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Archives de Catégorie: USA united states états unis

NORMAN ROCKWELL : UNE EXCEPTIONNELLE EXPOSITION à CAEN…

NORMAN ROCKWELL : UNE EXCEPTIONNELLE EXPOSITION à CAEN…

Les illustrations de cet article sont Copyright Museum Norman Rockwell

42 tableaux seront exposés du 10 Juin au 27 Octobre  2019 au Mémorial de Caen.  Le prix du billet n’est que de 10 euros. Nous vous conseillons de réserver sur le site du Mémorial, un nombre limité de visiteurs étant admis par heure. https://billetterie.memorial-caen.fr/Vue/Rockwell/expoRockwell.php

 

Norman Rockwell (1894-1978) est l’un des plus célèbres peintres et illustrateurs américains. Tout le monde a déjà vu l’une de ses toiles ou l’une de ses illustrations pour des couvertures de magazine (321 couvertures époustouflantes pour le Saturday Evening Post de 1916 à 1963) ou des ouvrages de fiction. Ses oeuvres hyperréalistes ont été diffusées appliquées sur de nombreux supports. Scènes de la vie quotidienne des Américains moyens, images plus engagées, illustrations d’ouvrages de fiction, scènes humoristiques, ironiques ou caricatures…Le style Rockwell est reconnaissable au premier coup d’oeil. On en comprend les influences et on devine quels peintres et illustrateurs d’hier et d’aujourd’hui ont étudié son héritage. 

 Au moment de la Seconde Guerre mondiale, Norman Rockwell s’engagea sur le front politique et, en 1943, il se fit connaître du monde entier avec sa série de toiles Les Quatres Libertés (the Four Freedoms). Ces tableaux représentent la liberté de culte, de parole, la liberté  de vivre à l’abri du besoin et celle de vivre à l’abri de la peur. 

Cette exposition en tournée est proposée par le Norman Rockwell Museum et Caen est sa seule étape en Europe.  Site du musée Rockwell : https://www.nrm.org

Rockwell reconnaissait qu’il lui était parfois difficile de peindre toujours seulement d’après imagination. Il utilisa donc la photo pour insérer des scènes dans ses compositions. Partant d’une idée générale,  divers éléments dont il avait besoin étaient photographiés. Les personnages l’étaient individuellement ou à plusieurs, souvent en studio. Perfectionniste, il voulait l’exactitude dans les détails les plus banals et des accessoires  authentiques. Il savait obtenir de ses modèles la pose et l’expression faciale souhaitées. (Il existe des photos amusantes de Rockwell montrant les poses et les expressions qu’il recherchait.) Il utilisait ensuite un projecteur  pour afficher les photos  (toujours en noir et blanc). Il combinait et esquissait les  éléments de chaque photo, construisant progressivement l’image jusqu’à  obtenir la mise en place désirée  Ce procédé a été utilisé par Rockwell pendant une grande partie de sa carrière. 

11/28/1939-ORIGINAL CAPTION READS: Norman Rockwell, artist. Photo shows Rockwell painting with smoking pipe in his mouth.

En 1963, Rockwell  mit fin à sa collaboration avec le Saturday Evening Post  car on lui imposait  trop de contraintes, une ligne éditoriale qui  lui interdisait d’aborder des sujets plus complexes. Il travailla ensuite pour Look explorant les aspects les plus sombres de la vie américaine, tels que la lutte pour les droits civiques dans les années 1960. 

Interaction fascinante entre la photographie et la peinture, la façon dont Norman Rockwell créait ses tableaux et ses illustrations ne nous parait pas du tout une « tricherie ».  Il y a loin de la photo originelle à la toile finale. Chaque artiste à ses méthodes, ses recettes secrètes et nul doute que Norman Rockwell aurait utilisé les logiciels de traitement d’image.

Norman Rockwell n’a pas été le seul à utiliser la photographie comme outil de création complémentaire, certains artistes l’ont utilisée avant lui, d’autres après lui. Les dessinateurs de pin-up ont aussi beaucoup travaillé d’après des photos. L’arrivée dans les années 80  des premiers  logiciels de traitement numérique des images a ajouté un outil dans la trousse des créatifs, outil qui facilite les montages préliminaires, la recherche de mise en place.

Et, pour rappel, Utrillo travaillait d’après carte postale.

Rockwell n’était pas son propre photographe. il préférait recruter  des photographes  pour effectuer les prises de vue et les tirages. La plupart des photos ont été réalisées par trois hommes: Louie Lamone, Gene Pelham et Bill Scovill.

Rockwell a décrit ce modus operandi  comme «une forme de basse tricherie, une béquille déshonorante pour dessinateurs paresseux, une trahison des principes artistiques», traitant son projecteur opaque comme «une machine perverse, inartistique, créant des habitudes, paresseuse et vicieuse… J’en utilise un souvent et j’en ai honte. Je le cache chaque fois que j’entends des gens venir. »

(Original Caption) Photo shows painter Norman Rockwell seated in front of one of his paintings. (Photo by George Rinhart/Corbis via Getty Images)

Affiche d’une exposition passée qui montrait les photographies utilisées par Norman Rockwell pour composer certains de ses tableaux et illustrations.

 

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L’ARBRE BIBLIOTHEQUE DE COEUR D’ALENE…

L’ARBRE BIBLIOTHEQUE DE COEUR D’ALENE…

Il était une fois un arbre qui vivait depuis un peu plus de cent dix ans dans la ville de Coeur d’Alene, Etat de l’Idaho aux Etats-Unis.  Il trônait devant la propriété  de Sharalee Armitage Howard, bibliothécaire, artiste et ancienne relieuse… Le vieil arbre était mal en point, son tronc pourrissait de l’intérieur, il perdait ses branches…ses jours étaient comptés. Madame Armitage Howard décida de sauver l’arbre et de le métamorphoser en une Little Free Library. Toiletté, aménagé, électrifié, on accède désormais à cet arbre devenu bibliothèque par quelques marches de pierre. Des embellissements supplémentaires sont prévus au printemps. Pour le moment, sous la  neige, l’arbre-bibliothèque participe à la féérie hivernale.

Des arbres ont déjà été transformés en Little Free Lbrary, il y a quelques années, dans une ville allemande.

Aux Etats-Unis, les Little Free Librarys existent depuis plus d’un siècle. A l’origine, ce système de partage a été imaginé dans les lieux éloignés des bibliothèques et des librairies des grandes villes. Ce système d’échange a ensuite essaimé dans le pays et le monde anglo-saxon puis un peu partout sur la planète. En Amérique, toutes sortes de lieux originaux ont été ainsi transformés en minuscules bibliothèques au fil du temps, sans compter les petites bibliothèques que les gens construisent devant leur maison et qui sont souvent de très jolies petites boites en forme de maisons joliment décorées et agencées. Les autres grands habitués de ces petites bibliothèques sont les Britanniques.

Ci-dessous des images et une courte video.

Crédit photo : Sharalee Armitage Howard

L’arbre, à droite, avant sa métamorphose…

L’arbre(bibliothèque, son premier hiver sous la neige…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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DISPARITION DE WILLIAM GOLDMAN…

DISPARITION DE WILLIAM GOLDMAN…

William Goldman, romancier, dramaturge, scénariste, script doctor, couronné par deux Oscars  et de nombreux autres prix vient de nous quitter à l’âge de 87 ans. 

Le nom du scénariste est souvent ignoré du grand public (qui ne remarque que les noms des acteurs principaux (le plus souvent) et du réalisateur….. alors que les authentiques cinéphiles s’intéressent à tous les intervenants qui permettent la création d’un film. William Goldman nous donne des modèles de très bons scénarios (à explorer  et étudier pour ceux qui souhaitent se lancer dans ce travail complexe).

William Goldman, c’est Marathon ManLes Hommes du Président (Oscar), Détective privé,  Butch Cassidy et le  Kid (Oscar), Un Pont trop loin, Misery (d’après le livre éponyme de Stephen King) et bien d’autres….Quand il n’a été que conseiller, il n’est pas toujours cité au générique…. et, pourtant, on sent sa « patte » à certains moments

 

Voici un site pour faire plus ample connaissance avec William  Goldman et de son travail  de scénariste: https://indiefilmhustle.com/william-goldman-screenplays/

Comme auteur de roman, c’est Princess Bride qui l’a surtout fait connaître dans le monde entier avant que l’ouvrage ne devienne un film. S’il a écrit de la fiction, W. Goldman évoque aussi dans ses ouvrages son travail, sa vie d’auteur et le monde hollywoodien. Il a aussi écrit sous les pseudonymes de Simon  Morgenstern et Harry Longbaugh.

Ses ouvrages, pas  tous traduits en français, restent cependant faciles à lire en anglais. William Goldman est un bon exemple d’auteur qui fait naviguer  l’amateur du film au livre, ou dans le sens inverse. Il maniait les deux techniques d’écriture et cela permet de mesurer et d’apprécier le travail que représente le passage du texte romanesque à l’image – deux approches complémentaires d’une même histoire –  et cela de la main d’un maître

 

Théâtre

  • Blood, Sweat, and Stanley Poole (avec James Goldman)
  • A Family Affair – 1962 (paroles, d’après le livre de James Goldman, sur une musique de John Kander)
  • The Princess Bride (avec Adam Guettel)

Scénarios

Télévision

  • Mr. Horn – 1979

Romans

  • 1957 : The Temple of Gold
  • 1958 : Your Turn to Curtsy, My Turn to Bow
  • 1960 : Soldier in the Rain
  • 1964 : Boys and Girls Together
  • 1964 : No Way to Treat a Lady signé Harry Longbaugh, (Soyons régenceSérie noire n° 932)
  • 1967 : The Thing of It Is…
  • 1971 : Father’s Day, (Les balançoires de Central ParkLaffont)
  • 1973 : Princess Bride, (The Princess BrideJ’ai lu n° 2393)
  • 1974 : Marathon Man, (Marathon ManSueurs froides)
  • 1976 : Magic: A Novel, (MagicAlbin Michel)
  • 1979 : Tinsel: A Novel
  • 1982 : Control
  • 1983 : The Silent Gondoliers
  • 1984 : The Color of Light, (Les lumières de Broadway, J’ai lu)
  • 1985 : Heat, (Rouge Vegas, J’ai lu)
  • 1986 : Brothers, (Les Sanglants, J’ai lu)
  • 1996 : The Ghost and the Darkness, (L’Ombre et la Proie, J’ai lu)

Mémoires, essais et œuvres hors fiction

  • 1969 : The Season: A Candid Look at Broadway
  • 1977 : The Story of ‘A Bridge Too Far’
  • 1983 : Adventures in the Screen Trade: A Personal View of Hollywood and Screenwriting
  • 1988 : Wait Till Next Year (avec Mike Lupica)
  • 1990 : Hype and Glory
  • 1995 : Four Screenplays (quatre scénarios)
    • Marathon ManButch Cassidy and the Sundance KidThe Princess Bride, et Misery, avec un essai sur chacun
  • 1997 : Five Screenplays (cinq scénarios)
    • All the President’s MenMagicHarperMaverick, et The Great Waldo Pepper, avec un essai sur chacun
  • 2000 : Which Lie Did I Tell? (More Adventures in the Screen Trade) – 2000
  • 2001 : The Big Picture: Who Killed Hollywood? and Other Essays (2001)

Livre pour enfants

  • 1974 : Wigger

 

 

 

 

 

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