse sur une partie du cimetière. Décidés à retrouver l’emplacement exact de la tombe, Carol et Luis endossèrent l’habit du détective et épluchèrent durant deux ans les archives et des anciens plans. Et leurs recherches ont porté leurs fruits, ils ont retrouvé la sépulture de Blake.
La Blake Society a levé des fonds à hauteur de 30.000 livres sterling pour financer une pierre tombale. Celle-ci a été dévoilée le dimanche 12 août 2018, jour du 191e anniversaire de la mort du peintre-poète.
La nouvelle pierre fleuries lors de son inauguration le 12 Août 2018
Voici deux sites qui vous permettront de découvrir ou d’aller plus loin dans votre connaissance des travaux de William Blake :
William Blake n’était pas seulement un poète, mais aussi un peintre, un aquarelliste et un graveur prolifique. Ou peintre et aussi poète… Son travail graphique est aussi puissant que son travail d’écriture. Il a illustré, entre autresles oeuvres de Shakespeare, Milton, Dante et des passages de la Bible. Voici, ci-dessous, quelques images de ses créations.
Il ne faut pas oublier, en regardant ses tableaux, ses dessins que W. Blake est mort en 1827. De même que ses poèmes, ses oeuvres picturales ont largement été mise à contribution dans divers domaines. Vous pouvez voir ses oeuvres dans différents musées, dont la TATE, à Londres.
Oberon, Titania and Puck with Fairies Dancing c.1786 William Blake 1757-1827
The Ghost of a Flea c.1819-20 William Blake 1757-1827
Et un grand, un énorme merci,
à Carol et Luis Garrifo
pour nous avoir fait cet inestimable cadeau
Auguries of Innocence
Pour écouter ce poème dit par Stephen Moss, c’est ici : https://www.youtube.com/watch?v=loSd0OjRw1k
To see a World in a Grain of Sand
And a Heaven in a Wild Flower
Hold Infinity in the palm of your hand
And Eternity in an hour
A Robin Red breast in a Cage
Puts all Heaven in a Rage
A Dove house filld with Doves & Pigeons
Shudders Hell thr’ all its regions
A dog starvd at his Masters Gate
Predicts the ruin of the State
A Horse misusd upon the Road
Calls to Heaven for Human blood
Each outcry of the hunted Hare
A fibre from the Brain does tear
A Skylark wounded in the wing
A Cherubim does cease to sing
The Game Cock clipd & armd for fight
Does the Rising Sun affright
Every Wolfs & Lions howl
Raises from Hell a Human Soul
The wild deer, wandring here & there
Keeps the Human Soul from Care
The Lamb misusd breeds Public Strife
And yet forgives the Butchers knife
The Bat that flits at close of Eve
Has left the Brain that wont Believe
The Owl that calls upon the Night
Speaks the Unbelievers fright
He who shall hurt the little Wren
Shall never be belovd by Men
He who the Ox to wrath has movd
Shall never be by Woman lovd
The wanton Boy that kills the Fly
Shall feel the Spiders enmity
He who torments the Chafers Sprite
Weaves a Bower in endless Night
The Catterpiller on the Leaf
Repeats to thee thy Mothers grief
Kill not the Moth nor Butterfly
For the Last Judgment draweth nigh
He who shall train the Horse to War
Shall never pass the Polar Bar
The Beggars Dog & Widows Cat
Feed them & thou wilt grow fat
The Gnat that sings his Summers Song
Poison gets from Slanders tongue
The poison of the Snake & Newt
Is the sweat of Envys Foot
The poison of the Honey Bee
Is the Artists Jealousy
The Princes Robes & Beggars Rags
Are Toadstools on the Misers Bags
A Truth thats told with bad intent
Beats all the Lies you can invent
It is right it should be so
Man was made for Joy & Woe
And when this we rightly know
Thro the World we safely go
Joy & Woe are woven fine
A Clothing for the soul divine
Under every grief & pine
Runs a joy with silken twine
The Babe is more than swadling Bands
Throughout all these Human Lands
Tools were made & Born were hands
Every Farmer Understands
Every Tear from Every Eye
Becomes a Babe in Eternity
This is caught by Females bright
And returnd to its own delight
The Bleat the Bark Bellow & Roar
Are Waves that Beat on Heavens Shore
The Babe that weeps the Rod beneath
Writes Revenge in realms of Death
The Beggars Rags fluttering in Air
Does to Rags the Heavens tear
The Soldier armd with Sword & Gun
Palsied strikes the Summers Sun
The poor Mans Farthing is worth more
Than all the Gold on Africs Shore
One Mite wrung from the Labrers hands
Shall buy & sell the Misers Lands
Or if protected from on high
Does that whole Nation sell & buy
He who mocks the Infants Faith
Shall be mockd in Age & Death
He who shall teach the Child to Doubt
The rotting Grave shall neer get out
He who respects the Infants faith
Triumphs over Hell & Death
The Childs Toys & the Old Mans Reasons
Are the Fruits of the Two seasons
The Questioner who sits so sly
Shall never know how to Reply
He who replies to words of Doubt
Doth put the Light of Knowledge out
The Strongest Poison ever known
Came from Caesars Laurel Crown
Nought can Deform the Human Race
Like to the Armours iron brace
When Gold & Gems adorn the Plow
To peaceful Arts shall Envy Bow
A Riddle or the Crickets Cry
Is to Doubt a fit Reply
The Emmets Inch & Eagles Mile
Make Lame Philosophy to smile
He who Doubts from what he sees
Will neer Believe do what you Please
If the Sun & Moon should Doubt
Theyd immediately Go out
To be in a Passion you Good may Do
But no Good if a Passion is in you
The Whore & Gambler by the State
Licencd build that Nations Fate
The Harlots cry from Street to Street
Shall weave Old Englands winding Sheet
The Winners Shout the Losers Curse
Dance before dead Englands Hearse
Every Night & every Morn
Some to Misery are Born
Every Morn and every Night
Some are Born to sweet delight
Some are Born to sweet delight
Some are Born to Endless Night
We are led to Believe a Lie
When we see not Thro the Eye
Which was Born in a Night to perish in a Night
When the Soul Slept in Beams of Light
God Appears & God is Light
To those poor Souls who dwell in Night
But does a Human Form Display
To those who Dwell in Realms of day
Commentaires fermés sur WILLIAM BLAKE, le poète et peintre retrouvé…
PETITS OBJETS DE COMPAGNIE et sa LITTLE FREE LIBRARY – Petite Bibliothèque Libre et Gratuite d’Echange de Livres – sont fiers de vous annoncer qu’ils ont atteint les 10 000 ouvrages !
En cinq ans et demi, nous avons réussi à loger 10 000 livres dans notre petit espace. Et il reste encore de la place que nous exploiterons si nécessaire.
Nous trions en permanence les arrivages pour vous proposer ce qui arrive de mieux, par le biais des échanges et des dons, dans tous les domaines et pour tous les âges : romans de loisirs, romans policier, science-fiction, fantasy, anticipation, espionnage, philosophie, bandes dessinées, Histoire (tous les siècles), biographies, essais, politique, spiritualité, psychologie, littérature pour la jeunesse, cuisine, livres en anglais, langue française, dictionnaires, livres sur l’art, vieux livres, etc., mais aussi DVD, CD et vinyls. Tous les ouvrages mis en rayon sont en très bon état et susceptibles de trouver leur lecteur.
PETITS OBJETS DE COMPAGNIE peut également vous informer sur les LISEUSES (spécialité de son Président), mais aussi sur le BOOK ART et tous les objets qu’il est possible réaliser à partir de livres, comme par exemple cette bague (oui, c’est bien du papier! !) réalisée par Jeremy May :
Depuis cinq ans et demi, la Little Free Library fonctionne grâce à vos échanges et dons de livres, à la fidélité des lecteurs de tous âges dont certains nous suivent depuis le début, à l’enthousiasme de ceux qui nous découvrent, aux compétences de nos bénévoles, tous venus du monde de l’édition, Merci à tous.
PETITS OBJETS DE COMPAGNIE et sa LITTLE FREE LIBRARY
50, rue Saint-Malo à Bayeux
Le Samedi de 14 h. à 18 h. toute l’année
Le Vendredi de 12 h. à 14 h. (ouverture dédiée aux personnes qui travaillent pour qu’elles puissent de ravitailler en lecture durant leurs heures de pause.
Pas d’inscription, pas de cotisation.
Quelques images de notre Bibliothèque Magique et Insolite, une bibliothèque dans laquelle vous pouvez fouiller, toucher les livres, les feuilleter, les parcourir, sentir cette si particulière odeur de papier et d’encre… Un vrai contact avec de vrais livres :
Commentaires fermés sur PETITS OBJETS DE COMPAGNIE et sa LITTLE FREE LIBRARY vous proposent 10 000 ouvrages….
Toujours à la recherche de nouveaux lecteurs à alimenter, nous nous sommes aperçus qu’une catégorie de lecteurs rencontraient des difficultés pour se procurer de la lecture et/ou pour échanger leurs livres : il s’agit des personnes qui travaillent toute la semaine avec des horaires fixes.
Le midi au moment de la pause déjeuner et à la fin de la journée, les lieux où se procurer des livres sont souvent déjà fermés; ou le jour d’ouverture entre midi et deux (des bibliothèques officielles par exemple) ne correspond pas à l’attente et la disponibilité de la plupart de ces lecteurs.
Nous avons enquêté auprès des employés du centre ville et des zones commerciales des alentours pour déterminer quel serait le jour et les horaires les plus favorables pour leur ouvrir notre porte.
Il en ressort que la plupart des personnes qui travaillent consacrent leur samedi, leur dimanche (et/ou leur lundi) à leur famille, à leurs enfants, s’occupent de leur maison, de leur administration, des urgences et de tout ce dont ils ne peuvent pas s’occuper durant la semaine. Leur temps de congé hebdomadaire est déjà donc déjà bien occupé. De même tout le monde nous a dit avoir hâte de rentrer chez soi après la journée de travail et la proposition d’ouvrir la Little Free Library après 19 h. n’a pas été retenue.
Le seul moment propice s’est avéré être celui de la pause entre 12h et 14h et le jour retenu le vendredi, veille du week-end, jour qui a déjà un (tout petit) avant-goût de vacances. Notre local est idéalement placé, central, pour que la plupart des personnes concernées aient largement le temps d’y venir et d’explorer les rayons avant de retourner travailler. Ce sera un vrai moment de détente d’avant week-end
PETITS OBJETS DE COMPAGNIE ouvrira donc désormais le VENDREDI ENTRE 12H ET 14 H (en plus du samedi dont les horaires restent 14 h. -18 h.) Nous commençons par une période de test sur deux mois pour voir s’il sera nécessaire d’ouvrir tous les vendredis de 12 h. à 14 h.. pour le reste de l’année. C’est avec vous, lecteurs, que nous affinerons notre proposition.Tout changement concernant les ouvertures sera annoncé sur ce blog et affiché sur la porte.
Parlez-en autour de vous, plus il y a des visiteurs-lecteurs et plus le choix de livres est riche et se renouvelle. Nous proposons actuellement environ 10 000 ouvrages en tous genres récents ou moins récents : romans, romans policiers, essais, philosophie, spiritualité, politique, religions, économie, bandes dessinées, science-fiction, fantasy, anticipation, romans policiers, espionnage, histoire (tous les siècles), livres d’art, vieilles éditions, litterature jeunesse, etc.Tous les livres proposés sont en très bon état.
Vous trouverez aussi un petit rayon consacré au DVD (films° et au CD(musique).
Nous pourrons également vous donner beaucoup d’informations sur les différentes manière de recycler les vieux livres, notamment en ce qui concerne le « book art », mais aussi en ce pour l’utilisation de vieux livres pour rénover, décorer, construire des choses étonnantes pour la maison.
Il n’y a ni inscription ni cotisation et cela se passe 50, rue Saint-Malo à Bayeux en Normandie…
La LITTLE FREE LIBRARY de PETITS OBJETS DE COMPAGNIE existe depuis 5 ans et demi.
Commentaires fermés sur EN PLUS DU SAMEDI A.M, LA LITTLE FREE LIBRARY OUVRIRA aussi LE VENDREDI ENTRE 12 H ET 14 H
Tom Wolfe, 88 ans, vient de nous quitter. Essayiste, journaliste, il laisse aussi derrière lui une oeuvre romanesque, mi-roman mi-reportage, mariage réussi du journalisme et de la fiction qui nous plonge dans les méandres de la vie américaine et de ses côtés les plus sombres, le tout accompagné souvent d’ un humour grinçant ; il nous y fait partager avec précision le quotidien des Américains aisés et celui des habitants de l’Amérique profonde. Il est de la lignée des Sinclair Lewis et pairs, de la famille de ces romanciers américains qui explorent au scalpel leur société. Des romans à relire ou à découvrir.
Pour ceux qui ne l’ont jamais lu, vous pouvez commencer par Embuscade à Fort Bragg (Ambush at Fort Bragg),1997, c’est court et excessivement actuel.
Tom Wolfe et sa femme Sheila (à droite sur la photo)
Tom Wolfe, c’était aussi un style, un homme d’une élégance rare pour notre époque qui affichait un style vestimentaire travaillé jusque dans les moindres détails. Il suffit d’évoquer ses célèbres costumes en flanelle blanche coupés sur mesure, son impressionnante collection de chemises, ses chaussures faites sur mesure à Londres pour voir se dessiner sa silhouette.
Author Tom Wolfe poses in his New York apartment, Nov. 12, 1998. Wolfe, 68, just published his first novel in 11 years, a novel about Atlanta in the 1990s called « A Man in Full. » (AP Photo/Jim Cooper)
Tous les amoureux des mots connaissent Gérard Genette. Théoricien de la littérature, il nous quitte à 87 ans. Nous sommes nombreux à nous souvenir que nos premières lectures sur l’analyse théorique du roman et la narratologie étaient signées Genette…et que c’était assez ardu. Il n’a pas fini d’être présent dans tous les mémoires et les dissertations du littérature game. Pour analyser les techniques, les structures d’un texte littéraire ou de toutes autres formes de récits, comment est, en fait, « fabriqué’ un texte, ses ouvrages sont utiles.
Gérard Genette, ce n’était pas que cela et de très bons sites vous en apprendront plus sur le travail passionnant de ce grand monsieur.
Partout dans le monde des personnes sauvent des livres et les remettent dans le circuit, leur offrant une nouvelle vie. La dernière bonne nouvelle nous vient de Turquie. Voici encore une initiative basée sur le bon sens et qui fonctionne sur la récupération, le don de livres et le recyclage. Nous souhaitons la bienvenue à ces sauveteurs dans la grande fraternité des amoureux des livres et nous souhaitons une longue vie à leur bibliothèque.
Et, ce qui ne gâte rien, l’ancienne usine, sobre bâtiment de briques rouges dans laquelle est installée la bibliothèque, possède de beaux couloirs voûtés qui sont parfaitement adaptés pour la création d’espaces calmes, confortables et conviviaaux.
Mis à jour le 19/01/2018 à 17H19, publié le 19/01/2018 à 11H05
La bibliothèque des éboueurs d’Ankara, installée dans une usine désaffectée (16 janvier 2018)
A Ankara, les livres abandonnés revivent entre les murs d’une ancienne usine en briques, où un groupe d’éboueurs a installé, il y a sept mois, une bibliothèque surprenante qui compte déjà plus de 4.750 ouvrages récupérés dans les poubelles lors des tournées de ramassage des ordures dans la ville. Une initiative dont on parle beaucoup, en Turquie et à l’étranger.
La bibliothèque des éboueurs est installée dans une usine d’Ankara abandonnée depuis 20 ans. Ils s’y détendent désormais pendant leurs pauses, avec un bon livre ou autour d’une partie d’échecs. Le lieu leur était d’abord réservée, à eux et à leurs familles, pour qu’ils puissent emprunter des ouvrages pendant 15 jours. Mais elle est maintenant ouverte au public, explique son responsable Emirali Urtekin, qui a décoré son bureau avec des trésors récupérés, comme des magazines ou des machines à écrire.
Il faudrait peu de chose pour que ce bâtiment de briques rouges soit entièrement mis en valeur
Au moins 1.500 livres attendent encore d’être rangés sur les étagères, et les arrivées ne faiblissent pas, ajoute-t-il. Ici, rien n’est gâché : les livres devenus illisibles sont convertis en supports pour les autres et les lampes elles-mêmes sont faites à partir d’anciens tuyaux de cuivre. Outre la bibliothèque, les éboueurs ont aménagé dans l’ancienne usine une échoppe de barbier, une cafétéria, des espaces de repos et les bureaux des administrateurs.
A Ankara, des éboueurs se détendent en lisant dans la bibliothèque qu’ils ont montée dans une usine désaffectée
Romans à l’eau de rose, livres d’économie, thrillers, contes pour enfants… les livres sont classés en 17 catégories, un nombre susceptible d’augmenter. On y trouve la saga « Harry Potter », non loin de « Cinquante nuances de Grey », ainsi que des romans de Charles Dickens, J.R.R. Tolkien et du prix Nobel turc Orhan Pamuk. « Nous leur avons donné une deuxième vie (…) et ils sont désormais disponibles gratuitement », se réjouit Emirali Urtekin. La bibliothèque est ouverte 24 heures sur 24 pour les quelque 700 éboueurs qui travaillent dans la municipalité de Cankaya. Elle est tenue par Eray Yilmaz, 20 ans, qui recense soigneusement les entrées et sorties des ouvrages. Selon lui, 147 livres ont déjà été empruntés.
Un grand mouvement de curiosité, en Turquie et à l’étranger
« Lire des livres développe l’intelligence des gens, encourage les idées nouvelles (…) Ici nous faisons découvrir ces idées aux gens », dit le jeune homme, salarié à plein temps de la bibliothèque. « C’est quelque chose qui rend plus qu’heureux. J’apporte des livres à ma mère, aussi. » Malik Ercan, un éboueur venu chercher de la lecture pour sa femme et son enfant, a récemment fait visiter les lieux à son cousin qui ne vit pas à Ankara. « Il vient de Sivas (centre de la Turquie). Il en avait entendu parler dans les journaux, il voulait voir. » « De plus en plus d’amis appellent (…) et disent ‘fais-nous voir, c’est très inhabituel' », poursuit Malik Erca, qui travaille avec la municipalité depuis deux ans et demi. La bibliothèque a suscité beaucoup de curiosité, en Turquie et à l’étranger, au grand bonheur de Emirali Urtekin qui explique recevoir désormais des livres en plus, qui ne proviennent pas des poubelles.
La bibliothèque vit aussi désormais de dons
Certains en font acheminer depuis d’autres villes turques, ajoute-t-il, et quelques Ankariotes les jettent maintenant dans des sacs plastique distincts des autres déchets pour faciliter la tâche des éboueurs. « Nous recevons beaucoup de visiteurs, mais aussi des donations. Les gens disent ‘c’est un si beau projet, nous voulons le soutenir », sourit-il. Certains découvrent la bibliothèque en faisant du vélo dans la vallée où elle est située, et Emirali Urtekin espère attirer plus de monde avec l’été.
Une bibliothèque mobile dans les écoles
Aucune extension de l’espace actuel n’est prévue pour l’instant mais le gérant planche sur d’autres idées pour réutiliser les livres abandonnés. Il prévoit dès cette année une bibliothèque mobile qui se rendra tous les 15 jours dans des écoles d’Ankara. Certains établissements scolaires qui manquent d’ouvrages ou n’ont pas de bibliothèque ont déjà contacté Emirali Urtekin. Ces visites scolaires seront aussi musicales, avec un groupe de 11 éboueurs utilisant qui jouent avec des poubelles vides et de vieux bouts de métal. Ce groupe est né à peu près en même temps que le projet de bibliothèque, de la même volonté de trouver d’autres activités autour du travail. « Nous sommes heureux », explique le manager. « Cela nous a donné une nouvelle identité. »
Commentaire : Nicolas Lemarignier
Commentaires fermés sur EN TURQUIE, LES EBOUEURS SAUVENT LES LIVRES ET OUVRENT UNE BIBLIOTHEQUE GRATUITE……
Avec la sortie du film CA (IT en anglais), Stephen King, auteur du roman éponyme, est de nouveau accusé d’avoir porté un coup presque fatal au métier de clown. La grogne des clowns a envahi les médias en quelques heures. Seulement, il serait bien de fouiner un peu dans les archives avant de tirer des conclusions et hâtives et fausses….Il ressort de cette grogne que les clowns eux-mêmes ne connaissent pas l’histoire de leur métier, de ses facettes et les diverses perceptions que le public peut avoir de leurs prestations. L’image du clown n’a pas attendu Stephen King pour véhiculer, à la frontière de son métier d’humoriste, un parfum un peu maléfique. La chose est là, déjà existante et viable depuis longtemps dans l’imaginaire local.
En tant qu’ Américain, Stephen King sait bien que le clown est AUSSI vu comme un personnage qui peut faire peur. Le gentil monsieur rigolo peut se métamorphoser en psychopathe. Et rien de plus effrayant que quelque chose de pacifique (ou d’apparence pacifique) qui part en vrille dans le mauvais sens(un peu comme si votre gentil chaton se transformait en tigre mangeur d’homme et vous traquait pour vous mettre à son menu). On retrouve aux USA, surtout pour Halloween, cette image du clown dont il serait peut-être bon de se méfier. Utiliser un clown dans son roman comme vecteur d’épouvante est donc pour King en lien direct avec son environnement culturel. Il a seulement rendu perenne de façon magistrale, et dans le monde entier, le personnage du clown psychopathe.
Et, franchement, nous n’allons pas nous plaindre quand un BON personnage apparaît dans la littérature. Car cet événement est très rare. Par le biais des films, des non lecteurs en sont venus à lire les romans de King avant de passer à toutes la merveilleuse littérature fantastique puis à lire tout simplement (ne pas oublier le rôle des films pour amener les gens à la lecture, ce rôle est immense…) Sans compter le riche univers graphique qui s’est développé à partir de toute cette matière première.
Toutefois, l’image du clown redevient positive sur les anciennes cartes de la Saint-Valentin, du Nouvel An ou sur des images publicitaires. (quoique…)
On retrouve cette utilisation fréquente du déguisement de clown pour Halloween sur les cartes postales et les photos anciennes aux USA. En réalité, deux représentations du clown s’y côtoient : le clown maléfique et le clown gentil. Le premier est représenté comme s’il s’agissait d’une entité réelle (non un humain déguisé mais un monstre à par entière), le second comme un humain déguisé (souvent un enfant). Parfois le clown semble sympathique même si l’on sent qu’il ne faudrait pas le pousser de trop pour qu’il vous arrache un bras….
Le sourire et le regard de cet enfant n’inspirent pas vraiment confiance
Le clown du dernier film est magnifique, mais la costumière n’a pas eu besoin d’aller chercher loin (en ajoutant cependant une touche élisabéthaine avec les élégantes manches à crevés). Sur les anciennes cartes postales, nous retrouvons le même type de costume et également peu ou prou sur les photos. La différence fondamentale entre le clown du film et ceux visibles dans l’iconographie courante est la différence de coiffure : les clowns des images portent souvent un chapeau pointu ou un court cône, le Pierrot lunaire porte, lui, une calotte noire qui masque les cheveux. Les deux touffes de cheveux roux sur le front et le crâne dégarnis du Pennywise sont une bonne trouvaille. A noter aussi que ce style de costume de clown est proche de celui d’un Pierrot (Le Pierrot est un type de clown.) Et n’oublions pas le costume blanc du « Gilles » de Watteau. La première apparition du nouveau Pennywise tout blanc, fantomatique, souriant et malsain suffit à nous mettre dans l’ambiance.( Le film aurait parfaitement pu se passer des effets spéciaux, le personnage n’en avait guère besoin pour s’imposer, rien que son sourire vaut tous les effets numériques ajoutés.)
Il ne faut pas oublier que l’on se déguise à Halloween pour EFFRAYER les fantômes, spectres et autres morts-vivants qui profitent que la porte soit ouverte entre le monde des vivants et celui des morts pour venir nous chercher noise.
Quelques images…..
On retrouve l’origine du costume du dernier film facilement en consultant des photos anciennes(prises en dehors d’Halloween). Ce costume a toujours rencontré beaucoup de succès lors de fêtes et autres bals costumés. On y retrouve tous les éléments que la costumière a parfaitement maîtrisés pour créer son superbe ensemble. En noir, en blanc et certainement en couleurs pour certains, les voici en photos.
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C’est un prix Nobel de Littérature méritée qui vient d’être attribué à l’auteur britannique KAZUO ISHIGURO. Kazuo Ishiguro n’a publié que six romans et un recueil de nouvelles depuis 1982 : « Lumière pâle sur les collines », « Un artiste du monde flottant » (prix Whitbread Award 1986), « Les Vestiges du jour », « L’Inconsolé », « Quand nous étions orphelins », « Auprès de moi toujours » et « Le Géant enfoui ».
Son roman le plus connu, « Les vestiges du jour » (1989), a été porté à l’écran en 1993 par James Ivory avec Anthony Hopkins et Emma Thompson et salué par le prestigieux Man Booker Prize qui récompense une oeuvre de langue anglaise.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire le roman et de regarder le film. Et de lire tous ses autres romans et nouvelles. Oshiguro a une écriture, du style, le lire en anglais est conseillé.
LES VESTIGES DU JOUR raconte les tourments du majordome d’une grande famille de l’aristocratie anglaise. Après 30 années de service, James Stevens se remémore sa vie et se demande s’il a bien fait de dévouer sa vie à son maître plutôt que de partir faire sa vie et de se marier.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore : l’américain Sinclair Lewis fut lui aussi lauréat du Nobel de Littérature et nous vous conseillons le lecture de son roman Babbit. Babbit, comme Les Vestiges du Jour, est un texte que l’on n’oublie pas.
Commentaires fermés sur LES VESTIGES DU JOUR : UN EXCELLENT ROMAN ET UN EXCELLENT FILM…
LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS, l’un des plus connus des romans d’AGATHA CHRISTIE sera sur les écrans pour Noël. C’est KENNETH BRANAGH qui est derrière la caméra… et devant en endossant le rôle d’HERCULE POIROT. Cerise sur le gâteau : Judi Dench fait partie de la distribution. Nous sommes également curieux de voir comment, cette fois, auront été traité deux « personnages » important de cette histoire : le train et la neige (sans eux l’histoire ne serait pas ce qu’elle est, n’est-ce pas ?). S’ils ne sont indispensables sur papier que parce qu’ils permettent de construire la structure de l’environnement du huis-clos, ils offrent d’intéressantes possibilitès de jeux esthétiques et graphiques à l’écran.
Kenneth Branagh sur le turnage
LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS fait partie de ces romans dont on ne se lasse pas et dont on aime toujours voir une nouvelle version sur écran.
Quelques photos…
Les compartiments des suspects dans le train
QUELQUES AUTRES ADAPTATIONS
Pour patienter, pour comparer, nous vous conseillons de voir ou revoir la version de 1974 de Sidney Lumet et celle de 2010 dans la sérié télévisée HERCULE POIROT (S12.e04), avec l’excellent David Suchet dans le rôle titre.
2010 : Le Crime de l’Orient-Express (Murder on the Orient Express), téléfilm de la série britannique Hercule Poirot d’ITV (épisode 12.04), avec David Suchet dans le rôle de Poirot. Le roman original est sorti en 1934, cependant l’action de ce film a lieu en 1938.
À la radio
1993 : Murder on the Orient Express, feuilleton radiophonique en 5 épisodes, écrit par Michael Bakewell, réalisée par Enyd Williams, diffusée par BBC Radio 4 du 27 au 31 décembre 1993. Disponible en disque compact audio : BBC Audiobooks, coll. « BBC Radio Collection », Londres, 2004, (ISBN0563478349) ou (ISBN978-0563478348).
Amateurs de frissons et de Stephen King, vous serez heureux d’apprendre que la première partie de « çA ‘(« IT » en anglais) tiré du roman éponyme sera sur les écrans le 20 septembre 2017. La bande annonce est alléchante, espérons que le film en tienne les promesses car adapter ce roman qui est sans doute le plus complexe des récits de King est un gros pari. La seconde partie est prévue pour 2019.
Staphen king a déjà donné son avis : ‘J’avais de l’espoir concernant cette adaptation, mais je ne m’attendais pas à ce que Ça soit aussi bon. C’est très différent de mon livre, mais en même temps, les lecteurs devraient s’y retrouver. Ils devraient aimer les personnages, et pour moi, c’est avant tout les personnages qui comptent. Si vous vous y attachez, alors le côté horrifique fonctionne bien, en général. Je suis sûr que mes fans vont aimer le résultat. Je pense qu’ils vont VRAIMENT apprécier ce film. » Staphen King étant du genre à ne pas mâché des mots (il déteste toujours autant l’adaptation de Shinning et ne s’en n’est jamais caché), nous pouvons nous attendre à une bonne surprise.
Que le film ne vous empêche pas de lire (et relire) »çA« . C’est l’une des meilleures histoires de cet excellent conteur qu’est monsieur King. Paru en 1986, l’histoire se déroule en deux époques : 1957-1958 et 1984-1985, dans une petite ville américaine, cela commence par la mort d’un enfant suivie d’autres crimes et d’étranges événements. Ce roman agite nos peurs les plus profondes, les explore et va surtout créer un épouvantable personnage dont tout lecteur se souviens : « çA« , la ‘chose’, le clown maléfique qui vit dans les égouts.
Mais Stephen King ce ne sont pas seulement des romans à lire pour se distraire en de faisant peur. Ce roman-ci, par exemple, est aussi une peinture sans complaisance, sans masque d’une Amérique moyenne, raciste, homophobe, lâche. On y parle aussi de la violence dans l’univers des enfants, dont les brutalités passent sous le radar des adultes indifférents, Car les romans de King ne sont pas aussi simplistes que le pensent ceux qui ne l’ont pas lu. Ils décrivent et analysent aussi travers plusieurs niveaux de lecture notre société contemporaine avec ses bonnes et ses détestables facettes de manière plutôt pertinente. Une société assez tordue pour servir de socle pour bâtir des histoires d’horreur…
En 1990, Tommy Lee Wallace a adapté le roman à la télévision sous le titre de « Il » est revenu, un téléfilm en deux parties d’une durée totale de 3h12. Selon Mad Movies, c’est une transposition assez fidèle, bien que très édulcorée, du roman, qui tire sa force principale de ses acteurs, notamment les enfants et Tim Curry dans le rôle de Pennywise, et dont la première partie est « clairement plus réussie » que la deuxième.
Commentaires fermés sur BANDE ANNONCE : « CA », D’APRES LE ROMAN DE STEPHEN KING, SORT LE 20 SEPTEMBRE AU CINEMA…
Conformément à la volonté de Sir Terry Pratchett (disparu en 2015), ses ouvrages inachevés et/ou non publiés ont été détruits. Un disque dur contenant une dizaine de romans a été écrasé par un rouleau compresseur à vapeur datant du XIXe siècle surnommé Lord Jericho. L’événement s’est déroulé vendredi dernier en Angleterre lors de l’ouverture de la Great Dorset Steam Fair et a été supervisé par Rob Wilkins, ami et biographe de Sir Terry, qui gère l’héritage artistique de l’écrivain.
C’était de voeu de Pratchett de voir effacer « «tout ce sur quoi il travaillait à sa mort en retirant les données de son ordinateur et de les placer dans un disque dur pour qu’il soit écrasé par un rouleau compresseur à vapeur».
Rob Wilkins et Lord Jericho
Rob Wilkins a précisé que le disque écrasé serait exposé au musée de Salisbury qui consacre une exposition à l’écrivain en Septembre prochain
«Je sais que Terry travaillait sur dix histoires qui n’ont jamais été publiées», a précisé Richard Henry, le conservateur de l’exposition consacrée à l’écrivain au Salisbury Museum. «Mais j’ignore ce qu’il y avait dans le disque dur. En tant que fan, j’aime bien l’idée qu’un mystère subsiste», a-t-il ajouté, laissant entendre que ces travaux inédits auraient pu être conservés ailleurs.
Traduit en 35 langues, Pratchett est l’un des meilleurs auteurs de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle. La Saga du Disque-Monde est une oeuvre incontournable à placer dans toute bibliothèque qui se respecte. Les ouvrages hors saga sont aussi à lire sans réserve. Si vous recherchez des ouvrages intelligents, drôles, féroces, particulièrement bien écrits, explorant les méandres des comportements humains (ou pas humains), et du fonctionnement de nos sociétés, le tout saupoudré de poésie et de magie, n’hésitez pas à pousser la porte du jardin de Terry Pratchett à la rencontre d’un monde et de personnages inoubliables. C’est pour cela que nous allons tous rêver de ces romans disparus….
S’il est toujours préférable de lire un ouvrage dans sa langue originelle, Pratchett se lit très bien en français en raison de la plus qu’excellente traduction de P. Couton.
Vous trouverez facilement toutes les informations concernant T. Pratchett sur le web : biographie, bibliographie, films, pièces de théâtre ou radiophoniques tirés des romans, produits dérivés, dates des événements liés à la saga Discworld, etc, ainsi que de passionnants forums ou sites de fans.
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Cinquante auteurs et illustrateurs de littérature générale, graphique et jeunesse, des éditeurs et libraires sont prévus, ainsi que diverses animations (ateliers, spectacle, performance, etc.)
Commentaires fermés sur LE PREMIER SALON DU LIVRE DE BAYEUX SE TIENDRA DU 22 AU 23 AVRIL…
Lorsque l’on imagine quel nouvel acteur pourrait interpréter le commissaire Maigret, on ne pense pas vraiment à mettre en haut de la liste le comédien anglais Rowan Atkinson, surtout connu par ici pour son rôle de Mister Bean ou de Johnny English (entre autres). C’est pourtant lui qui prêtera ses traits à Jules Maigret, personnage créé par Georges Simenon, dans deux téléfilms de 120 mn. Les tournages ont commencé en septembre dernier, la diffusion est prévue en Angleterre courant 2016. En France, c’est France 3 qui a acheté les droits.
Commandés par ITV, Maigret tend un piège ( Maigret Sets a Trap )et Maigret et son mort ( Maigret’s Dead Man) ont été adaptés par Stewart Harcourt (Miss Marple). Il s’agit d’une co-production entre Ealing Studios, John Simenon et Paul Aggey pour Maigret Productions.
En France, Maigret a notamment été interprété au cinéma par Jean Gabin (Maigret tend un piège, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre,Maigret voit rouge); à la télévision par Jean Richard dans la série Les enquêtes du commissaire Maigret (1967-1990) et la série Maigret (1991-2005) par Bruno Cremer.
Quoi qu’il en soit, il va être très intéressant de découvrir comment les Anglais vont traiter de nouveau ce personnage et son univers si Français et si Parisien ( malgré ses escapades en province). Il est toujours périlleux de prendre un acteur très orienté « comique » pour un rôle « sérieux », mais parfois cela a donné de belles réussites.
On peut être sceptique devant le choix d’Atkinson, certes, mais n’oublions pas que beaucoup s’étonnèrent qu’on ait retenu Jean Richard abonné jusque là à des rôles secondaires, généralement de lourdauds, le plus souvent dans des nanars, et de surcroit patron du cirque Pinder. Et pourtant le résultat fut plus que crédible.
La qualité des séries anglaises est exceptionnelles, nous pouvons donc espérer que la surprise ne soit pas mauvaise.
Ce n’est pas la première fois que les Anglais adaptent les aventures du commissaire. Une série intitulée Maigret, comptant 52 épisodes de 50 minutes, en noir et blanc, a été diffusée du 31octobre1960 au24décembre1963 sur la BBC. Maigret y est interprété par Rupert Davies.
Maigret est, avec Sherlock Holmes, le héros de polar incarné par le plus d’acteurs de nationalités différentes : japonais, italien, allemand, russe…..
Rappelons que Georges Simenon (1903-1989), francophone né à Liège, est l’auteur belge le plus lu au monde. Son oeuvre comporte 193 romans publiés sous son nom et 176 sous pseudonymes.
Si vous souhaitez découvrir ou relire les enquêtes du Commissaire Maigret, nous vous informons que notre LITTLE FREE LIBRARY , ouverte tous les samedis de 14h à 18h, en possède actuellement un certain nombre. Les » Maigret » font partie de ces romans que l’on peut conserver dans sa biblothèque car ils se relisent très bien. Même si souvent son écriture laisse à désirer, Simenon est un très bon conteur.
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2016 marquera le centième anniversaire de la création par Agatha Christie du personnage d’Hercule Poirot. Un nouveau roman le mettant en scène, signé Sophie Hannah, paraîtra sous le titre Le Cercueil fermé (Closed caskett). La romancière avait déjà écrit une première suite aux aventures du détective, The Monogram Murders – Meutres en majuscules,
Kenneth Branagh va , lui, réaliser la prochaine version cinéma Du crime de l’Orient Express, l’un des romans – paru en 1934 – les plus connus d’Agatha Christie. Cerise sur le gâteau, Sir Branagh se glissera sous la moustache d’Hercule.
Célèbre pour son intrigue labyrinthique et sa solution non conventionnelle, l’histoire se déroule dans le fameux train alors qu’il est bloqué en rase campagne, au milieu de nulle part, entre Istanbul et Calais, en raison d’une terrible tempête de neige. Un passager est assassiné et Poirot découvre que plusieurs personnes parmi les passagers pourraient convenir dans le rôle de l’assassin. Oui, mais lequel ou laquelle ?
Actuellement en écriture, le film est prévu en salle pour 2017.
Le très shakespearien Sir Kenneth Branagh a déjà exploré le roman policer en interprétant notamment le personnage complexe et crépusculaire de l’inspecteur Wallander (créé par l’auteur suédois Henning Mankell), dans la série éponyme.
Sir Kenneth Branagh
En attendant, il est toujours possible de revoir la version filmé par Sidney Lumet avec Albert Finney dans le rôle d’Hercule Poirot.
Albert Finney, Hercule Poirot dans le Crime de l’Orient Express
Sa très haute fidélité au roman et son casting (Lauren Bacal, Ingrid Bergman, Jean-Pierre Cassel, Jacqueline Bisset, Sean Connery, Anthony Perkins, Colin Blakely, Vanessa Redgrave et Richard Widmark….) en ont fait un classique. A voir également, la version avec l’excellent David Suchet dans la série télévisée Poirot.
David Suchet, Hercule Poirot dans le Crime de l’Orient Express
La roman a également été décliné sous forme de jeu video (photo ci-dessus), bd….
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Les amoureux des livres le sont généralement autant des bibliothèques. Les bibliothèques sont des lieux magiques par excellence et tiennent une place particulière dans l’imaginaire. Nous en rêvons tous, nous, livrivores, de cette bibliothèque parfaite, infinie, transcendant si possible les lois connues( ou pas) de l’univers et ouvrant sur des univers autres, parallèles, perpendiculaires. Des illustrations anciennes ou contemporaines nous la décrive lieu complexe, fantastique comme un roman gothique. Le texte de Kurd LASSWITZ, La Bibliothèque universelle, (1904), inspira Jorge Luis BORGES pour La Bibliothèque de Babel. Ces deux écrits bien connus des amoureux des livres, ont alimenté force spéculations sur le sujet. Depuis le numérique est apparu dans notre quotidien ouvrant des espaces mathématiques propices à tenter l’aventure de bâtir cette bibliothèque si particulière. Si vous vous intéressez aux chiffres et aux algorithmes, ces textes et l’article ci-dessous vont vous combler.
Les propriétés vertigineuses de la bibliothèque « univers » de Babel
L’idée d’une bibliothèque infinie est imaginée pour la première fois par le mathématicien et écrivain allemand Kurd Lasswitz. Dans sa nouvelle « La bibliothèque universelle », parue en 1904, soit quelques années avant sa mort, Lasswitz imagine une bibliothèque pouvant contenir toutes les œuvres possibles de l’humanité. Raisonnant en bon mathématicien, il sait que les combinaisons de tous les caractères de l’alphabet aboutissent à un nombre fini.
Jorge Luis Borges, écrivain argentin du XXe siècle, s’en inspire et publie en 1941 une de ses plus célèbres nouvelles, « La bibliothèque de Babel ». La bibliothèque de Babel est une bibliothèque univers, c’est-à-dire qu’elle est tellement grande qu’elle contient tous les textes possibles et imaginables, sa taille constitue un défi à l’imagination humaine.
La bibliothèque du vertige
Combien de livres contient-elle exactement ? Un nombre colossal. Pour le comprendre, il faut préciser le « fonctionnement » de la bibliothèque : selon Borges, chaque livre qu’elle possède contient 410 pages et chaque page contient 40 lignes de texte, elles-mêmes composées de 80 caractères chacune. Chaque livre contient donc 1 312 000 caractères et utilise toutes les lettres de l’alphabet (26 lettres), plus l’espace, la virgule et le point, ce qui porte à 29 le nombre de signes différents utilisables.
La bibliothèque comporte donc 291 312 000 livres (29 multiplié par lui-même 1 312 000 fois), ce qui donne un nombre composé de près de deux millions de chiffres. Pour prendre la mesure d’un tel nombre, l’imprimer requerrait 500 pages A4, remplirait un roman de 1 100 pages en format de poche et, écrit en ligne droite, mesurerait environ 354 kilomètres de long.
La place que prendrait une telle bibliothèque donne le tournis. Si l’on imagine qu’un livre occupe un volume de 3 000 cm3, et si l’on part du postulat que l’univers observable est une sphère de 46 milliards d’années-lumière de rayon (ce qui est une approximation rapide, mais passons), de rapides calculs indiquent que l’on peut stocker dans cet univers environ 2,8 × 1050 livres. Si elle existait, la bibliothèque imaginée par Borges remplirait non seulement l’univers tout entier, mais en nécessiterait beaucoup plus. Combien ? Environ 101 918 616, ce qui constitue un nombre à peu près aussi grand que celui mentionné plus haut. Vertigineux, non ?
L’infini (ou presque) permis par le numérique
Tellement vertigineux que l’idée même qu’une telle bibliothèque existe est longtemps restée au stade d’utopie et dans l’imagination de Jorge Luis Borges et de ses lecteurs. Pourtant, à défaut d’exister physiquement, la bibliothèque existe aujourd’hui numériquement.
Créée par Jonathan Basile, libraryofbabel.info reproduit (presque) exactement le fonctionnement de la bibliothèque décrite par Jorge Luis Borges. Fidèle à la nouvelle parue en 1941, la bibliothèque numérique est organisée en pièces hexagonales identiques, dont 4 des murs abritent des livres sur cinq étagères chacun.
Une pièce hexagonale de la bibliothèque de Babel telle que l’a créée Jonathan Basile.
Chaque étagère comporte 32 livres de 410 pages chacun. Et chaque page de chaque livre, de chaque étagère, de chaque pièce est accessible. L’immense majorité de ces pages renferment des suites incompréhensibles de caractères. Pourtant, parmi ces milliards et milliards de pages, se trouvent forcément des livres que vous avez lus. Ces pages contiennent pratiquement tout : vous y trouverez aussi bien les aventures de votre héros de roman préféré que le manuel d’utilisation de votre aspirateur, les évangiles de la Bible ou les versets du Coran, les articles de l’Encyclopédie de Diderot, les poèmes de Shakespeare, toutes les pages de votre journal intime, toutes les théories mathématiques jamais écrites, tous les secrets, tous les rêves, tous les récits et tous les noms, même votre nom et votre histoire, existent déjà dans l’immensité de la bibliothèque de Babel.
Jonathan Basile
Parmi ces pages inexplorées se trouve aussi tout ce qui n’a jamais été écrit mais qui le sera peut-être un jour. Combien de chefs-d’œuvre de littérature inconnus ou futurs se cachent dans cette bibliothèque ? Les proses à venir d’un futur Rimbaud s’y trouvent déjà, tout comme les prochains romans de Michel Houellebecq. Même cet article, ces lignes y sont déjà écrites.
La bibliothèque créée par Basile est différente de celle imaginée par Borges en cela qu’elle ne contient pas tous les livres possibles mais seulement toutes les pages possibles. La bibliothèque contient donc environ 4,7 × 104 679 pages différentes, réparties dans 104 677 livres.
Bien sûr, la bibliothèque contient tellement d’information qu’il serait impossible de la stocker numériquement. Le contenu de la bibliothèque est généré à partir d’un algorithme spécial créé par Jonathan Basile. Chaque page a un numéro unique qui lui est propre et qui l’identifie dans la bibliothèque. L’algorithme utilise ensuite ce numéro de page pour générer un nombre pseudo-aléatoire unique qui est lui-même converti en base 29, c’est-à-dire en texte utilisant les 29 signes cités précédemment : le texte de la page est généré. Le même numéro de page créera donc la même page à chaque fois.
L’opération inverse est possible : à partir d’un texte, l’algorithme peut retrouver le numéro de la page le contenant et donc la « localisation » de la page. En quelque sorte, le contenu de la page est prédéterminé et existe déjà, certes perdu dans la gigantesque botte de foin de cette bibliothèque, mais bel et bien réel.
Tout ce que vous écrirez ou pourriez écrire est déjà là, quelque part. Il suffit juste de chercher.
L’écrivain suédois Henning Mankell a beaucoup aidé à faire apprécier le roman policier nordique, alors que ce genre ne représente pas la totalité de son oeuvre. Il a aussi écrit pour les enfants et le théâtre. Ses livres ont, à ce jour, été traduits en 35 langues.
Mais c’est en créant le personnage de Kurt Wallander qu’il a connu la renommée internationale. Wallander apparaît pour le première fois en 1991,dans Meurtriers sans visage (paru en France chez Bourgois en 1994). Le personnage de Wallander est celui d’un homme ordinaire avec ses défauts, ses failles et de la tenacité. Il traque les meurtriers jour et nuit dans l’environnement plutôt déprimant. d’une société qui dérive vers une certaine et nouvelle violence, et cela quitte à sacrifier sa vie privée (par ailleurs pratiquement inexistante.)
La série tournée en Angleterre avec Kenneth Branagh dans le rôle titre est de belle facture, avec un rendu de l’ambiance et une photographie de qualité. Branagh y campe, avec une sobriété excellement maîtrisée, ce commissaire à la personnalité difficile. La série est un bon complément aux livres.
Il existe une autre adaptation avec deux acteurs différents dans le rôle titre: la première adaptation a été tournée entre 1994 et 2007 pour la télévision suédoise, avec Rolf Lassgard et la suite avec Krister Henrikson La première saison de cette création suédoise regroupe trois épisodes de 90 minutes chacun. Elle compte en tout 32 épisodes.
Wallander est si populaire que le comissariat d’Ystad, auquel est attaché le héros, est devenu un but de promenade pour les lecteurs du monde entier avec parfois des visiteurs qui demandent à rencontrer Kurt Wallander….
Cette série de romans policiers est intéressante pour entrer dans l’univers du polar nordique.
Le romancier suédois David Lagercrantz a été chargé d’écrire une suite à la célèbre trilogie Millénium, le roman policier à succès de Stieg Larsson L’ouvrage paraitra fin août, 2015, dix ans après la disparition de Larsson.
Mandaté par la maison d’édition Norstedts qui désirait donner une suite à la trilogie, vendue à plus de 80 millions d’exemplaires dans le monde, il a travaillé près de 18 mois entre août 2013 et janvier 2015.
Après avoir présenté une première version début 2014, Lagercrantz a retravaillé son manuscrit pour obtenir la version finale. Le roman s’intitule Ce qui ne me tue pas. Des droits ont déjà été vendus dans plus de 40 pays.
Résumé : Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu’il tient le scoop qu’il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière. Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA…
Si nous vous parlons de ce quatrième opus, c’est que la trilogie de Stieg Larsson est idéale pour ceux qui ne connaissent pas l’univers des romans policiers nordiques si différent des ambiances anglaises, américaines, françaises… et souhaiteraient découvrir cette littérature. Sans compter que les adaptations en films et série, plutôt réussies, apportent un complément intéressant à l’ensemble.
Nous sommes curieux de découvrir de quatrième tome pour voir si le nouveau texte et la nouvelle intrigue seront à la hauteur des précédents opus. Stieg Larsson a donné des romans durs, sombres, complexes, denses, dont une certaine violence extrême n’est pas absente. Une trilogie habitée par des personnages attachants ou ignobles, des individus très humains avec leurs failles, leurs côtés sombres et leurs pans de lumière.
A la lecture du résumé, nous pouvons déjà constater que le nouvel auteur à choisi un thème d’intrigue plutôt banal et facile (intelligence artificielle et NSA sont des thèmes déjà surexploités dans les thrillers américains), alors que Stieg Larsson choisissait des intrigues locales axées sur les travers de la société suédoise et de ses dirigeants ce qui donnent à la trilogie une atmosphère particulière. Nous espérons que ce tome 4 n’a pas perdu également les empreintes nordiques typiques que l’on trouve dans l’écriture et dans la façon d’aborder les choses, qui font que ces romans policiers sont immédiatement repérables.
En France, l’ouvrage paraîtra chez Actes Sud en format papier et Epub : http://www.actes-sud.fr/catalogue/e-book/millenium-4-ce-qui-ne-me-tue-pas-epub
Les trois premiers titres , à lire dans l’ordre sont :
S’il y a un lieu qui chatouille les imaginations en tous genres, c’est bien LA bibliothèque. Que ce soit une vaste bibliothèque publique ou une modeste bibliothèque privée d’une seule pièce, elle semble regorger des promesses les plus insolites, les plus oniriques, voire les plus dévergondées. C’est un lieu ou tout semble possible puisque la fiction peut aligner tous les possibles de l’imaginaire et les savoirs s’y étendre (parfois) sur des kilomètres de rayonnages. La bibliothèque est toujours construite au croisement de deux mondes, celui du romanesque et celui des savoirs et de notre quotidien.
Nombre de bibliothèques publiques et privées hébergées dans des bâtiments exceptionnels sont également décorées et meublées de façon parfois grandiose. Cela n’empêche pas que l’on en dessine encore et encore de plus fantastiques, de plus fantaisistes…
On a beaucoup exploité le thème de la bibliothèque dans les livres, au cinéma, en peinture, dans les jeux video… Voici quelques images de bibliothèques imaginées.
Pour terminer ce petit tour d’horizon des bibliothèques itinérantes, voici les plus luxueuses d’entre elles. Souvent spacieuses, colorées, confortables, elles sont désormais souvent connectées, elles ajoutent aux livres de papier les livres numériques apportant ainsi à nos portes des millions d’ouvrages…
Les photos trouvées sur le web n’ont pas toujours de nom d’auteur. évident. Elles appartiennent, bien entendu, à leurs créateurs respectifs. Ils en va de même pour les articles précédents.
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Il faut toutefois noter que la « grosses camionnette, le camion ou bus bibliothèque ne datent pas d’hier. Voici quelques clichés en noir et blanc qui le confirme…
Voici un choix d’images montrant des bibliothèques ambulantes d’hier et d’aujourd’hui. Motorisées ou à quatre pattes (c’est à dire véhiculées à dos d’âne, chameau, éléphant, etc.), ces bibliothèques mobiles témoignent que la lecture et les livres sont partout et que rien ne peut entraver la rencontre entre l’homme et les livres, que les obstacles soient géographiques, logistiques ou idéologiques. Le livre est semblable à l’eau, il s’introduit partout dès qu’il trouve un passage, aussi modeste soit-il, aussi étroite que soit la porte…
En trois articles, nous vous proposons trois types de bibliothèques ambulantes : les plus modestes d’aujourd’hui, celles d’autrefois (avec, au passage, parfois de belles carrosseries… et la magie du noir et blanc)… et pour terminer, quelques luxueuses bibliothèques contemporaines à roulettes
Le passage de la bibliothèque ambulante a été et reste un jour de fête pour les lecteurs éloignés des grands centres. C’est un peu comme la venue du Père Noël et la découverte de nouveaux cadeaux.
Le projet TREE BOOK TREE a été lancé en mars 2015 et ne propose actuellement qu’un seul titre Mi papà estuvo en la selva (Mon père était dans la jungle) C’est l’éditeur argentin Pequeño Editor qui a créer ce premier livre recyclable qui peut être planté après avoir été lu. Elaboré à partir de papier sans acide et d’une encre biodégradable, le Libro-Arbol est fabriqué par les maîtres-papetiers de Papelero Palermo , une célèbre papeterie de Buenos Aires.
Rappelons que l’Argentine est réputée pour sa production littéraire et ses librairies. On y publie dans les 1550 ouvrage par an, 6 millions sont vendus tous les mois.
La quête d’images prouvant que les livres et la littérature en général sont très présents dans notre environnement, bien plus que nous pourrions le soupçonner – et souvent sous de formes inattendues, – nous fait, cette fois, découvrir la place du livre et des héros de romans, sans oublier les citations littéraires, dans l’univers du tatouage. » Marcel aime Ginette » inscrit dans un coeur semble absolument passé de mode….
En dehors de représentations plus ou moins réalistes de livres, les citations et la représentation de héros de la littérature ou d’auteurs cultes sont révélateurs. Révélateurs des tendances, mais surtout des valeurs sûres (Alice, Poe, Austen, Shakespeare…), ce voyage dans les encres est intéressant à plus d’un titre.
Si certains univers se prêtent à une imagerie débridée (Alice, Le Seigneur des Anneaux, voire Poe), d’autres offrent plutôt un choix de citations (Shakespeare, Austen, par exemple).On ne peut déterminer qui de l’image ou de la citation à le plus de succès. Nous pencherions vers un partage équilibré du marché. Nous avons favorisé les images, mais vous trouverez sur le Net des tatouages-citations par centaines encrées dans des polices de caractères très variées. Les poèmes rencontrent aussi les faveurs du public que ce soit la reproduction entière du texte ou quelques vers.
En ce qui concerne les images, on repère facilement quelques catégories principales : la reproduction d’illustrations originales (Alice, Le Petit Prince…), les dessins inspirés par les dessins animés ou les films (Sherlock Holmes, Le Seigneur des Anneaux, Alice…), les dessins d’imagination pure et l’écriture sous toutes ses formes.
Il est impossible de faire le tour des tatouages inspirés d’oeuvres littéraires. Les plus curieux d’entre vous pourrons poursuivre l’exploration sur la toile à la recherche d’autres auteurs et oeuvres cultes que certains amateurs n’hésitent pas à porter définitivement à même la peau.
Pour une fois, ce « monstre » ne nous vient pas de l’Antiquité ou du Moyen-âge ou de quelque saga médiévo-fantastique ou assimilés. Il est pratiquement tout neuf, même pas centenaire. C’est il y a 81 ans que la première « photo » de Nessie, le monstre du Loch Ness, fit la Une du Daily Mail…
Va suivre une abondante littérature qui est tout aussi vigoureuse aujourd’hui qu’hier.
Le Monstre du Loch Ness apparait dans des ouvrages en tous genres : ouvrages « scientifiques » tentant de définir la nature de la bête, témoignages, histoires d’horreur avec Nessie en monstre assoiffé de sang, livres pour enfant avec la grosse bestiole toute de rondeurs, couleurs et gentillesse, romans policiers, etc. Le cinéma a traité le sujet, tout comme la bande dessinée, le jeux vidéo…
Il nous parait donc naturel de fêter la naissance de ce « personnage » …..
A quoi ressemble Nessie ? Entre photos truquées, photomontages, dessins, peluche et autres, l’image qui persiste est celle d’une sorte de gros animal que l’on imagine plus ou moins préhistorique…Un gros corps, un très long cou et une petite tête…
En dehors du fait que la région du Loch Ness et le lac sont magnifiques, c’est tout de même, il semble, la seule région touristique universellement connue dont l’attraction, on va dire » principale », est invisible. Les livres et les produits dérivés sont, eux, absolument omniprésents.
Quelques images…parmi les milliers qui circulent…
Quant aux produits dérivés, jouets, objets décoratifs et autres gadgets, nous vous laissons explorer le web car il y en a des milliers…
Nous ne vous en avions pas encore parlé, mais les nouvelles du Pays des Héros sont plutôt bonnes.
La première bonne nouvelle : Hercule Poirot, disparu il y a 38 ans, est de retour et cela depuis septembre dernier. Si sa disparition fit la Une du New-York Times en 1975, son retour a enthousiasmé les journaux et enflammé les réseaux sociaux.
Agatha Christie a créé en 1920, le personnage de Poirot. Il apparaît pour la première fois dans La Mystérieuse Affaires de Styles. Suivront 32 romans et 51 nouvelles. En 1975, A. Christie met fin aux aventures de Poirot dans une histoire située à l’aube de la Seconde Guerre mondiale et paru sous le titre Curtain.(Poirot quitte la scène, en français.)
C’est Sarah Hannah, auteur britannique de plusieurs thrillers, qui est la première à prolonger les aventures du détective d’origine belge avec l’aval de Matthew Prichard, petit-fils d’Agatha Christie.
L’intrigue de Meurtres en majuscules (Monogram Murders, en anglais) se déroule entre Le Train bleu (1928) et La Maison du péril (1932). Ellecommence en 1929, un soir de février brumeux dans un café londonien, le Pleasant’s Coffee House. Hercule Poirot se repose dans une pension londonienne. Il y fait la rencontre de l’inspecteur Catchpool avec lequel il décide de partir enquêter sur trois meurtres commis dans le luxueux hôtel Bloxham.
Tous les ingrédients qui « font » un Poirot y sont, au poil de moustache près : petites cellules grises, cyanure, policier balourd, pasteur volage, cimetière, maîtres et valets, alibis qui s’écroulent, incontournable scène finale qui voit tous les protagonistes réunis autour de Poirot, l’indispensable et attendu coup de théâtre ultime. Nous suivons le cheminement, lent mais perspicace de l’esprit du fameux détective confronté à cette énigme alambiquée derrière laquelle se dissimulent bien d’autres énigmes.
Pas moins de 358 pages d’un « polar » bien traditionnel pour des retrouvailles avec le Hercule Poirot que nous aimons, maniaque et imbu de lui-même. Nous ne portons pa de jugement sur l’ouvrage, à vous de voir..
Souvent portées à l’écran, les enquêtes d’Hercule Poirot ont trouvé un interprète exceptionnel, dans la série télévisée anglaise, en David Suchet. Il incarne Hercule Poirot pendant 70 épisodes répartis sur 13 saisons. La qualité de tous les autres acteurs, les décors, des costumes, en font l’une de ces séries cultes que l’on a du plaisir à voir et revoir.
David Suchet dans le rôle d’Hercule Poirot
ARSENE LUPIN AU XXI E SIECLE
Personnage emblématique de la Belle Époque, le gentleman cambrioleur embarqué dans des intrigues rocambolesques. Ses exploits ont été porté à l’écran, ont été adaptés de diverses façons….
Après Sherlock Holmes version XXIeme siècle (Sherlock – BBC et Elementary – version série américaine) c’est le tour d’Arsène Lupin de reprendre ses activités dans notre siècle. Apparu pour la première fois en 1905, il revient sous la plume d’Adrien Goetz. dans La Nouvelle Vie d’Arsène Lupin. Toujours élégant et désinvolte, il sévit sur les réseaux sociaux, enlève les scénaristes de sa série préférée, se mêle du changement climatique, des compte de campagne du président de la République. Des personnages canoniques sont également de retour, tel Herlock Sholmes et Joséphine Balsamo.
Nous annonçons l’ouvrage, mais ne l’avons pas encore lu. Lupin est un héros connu mais il est loin d’occuper la place d’un Holmes ou d’un Poirot dans le coeur du public. Lupin est certainement un personnage amusant, mais il reste un malfaiteur. Holmes et Poirot sont du côté du bien. Lupin ne bénéficie pas vraiment du goût pour les mauvais garçons (bad boys) qui parfois captive un public. Gentleman cambrioleur ? Est-ce vraiment si attirant ? Holmes et Poirot avec leurs diverses manies et leurs caractères pas toujours facile -c’est l moins que l’on puisse dire) sont des héros qui nous attachent autant par leur intelligence que par leurs défauts qui les rendent plus humains.
Face à l’époustouflante réussite du Sherlock de la BBC, à l’honnête Elementary US, il va falloir mettre la barre très haut, que ce soit sur le papier ou pour une éventuelle adaptation tv, ou ciné.
Un premier salon organisé par la librairie La Curieuseet consacré au « polar normand ».
Onze auteurs seront présents : Bruno Amato, Thomas Boudault, Jean Calbrix, François-Michel Dupont, Philippe Huet, Jack Lamache, Jacqueline Leprettre, Dorothée Lizion, Catherine Sevestre Loquet, François Vallet, Jean-Louis Vigla.
Samedi 4 avril 2015 – 10h-12h et 14h30-18h
Librairie La Curieuse – 7, place Henri 4 – 61 200 Argentan
La librairie organise régulièrement des signatures, expose des artistes (peinture, aquarelle, dessin…), des photographies, organise des ateliers de scrapbooking...et sans doute bien d’autres choses… N’hésitez pas à la contacter.
Pourquoi « Le Polar de Pâques » ? Une dépêche AFP de 2007 nous en apprend davantage :
Un parfum d’hémoglobine vient hanter la Norvège chaque année à l’approche de Pâques, lorsque les habitants du paisible royaume jouent à se faire des sueurs froides en dévorant des polars dans l’isolement de leurs chalets de montagne.
Au nom d’une curieuse tradition, la trêve pascale est la « saison du crime » dans le pays scandinave : les romans noirs, du cru ou importés, accaparent les vitrines des libraires, des fictions à glacer le sang envahissent les ondes radio et TV, les suppléments spéciaux foisonnent dans la presse.
Jusqu’aux cartons de lait qui proposent une énigme à démêler.
« Avec la barre chocolatée et les oranges, le roman policier a sa place réservée dans le sac à dos des Norvégiens qui partent à Pâques », affirme le journaliste Nils Nordberg, spécialiste du sujet.
Car, pour apprécier toute sa saveur, le « polar de Pâques » doit de préférence être dégusté sous la lumière vacillante d’une cheminée, dans le confort spartiate d’un chalet en bois auquel on n’accède qu’en chaussant ses skis.
« Les circonstances sont idéales. On est en montagne, loin de tout. Dehors, il neige et il vente. Quoi de mieux qu’un peu de frissons ? », souligne Nils Nordberg.
La chair de poule à Pâques, Birgitte Lund, publicitaire de 35 ans, connaît depuis sa tendre enfance. « A 9 ans dans le chalet familial, je n’avais pas le droit de regarder la télé, sauf les programmes pour enfants et la série noire diffusée le soir sur la chaîne publique ».
Mais pourquoi la Norvège, où les bains de sang sont rares, choisit-elle Pâques pour étancher sa soif d’homicides ?
Selon une thèse couramment admise, la tradition germe en 1923 grâce à un joli coup de marketing.
Rompant avec la pratique qui veut que les nouveaux titres ne sortent qu’à l’automne, la maison d’édition Gyldendal lance en plein week-end pascal le roman de deux jeunes auteurs, « Le train de Bergen a été braqué cette nuit », qui se déroule précisément à Pâques.
Le titre est repris à la Une de plusieurs journaux, provoquant la stupeur parmi les lecteurs, à qui son caractère publicitaire échappe.
L’initiative fait florès parmi les autres éditeurs et le polar s’impose comme un des rares divertissements de la semaine pascale.
« Cafés, restaurants, cinémas… à l’époque, tout était fermé à Pâques qui devait être une période d’introspection et de repentance. On n’avait pas la radio, et bien évidemment pas la télévision non plus. Mais tout le monde savait lire », relate Nils Nordberg.
Le « polar de Pâques » est né et, avec lui, une école norvégienne de maîtres du suspense, de Jo Nesboe à Karin Fossum, d’Anne Holt à Jon Michelet.
Selon le sociologue Jan Mehlum, lui-même auteur de 7 romans policiers, « le genre a acquis suffisamment de lettres de noblesse pour que tout le monde, y compris les intellectuels, puisse lire des polars sans avoir à rougir ».
Avec le temps, le décor a changé : les chalets ont gagné en confort et forment désormais de véritables petites villes à flanc de montagne, et les Norvégiens varient de plus en plus leurs destinations, préférant souvent le soleil du sud à la montagne.
Mais la tradition demeure vivace.
« Le roman policier, ça fait partie des vacances », affirme Anniken Dingsoer, 50 ans, rencontrée dans une librairie du centre d’Oslo, où elle fait ses emplettes d’émotions fortes.
« Quand j’étais petite, mon père nous lisait Jean Valjean. Depuis, j’ai passé toute ma vie à lire des polars », confie cette inconditionnelle de PD James, Robert Wilson et Minette Walters, qui n’a qu’un regret : que ses propres enfants se détournent d’Hercule Poirot au profit de Harry Potter.
(AFP – 04/04/07)
Petits Objets de Compagnie et sa Little Free Library profitent de l »histoire ci-dessus contée, pour conseiller aux amateurs de polars, les polars qui nous viennent des pays nordiques( Danemark, Suède, Norvège, Finland…).
Ils sont généralement excellents. Bien écrits, ils passent l’épreuve de la traduction sans perdre trop de plumes. Des histoires denses, souvent sombres, réalistes, voire non dépourvues de violence. Des personnages complexes et des intrigues tortueuses, les deux non formatés, assurent un dépaysement complet. On ne peut les confondre ni avec le polar anglais ni avec le polar américain ni, avec le polar français. Ils offrent une atmosphère bien particulière très séduisante.
Ci-dessous, un copié/collé d’ article paru dans le journal Le Monde et qui vous apprendra un peu plus sur l’homme et l’écrivain qu’était PTerry…
Terry Pratchett, un homme en colère
Le prolifique auteur de fantasy humoristique, qui était atteint de la maladie d’Alzheimer, s’était engagé pour le droit à l’euthanasie.
Le Monde.fr | 13.03.2015 à 16h17 • Mis à jour le 13.03.2015 à 18h27 | Par Damien Leloup
Il fait partie des rares personnes qui ont décrit comment elles allaient mourir. « J’ai bien l’intention de mourir dans une chaise dans mon jardin, un verre de brandy à la main et Thomas Tallis dans mon iPod – Thomas Tallis, parce que je pense que sa musique pourrait rapprocher même un athée un peu plus près du paradis », expliquait-il en 2009.
Terry Pratchett est mort, jeudi 12 mars, à l’âge de 66 ans – non pas dans son jardin, mais dans son lit, près de son chat endormi et entouré de ses proches. Il avait également prévu l’éventualité d’une mort à l’intérieur : « C’est l’Angleterre, s’il pleut, ça sera dans la bibliothèque. »
Très actif militant du droit à l’euthanasie, écrivain de fantasy humoristique à succès, fin linguiste, star des conventions de littérature fantastique et de science-fiction, Terry Pratchett avait de multiples casquettes. 80 millions d’exemplaires des quelque 40 livres des Annales du Disque-Monde se sont vendus depuis la création de la série, en 1983 – faisant de lui, jusqu’au succès de Harry Potter, le champion des ventes de livres au Royaume-Uni. Toujours souriant, ce collectionneur de plantes carnivores qui maniait l’humour – anglais, forcément – avec un brio rare semblait incarner la bonne humeur.
Pourtant, son ami Neil Gaiman, avec qui il avait écrit le très drôle De Bons présages, dans lequel un ange et un démon s’allient pour faire capoter l’apocalypse, l’a écrit noir sur blanc : « Terry Pratchett n’est pas un homme joyeux. C’est un homme en colère. »
Dans un long texte qui sert de préface à A Slip of the Keyboard, un recueil de textes conçu à la manière d’un testament et publié l’an dernier, Neil Gaiman raconte une anecdote. Au cours d’une tournée de signatures, les deux écrivains se sont perdus – dans le taxi qui les amenait, en retard, à leur rendez-vous suivant – et Terry Pratchett semblait furieux. Lorsque son ami a tenté de lui dire que cela n’était pas bien grave, le créateur du Disque-Monde lui a fait une révélation : « Ne sous-estime pas cette colère. Cette colère est le moteur qui a fait tourner De Bons Présages. »
Bien sûr, Terry Pratchett, avec son chapeau, sa barbe blanche, ses lunettes et son sourire de grand-père de conte de fée, n’avait pas grand-chose d’effrayant. Mais son moteur d’écrivain était bien cette détermination nourrie d’une colère sourde, dirigée contre « ce directeur d’école qui décide qu’à 6 ans, Terry Pratchett ne sera jamais assez intelligent pour le collège ; contre les critiques imbus, contre ceux qui pensent que “sérieux” est le contraire de drôle ; contre son premier éditeur américain qui ne diffusait pas ses livres… »
Les Etats-Unis ont en effet longtemps été une exception dans la carrière de Terry Pratchett. Alors que ses livres se vendaient à plus de 2 millions d’exemplaires chaque année au Royaume-Uni, ses ouvrages sont restés longtemps mal distribués outre-Atlantique. Ce qui agaçait profondément Terry Pratchett, qui faisait régulièrement le tour du monde pour la promotion de ses romans, et qui ne parvenait pas à comprendre pourquoi l’Amérique le boudait. Il finira par y changer d’éditeur.
Un monde gigantesque
Dans l’intervalle, le Disque-Monde a grandi – acquérant presque une vie propre, avec des milliers de récits de fans publiés sur le Web. Il y décrit un monde médiéval-fantastique, peuplé de personnages archétypaux et drôles – l’incorruptible policier Samuel Vimaire, l’archichancellier de l’université (de magie) de l’Invisible, la sorcière féministe Magrat Goussedail, l’entrepreneur en série Planteur « je me tranche la gorge », l’inventeur et artiste fou Leonard de Quirm…
Tout un monde confronté à des bouleversements familiers de tous les lecteurs : l’arrivée des « images qui bougent » des Zinzins d’Olive-Oued, de l’imprimerie et la presse dans La Vérité, de la « musique avec des rocs » d’Accros du roc… Il y a des dragons (parfois), de la magie (souvent), des héros chevaleresques (rarement, surtout dans le coupe-gorge peu fréquentable qu’est la ville d’Ankh-Morpok, au centre du Disque-Monde).
Cela ressemble à de la fantasy, cela a la couleur de la fantasy, mais les Annales du Disque-Monde sont surtout une gigantesque parabole sur les qualités et travers de l’humanité, et sur la société contemporaine et ses problèmes : pauvreté, racisme, populisme, guerre dont les soldats sont les premières victimes, comme dans le particulièrement sérieux Le Régiment monstrueux… La colère contre l’injustice n’est jamais très loin.
Et puis il y a, au milieu des années 2000, cette autre colère, d’abord contre lui-même. Contre le Terry Pratchett qui fait de plus en plus de fautes de frappe, alors que l’orthographe et la grammaire comptent parmi ses passions. Contre le Terry Pratchett, encore jeune – il n’a pas même 60 ans – qui peine, désormais, à enfiler son pantalon. Contre le système de santé ensuite, qui met du temps à trouver ce qui cloche. Contre la maladie, enfin, cette « atrophie corticale postérieure », ACP, qui lui est finalement diagnostiquée. Une forme rare de la maladie d’Alzheimer, qu’il appellera souvent l’« embuggerance » – « ce petit truc chiant ».
Comme pour de nombreuses maladies neurodégénératives, il n’existe pas de traitement curatif. Les symptômes, eux, peuvent être mis sous contrôle, au moins quelques années, grâce à un traitement qui coûte cher. Terry Pratchett peut se le permettre, ses romans l’ont rendu riche. Ce n’est pas le cas de tous les malades souffrant d’ACP. La colère, encore une fois, revient.
Elle prendra, cette fois-ci, la forme d’une annonce publique : oui, Terry Pratchett est malade, oui il souffre d’une maladie encore souvent taboue. « Les gens m’arrêtaient dans la rue pour me dire que leur mère l’avait, ou que leur père l’avait. Parfois, c’était les deux parents, et quand je regardais dans leurs yeux je voyais la peur. L’autre jour, à Londres, un homme costaud m’a attrapé par le bras, m’a dit “merci pour ce que vous faites, ma mère en est morte” et a disparu dans la foule », écrira-t-il quelques années plus tard.
LA MORT
Ce n’est pas la perspective de la mort qui le terrifie. Plutôt ce qui précède : le spectre des derniers jours de son père, mort dans d’atroces souffrances, comme « victime collatérale du combat entre le cancer du pancréas et la morphine ». La Mort, avec une majuscule, Terry Pratchett connaît bien : la faucheuse – qui est de caractère masculin dans son univers – est l’un des personnages incontournables du Disque-Monde. On reconnaît facilement son arrivée dans le récit : Il PARLE EN MAJUSCULES.
Dans les romans de Terry Pratchett, la mort ne fait pas peur. C’est un personnage finalement très sympathique : dans Mortimer, il a même une fille (adoptive), s’encanaille sur Terre en travaillant dans un fast-food, et apprend à comprendre cette étrange chose que font les humains, « s’amuser ».
Et c’est logique : ce n’est pas lui qui tue, blesse, torture, affame, ce sont les hommes qui s’infligent tout cela. Lui ne fait que passer récupérer les âmes, un boulot qui rend forcément un peu philosophe : « IL N’Y A PAS DE JUSTICE. IL N’Y A QUE MOI. » C’est à lui qu’est revenu l’honneur, ce 12 mars, d’annoncer sur les réseaux sociaux la mort de son auteur : « IL EST TEMPS, SIR TERRY, QUE NOUS MARCHIONS ENSEMBLE. »
La Mort version Pratchett, qui apparaît dans quasiment chaque roman du Disque-Monde, a d’ailleurs ses fans. « Au bout d’un an ou deux, j’ai commencé à recevoir des lettres sur la Mort », écrit le romancier dans A Slip of the Keyboard. « Elles venaient de gens dans des maisons de retraite, de leurs parents, de personnes en deuil, d’enfants dans les services de traitement des leucémies, et de parents dont le fils s’était tué au guidon d’une moto. […] Toutes ces lettres tentaient, à leur manière, de dire “merci”, et avant que je ne m’y habitue, l’arrivée d’une de ces lettres pouvait me toucher suffisamment pour que j’arrête d’écrire pour la journée. »
Débat public sur le droit à l’euthanasie
Sa conviction ne date pas du diagnostic de sa maladie, mais elle s’en est renforcée : tout être humain a le droit de choisir quand et où il souhaite mourir. Et doit pouvoir le faire dignement. Terry Pratchett s’est déjà investi dans d’autres causes, contre la politique fiscale, pour la protection des orangs-outans dont il s’est inspiré pour créer son personnage du bibliothécaire simiesque de l’université de l’Invisible.
Il embrasse à corps perdu la cause du droit à mourir dans la dignité. En 2011, il participe au controversé documentaire de la BBC, Choisir la mort, pour lequel il a accompagné en Suisse une femme et son mari, atteint d’une maladie incurable, où ce dernier se suicide avec une assistance médicale, comme le permet la loi locale.
La démarche est conçue pour choquer, alors qu’au Royaume-Uni, comme en France, le débat sur la fin de vie reste extrêmement violent. La présence d’un sir – Terry Pratchett a été anobli par la reine d’Angleterre en 2008, en récompense pour l’ensemble de son œuvre – ajoute au scandale.
La BBC, qui a conçu et diffusé le documentaire, est la cible d’une campagne de la part d’associations, de la presse conservatrice et de quelques élus. Mais le public soutient la démarche : « Le directeur nous a dit que le standard avait reçu 1 219 plaintes et 301 appels de soutien. Ce qui nous place dans le top dix des programmes les plus appréciés de l’année », écrit Terry Pratchett quelques jours plus tard dans The Independent.
Il est mort avant qu’un changement de loi se produise au Royaume-Uni. Mais il avait noté à plusieurs reprises, avec plaisir, que les mentalités changeaient. Partout, jugeait-il, sauf parmi la classe politique.
Sans doute aurait-il réagi avec vigueur au message d’hommage publié le 12 mars par le premier ministre, David Cameron, qui a salué la mémoire d’un auteur « qui a fait rêver des millions de gens » et qui a lutté pour « sensibiliser le grand public aux maladies neurodégénératives ». Sans mentionner son combat pour le droit à mourir dans la dignité. Ce message officiel, sans aucun doute, l’aurait mis hors de lui.
C’est par cette citation de la Mort (La Mort est un important et très aimé personnage dans l’oeuvre de Pratchett, IL intervient souvent…) que la nouvelle de la disparition de Sir Terry Pratchett a été annoncée sur son compte Twitter.
PTerry est passé dans l’un des autres mondes. Mais il nous laisse une oeuvre tellement riche, intelligente, drôle, humaine, délirante, poétique, érudite, iconoclaste… qu’il est immortel. Car les livres de Terry Pratchett ne sont pas de ceux qui passeront aux oubliettes de l’histoire. C’est un grand homme qui nous a laissé de grandes choses.
Terry Pratchett était jeune… 66 ans…et sans doute l’un des hommes les plus brillants de ces dernières décennies.
Nous cherchons à faire connaitre l’oeuvre de Sir Terry Pratchett depuis fort longtemps, que ce soit en privé ou par l’intermédiaire de Petits Objets de Compagnie et sa Little Free Library. Nous allons continuer pour que de plus en plus de lecteurs découvre cet extraordinaire écrivain.
Nous avions le projet de former un club dédié aux ouvrages dont les histoires se déroulent sur le Disque-Monde , sans oublier les autres ouvrages dont les histoires ne se déroulent pas sur le Disque-Monde. Ce projet reste d’autant plus d’actualité. Nous en reparlerons bientôt sur ce blog.
Walter Elliot, Ecossais de 80 ans, habite la petite ville de Selkirk, au sud d’Edimbourg. Ce poète et historien a découvert une courte histoire qui a pour personnage principal le célèbre détective de Baker Street. Le récit serait signé Arthur Conan Doyle.
Alors que monsieur Elliot faisait du tri dans son grenier, il a retrouvé un recueil de nouvelles rédigé par plusieurs écrivains dans le cadre d’une vente de charité. L’argent récolté devait permettre de financer la reconstruction d’un pont de Selkirk, détruit en 1902. Imprimé en 1904, l’ouvrage s’intitule The Book o’ the Brig. L’ histoire qu’aurait écrit Conan Doyle, Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar, est un court texte de 1300 mots.
Le récit raconte comment Holmes fait preuve de son légendaire sens de l’observation et de la déduction concernant les activités de son compagnon Watson. Le détective explique a son associé qu’il sait que ce dernier compte se rendre à Selkirk, pour participer à une vente de charité après la destruction d’un pont. Le récit fait ainsi directement référence au contexte dans lequel il a été écrit, un clin d’oeil qui pourrait bien être signé Conan Doyle, familier de la ville écossaise.
Ci-dessous, un article paru dans le Daily Record et comportant l’intégralité de cette nouvelle démonstration du pouvoir d’observation et de déduction de Holmes (en fin d’article) :
Read first unseen Sherlock Holmes story in over 80 YEARS written to help save Selkirk wooden bridge
WALTER Elliot, 80, found the 1,300 word tale starring the famous sleuth in a collection of short stories written for a local bazaar.
Walter Elliot, 80, with the book containing a short Sherlock Holmes story by Sir Arthur Conan Doyle
AN historian has unearthed the first unseen Sherlock Holmes story in over 80 YEARS -which Sir Arthur Conan Doyle wrote to help save a town bridge.
Walter Elliot, 80, found the 1,300 word tale starring the famous sleuth in a collection of short stories written for a local bazaar.
The wooden bridge in the Scottish town of Selkirk was destroyed by the great flood of 1902 and locals organised a three-day event to raise funds for a new one in 1904.
As part of the event, organisers sold a collection of short stories by locals called « The Book o’ the Brig ».
The famed author – who loved visiting Selkirk and the surrounding area – contributed a tale before opening the final day.
Walter has now unearthed a copy of the book and spotted his story -‘Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar’ .
He was given the 48-page pamphlet more than 50 years ago by a friend but more or less forgot about it until recently after he looked in the attic.
He was prompted to dig out the incredibly rare papers – tired together with string – and put it on display as part of an upcoming local pop-up museum.
It is believed the story – about Holmes deducing Watson is going on a trip to Selkirk – is the first unseen Holmes story by Doyle since the last was published over 80 years ago.
Great-grandfather Walter said: « It is written by Sir Arthur Conan Doyle about Holmes and Watson.
« In Selkirk there was a wooden bridge that was put up some time before it was flooded in 1902.
« The town didn’t have the money to replace it so they decided to have a bazaar to replace the bridge in 1904.
« They had various people to come and do things and just about everyone in the town did something.
« The local MPs and landowners and everyone in two days I think took in £560, which was quite some sum then.
« The Saturday was opened by Sir Arthur Conan Doyle. He had written a wee story about Sherlock Holmes and Watson and this was in the book.
« I can’t remember how much they raised but they wanted it to be a carriage bridge but they didn’t get quite enough for that, but they built an iron bridge and it’s still there today.
« He really must have thought enough of the town to come down and take part and contribute a story to the book. It’s a great little story. »
The great flood of 1902 washed away the Wood Brig crossing the Ettrick in the Scottish Borders.
To raise money to build a new bridge, the town organised a three-day bazaar in December 1904 and sold the booklet of contributed stories, called The Book o’ the Brig.
Conan Doyle came to Selkirk to open the festival’s last day and spoke about his story – a legendary local tale which has been passed down through the town’s residents since.
His 1,339 word tale starts with a newspaper editor dispatching a journalist to London to find ‘a word from Sherlock Holmes’ and Watson.
The writer finds the pair and watches them in conversation – as Holmes declares he’s going to Edinburgh to solve the « mysteries of the Secret Cabinet ».
He asks Watson if he’d like to go with him but when Watson says he can’t go Holmes sounds surprises and says he thought he was « going to the Border country ».
Watson then asks him how he knows that and Holmes, using his usual powers says it is a « matter of deduction ».
He says Watson had recently discussed politics of the north and had used a term ‘huz’ which is only found in a certain area of Scotland.
Holmes also says he heard Watson « crooning a weird song » which he must have read or heard while previously in Hawick, Scotland.
He says « later still the plot deepened » when Watson began « lilting » another local song and then showed knowledge of James IV.
Homes says the clues means Watson must be heading to either Hawick, Galashiels, or Selkirk.
He says he then « smoked a ton of tobacco » and spent the night in thought and worked out he was heading to Selkirk.
Watson then admits he is indeed « going to Selkirk in aide of a Bridge » and Holmes wishes him well on his journey.
The book – around ten inches long and three inches wide with a soft brown paper cover – contained stories from local people, as well as the famous author.
The back cover details a programme of events and proudly states « the famous litterateur » was due to open the day before the ladies orchestra performed and local piano recitals.
« It was a varied book with lots of bits and pieces and stories, » said Walter, a retired woodcutter and father-of-three.
« I have no idea how many they made and sold. I’ve had this book for about 40 or 50 years.I must have got it from a friend because I can’t remember buying it from anyone.
« Usually people would throw out these books or sell them off. It has been in my family for quite a while now.
« I have no idea if it has ever been published – I’ve never seen it. I’ve always been interested in history and my family has always passed on stories and I suppose this was one of the stories that was passed down. »
It wasn’t the last time Sir Conan Doyle visited the town, and he returned a few months later with a cricket team to play Selkirk.
In 1905 he gifted a now-lost Border league football trophy, called the Conan Doyle Cup, last won by Kelso in 1937-38.
A year later, Conan Doyle stood as a Unionist candidate for Westminster in the nearby Hawick Burghs constituency.
The booklet will be on show at the Cross Keys Selkirk Pop-up Community Museum from Saturday, along with Walter’s painting of the replaced bridge.
The Sherlock Holmes story in full
The full story of ‘Sherlock Holmes: Discovering the Border Burghs and, by deduction, the Brig Bazaar’:
We’ve had enough of the old romancists and the men of travel, said the Editor. As he blue-pencilled his copy, and made arrangements for the great Saturday edition of the Bazar Book. ‘We want something up-to-date. Why not have a word from « Sherlock Holmes »?’
Editors have only to speak and it is done, at least, they think so. ‘Sherlock Holmes!’ As well talk of interviewing the Man in the Moon. But it does not do to tell Editors all that you think. I had no objections whatever, I assured the Editor, to buttonhole ‘Sherlock Holmes,’ but to do so I should have to go to London.
‘London!’ scornfully sniffed the Great Man. ‘And you profess to be a journalist? Have you never heard of the telegraph, the telephone, or the phonograh? Go to London! And are you not aware that all journalists are supposed to be qualified members of the Institute of Fiction, and to be qualified to make use of the Faculty of Imagination? By the use of the latter men have been interviewed, who were hundreds of miles away; some have been « interviewed » without either knowledge or consent. See that you have a topical article ready for the press for Saturday. Good day’.’
I was dismissed and had to find copy by hook or by crook. Well, the Faculty of Imagination might be worth a trial.
The familiar house in Sloan Street met my bewildered gaze. The door shut, the blinds drawn. I entered; doors are no barrier to one who uses the Faculty of Imagination. The soft light from an electric bulb flooded the room. ‘Sherlock Holmes’ sits bu the side of the table’ Dr Watson is on his feet about to leave for the night. Sherlock Holmes, as has lately been shown by a prominent journal, is a pronounced Free Trader. Dr Watson is a mild Protectionist, who would take his gruelling behind a Martello tower, as Lord Goschen wittily put it, but not ‘lying down!’ The twain had just finished a stiff argument on Fiscal policy. Holmes log.-
‘And when shall I see you again, Watson? The inquiry into the « mysteries of the Secret Cabinet » will be continued in Edinburgh on Saturday. Do you mind a run down to Scotland? You would get some capital data which you might turn to good account later.’
‘I am very sorry,’ replied Dr Watson. ‘I should have liked to have gone with you, but a prior engagement prevents me. I will, however, have the pleasure of being in kindly Scottish company that day. I, also, am going to Scotland.’
‘Ah! Then you are going to the Border country at that time?’
‘How do you know that?’
‘My dear Watson, it’s all a matter of deduction.’
‘Will you explain?’
‘Well, when a man becomes absorbed in a certain theme, the murder will out some day. In many discussions you and I have on the fiscal question from time to time I have not failed to notice that you have taken up an attitude antagonistic to a certain school of thought, and on several occasions you have commented on the passing of « so-called’ reforms, as you describe them, which you say were not the result of a spontaneous movement from or by the people, but solely due to the pressure of the Manchester School of politicians appealing to the mob. One of these allusions you made a peculiar reference to « Huz an’ Mainchester » who had « turned the world upside down. » The word « Huz » stuck to me, but after consulting many authors without learning anything as to the source of the word, I one day in reading a provincial paper noticed the same expression, which the writer said was descriptive of the way Hawick people looked at the progress of Reform. « Huz an’ Mainchester’ led the way. So, thought I, Watson has a knowledge of Hawick. I was still further confirmed in this idea by hearing you in several absent moments crooning a weird song of the Norwegian God Thor. Again I made enquires, and writing to a friend in the Sounth country I procured a copy of « Teribus. » So, I reasoned, so – there’s something in the air! What attraction has Hawick for Watson?’
‘Wonderful,’ Watson said, ‘and – ‘
‘Yes, and when you characterised the action of the German Government in seeking to hamper Canadian trade by raising her tariff wall against her, as a case of :Sour Plims, » and again in a drawing room asked a mutual lady friend to sing you that fine old song, « Braw, braw lads, » I was curious enough to look up the old ballad, and finding it had reference to a small town near to Hawick, I began to see a ray of daylight. Hawick had a place in your mind; likewise so had Galashiels – so much was apparent. The question to be decided was why?’
‘So far so good. And – ‘
‘Later still the plot deepened. Why, when I was retaiing to you the steps that led up to the arrest of the Norwood builder by the impression of his thumb, I found a very great surprise that you were not listening at all to my reasoning, but were lilting a very sweet – a very sweet tune Watson – « The Flowers of the Forest; » then I in turn consulted an authority on the subject, and found that that lovely if tragic song had a special reference to Selkirk. And you remember, Watson, how very enthusiastic you grew all of a sudden on the subject of Common0Ridings, and how much you studied the history of James IV., with special reference to Flodden Field. All these things speak, Watson, to the orderly brain of a thinker. Hawick, Galashiels, and Selkirk. What did the combination mean? I felt I must sold the problem, Watson; so that night when you left me, after we had discussed the « Tragedy of a Divided House, » I ordered in a ton of tobacco, wrapped my cloak about me, and spent the night in thought. When you came round in the morning the problem was solved. I could not on the accumulative evidence but come to the conclusion that you contemplated another Parliamentary contest. Watson, you have the Border Burghs in your eye!’
‘In my heard, Holmes,’ said Watson.
‘And where do you travel to on Saturday, Watson?’
‘I am going to Selkirk; I have an engagement there to open a Bazaar.’
‘Is it in aide of a Bridge, Watson?’
‘Yes,’ replied Watson in surprise; ‘but how do you know? I have never mentioned the matter to you.’
‘By word, no’ but by your action you have revealed the bent of your mind.’
‘Impossible!’
‘Let me explain. A week ago you came round to my rooms and asked for a look at « Macaulay’s Lays of Ancient Rome. » (You know I admire Macaulay’s works, and have a full set.) That volume, after a casual look at, you took with you. When you returned it a day or two later I noticed it was marked with a slip of paper at the « Lay of Horatius, » and I detected a faint pencil mark on the slip noting that the closing stanza was very appropriate. As you know, Watson, the lay is all descriptive of the keeping of a bridge. Let me remind you how nicely you would perorate –
When the goodman mends his armour And trims his helmet’s plume, When the goodwife’s shuttle merrily Goes flashing through the loom, With weeping and with laughter. Still the story told – How well Horatius kept the bridge, In the brave days of old.
Could I, being mortal, help thinking you were bent on such exploit yourself?’
‘Very true!’
‘Well, goodbye, Watson; shall be glad of your company after Saturday. Remember Horatius’s words when you go to Border Burghs :- « How can man die better than facing fearful odds. » But there, these words are only illustrations. Safe journey, and success to the Brig!’
Le “Seigneur des Anneaux” de Tolkien se rhabille de mots neufs,
par Sophie Bourdais.
Copié/collé d’un article paru dans Télérama. Publié le 23 Février 2015.
Elle procure des émotions proches du texte anglais, en respecte au plus près l’univers et les qualités stylistiques… Vincent Ferré, connu pour ses travaux sur l’œuvre de Tolkien, commente la nouvelle traduction du “Seigneur des Anneaux”.
Après Le Hobbit en 2012, c’est au tour du Seigneur des Anneaux de se rhabiller de mots neufs, grâce à la nouvelle traduction proposée par le Québécois Daniel Lauzon. Les éditions Bourgois ont fait paraître le premier tome cet automne, le deuxième est attendu en 2015, et le troisième et dernier pour 2016. Comme nous l’écrivions dans Télérama mi-janvier, la lecture du premier tome retraduit procure un grand plaisir littéraire : le texte coule comme le Grand Fleuve de Lothlórien, les musiques des dialogues et des poèmes sont finement rendues, et l’on s’habitue vite aux nouveaux noms des personnages et des lieux, choisis selon les directives de l’auteur. Entretien avec Vincent Ferré, professeur de littérature générale et comparée à l’Université Paris Est Créteil, traducteur de Tolkien et directeur de la collection « Le Seigneur des Anneaux » aux éditions Bourgois.
Pourquoi retraduire le Seigneur des Anneaux, et pourquoi maintenant ? C’est un projet assez ancien. J.R.R. Tolkien est publié par la maison Bourgois depuis 1972. Christian et Dominique Bourgois ont toujours cherché à publier l’intégralité de l’œuvre, en fonction de ce qui était édité du côté anglais par Christopher Tolkien (troisième fils de J.R.R. Tolkien, ndrl), tout en essayant d’améliorer l’existant.
Le Seigneur des Anneaux n’est qu’un exemple des 15 livres de Tolkien qui ont été publiés depuis 2002. En l’occurence, c’est parti du Hobbit. Dominique Bourgois a su qu’il y avait une édition annotée, qui comporte de nombreuses illustrations, des documents, ainsi qu’une introduction factuelle et biographique. Elle a souhaité la publier, et en a profité pour demander une nouvelle traduction à Daniel Lauzon.
Il était également intéressant de prendre en compte notre meilleure connaissance de l’auteur. En 1972, Le Seigneur des Anneaux était une île isolée au milieu de la mer. On a dû attendre cinq ans avant que Christopher Tolkien fasse paraître LeSilmarillion, cinq ans avant de comprendre que toutes les histoires qui constituent l’arrière-plan du Seigneur des Anneaux n’étaient pas un trompe-l’œil, mais des histoires que Tolkien avait réellement écrites.
Toutes les parutions qui ont suivi, en anglais puis en français, ont jeté une lumière différente sur ce qu’était Le Seigneur des Anneaux. Par ailleurs, les appendices n’ont été traduits qu’en 1986, par Tina Jolas. Et l’on sait qu’il y a des décalages avec le texte du roman traduit par Francis Ledoux. Il y en avait déjà entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, où les personnages ne portent pas les mêmes noms. Dominique Bourgois a voulu redonner, en français, la cohérence que les textes ont en anglais, en faisant appel au même traducteur pour Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.
Enfin, on arrivait en 2014 au soixantième anniversaire de la première publication du Seigneur des Anneaux côté anglais. Pour le célébrer, HarperCollins a publié une nouvelle édition avec un texte débarrassé d’un certain nombre de coquilles, illustré par Alan Lee avec des illustrations re-scannées. C’était le bon moment pour une nouvelle édition française.
De quoi disposait exactement Francis Ledoux quand il a traduit Le Seigneur des anneaux ? A-t-il pu travailler sur d’autres documents que le texte anglais du roman ? A notre connaissance, non. Francis Ledoux est quelqu’un d’important, il a traduit Charles Dickens, Horace Walpole, Tennesse Williams… Il a traduit Le Hobbit pour les éditions Stock, en 1969, alors que, manifestement, ça n’était pas son univers. Le Hobbit est un récit très léger, imaginé par Tolkien pour ses enfants, et qui ne respecte même pas les principes qu’il a formulés par la suite à propos des contes de fées.
Avec le recul, je pense que Francis Ledoux se plaçait peut-être, dès 1969, dans une logique de légitimation de l’œuvre de Tolkien. On le voit par le choix du vouvoiement systématique, de l’imparfait du subjonctif, qui donnent une sorte de littérarité au texte, et tranchent avec la diversité des registres que l’on observe en anglais entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.
J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Francis Ledoux, qui n’avait pas d’accès à l’arrière-plan du roman, et n’a pas eu connaissance, ou n’a pas tenu compte, du Guide des noms du Seigneur des Anneaux, proposé par Tolkien à l’intention des traducteurs. Tolkien lisait un nombre important de langues vivantes, en plus de toutes les langues anciennes qu’il connaissait, et il était lui-même traducteur du vieil anglais vers l’anglais moderne. Dans ce guide, il précise que des noms tels que Bilbo, Saruman, Frodo, doivent être conservés tels quels, et il explique l’origine de certains noms propres, le jeu avec l’étymologie, la manière dont le traducteur peut rendre l’effet produit sur le lecteur anglais…
Quand j’ai commencé, dans les années 2000, à réfléchir avec Daniel Lauzon aux modifications qu’il aurait été souhaitable d’apporter au texte français – on ne savait pas alors si ça allait être une simple « révision » ou une retraduction –, on a d’abord cherché comment on pourrait suivre, en français, les indications de Tolkien, qui a fait beaucoup de propositions pour les langues germaniques, nordiques, et moins pour les langues romanes. Et quand Daniel Lauzon a été engagé par les éditions Bourgois pour publier des textes inédits de l’Histoire de la Terre du Milieu, on a réfléchi aux liens et aux échos stylistiques entre les textes plus anciens, comme les Lais du Beleriand, et Le Seigneur des Anneaux.
Savez-vous pourquoi Francis Ledoux a été choisi pour traduire Tolkien ? Je ne sais pas pourquoi c’est lui qui a traduit Le Hobbit en 1969, mais Christian Bourgois s’est tourné naturellement vers lui pour traduire le Seigneur des Anneaux.
Et qu’est-ce qui a déterminé le choix de Daniel Lauzon ? Une grande partie de mon travail pour les éditions Bourgois depuis 2002, d’abord comme conseiller puis comme directeur de collection, a été de trouver des traducteurs ayant le profil adéquat pour traduire les textes de Tolkien. Deux profils ont émergé. Le premier est celui de Christine Laferrière, professeure d’anglais en région parisienne, qui a une formation très forte en linguistique, et un goût très prononcé pour les langues, qui s’est manifesté lorsqu’elle a traduit Les Monstres et les Critiques, le recueil d’essais sur la littérature et la littérature médiévale écrits par Tolkien au cours de sa carrière.
Daniel Lauzon, lui, a surgi lors de discussions sur des sites francophones autour de Tolkien. En France, l’affirmation de Tolkien comme un écrivain « classique » est associée à la diffusion d’Internet à la fin des années 90. A ce moment sont apparus des sites en français consacrés à son œuvre, comme jrrvf.com, tolkiendil.com, elbakin.net, toujours actifs. Daniel Lauzon y a montré très vite une connaissance et une compréhension stylistique de l’œuvre absolument exceptionnelles.
Il terminait ses études comme traducteur à Montréal. Nous avons commencé à travailler sur ce qui n’était au début qu’une réflexion autour de la traduction française du Seigneur des Anneaux. Puis les éditions Bourgois lui ont confié une partie du volume 3 de l’Histoire de la Terre du Milieu, les Lais du Beleriand, et son travail a été tellement concluant qu’on lui a confié les volumes 4 et 5. Il s’est imposé comme le traducteur connaissant le mieux la fiction de Tolkien liée à la Terre du Milieu.
Quelles sont, selon vous, les principales qualités de la nouvelle traduction ? Je vais essayer d’être aussi objectif que possible ! Pour moi, c’est sa qualité stylistique, sa fluidité, la recherche d’une traduction au plus près de l’anglais et des variations de styles et de registres, aussi bien dans la narration que dans les dialogues. Tolkien a fait très attention à la manière de parler de chaque personnage, pour les caractériser. Sam ne parle pas comme Frodo, ni comme Gandalf, et Daniel Lauzon a essayé de rendre ces particularités. Il a également le souci des nuances dans les descriptions, les ambiances et les atmosphères.
Je n’avais pas été aussi sensible, dans la traduction de Francis Ledoux, au chapitre qui se déroule en Lórien chez Galadriel. Là, j’ai retrouvé des émotions proches de celles que véhicule le texte anglais. Enfin, il y a une cinquantaine de poèmes et de chansons dans le Seigneur des anneaux, et Daniel Lauzon nous fait entendre, en essayant de suivre un certain nombre de contraintes poétiques et prosodiques, ce qu’on a souvent oublié : que Tolkien a d’abord été poète. Il a commencé à écrire des poèmes en 1910-1911, il a même proposé en 1916 un volume poétique à un éditeur, qui ne l’a pas retenu. Certains poèmes sont ensuite passés dans le Seigneur des Anneaux. Dans la nouvelle traduction, on entend vraiment la manière dont chaque poème caractérise les personnages et les peuples. La Chanson du bain des Hobbits n’est pas la même chose que le chant de déploration des Rohirrim !
Après, c’est le lecteur qui choisit. Les réactions ont été bonnes, voire très bonnes de la part de lecteurs qui disent avoir l’impression d’être dans un lieu familier, mais d’y voyager un peu autrement. Sur les noms, il y a des discussions, notamment avec des lecteurs très anciens de Tolkien qui s’étaient fait leur idée ; on essaie d’expliquer la démarche de Daniel Lauzon, la manière dont il a suivi les indications de Tolkien. Et de faire comprendre qu’une traduction n’est qu’une proposition, une manière d’approcher le texte anglais.
On trouve effectivement de vives discussions sur Internet au sujet de la transformation de la forêt de Mirkwood, ex-Forêt Noire chez Francis Ledoux, qui devient la Forêt de Grand’Peur… C’est un bon exemple des choix faits par Daniel Lauzon pour éviter de « sortir » de l’univers tolkienien. Francis Ledoux n’avait pas connaissance de l’importance extrême accordée par Tolkien à la cohérence de son monde. Dans la traduction de 1972, on trouve des expressions qui nous font quitter la Terre du Milieu, des références à la « file indienne », à « un cousin à la mode de Bretagne », ou encore à Dieu. Ce sont des moments où le lecteur est renvoyé à sa réalité, alors que l’auteur souhaitait que pendant un certain temps, on suspende un peu notre incrédulité, et qu’on s’immerge dans la fiction.
Daniel Lauzon a donc évité de reprendre « Forêt Noire » parce que, dans le meilleur des cas, l’expression rappelle une zone géographique en Allemagne, et, dans le pire des cas, un dessert ! C’est le nom sur lequel il y a eu le plus de discussions. Mais c’est aussi la liberté du traducteur. Le document sur les noms propres qui nous a servi de base pour les discussions fait 40 pages, et on a discuté chaque nom avec des spécialistes francophones et anglophones des langues chez Tolkien, pour donner un maximum d’éléments d’information et d’érudition à Daniel Lauzon. C’est lui qui arbitrait et trouvait l’équilibre.
La nouvelle édition répare-t-elle des contresens ? Les contresens de la traduction de 1972 sont le plus souvent liés au fait que Francis Ledoux n’avait pas tous les éléments qui lui auraient permis de trancher. L’exemple le plus célèbre demeure, dans le prologue, la référence à la « mort » d’Elrond et de Galadriel. Francis Ledoux avait affaire au terme departure, qui, à d’autres moments, signifie effectivement « mort », comme dans le cas de Boromir. Sauf que le Silmarillion, cinq années après la publication en français du Seigneur des Anneaux, nous a appris que les Elfes sont immortels… C’est le genre de chose qu’on a pu revoir.
La traduction de Ledoux est très belle, ses descriptions de paysages en particulier, mais il y a des éléments qu’il n’aurait sans doute pas retenu s’il avait eu une connaissance plus précise du monde de Tolkien. On progresse, on avance. J’ai eu le plaisir de rencontrer André Markowicz dès les années 90, quand il retraduisait Dostoïevski ; pour lui, les traductions sont marquées par le temps, et de temps à autre il faut reproposer des traductions. C’est quelque chose qui est resté imprimé dans ma mémoire. Plus de 40 ans après la première traduction du Seigneur des Anneaux, il était temps d’en proposer une autre.
Est-il question de rafraîchir aussi LeSilmarillion ? Dans l’absolu, les données sont pratiquement les mêmes, Le Silmarillion a été publié en 1978 en français, on dispose d’une masse de connaissances nouvelles ; ce texte a été le plus difficile à traduire, donc peut-être qu’à terme ce sera envisageable. Mais je n’ai jamais posé la question à Dominique Bourgois, parce qu’on a déjà une liste tellement importante de choses à éditer !
Dominique Bourgois a notamment fait traduire la biographie de John Garth, Tolkien et la grande guerre (sortie en mars 2014, ndrl), pour réinscrire Tolkien dans le XXe siècle. Les dernières pages sur l’articulation entre la Première Guerre mondiale et la naissance des textes légendaires et mythologiques de Tolkien sont passionnantes. Et c’est aussi une manière de proposer un autre regard que celui d’Humphrey Carpenter dans sa biographie des années 70, la plus connue, qui est intéressante mais présente le personnage comme quelqu’un qui aurait eu une vie un peu monotone.
Alors que, pour moi, J.R.R. Tolkien évoque Umberto Eco. Quelqu’un qui est à la fois un puits de science, qui marque profondément sa discipline, et dont une partie du savoir passe dans la fiction, la création ; et aussi un homme extrêmement charismatique, président de nombreuses associations pendant ses études, capable d’arriver avec un conte au lieu d’une conférence quand on l’invitait à venir prononcer une communication…
Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a vu que les adaptations filmées de Peter Jackson, qu’il aura appréciées ou pas, pour l’inciter à découvrir les livres ? Je voudrais d’abord souligner la diversité du lectorat de Tolkien. Une des choses que j’ai préférées, ces dix dernières années, a été de rencontrer les lecteurs – une cinquantaine de fois. A chaque fois, je suis surpris du décalage entre le lectorat qui se manifeste sur Internet et les réseaux sociaux, plutôt jeune, de 15 à 25 ans, et ce lectorat silencieux avec l’on discute aussi dans les médiathèques ou au Salon du livre, et qui a entre 40 et 90 ans. Certains sont lecteurs de Tolkien depuis des années, d’autres y sont amenés par leurs enfants ou leur petits-enfants, et chacun a « son » Tolkien, sa vision, son texte préféré… Certains lecteurs aiment en particulier ses lettres, et ne lisent rien d’autre !
A quelqu’un qui n’aurait vu que les films, je dirais déjà que l’œuvre de Tolkien ne s’arrête pas au Seigneur des Anneaux et au Hobbit, et je lui conseillerai d’aller en bibliothèque ou en librairie pour constater la diversité des textes disponibles, les feuilleter, et voir ce qui peut lui convenir le mieux. Les Enfants de Húrin, parus en France en 2008, ont été un succès considérable, notamment parce que des lecteurs qui n’avaient jamais ouvert Tolkien ont lu plus facilement un roman de 200 pages, extrêmement épuré et condensé, que le long et sinueux Seigneur des Anneaux. De lui-même, ce spectateur des films se rendra compte que les films n’étaient qu’une transposition, qu’une mise en images. En France, je crois que tout le monde a bien saisi l’écart important entre les films et le texte-source.
Publié le 17/02/2015. Mis à jour le 17/02/2015 à 11h50.
Des années durant, l’énigmatique John Gilkey a dérobé des dizaines de volumes rares aux Etats-Unis. Sans chercher à les revendre… ni même à les lire. C’était sans compter un autre amoureux des livres : l’extraordinaire bouquiniste Ken Sanders.
On n’oublie jamais le premier livre qu’on a acheté. Ceux qu’on a reçus pendant la prime enfance finissent parfois aux oubliettes de la mémoire ; mais le premier passage en caisse — bonjour madame, oui c’est pour moi —, on le porte à jamais dans son cœur…
Ken Sanders se souvient parfaitement de sa première visite chez Acres of Books, légendaire bouquiniste de Californie installé depuis 1927 dans le sud de Los Angeles. « Je n’étais qu’un môme, mais le vieux propriétaire, Mr. Smith, qu’on m’avait décrit comme un ours, a tout de suite vu que j’étais sérieux. Je suis resté des heures dans sa librairie gigantesque, et avec mes économies, je me suis acheté une belle version des contes des Mille et Une Nuits et une énorme édition d’Alice aux pays des merveilles illustrée par l’artiste galloise Gwyneth Hudson. »
Acres of Books, que Ray Bradbury a fréquenté quasiment jusqu’à la fin de ses jours, a fermé ses portes en 2008, mais sa façade mythique, usée par le temps, se laisse toujours admirer au 240 Long Beach Boulevard. Où trouver l’équivalent aujourd’hui ? A mille kilomètres de là, à Salt Lake City, Utah. Propriétaire : Ken Sanders, 63 ans. C’est lui, désormais, le puits de science dont on bénit les recommandations, le passeur intarissable — « je donne toujours un livre gratuit aux enfants lorsqu’ils viennent pour la première fois ».
Son repaire extraordinaire, un ancien garage reconverti en temple des livres et de la contre-culture américaine, est la plus fascinante librairie qu’il nous ait été donné de fréquenter. Bien plus qu’un lieu de commerce, une représentation de son bouillonnant monde intérieur. « Sur toutes les photos de moi enfant, j’ai un livre à la main. Ma mère affirmait en riant que j’étais sorti de son ventre avec des romans sous le bras, réclamant de la lumière… »
Chez Ken Sanders, la culture est une fête. Dans un coin de la librairie, près d’un vieux canapé fatigué couvert de livres d’occasion, le réfrigérateur toujours bien garni en Bourbon et bière fraîche attend les copains qui n’oublient jamais de passer un peu avant la fermeture. Certains soirs, des musiciens folk s’installent avec guitares et banjo au milieu des rayonnages, on sort les chaises et on écoute les éternelles protest-songs et ballades de randonneurs infatiguables.
Le kleptomane…
Voyons maintenant : quel est le premier livre acheté par John Charles Gilkey ? Il n’en a jamais acheté un seul. Le premier livre qu’il a volé ? Difficile à dire, tant l’incurable kleptomanie de cet individu de 46 ans recèle de secrets. Le sait-il seulement lui-même ? Ken Sanders, marchand réputé, et John Gilkey, voleur impénitent, se fréquentent à distance depuis 1999 : pendant des années, le premier a poursuivi le second dans l’espoir de le mettre hors d’état de nuire…
Ironie suprême, le chasseur et le chassé ont une obsession en commun, les livres rares. « Mais là s’arrête la liste de nos ressemblances ! s’offusque Sanders. J’aime les livres et les respecte. Gilkey, lui, est une pomme pourrie dans notre verger. Son prétendu amour de la littérature ne m’inspire aucune sympathie. C’est avant tout un type malhonnête. »
Né en 1968, à Modesto, Californie, Gilkey a commis son premier vol à 9 ans. En sortant d’un magasin avec ses parents, un gant de baseball glissé sous sa veste, il se serait écrié fièrement : « Regardez ce que j’ai pris ! » Aucune réaction de la mère ; sourire amusé du père… En 1987, le couple divorce. Il a 19 ans et choisit de vivre avec son géniteur, Walter. Chèques en bois et expulsions pour loyers impayés sont un mode de vie chez les Gilkey père et fils.
… voulait appartenir à l’élite
Ce dernier se découvre des désirs compulsifs. Des besoins de possession « quasi sexuels ». « Je ne sais pas si c’est parce que je suis un homme mais… j’adore regarder », confiera-t-il un jour à la journaliste Allison Hoover Bartlett (1). Regarder ? Et dérober. Pourquoi des livres ? Parce qu’ils sont, selon lui, le marqueur d’appartenance à une certaine élite intellectuelle, une bourgeoisie des lettres qui le fascine. Son amour des bibliothèques à l’ancienne lui est venu « en regardant Sherlock Holmes à la télévision ». S’il veut, au plus vite, se constituer une collection prestigieuse, c’est pour avoir le sentiment d’exister « et pouvoir lire sur le visage des autres le respect que [s]a grande culture ne tardera pas à inspirer ».
Aux Etats-Unis, le monde des antiquaires spécialisés en livres rares est un univers aussi feutré que la table d’un billard anglais. Les grands marchands ont leurs boutiques dans les beaux quartiers de Boston et San Francisco, ou sur Madison Avenue à New York. Avec sa longue barbe blanche, son impressionnante carrure et son allure de chercheur d’or pas tout à fait revenu du XIXe siècle, Ken Sanders y fait un peu figure d’hurluberlu. Mais son parcours inspire le respect.
Sa librairie de Salt Lake, même si elle détonne avec ses airs de brocante miraculeuse, est connue dans tout le pays. Kerouac et les auteurs de la Beat generation y sont exposés en majesté, comme les grands raconteurs de l’Ouest américain, de Wallace Stegner à Edward Abbey — l’auteur de Désert solitaire, par ailleurs précurseur du militantisme écolo radical. Chez Ken Sanders, livres neufs et d’occasion cohabitent dans un bazar plus ou moins maîtrisé. Dans une pièce à l’écart, les ouvrages les plus rares sont gardés sous vitrine. Les first editions dotés de leur dust jacket d’origine (2) peuvent valoir des milliers de dollars.
La réputation de son antre a valu à Sanders d’être recruté par le réseau de télévision PBS pour sa très populaire émission Antiques roadshow : le marchand est l’un des experts de ce programme où des particuliers font évaluer leurs possessions. « Ça me vaut d’être reconnu dans les salons du livre partout dans le pays », s’amuse le libraire, par ailleurs éditeur avec sa petite maison Dream Garden Press.
Les livres rares sont des talismans. On en aime le parfum singulier, les effluves de cellullose et de lignine mêlées à l’odeur du cuir tanné. Colette, Huysmans, Baudelaire et tant d’autres ont chanté cet amour pour l’objet-livre, et le vertige heureux provoqué par cette fragrance si évocatrice que nombre de fabriquants de bougies et de parfums pour la maison commercialisent des produits tentant de s’en approcher. L’auteur Matija Strlic, de l’University College de Londres, décrivait quant à elle dans un article publié dans The Telegraph, « cette étonnante combinaison de notes herbacées avec une saveur d’acides et un soupçon de vanille sur une moisissure sous-jacente ».
Dans les salons, le roman n’est pas toujours l’attraction principale. Les livres pour enfants sont également très recherchés – et coûteux. Compter 100 000 euros pour une édition originale de Pinnochio, et jusqu’à 120 000 pour l’un des 250 exemplaires de The Tale of Peter Rabbit (Pierre Lapin, 1902) imprimés par Beatrix Potter en personne à ses débuts, avant qu’un éditeur n’accepte de la publier. Les livres n’ont pas besoin d’être anciens pour être joliment côtés : le tout premier tirage (500 exemplaires seulement) de Harry Potter à l’école des sorciers, premier épisode de la saga de JK Rowling, s’échange actuellement pour 35 000 euros.
En 1999, le syndicat de libraires ABAA (3) propose au passionné Ken Sanders de s’occuper de la lutte contre la fraude, un mandat de quatre ans. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais très vite, on m’a parlé de vols à répétition en Californie, avec toujours le même mode opératoire, et ça m’a passionné autant qu’énervé. Un type commandait des livres rares au téléphone et les payait en utilisant des numéros de carte de crédit valides. Plus tard, le propriétaire de ladite carte se rendait compte de l’achat frauduleux et se faisait rembourser. Pas de pénalité pour lui, mais une perte sèche pour les libraires, qui ne revoyaient jamais leurs livres et n’étaient pas payés. »
Le mystérieux escroc, qui restera plusieurs années sans identité connue, c’est John Gilkey. Il s’est fait embaucher chez Saks Fifth Avenue, grand magasin chic de San Francisco, travaille au rayon confection hommes, plie et replie gilets et chemises à 400 dollars. Ayant gagné la confiance de son supérieur, il commence à donner « un coup de main » à la caisse, où il se procure des reçus de cartes de crédit (à cette époque, les chiffres n’en sont pas encore dissimulés). Il prélève une dizaine de ces sésames par semaine, attend un mois ou deux avant de les utiliser…
En 1996, alors qu’il séjournait dans un motel en compagnie de son père, Gilkey avait trouvé, sur le sol, un de ces petits reçus de carte de crédit. Puis avait tenté le coup, se faisant livrer une pizza, puis, le lendemain, une montre et une affiche de Psychose, de Hitchcock.
Les premières années, seules des librairies spécialisées de Californie sont visées, mais bientôt, le charlatan dupera aussi des marchands de la côte Est. Gilkey repère des ouvrages de valeur dans des salons spécialisés, les admire, les caresse. Puis les repose sagement, avant de passer commande au téléphone quelques jours plus tard, avec les références d’une carte de crédit valide. Pour choisir ses « acquisitions », il se réfère en général à la liste des « 100 plus grands romans de langue anglaise » établie par l’éditeur Modern Library. C’est donc moins son goût personnel — en a-t-il ? — qui dessine les contours de sa bibliothèque, qu’une certaine idée de la liste parfaite, les greatest hits de la littérature anglo-saxonne.
Plus de 100 000 dollars de vol
En 2000, Gilkey embarque son père pour un périple en France et en Allemagne. Au menu, restaurants étoilés et vins fins, soirées au casino et hôtels de luxe. Le tout réglé frauduleusement, comme pour les livres. De retour à Los Angeles, il soustrait un Life on the Mississippi, de Mark Twain, à la librairie Dailey Rare Books. Puis, à San Francisco, s’offre un somptueux The Mayor of Casterbridge, de Thomas Hardy, en deux volumes. Cote : 25 000 dollars. Record personnel battu !
En 2002, Gilkey est promu au service clients de Saks. L’aubaine… Les détenteurs d’une carte American Express ont ses faveurs. Bien sûr, Gilkey, toujours disert et chaleureux lorsqu’il contacte un libraire au téléphone, ne peut pas se faire livrer ses « achats » à son domicile. Prétextant un voyage, il donne l’adresse d’un hôtel (généralement à moins de cent kilomètres de chez lui) puis passe récupérer son paquet à la réception, sans laisser de trace. Des premières éditions de Joseph Conrad, Thomas Mann et Joseph Heller viennent grossir le butin. Les marchands spoliés tentent bien d’alerter la police de leur ville, mais rares sont les agents qui souhaitent passer du temps sur des affaires considérées comme sans importance.
Un jour de 2002, Ken Sanders sort sa calculatrice et reprend la liste des vols attribués à « l’homme à la carte bleue ». Depuis 1997, il a dérobé pour plus de 100 000 dollars de livres rares ! Etrangement, les ouvrages volés ne réapparaissent jamais sur le marché ; et la collection de Gilkey intègre des volumes de valeurs très variables. Le kleptomane semble donc voler par pur amour des livres — et pas pour faire commerce de ses filouteries. John Gilkey confiera pourtant à la journaliste Allison Hoover Bartlett ne jamais lire « ses » livres : « Ce qui me plaît, c’est de les tenir dans mes mains, de les contempler. Mais je ne les lis pas, non. » Sauf le Lolita de Nabokov, dont il connaissait la réputation sulfureuse, et qu’il a trouvé « répugnant ».
Dans ses articles, la journaliste décrit un homme au visage rond et renfrogné, aux ongles rongés. Gilkey a du mal à prononcer le mot « vol ». Il dit qu’il a «obtenu» les livres. Qu’ils sont venus en sa possession. Il collectionne aussi les cartes de baseball, les pièces de monnaie anciennes, les bouchons en cristal, les autographes.
Larcins maladifs
Mais qui sont donc les voleurs de livres ? Aucune société, aucune communauté — nationale, religieuse, intellectuelle — n’est épargnée par le virus. Historiquement, c’est même plutôt dans les cercles les plus cultivés que s’est développée l’incorrigible manie, chez les universitaires comme dans le clergé. Dans Bibliomanie, un de ses textes de jeunesse, Flaubert raconte les larcins maladifs de Don Vicente, moine espagnol du XIXe siècle qui dépouilla la bibliothèque de son propre monastère. Après avoir quitté les ordres, on le retrouva à la tête d’un commerce de livres à Barcelone. Obsédé par un ouvrage de 1432 qu’il n’avait pu acheter, il finit même par assassiner l’acquéreur en mettant le feu à sa maison. Son seul souhait, lors de sa condamnation à mort, fut qu’on promette de prendre grand soin de sa collection.
Il y a onze ans, au Danemark, on retrouva plus de trois mille livres anciens dans la cave d’une femme de 68 ans. Son mari, ancien historien et linguiste employé au fonds oriental de la Bibliothèque royale de Copenhague en avait siphonné les rayonnages huit ans durant. A sa mort, elle avait vendu une grande partie du stock — jusqu’à récolter près de 300 000 dollars pour un rarissime Utopia, de Thomas Moore. Quand la police l’arrêta, elle menait grand train.
Aux Etats-Unis, le record appartient à un dénommé Stephen Blumberg, un obsédé des livres qui en vola, dans les années 1980, plus de 23 000 dans 268 bibliothèques réparties dans 45 états et deux provinces au Canada. Estimation totale : 5,3 millions de dollars. L’homme étant gentiment détraqué, il aurait aussi subtilisé des dizaines de milliers de poignées de porte, les maisons victoriennes des beaux quartiers ayant ses faveurs. Stephen Blumberg est aujourd’hui en prison.
Mais revenons à l’affaite Gilkey… Le libraire Ken Sanders souffre d’un trouble banal mais ennuyeux dans son métier : la prosopagnosie — une quasi-incapacité à se souvenir des visages. Pourtant, il assure être incapable d’oublier les traits un peu lourds et le regard de chien battu de John Gilkey. La seule fois où ils se sont croisés, c’était lors d’un salon à San Francisco. « Ça a duré trois secondes au maximum, les yeux dans les yeux. » Puis Gilkey s’est évaporé. Non sans humour, l’escroc déambulait, ce jour-là, avec une édition très recherchée de L’Homme invisible, de H.G. Wells, à la main…
Entre Ken Sanders et les voleurs, c’est une longue histoire, toujours douloureuse. «Déjà, dans les années 70, quand que je tenais la librairie underground Cosmic Aeroplane avec deux copains, on était sans cesse confrontés à ces problèmes de fauche, c’était parfois très pesant.» Au cours des années, Sanders a bien souvent coursé des voleurs jusqu’au parking de son magasin. Le plus souvent, quelques hurlements de grizzly doublés de menaces de lendemains difficiles ont suffi à décourager les imprudents.
Entre 2000 et 2003, John Gilkey va faire trois brefs séjours en prison. Quand il plonge, c’est parce qu’il a utilisé un chèque sans provision ou beaucoup perdu au casino : aucune enquête ne permet de faire le lien avec les vols de livres. A peine dehors, il reprend sa chasse… Sanders, même s’il n’a jamais été directement victime de Gilkey, vit chacun de ses vols comme une insulte, une blessure personnelle. Il met au point un système informatique permettant à deux mille marchands dans trente pays du monde de signaler les larcins en temps réel.
Ne surtout pas se représenter le libraire de Salt Lake City en père la morale. L’homme a toujours fréquenté les marges de l’underground — il possède dix mille disques vinyles, rock et jazz surtout — et fait les quatre cents coups dans les années 1970 et 1980, quand il était un intime du Monkey Wrench Gang, un groupe d’activistes écolo radical, célèbre pour ses activités de sabotage contre les équipements des compagnies d’extraction de ressources naturelles. « Nous n’avions peur de rien, à l’époque… J’ai fini par me calmer en 1985. Notre groupe était infiltré par le FBI. Je venais de divorcer, mes enfants avaient besoin de moi. »
Les mois passent, les livres trépassent. A ses proches, Sanders avoue être de plus en plus rongé par cette histoire… Et puis, le 28 janvier 2003, rebondissement inespéré : il reçoit un appel de Ken Lopez, un marchand du Massachusetts. Gilkey vient d’appeler, il se dit intéressé par une première édition des Raisins de la colère (1939), de John Steinbeck, proposée à 6 500 dollars. Lopez, qui s’est déjà fait arnaquer par la star des voleurs, a reconnu sa voix, prétexté une urgence, et demandé à Gilkey de le rappeler dans une heure.
Le piège parfait
Sanders et lui montent un plan : lorsque l’escroc rappellera, Lopez confirmera la vente puis enverra effectivement un paquet — avec une édition moins chère du Steinbeck à l’intérieur — par coursier, à l’adresse communiquée par John Gilkey. Le piège parfait… Le lendemain, le coursier dépose le colis à l’hôtel Sheraton de Palo Alto. Quelques minutes plus tard, Gilkey se présente à l’accueil sous un nom d’emprunt, celui de la carte de crédit utilisée, et récupère son paquet. Pas le temps de l’ouvrir, les policiers sont déjà sur lui.
« Qu’on n’ait récupéré qu’une petite partie du butin me rend fou », confie Ken Sanders dix ans plus tard. La police a fouillé son appartement sur Treasure Island, dans la baie de San Fancisco. Le voleur y vivait toujours avec Walter, son père. On a retrouvé des enveloppes pleines de reçus de cartes de crédit, ce qui lui a valu trois ans de prison ferme, mais seulement vingt-six ouvrages ont pu être identifiés et restitués. « Le reste se trouve dans un container quelque part dans le nord de la Californie, mais où ? » s’agace le marchand de 63 ans… tout en jurant être « passé à autre chose, pour préserver [s]a santé mentale ».
Et Gilkey ? Libéré après dix-huit mois, il a repris ses activités frauduleuses, avec pour nouveau terrain de chasse l’univers envoûtant des cartes historiques et globes anciens. Aux dernières nouvelles, il serait à nouveau en prison. Cette fois, pour non-respect des modalités de sa liberté conditionnelle.
Neigera-t-il cette année en Normandie ? Pourrons-nous rencontrer des bonhommes de neige dans nos jardins ? En attendant, voici un adorable film d’animation, une petite merveille pleine de la poésie et de la magie de l’hiver. Le passage durant lequel le petit garçon et le bonhomme de neige volent dans la nuit devint culte dès la sortie du film en 1982.
Le Bonhomme de neige (The Snowman) d’un durée de 27 minutes a été réalisé par Dianne Jackson d’après une histoire de Raymond Briggs. Raymond Redvers Briggs (né le 18 janvier 1934) est un illustrateur, dessinateur et écrivain anglais.
La chanson Walking in the air a été composée par Howard Blake en 1982 et interprétée par Peter Auty et George Winston au piano. En savoir plus sur cette chanson = http://www.howardblake.com/the-snowman-history.php. La version la plus connue après celle du film est celle de Nighwish.
Les paroles
We’re walking in the air We’re floating in the moonlit sky The people far below are sleeping as we fly
I´m holding very tight I’m riding in the midnight blue I’m finding I can fly so high above with you
Far across the world The villages go by like dreams The rivers and the hills The forests and the streams
Children gaze open mouth Taken by surprise Nobody down below believes their eyes
We’re surfing in the air We’re swimming in the frozen sky We’re drifting over icy mountains floating by
Suddenly swooping low on an ocean deep Rousing up a mighty monster from his sleep We’re walking in the air We’re dancing in the midnight sky And everyone who sees us greets us as we fly
A Londres, le théâtre du GLOBE actuel est la reproduction relativement fidèle du Globe tel qu’il se présentait à l’époque de Shakespeare. Il a été rebâti non loin du lieu où s’élevait le théâtre originel, sur les bords de la Tamise. C’est un petit bijou d’architecture circulaire avec sa salle à ciel ouvert, ses galeries et sa scène au décor polychrome. Petite information : L’extérieur de la structure est réalisé en plâtre et ce plâtre est un mélange de sable, de chaux et…….. de poils de chèvres utilisés comme agent de liaison.
Ce théâtre vient de mettre en ligne un service (payant) de vidéos proposant les pièces données dans cette salle exceptionnelle. Vous le trouverez à cette adresse : http://globeplayer.tv/ . Vous pourrez y visionner des pièces en anglais et en diverses autres langues (sous-titres en anglais) tels le Songe d’une Nuit d’Eté en coréen, Hamlet en lithuanien, Coriolan en japonais, Le Marchand de Venise en hébreu, La Mégère apprivoisée en urdu… Une section offre également des vidéos gratuites comprenant des documentaires, des présentations de projets, des entretiens avec Ian McKellen, Judy Dench, Fiona Shaw, Michael Boyd, Ewan McGregor, entre autres…
En attendant la réouverture de la LITTLE FREE LIBRARY, vous pouvez commander des livres par mail et venir les récupérer sur rendez-vous. Expliquez-nous quels genres de livres vous aimez et nous vous prépareront 10 ouvrages dans un sac. Notre messagerie: petitsodecompagnie@hotmail.fr
MERCI DE NE PAS TELEPHONER, nous travaillons et nous pouvons prendre les appels.
LIVRES QUE NOUS NE PRENONS PAS :
LES LIVRES SCOLAIRES EN GENERAL
LES PETITS FASCICULES GENRE PIECES DE THEATRE, POESIE… (pour les scolaires)
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