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Archives de Catégorie: Poésie-Poetry

PAWEL KUCSYNSKI et la place du livre dans son oeuvre…

PAWEL KUCSYNSKI et la place du livre dans son oeuvre…

Pawel Kuczynski est né en 1976 à Szczecin. Il est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Poznań, avec une spécialisation en graphisme. Depuis 2004, il s’est tourné vers le dessin satirique et, jusqu’à présent, il a remporté plus de 102 prix et distinctions. En 2005, il a reçu le prix « Eryk » de l’Association des artistes caricaturistes polonais, confirmé par un nombre record de récompenses dans des concours internationaux, plus de 140 prix et distinctions

Si ses critiques du monde actuel sont très féroces, il traite aussi d’autres aspects de nos vies avec humour ou poésie. 

Pour en savoir plus, voir sur son site : http://pawelkuczynski.com/Strona-g-owna/Home/

Nous nous sommes intéressés à la place du livre dans son oeuvre. Pour découvrir les autres thèmes, il suffit de taper son nom dans un moteur de recherche.

Pawel Kuczynski 
 

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J.R.R. TOLKIEN, LETTRE DU PERE NOEL

J.R.R. TOLKIEN, LETTRE DU PERE NOEL

Tolkien, ce n’est pas que Le Seigneur des Anneaux (Lord of the ring). Parmi ses autres ouvrages, Lettres du Père Noël est un magnifique petit livre, à s’offrir dans une belle édition.

Voici un petit cadeau, une lettre du Père Noël lue par Cyril Cognéras.

 

HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle et historique…!

HALLOWEEN : petite piqûre de rappel, culturelle  et historique…!

Petite piqûre de rappel, culturelle et historique, pour ceux qui cette année encore vont stupidement râler contre « cette fête américaine » :  Halloween est une fête bien de chez nous, Européens de l’Ouest, elle  est même présente chez  tous les peuples européens et Nordiques (pas seulement les Celtes), sous d’autres noms  parfois. Dans toutes les civilisations antiques (dont nous sommes les héritiers) et présentes , dans ABSOLUMENT toutes les cultures, quel que soit le costume ou le masque sous lequel elle se présente, cette fête existe. Et ces festivités sont bien antérieures à celles nommées par chez nous Hallowe’en, Toussaint et Fêtes des Morts (qui se bousculent dans un mouchoir de poche temporel). Au départ, c’est une fête en phase avec la saison. Alors, gens d’ici, de rejetez plus votre propre culture ! Parce que Hallowe’en, c’est d’abord une histoire de saison, de Lune, de Soleil et d’Etoiles… l’histoire de ce qui se passe naturellement dans le ciel et qui concerne tout le monde sur cette planète.

Et une occasion pour TOUS de se costumer, de passer une soirée entre amis, de s’amuser….

Ici, notre article paru il y quelques années… Ce n’est qu’un très bref résumé de l’histoire passé et présente de cette fête qui suit son petit bonhomme de chemin sans se laisser détruire, qui sait s’adapter graphiquement et intégrer toutes les nouvelles données pouvant la servir. Plusieurs volumes ne suffirait pas à explorer cette fête  qui s’enracine dans la fameuse Nuit des Temps;;;

Information : les différents visuels utilisés dans cet article ont été trouvés sur Internet sans nom d’auteur  fiable. Il est évident que le copyright appartient à ces auteurs inconnus.

Chacun célèbre ce moment à sa façon. Halloween  est restée au fil des slécles l’une des grandes fêtes automnales populaires. L’automne est une saison qui stimule l’imagination, pousse aux soirées entre amis et voisins. Son abondance et ses couleurs offrent mille idées de décorations, souvent à base de fruits, légumes, feuilles, mousse et de matière noble comme le bois, etc. Cette fête est en perpétuelle évolution alors que d’autres, trop figées, moins débordantes d’imagination, disparaissent faute de s’adapter. Halloween à une santé de fer car l’événement sait  remettre ses pendules à l’heure, repenser son fond imaginaire et s’enrichir d’années en années des modes et des goûts contemporains .  Les fantômes, squelettes et autres sorcières ont désormais des compagnons tout droit surgit des livres de fantasy et des histoires d’horreur (voir Stephen King, par exemple). La créature de Frankenstein fait désormais partie du décor avec les zombis et l’Ile du Docteur Moreau est mise à contribution ainsi que les vampires d’Anne Ryce et les corbeaux d’Alan Poe. La fête c’est énormément développée en puisant dans la littérature classique et dans la littérature récente. On retrouve aussi bien Gandalf que Dumbledore dans les personnages apparaissant lors des soirées costumées d’Halloween. Leur statut de sorciers leur  a ouvert les portes du bal, ainsi qu’aux Elfes et autres créatures magiques. Halloween est comme Noël une fête ouverte que chacun peut vivre selon ses convictions. Les données religieuses récentes et les données plus antiques et plus complexes cohabitent depuis des siècles pour que chacun trouve sa place dans cette célébration.

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Nous reproduisons ci-dessous l’article que nous avions écrit l’an passé et qui reste d’actualité. 

HALLOWEEN, C’EST COMPLIQUé

Cette fête  est originaire des îles anglo-celtes. Le point culminant en est la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint (nom de la fête chrétienne)… puis on enchaîne avec les multiples réjouissances de la nuit du 1er novembre, parce qu’on ne s’arrête point à  minuit pile alors que l’on commence à vraiment bien s’amuser…

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Halloween est aussi ancienne que les tribus celtes, nous pourrions remonter ainsi jusqu’à la protohistoire celte. Les origines et l’évolution de cette fête sont complexes, riches et vraiment passionnantes quand on s’intéresse à nos traditions et que l’on aime les grands rendez-vous conviviaux. En parler ne tiendrait pas  sur les pages de plusieurs gros volumes, sans compter la vaste iconographie qui pourrait accompagner les textes. Voici donc des petites tranches, plus ou moins cousues, de la vie de cette si tenace tradition.

Citrouille et musique

Citrouille recouverte de morceaux découpés dans une partition…

HALLOWEEN… Différentes appellations contrôlées…

« All Hallows Eve », tel est l’origine du mot Halloween (the Eve of All Saints’s Day), encore écrit « Hallowe »en ». On peut le traduire littéralement en vieil anglais par, « la veille de tous les saints ». » Hallow » est une forme altérée de « holy »  (saint) et « eve » ou « even » est une forme raccourcie de « evening » (soirée). En Angleterre (nous verrons cela plus loin), ce fut même un temps « La Nuit de la Pomme Croquante ». Sinon l’origine de la pratique de créer un certain désordre dans les rues et les champs est encore une fois une coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises« .

Halloween est issu d’une fête venue du fond des temps et qui se célébrait à la même période de l’année, la fameuse fête celte de Samain (Samhain). En gaélique, encore de nos jours, le nom en est Oiche Shamhna. « Samain » signifie « réunion », c’est la fête du passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver), la transition d’une année à l’autre annoncée par la fin des moissons et l’arrivée de l’hiver. Dans le folklore celte, Samain est une période un peu hors du temps propice aux rencontres et aux apparitions surnaturelles, une période durant laquelle morts et vivants, humains et divinités de l’Autre Monde (le « Sidh »), cohabitent. Et Samain était une fête  importante puisqu’elle durait semble-t-il plusieurs jours.

citrouille et pliage

Pliage en forme de citrouille…

Coutume(s)  païenne(s) et  fête(s) religieuse(s),  un fil rouge partagé, une cohabitation de plusieurs siècles

C’est l’une de ces nombreuses fêtes païennes ou religieuses que l’on retrouve plus ou moins dans toutes les civilisations, dans tous les pays, sous différentes formes, avec des rituels évoluant en cours de route, mais que l’on arrive à recouper. Toutes se situent à des tournants saisonniers précis : le printemps et Pâques, l’hiver et Noël, l’automne et Halloween/Toussaint par chez nous, la date du début de l’année selon les époques et les sociétés, etc.

Cette fête fût donc célébrée par les Celtes de Gaulle (pour parler de chez nous et de certains de nos proches ancêtres) durant des siècles. C’est le Samanios des Gaulois (n’oublions  pas que les Gaulois sont des celtes…) C’était pour eux le premier jour de leur année. C’est la fête de la fin d’une année et de la naissance d’une nouvelle symbolisée par l’extinction et le rallumage de tous les foyers. Les Celtes croyaient que le dieu Samain venait le 31 octobre juger les âmes des morts de l’année écoulée. C’est en même temps un moment consacré au culte des Ancêtres. Nous sommes toujours dans le même shéma de passage  et/ou d’opposition, de l’opposition entre la lumière de l’été et  l’obscurité de l’hiver, de la différence entre la terre qui produit et la terre qui dort, entre ce qui est vivant et ce qui est mort, entre ce qui est visible et ce qui est invisible, entre ce qui est réel et de ce qui est le fruit de l’imagination…

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Les Pommes Croquantes.

La nuit où les Morts  font la vie dure aux Vivants et la solution pour s’en défaire : les effrayer !

Voici un autre morceau de l’histoire qui entre dans la construction de la tradition d’Halloween. La nuit du 31, dans le lointain de notre Histoire, les esprits des morts de l’année  devaient donc partir pour l’Autre Monde. Ce dont ils n’avaient pas forcément tous envie. Au lieu de prendre la route sans faire d’histoire, paisiblement, certains rebroussaient chemin pour tenter de s’installer dans le corps des vivants. Mais les vivants ne voulaient pas de ces morts récalcitrants.
Cette nuit là, ils éteignaient  le feu et les lumières dans leurs maisons pour les rendre moins  accueillantes, moins attirantes, se promenaient affublés de costumes effrayants, faisant grand bruit pour faire fuir les esprits. S’ils allumaient des feux de joie pour souhaiter bon voyage aux morts et les honorer, c’était aussi pour les éloigner. (On peut retrouver ici la pratique du feu allumé pour éloigner les bêtes sauvages menaçantes, pratique qui remonte aux origines, on tente d’éloigner ce qui fait peur en allumant une lumière). On sacrifiait aussi des animaux…….des fruits…… et des légumes… (et, parait-il, parfois quelques personnes qui semblaient déjà habitées par un esprit.) C’était la fête.

Des déguisements fin XIXe, début XXe.

Ne pas attirer les Créatures de l’Autre Monde, leur courroux, ou d’autres manifestations inconfortables, justifia à partir d’un moment non datable le port de masques et de déguisements comme moyen d’échapper à la possible emprise des sombres esprits sur les hommes; et d’une manière générale de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Nous sommes là encore dans une continuité puisque déjà, du temps de Samain, nous savons que les Celtes sacrifiaient des animaux, les dépeçaient  pour se parer de leur peau et de leur fourrure en guise de protection.

Fantôme et pliage

Pliage en forme de fantôme…

Pages et fantômes

Petits fantômes surgissant des pages…

De la fête ancestrale à l’arrivée de la fête chrétienne, les débuts d’une cohabitation

Une grande fête populaire ou religieuse n’est souvent qu’un avatar. Une nouvelle festivité ou commémoration poussant l’autre dehors pour prendre la place. C’est bien plus pratique de réutiliser une date déjà implantée dans les habitudes. On ne change pas (ou presque) une date qui gagne. Lorsque les Romains envahirent les territoires celtes leurs fêtes Feralia (en l’honneur des morts, célébrée le 21 février) et Pomona (en l’honneur de la déesse des arbres fruitiers et par extension de ce qui est fructueux, célébrée le 1er novembre) auraient été assimilées à la fête de Samain.

Livre et citrouille

Le grand classique : la citrouille réalisée en découpant les pages d’un vieux livre…

Au VIIe siècle, le pape Boniface IV n’ayant plus assez de jours sur le calendrier pour fêter tous les saints chrétiens décida de leur dédier un jour et transforma Feralia (21 février) en ce qui allait devenir la Toussaint. Il consacra le temple romain du Panthéon (dédié à tous les dieux, c’est le sens étymologique du mot) à la vierge Marie, à tous les martyrs, auxquels on ajouta ensuite les confesseurs. Ce n’est qu’au VIIIe siècle que la Toussaint sera déplacée au 1er novembre. Le 1er novembre, la fête de la Toussaint unit pour les catholiques l’Eglise du Ciel et l’Eglise de la Terre et relie le chrétien à tous les saints canonisés et ceux qui sont dans la béatitude divine. C’est en fait l’anniversaire de la dédicace du Panthéon qui se fête et c’est ainsi que la fête de tous les saints  finira par être fixée au 1er novembre. C’est  pourtant bien avant, dès le Ve siècle,  que Saint Patrick,  en Irlande, tentera déjà d’extirper des moeurs la coutume considérée comme païenne. Mais partout la coutume perdurera, plus ou moins officieusement.  On ne balaye pas du jour au lendemain un rendez-vous annuel qui date déjà d’environ 1200 ans à l’époque (on sait que cette fête en cette période de l’année est attestée depuis environ 700 ans avant J.C). L’Eglise ne pourra  qu’occuper la même date pour tenter de faire barrière. Privée de Samain et de 1er novembre, la communauté irlandaise s’approprie alors la veille, le 31 octobre, bien décidée à continuer à rendre hommage à son héritage celte. Dans ce contexte se développera  le terme « All Hallows Eve », un nom qui laisse une place au mot ‘saints’. Très diplomate…

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

Vers l’an 1000, pour que la Toussaint garde précisément sa vocation à célébrer les saints et  ne soit pas une journée consacrée aux  morts, Odilon, abbé de Cluny, imposa à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette fête liturgique est à la fois une journée de commémoration et une journée d’intercession ; on se souvient  des défunts, on prie pour eux. C’est là que le 2 novembre rejoint  Samain, l’antique « fête des morts ».  La Toussaint du 1er novembre est souvent confondue avec le jour des morts du 2 novembre alors que ce sont bien deux choses différentes.

Citrouille en papier

Citrouille en papier roulé. La technique du papier roulé permet de réaliser les compositions les plus simples comme les plus complexes…

D’hier à aujourd’hui

Toujours est-il que fêtes païennes et religieuses, Halloween et Toussaint pour ce qui nous occupe, cohabitent désormais de nos jours, pour le plaisir des uns et la fureur des autres. Des polémiques enflamment régulièrement pro et anti Halloween. Il serait préférable que chaque camp respecte les idées de l’autre  sans vouloir imposer les siennes. Il y a de la place pour tout le monde. Il  n’est pas rare encore actuellement dans des « Pardons » de voir le matin se dérouler les rituels  de types « magiques » et l’après-midi la messe.

Citrouille en papier

Ceux qui connaissent bien le  Royaume-Uni savent à quel point Halloween y est populaire, notamment en Ecosse, en Irlande, au Pays de Galles.

Halloween  ne s’implanta  aux Etats-Unis  que vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée des émigrants écossais et irlandais fuyant la famine (la « Grande Famine » commença en 1845, son origine est due à l’introduction du mildiou qui ravagea les récoltes). Cela ne se fit pas tout seul, l’église protestante ne voyait pas ces pratiques d’un bon oeil. Les premières années, les Irlandais présentèrent la chose en mettant l’accent sur l’aspect communautaire de festivités célébrant la fin des récoltes. Tout cela animé par des parades déguisées et des lectures. Le caractère fantasmagorique de l’affaire fut presque occulté. C’est pourtant ce côté étrange et festif  des déguisements qui va séduire les Américains au bout de quelques années  et qui feront qu’ils finiront pas se joindre au mouvement. Au début des années 1920,  on peut dire qu’Halloween est enfin bien implanté sur le territoire américain et au Canada.

Citrouille en papier

Citrouille en papier…

De siècle en siècle, une fête qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir

Halloween est avec Noël l’une des rares fêtes qui année après année a évolué, s’est approprié les nouvelles technologies, s’est adaptée aux changements de la société, a absorbé tant les modes vestimentaires que littéraires ou cinématographiques, a inspiré les artistes… Halloween au fil des siècles a développé toute une imagerie fantastique, des amusements totalement  originaux et très variés, des déguisements de plus en plus différents, et même de la littérature haut de gamme. Halloween possède un énorme pouvoir d’absorption de tout ce qui, nouveau, peut rendre la coutume plus attractive, amusante, créative. Cette fête s’est enrichie alors que tant d’autres perdaient la faveur du public, s’affadissaient avant de disparaître ou restaient vivoter sans que l’on sache plus très bien ce à quoi elles correspondaient. Peut-être parce qu’Halloween est  depuis longtemps une fête  très conviviale, simple, pas « intello » pour deux sous ni absconse, vraiment populaire dans le sens noble du terme, durant laquelle on s’amuse beaucoup toutes générations confondues. Elle fonctionne alimentée par la curiosité profonde de l’être humain pour le mystère et le fantastique, pour les choses cachées et magiques, pour le monde de l’invisible, l’univers de la nuit, des contes et des légendes  Autant dire que le moulin n’est pas à l’aube de manquer d’eau. C’est un moment pour s’offrir une bonne vieille régression à base de grosses farces enfantines et de sucreries, un soir et un nuit pour cesser quelques heures de se prendre tellement au sérieux. Sans doute un peu de tout cela  : jouer avec nos peurs les plus intimes emballées dans de grandes parties de rigolade.  Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, de couper les cheveux en quatre et d’appeler à la rescousse les psychanalystes. Halloween, c’est drôle et poétique et c’est tout. Même le mot est pétillant.

Citrouille en papier

Citrouille en papier. A réaliser à l’aide des pages épaisses d’un vieux livre pour enfant…

Des histoires à dormir debout ou plutôt à ne pas dormir du tout !

Halloween, c’est aussi la nuit ou, dit l’une des nombreuses légendes, la porte entre le monde des morts et celui des vivants est ouverte. D’où cette avalanche de fantômes et autres créatures des ténèbres qui s’invitent chez nous (les morts récalcitrants des Celtes, voir plus haut). C’est une nuit durant laquelle on aime se faire peur et faire peur.

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Abordons un sujet moins connu en France qu’ailleurs (mais en voie de rattrapage dans l’hexagone depuis peu) :  Halloween et la littérature. Le roman gothique, genre littéraire anglais précurseur du roman noir, apparaît en 1764 avec Le Château d’Otrante d’Horace Walpole. En Europe continentale, le genre fantastique y fera suite à partir de 1830.  Les histoires de fantômes, de vampires, de sorcières, de meurtres, de cadavres ambulants et autres joyeusetés macabres, nocturnes et sanguinolentes vont être à la mode durant quelques décennies et l’habitude de lire particulièrement des histoires d’horreur ou fantastiques au moment d’Halloween va probablement entrer dans les moeurs en empruntant le chemin de cette littérature-là. On les nomme les « Halloween books », les livres  d’Halloween, ceux que nous nous réservons de lire particulièrement durant cette période.  Ils doivent nous faire frissonner et bondir au moindre craquement d’une lame de parquet ou d’un volet qui claque (A lire – c’est bien meilleur, jouons le jeu jusqu’au bout – la nuit à la lueur d’une bougie vacillante). Une excellente greffe sur l’antique tradition permettant aux plus jeunes de découvrir des auteurs de qualité, classiques ou contemporains (tel Edgar Poe, pour ne citer que lui, qui rencontre un grand succès). Les livres purement sur le thème existent depuis fort longtemps et sont même de plus en plus nombreux;  cette année le choix, en langue française, pour la jeunesse (et les plus grands) est plutôt intéressant.

A la lecture s’est ajouté désormais le visionnage de films d’épouvante. Le film le plus rediffusé ce soir-là est actuellement La Nuit des morts-vivants (1968), de George. A. Romero. C’est une occasion aussi de redécouvrir les films fantastiques qui connurent une heure de gloire au tout début du cinéma.

Une veillée mystérieusement disparue en France

Sans être très âgés, certains d’entre nous – moins de  60 ans –  se souviennent encore de la veillée de la Toussaint en France (jusque vers la fin des années 60). Les gens se réunissaient  entre voisins, en famille, c’était même parfois l’occasion d’une fête au village (grand feu, bal costumé…). C’était les  vacances et pour les citadins des très grandes villes cela voulait dire un séjour prolongé à la campagne et, choses exotiques, la cueillette des champignons, la chasse, et les soirées devant un feu de cheminée.  A la campagne ( mais aussi en ville), dans tous les milieux, les uns se rendaient chez les autres à la nuit tombée, une lanterne sourde ou une petite lanterne en papier à la main, petites lucioles  défilant dans le noir (avec pour les plus courageux une petite visite au cimetière du village, les garçons en profitant pour rassurer les filles….) Autour du feu, de la table, au salon, on se racontait ces histoires qui font peur et des histoires tout court issues de la mémoire collective, de la saga familiale. Ainsi les histoires de revenants, de tombe qui parle, d’enterrements qui tournent à la farce et de veillée funèbre durant laquelle le mort se réveille, de curé un peu sorcier se transformant en corbeau… faisaient le régal des convives. Tous les ans les mêmes histoires (plus longues de quelques phrases chaque fois), tous les ans le même plaisir. Mais histoires incontournables, piliers de la soirée. La transmission des événements passés, réels, imaginaires ou arrangés se faisait, une galerie d’événements et de personnages défilaient.Sur la table tous les fruits de l’automne et le gibier, période de chasse oblige, voisinaient. C’était une grande soirée soit de grignotage, soit de banquet (un peu comme à Noël)  C’était comme une sorte de Fête de L’Automne et de l’abondance, en attendant les fêtes religieuses du lendemain et surlendemain pour les paroissiens. Une décoration à base de belles feuilles mortes dorées de tous les ors de l’automne, de noisettes, de pommes, de champignons, de citrouilles et autres légumes tenant dans le temps était de rigueur. Et puis tout cela a disparu. Un automne, il n’y eut plus de réunion, plus d’histoires. Si certaines familles continuèrent la tradition, la plupart oublièrent pratiquement du jour au lendemain, semble-t-il, l’une de nos plus anciennes et plus conviviales fêtes. Un vrai mystère que cette soudaine désaffection. Il est certain que cette fête était plus rurale que citadine et que les campagnes se vidant…ceci expliquerait cela…Mais pourquoi seulement en France ? Cette fête revient lentement  dans l’Hexagone  notamment par des chemins de traverse : la nouvelle littérature fantastique/le cinéma de même et la mode des  loisirs créatifs et du « fait main, fait maison » ; loisirs créatifs qui ont bien aidé à relancer, entre autres, le goût de décorer sa maison selon les saisons. Et nous revoilà finalement toujours reliés à ces activités spéciales liées au passage d’une saison à l’autre, aux événements du calendrier, (solstices, semailles, moissons,etc.). Finalement, nous ne sommes pas, sur le fond, si loin du comportement des anciens Celtes.

Citrouille

Citrouille en ficelle. Vous pouvez fabriquer votre ficelle en papier.

Citrouille en papier

Citrouille en papier.

Les Irlandais avaient une légende qui a été « intégrée » (pourrait-on dire) à Halloween, celle de Jack-o’-Lantern. Celui-ci était condamné à  errer sur Terre jusqu’au jour du jugement dernier. Ce personnage peu recommandable ne pouvait pas entrer au Paradis en raison de l’avarice  et du goût pour la beuverie dont il avait fait preuve durant sa vie. Il avait été aussi banni de l’Enfer pour avoir joué des tours pendables au Diable. Ce dernier lui fit toutefois don d’un tison déposé dans un navet évidé pour que l’ensemble lui serve de lanterne. Depuis Jack-o-Lantern, « Jack à la Lanterne »,  erre entre Ciel et Enfer avec sa lampe et revient hanter les vivants à chaque anniversaire de sa mort. Le navet se transforma en citrouille aux USA; c’est un légume plus facile à sculpter et  surtout plus décoratif.. L’habitude au début d’utiliser un navet ou un rutabaga comme lanterne viendrait aussi des Celtes.

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Carte postale ancienne d’origine allemande…

Grignotage ou banquet ? A chacun sa gastronomie !

Les traditions de se raconter des histoires à faire peur  (et cela bien avant l’arrivée du roman gothique et du fantastique) et de consommer des sucreries et autres pommes d’amour pendant Halloween, vient d’Angleterre. Avant d’adopter le nom Halloween, les Anglais nommaient cette fête « La Nuit de la Pomme Croquante ».
On se réunissait en famille, pour se raconter les fameuses histoires et manger des pommes ou des noisettes, on offrait des gâteaux aux pauvres. Voilà qui explique aussi l’une des origines de la récolte des bonbons.
Comme à l’occasion de toute festivité digne de ce nom, à Halloween on mange… Et on mange même très bien. Sont  seulement oubliées les beuveries d’antan qui allaient de pair avec des aspects relativement barbares de la commémoration. Avec les produits de saison, le nombre de plats savoureux est impressionnant et toute une pâtisserie thématique s’est développée depuis un siècle. Internet est fertile en menus amusants et/ou gastronomiques et colorés. La seule limite est l’imagination du cuisinier. Avec juste les mots-clefs « menu ou recette Halloween », »Halloween recipes » ou « Halloween meal » vous trouverez sans doute votre bonheur en anglais et en français (et de belles photos de plats). Le plat le plus connu du dîner d’Halloween reste, en dehors de la tarte au potiron qui est de saison, le potage à la citrouille proposé dans la citrouille creusée servant de soupière.
Citrouille
Des fantômes dans la purée...
patisserie
De maison en maison, de porte en porte…
Le fait d’aller de porte en porte réservé pratiquement aux seuls  enfants est une modification très récente puisqu’elle date des années 1950 et est né aux Etats-Unis (c’est leur apport avec la citrouille) !  Sinon l’origine de la pratique est encore une fois en partie  une antique coutume celte : « oídche na h-aimléise », » La Nuit des Bêtises. La nuit d’Halloween, les gens se déguisaient et faisaient des farces à leurs voisins : frapper aux portes pour se faire passer pour un esprit, déranger les choses dans le jardin, les bêtes dans les prés, plus tard tirer les sonnettes, etc. Des bêtises pas méchantes. En creusant un peu, on s’aperçoit que cette activité typique de la soirée est issue de différentes coutumes.

Certes, en Irlande, depuis fort longtemps les enfants se maquillaient en noir et blanc, revêtaient de vieux habits, des draps, des chapeaux pointus et se rendaient dans le voisinage pour demander des cadeaux en chantant « Halloween arrive bientôt et les oies engraissent. S’il vous plait, mettez un penny dans le chapeau du vieil homme !  Si vous n’avez même pas un penny, la moitié d’un fera l’affaire. Si vous n’avez même pas un penny, que Dieu vous bénisse et votre père aussi ». Ils récoltaient des noix, des pommes et un peu d’argent. Mais les adultes participaient aussi au charivari.

Une autre coutume est anglaise. Le 2 novembre, les chrétiens allaient de maison en maison réclamer des « soul cakes », « gâteaux des esprits ».  En échange des gâteaux, ils s’engageaient à prier pour que les esprits des morts de la famille des gens qui avaient donné les gâteaux pour qu’il puissent entrer au Paradis.

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Les jeux d’Halloween

Parmi les jeux de société, on peut citer : Richesse, bobbing the apples : Des pommes sont mises dans un baquet d’eau et le jeu consiste à les attraper sans les mains. Plus la pomme attrapée est grosse, plus on deviendra riche. Le Snip Snap Dragon est, lui, un jeu spectaculaire à base de raisins qui flambent dans de l’alcool  alors que la pièce est plongée dans l’ombre. Il faut saisir les raisins avec les doigts sans se brûler et les manger; une chanson accompagne le jeu. Il existe aussi une foule de  petits jeux de prédiction en relation avec l’Amour, le futur mari ou la future épouse dont on tente de deviner l’identité.

Baquet de la Fortune

Récupérez, sans les mains, la plus grosse pomme et vous deviendrez la plus riche…Ce jeu est connu de tous les lecteurs d’Agathe Christie car il apparait dans « Le Crime d’Halloween » ainsi que celui de Snip Snap Dragon…

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Le Crime d’Halloween, par Agatha Christie, en BD.

Halloween Party

Agatha Christie, Le Crime d’Halloween (Hallowe’en Party)…

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Hallowe’en Party est aussi paru sous le titre « La Fête du Potiron »…

Halloween continue de se métamorphoser, de se renouveler et de proposer de nouvelles tendances. Des bals costumés, des concours de costumes,  des visites de lieux insolites et si possible lugubres (cimetières, maisons hantées, catacombes, souterrains…) sont de nos jours organisés.

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Costume de chauve-souris de l’époque victorienne.

Costume de sorcière de l’époque victorienne. Une peu sorcière, un peu bergère XVIIIe !

Epoque victorienne.

Epoque victorienne.

Décoration : un grand moment de bricolage maison

Cette fête a donné, au fil du temps, naissance à une riche iconographie (les cartes postales anciennes sur le thème sont magnifiques), elle a inspiré des artistes et donné naissance à une foule d’objets en tous genres et en toutes matières des plus kitchissimes aux plus charmants. Durant les semaines précédant Halloween, les petits et les grands  se lancent dans des travaux manuels créatifs pour décorer leur maison et leur jardin (voire leur quartier), se fabriquer un costume. Entre sculpter les citrouilles, préparer les menus et les déguisements, cela aligne déjà plusieurs journées ou soirées festives. Parce que la préparation de la fête, c’est déjà la fête.

Les heures consacrées à la fabrication des décorations d’Halloween  sont devenues de grands moments de bricolage en famille, comme le sont déjà  les jours dédiés à la confection des décorations de Noël ou Pâques.  Le « do it yourself » ou « faite-le vous-mêmes », à de plus en plus le vent en poupe depuis quelques décennies. On ne compte plus les livres  (en anglais généralement, mais ce n’est guère gênant car ils sont abondamment illustrés) relatifs à la fabrication d’une panoplie de parfois très délicieux « Petits Objets de Compagnie pour Halloween ». Et ces décorations sont parfois  très belles,  empruntant au style gustavien, cottage ou shabby, s’inspirant des mondes fantastiques. Des milliers de  tutoriaux sont disponibles gratuitement sur Internet.

Et c’est là aussi que Petits Objets de Compagnie et la Little Free Library retrouvent  leur jeu  favori  : fabriquer des choses avec les pages des vieux livres ou n’importe quel papier ou carton. Le plus emblématique des objets est la citrouille en papier. C’est très  simple à réaliser.  Les plus expérimentés et patients se lanceront dans des pliages savants ou autres montages plus subtils. Voici quelques pistes  (mais il existe des milliers de sites sur Internet qui vous étonneront) pour les fans ou les curieux.

Lanterne-citrouille.

Lanterne-citrouille.

Certaines décorations sont en papier, d’autres pas….(mais elles étaient si mignonnes….et puis cela donne des idées…)

http://ideespleinscrap.canalblog.com/archives/2009/10/28/15334732.html

http://valromey.e-monsite.com/pages/ateliers-creatifs/preparons-halloween.html

http://angefeeca.canalblog.com/archives/2012/11/05/25486634.html

http://scrapbook-chickadoodle.blogspot.fr/2011/10/paper-pumpkin.html

http://simplyalbany.blogspot.fr/2012/10/autumn-in-new-york_11.html

http://www.laminutedeco.com/2012/10/diy-une-citrouille-dans-ma-maison.html

Pour trouver d’autres sites et tutoriaux, deux mots clefs : ‘citrouille en papier » et « pumpkin paper » ou « pumpkin fall craft »

Des chats-citrouilles. Petits Objets de Compagnie aime les chats sous toute les formes…

A noter une tendance qui s’enracine de plus en plus : la décoration intérieure (et parfois extérieure) saisonnière. Les Anglo-saxons utilisent par exemple depuis longtemps le motif ou l’objet citrouille (pour une fois c’est Halloween qui voit l’une  de ses images emblématiques pour ainsi dire détournée) pour leur décoration intérieure automnale (Fall, Autumn). Une  mode qui a donné naissance à une foule de tutoriaux pour réaliser des objets uniques.  Le thème de l’hiver (flocon, objets argentés, peluches, dentelles blanches, etc…) trouve sa place durant les mois de décembre, janvier, février, avant que ne commencent les travaux créatifs pour célébrer le printemps…puis l’été. Le grand plaisir résidant dans le fait de réaliser de ses mains la fameuse déco. Ainsi se perpétue d’une certaine manière  l’hommage au passage des saisons, comme le faisaient nos très lointains ancêtres. L’automne et l’hiver sont pour l’instant les deux périodes ayant donné lieu aux créations les plus intéressantes.

Ces Pénitents qui défilent pour la Toussaint.

Depuis plus de six siècles, des confréries de Pénitents,  groupements d’obédience chrétienne, défilent dans les rues pour la Toussaint. Les participants ne sont pas des religieux mais des laïcs de tous les milieux. Ils portent des costumes particuliers et lorsque la manifestation a lieu de nuit, des flambeaux. Ces défilés sont impressionnant car très solennels.  Les costumes sont constitués de robes longues et d’un chapeau pointu  ou cône descendant jusque sur le visage avec deux trous pour les yeux. Les couleurs en usage sont principalement le blanc, le noir et le rouge. Crédit photo pour les trois photos qui suivent : Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes avec leurs flambeaux. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Pénitents en costumes. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

l’Archiconfrérie de la Sanch ­célèbre le vendredi saint dans les vieilles rues de Perpignan. Trois heures de marche. Les statues portées sont prafois très lourdes. Ici, une très belle représentation du Christ sur le croix.Certains pénitent sont vêtus de costumes rouges, d’autres sont en noir. Crédit photo Gilles Brassignac pour Le Figaro Magazine.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Citrouille confectionnée avec de simple bandes de papier.

Voici quelques photos anciennes de déguisements. Nous ne savons pas si c’est le noir et blanc qui ajoute à l’ambiance, mais les personnages sont bien plus effrayants que ceux qui déambulent de nos jours dans des costumes plus élaborés. Elles sont intéressantes car elles montrent bien la participation active des adultes. Sur l’une des photos, des épis dressés sont un petit rappel à la moisson. Les plus anciennes datent de la fin du XIXe siècle. Ces photos ont été glanées au cours des derniers mois sur le Net, souvent sans source. Le copyright appartient aux auteurs ou possesseurs des originaux.

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Et tout cela en musique…

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il y a 100 ans.

Cette photo est particulièrement intéressante avec son motif de lune et ses épis dressés comme cela se faisait à la fin de la moisson.

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Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

Old Halloween Costumes From Between the 1900's to 1920's (1)

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Women in Witch Costumes, circa 1800s (3)

Women in Witch Costumes, circa 1800s (4)

Samain, Halloween, La Fête des Potirons (ou des citrouilles), Toussaint, La Fête de l’Automne,Oktobertfest, Saint-Dimitri, Mabon ou Cucurbitades, etc., à chacun sa fête car il y a le choix…

Un peu de poésie…

She weaves the world into grasses and fruit,
She winds the world in her hair.
Ablaze with radiant power her face glows, clear light of the sun.
Blessings of golden fire upon you, of round sweet days
Circling each other like wheels,
And of the bounty, the beauty of ripe, fertile earth.
My starry blessings, my sunny blessings upon you _
Shine now and always in your hearts.

                  Cait Johnson, Witch in the Kitchen.

Elle tisse le monde d’herbes et de fruits,
Elle enroule le monde dans ses cheveux.
Son visage scintille, puissance flamboyante, claire lumière du soleil.
Les bénédictions du feu d’or sont sur vous, des jours ronds et sucrés
L’un l’autre tournoient  comme des  roues,
Et  la générosité, la beauté de la  terre mûre et fertile.
Mes bénédictions étoilées, mes bénédictions ensoleillées vont vers vous _
Et brillent  maintenant et toujours dans vos coeurs.

Cait Johnson, La Sorcière

 

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LES LIVRES A RELIURES BRODéES…

LES LIVRES A RELIURES BRODéES…

Les couvertures brodées, dont les plus anciennes datent de la période médiévale, sont de luxueux petits objets qui réjouissent tous les amateurs de l’objet livre. Les fonds de couvertures sont le plus souvent en velours, le matériau le plus approprié. Ceux en soie ou en satin sont plus fragiles. Les broderies sont en  fils de soie, d’or, d’argent et ornées de  bandes en or et argent. Les bandes de métal (ou « passants ») battues fines sont cousues avec des fils de soie qui les traversent. Les ajouts de paillettes ne sont pas courants, les ajouts perles prévalaient au XVe siècle.

les fils d’or/argent étaient fabriqués en jumelant de longues et fines bandes d’or ou d’argent autour d’un fil de soie ou de lin, fil  tissé  ensuite dans la matière première ou utilisé pour la broderie. Des petits anneaux en forme de tire-bouchons fabriqués avec ces fils enroulés capturent la lumière et font étinceler le support. L’or et l’argent ressortent mieux sur le velours et le résultat valait la peine du long travail que cela représentait.

Certaines broderies ou certaines parties des broderies sont épaisses, ce qui ajoute un aspect encore plus riche à l’ouvrage.

Les broderies représentent un peu tous les sujets ou thèmes : des scènes religieuses, des saints, des anges, des scènes de chasse, des armoiries, des fleurs, des animaux…

Ces ouvrages luxueux n’étaient pas destinés (et ne le sont toujours pas) à être rangés debout, mais posés à plat. On pourrait penser qu’alors seul le premier plat (visible) aurait dû être brodé, mais presque toutes les anciennes reliures brodées le sont des deux côtés. Le dessous est  plus usé mais les couleurs plus fraîches et vice-versa. Les couvertures en velours ont mieux passé l’épreuve du temps comparées à celles en soie ou satin qui délicatement rebrodées de soie sont très fragiles.

Les couvertures les plus riches, les plus travaillées, les plus spéctaculaires sont la plupart du temps issues de bibliothèques royales ou de celles de riches personnages. Ils appartiennent aussi aux trésors des cathédrales et des églises. Vous pourrez en admirer dans certains musées, certains châteaux ou dans les bibliothèques qui possèdent ce genre de fond. On  ignore ce qu’il en est des collections privées.

Tous les ouvrages brodées ne sont pas là simplement pour montrer sa richesse, son bon goût ou pour leur l’aspect solennel, certains sont utilisés au quotidien tels les livres de messe (missels), les livres de poèmes… et pas extension le journal intime (surtout chez les jeunes filles)… La broderie est alors une simple personnalisation qui penche plus vers la mignonnerie que l’ostentatoire.

Le livre de poche ne date pas d’hier, cela fait plusieurs siècles que de petits ouvrages sont été conçus pour être  réellement  transportés une poche ou un réticule. On  trouve encore assez facilement parmi tous ces anciens ‘livres de poche » des petits ouvrages brodés (notamment du XIXe siècle) à des prix très abordables (par exemple, la période victorienne a été friande de ces livres brodées ou protégés par un tissu brodé).

Les couvertures brodées qui avaient totalement disparues réapparaissent depuis quelques décennies par le biais des travaux manuels (DIY en anglais) et des forums dédiés qui mettent en avant créativité de tous à travers la personnalisation des objets du quotidien ou de collection. Broder une couverture pour ses livres préférés, un livre d’or ou un journal n’est pas rare.

Il faut préciser qu’il existe aussi des couvertures amovibles brodées (nous reparlerons bientôt de ces couvertures de protection). Elles sont très à la mode actuellement dans la mouvance du fait-maison fait-main (DIY).

Quelques images

(les copyright des visuels appartiennent aux auteurs,)

Court dress
ca. 1750
British
Blue silk taffeta brocaded with silver thread
Purchase, Irene Lewisohn Bequest, 1965 (C.I.65.13.1aÐc)
photography by mma, Digital File DT253710.tif
retouched by film and media (jnc) 9_7_11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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RELIURE ET INCRUSTATIONS DE NACRE…

RELIURE ET INCRUSTATIONS DE NACRE…

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, des livres aux reliures incrustées de nacre furent pendant quelques années à la mode. Ouvrages de poésies sentimentales, romans d’amour à l’eau de rose, contenus religieux, maximes moralisatrices, gentilles pensées, etc., ils étaient le plus souvent offerts, tel le missel lors de la communion catholique. Mais, la plupart du temps, le texte était secondaire, il s’agissait avant tout d’un ‘livre objet » , d’un livre cadeau habillé d’une reliure décorée le plus souvent à l’extrême.

Ces ornements, réalisés à partir de coquilles de mollusques, représentent un moment isolé, intriguant, des Arts décoratifs. A une époque durant laquelle les reliures deviennent de plus en plus élaborées, ces couvertures irisées, à la fois sombres et scintillantes sont étranges, cela hésitant entre une élégance  baroque, gothique, et un mauvais goût clinquant.

Que ce soit les reliures à fonds sombres ornées de nacre  naturellement blanche ou colorée ou celles entièrement  en nacre blanche des missels, les incrustations sont parfois remarquablement exécutées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE VIEIL AN ET LE NOUVEL AN…

LE VIEIL AN ET LE NOUVEL AN…

Ce petit article va clore la série que nous avons commencée avec celui consacré au thème de YULE, le Solstice d’Hiver. Le mélange des traditions, des rituels qui commence à Yule et se poursuit à Noël trouve sa scène finale au Nouvel An

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On va retrouver, pour la nouvelle année, deux personnages : un vieil homme dans le rôle du Père du Temps (Father Time) et un jeune enfant dans le rôle du Nouvel An.  Le Père du Temps porte les attributs de la Mort, le sablier et la faux. Il est marié à la Mère Terre. Il représente le passage du temps.  Il faudrait là aussi aller voir du côté de l’Antiquité, chez les Grecs et Chronos, chez les Romains et Saturne. Sa représentation dans les arts se retrouve dans bien des cultures. Un amalgame s’est produit  dans l’iconographie saisonnière entre le Père du Temps et le Vieil An.

L’enfant, le Bébé Nouvel An (Baby New Year), représente  à  la fois une naissance (le Nouvel An) et une renaissance(le cycle des saisons). L’année n’est jamais représentée que par ces deux âges : le bébé (ou un très jeune enfant) et le vieil homme.

On trouve parfois le Père du Temps accompagné d’une jeune fille ou femme.  Nous ne trouvons pas d’explication pertinente.  Est-ce une représentation de Mère Terre ? Peut-être s’agit-il simplement d’une recherche graphique ou de dessinateurs décidés à innover pour une raison quelconque. 

 

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La littérature  et les archives concernant les fêtes et les traditions sont riches  et il est possible de trouver des ouvrages pointus et des thèses sur ces sujets. Les différentes archives (municipales, départementales, régionales, notariales, religieuses, hospitalières, celles des présidiaux, des anciennes corporations, les archives privées  et bien d’autres sont une mine sur les traditions et leur grande plasticité. Il  faut se méfier des ouvrages qui ne se basent pas sur des recherches satisfaisantes. Il y a encore trop d’ouvrages en circulation qui sont le fait d’amateurs peu éclairés qui continuent à propager de vieilles erreurs.

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Les traditions – et c’est un paradoxe – n’ont jamais une très longue existence, elles sont loin d’être statiques, définitives et persister dans un état donné, figé, fixé. Le point de départ, l’idée de départ  ou l’événement originel reste généralement reconnaissable au fil des siècles malgré l’empilement des  manipulations. Les dates (ou périodes), elles, restent pratiquement les mêmes car on ne peut modifier le cycle des saisons. Mais les rituels se déforment très rapidement. Le mythe d’une immémoriale ancienneté des festivités annuelles fit longtemps croire que les rites, les coutumes, les fêtes religieuses, les fêtes saisonnières agraires étaient vécus de la même manière qu’à des périodes très antérieures, que rien n’avait changé depuis le début. La faute en est aux folkloristes qui inventorièrent  sur le terrain au XIXee siècle, cela mêlé à une vision naïve d’un passé idéalisé. En réalité, la majeure partie  des éléments  de cette culture populaire (grandement campagnarde) qu’ils collectèrent ne datait que de l’époque de Louis XV et de Louis XVI et avait déjà bien évoluée.

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Les curieux qui fouillent sérieusement dans les Archives vont de surprises en surprises, obligés de reconnaître qu’entre ce que l’on raconte au café du Commerce   ou au coin du feu et la réalité,  la marge est large. A côté de la façon dévergondée (et le mot est faible), débridée, violente souvent dont nos ancêtres ont vécus les fêtes annuelles (même religieuses), comportant de plus des paramètres politiques et financiers non négligeables, les festivités actuelles sont bien sages pour ne pas dire  bien insipides. Nous n’avons que deux modestes réveillons (et deux messes pour les Chrétiens, celle de Minuit et du Jour de Noël) alors que nos lointains ancêtres, privés de travail aux champs durant l’hiver, se défoulaient durant plusieurs jours. Quelquefois les festivités disparaissaient durant un temps, en raison d’une guerre, d’une famine, d’une sévère épidémie,  un changement d’idéologie (comme lors de l’émergence du protestantisme qui   – dans les villes et régions conquises – fit le ménage dans les coutumes qui allaient – il est vrai – parfois vraiment loin dans l’indécence.) Des moments de puritanisme croisent ainsi des moments de débauche  (et là encore le mot n’est pas trop fort.)  Des milliers de documents, décrets, jugements, procédures, lois, écrits de témoins, etc. nous peignent un tableau épique des fêtes d’autrefois qui n’ont rien d’un chromo ou d’une mignonne carte postale. Les  autres fêtes , rurales  ou  citadines, religieuses ou non, de l’année étaient aussi prétextes à des débordements que nous serions bien en peine d’imiter aujourd’hui..

 

COMMENT PEUT NAITRE UNE TRADITION ?

Un événement, une observation de la nature, le développement d’une idéologie, etc. peut être un point de départ. Peu importe le prétexte.

Prenons l’exemple d’une tradition récente chez nos voisins britanniques, une tradition née d’un événement politique : la Guy Fawkes Night, la Nuit de Guy Fawkes. l’anniversaire de la Conspiration des Poudres ((ou encore :  Bonfire Night, Plot Night,..). Le 05 novembre 1605, onze conspirateurs catholiques anglais menés par Guy Fawkes et Robert Catesby tentèrent de faire sauter, à l’aide de trente-si x barils de poudre, le bâtiment du Parlement, à Londres, alors que le roi James 1er y était présent. Le complot échoua, les conspirateurs arrêtés furent exécutés. Depuis, le 5 novembre, on commémore cette nuit. On confectionne des mannequins de paille à l’effigie de Guy Fawkes (the guy), ils seront brûlés sur les feux de joie. Les enfants portant un masque de Guy Fawkes, ou promenant un mannequin, mendient  » A penny for the guy ». Avec le temps, des tirs de feux d’artifice ont été ajoutés. On chante aussi des  chansons, des comptines  populaires bien que celles chantées actuellement soient moins violentes que celles d’autrefois (vous les trouverez facilement sur le web.) Comme toutes les traditions, celle-ci connait des évolutions. Ainsi, des objets symbolisant le malheur sont parfois ajoutés au bûcher. Sans compter des variantes locales.

Le masque de Guy Fawkes est connu de tous car il est  celui utilisé par les Anonymous, un groupe actif de cybermilitants.  Guy Fawkes en personne, son nom ou son masque sont présents dans la littérature, au cinéma, dans des jeux.

 

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Petits Objets de Compagnie aime le papier imprimé, tous les papiers imprimés et les incontournables cartes de voeux qui racontent tant de choses sur une si petite surface…

Les cartes anciennes nous proposent le Vieil An/Père du temps et le jeune Nouvel An, sur d’autres l’enfant est seul en scène sur des cartes qui se veulent légères, humoristiques.

Mais laissons les images conter tout cela….

Nous commençons par la rencontre du Vieil An et du Nouvel An…

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Assez rare, le Nouvel An représenté avec le Père du Temps est une petite fille. Le Bébé Nouvel An, bien que le sexe soit indéterminé est considéré comme un garçon.

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Le petit enfant sans le vieil homme

 

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NOEL, LE RETOUR…

NOEL, LE RETOUR…

Les illustrations de cet article ( sauf l’image d’en-tête ) montrent ce que vous pouvez réaliser en pliant les pages d’un vieux livre, sans autre outil que  vos mains….

Ceci est la suite de l’article sur YULE… car tout est lié…

En ce qui concerne les dates, ne jamais oublier que nous avons connus plusieurs calendriers et que nous utilisons, pour plus de clarté, les dates du calendrier actuel. A vous de faire les conversions.

La fête religieuse de Noël (voire celle, civile, du Nouvel An) découle de la fête saisonnière du Solstice d’Hiver, l’originale, basée sur l’observation de la nature et du cycle solaire (« Nolo Hel » nouveau soleil). A Yule s’est ajouté le fait de fêter à part l’année nouvelle puis, tardivement, le Noël chrétien (qui n’existe donc que depuis environ 1600 ans, ce qui est jeune à l’échelle de l’histoire de notre monde).

 

Ce petit Jésus qui failli ne pas avoir d’anniversaire

Ce ne fut pas si  simple de faire naître le petit Jésus (dernier d’une longue liste de dieux et de héros ou de puissants nés d’un vierge  durant la période du Solstice d’Hiver).

Dans les premiers siècles de l’Eglise, cette naissance fut calée au 13 janvier, au 2 avril, au 20 avril, au 28 mars, au  21 mai, au 18 novembre…Ce n’est que tardivement, vers la fin du IVème siècle de l’ère chrétienne, que l’on fixa la date de naissance du petit Jésus au 25 décembre. Date qui  s’explique en raison de la récupération des festivités du Solstice car en contradiction avec les menus détails donnés par les Ecritures (mais cela est encore une autre histoire).

 

La date  coïncidait également avec la fin des Saturnales romaines, Saturnales (très très festives, moments de festins, de dévergondages débridés, d’échange de cadeaux que personne ne voulaient voir disparaître) que l’Eglise s’était employée à éradiquer sans véritablement y parvenir.  En cooptant les rituels anciens et les coutumes existantes, l’Église pensait rallier les peuples païens à sa vision du christianisme, en autorisant aux convertis de continuer à pratiquer leurs anciennes coutumes tout en les renommant avec des noms différents. Le sens originel des festivités fut  dénaturé, mais malgré cela bien des éléments d’origines sont encore présents dans nos décorations et activités durant cette période. Et la cohabitation non religieuse et religieuse de l’affaire est toujours de mise en 2019.

 

Mais cela aurait pu être pire pour le petit Jésus, car il aurait pu être définitivement privé d’anniversaire. A  la fin de l’an 245, Origène, dans sa huitième homélie du Lévitique, repoussa l’idée pécheresse de l’observance de l’anniversaire de la naissance du Christ “comme s’il s’agissait d’un roi Pharaon”. La première mention précise officielle du 25 décembre (de notre calendrier), dans les annales romaines, date de l’an 354 après. J.-C., qui furent publiées en entier pour la première fois par Mommsen.  Le temps que la date entre vraiment dans les moeurs, il se passa encore quelques années. Il fallu donc  presque quatre siècles pour fixer une date d’anniversaire…

C’est à la même période que  l’on célébra aussi, à partir d’une certaine époque, Sol Invictus, le Soleil Invaincu, de même que, plus marginalement, la naissance du dieu Mithra, lui-même divinité solaire. 

 

Les rites et festivités liés au Solstice d’Hiver, qu’ils se rattachent à l’antique  tradition romaine ou aux racines germano-nordiques de la célébration, honorent tous la renaissance progressive de la lumière et de la vie, à partir du point le plus obscur de l’année. La période du Solstice d’Hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre de notre calendrier, est en effet celle où la nuit est la plus longue, et le jour le plus court. Il s’agit donc de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie, dans le mouvement cyclique des alternances entre la mort et la vie, la rotation éternelle du cycle des saisons, symbolisée notamment par la roue solaire. Un lent processus de renouveau commence avec le soleil qui brille un peu plus longtemps chaque jour.

 

C’est dans cette même optique de célébration de l’espoir de la renaissance de la lumière et de la nature que se sont popularisées via les traditions germano-nordiques comme romaines les décorations à base de branches d’arbres et d’arbustes à feuilles persistantes et de feuilles de houx…. ces plantes qui demeuraient toujours vertes et qui incarnaient donc le renouveau. Les couronnes dont nous ornons nos portes descendent de celles  – autrefois constituées de branches vertes tressées en forme de cercle  (soleil) – participent de la même symbolique, représentant la plante qui reste verte associée au cercle du cycle des saisons et des renaissances, forme simplifiée de la roue solaire, en l’honneur du soleil invaincu et renaissant. Le sapin de Noël trouve aussi là ses racines quand, dans les temples romains et grecs, des branches de persistant étaient décorés de fruits, de rubans, etc. Plus tard, cette tradition évoluera dans les pays germaniques en un sapin décoré. Le sapin, en sus d’être toujours vert et d’incarner les principes de vie et de renaissance, s’apparente aussi à l’Irminsul des anciens Germains continentaux, ainsi qu’à l’Yggdrasil des anciens Scandinaves. Il est arbre de vie et axis mundi, axe du monde qui soutient et relie les divers plans de l’univers.

On trouve une première mention de l’arbre de Noël,  grosso modo tel que nous le connaissons, à la fin du XV° siècle dans la région devenu l’Alsace actuelle.

La bûche a aussi une longue histoire pour passer des feux allumés en l’honneur (ou pour attirer celui-ci) du soleil renaissant au dessert que nous connaissons. La forme a survécu, certaines choses sont tenaces….

 

 

Le personnage du  Père Noël est issu d’un subtil mélange entre plusieurs personnages mythologiques : le dieu germano-nordique Wotan/Odin, le Saint Nicolas chrétien et le Bonhomme Hiver (représenté par un vieil homme  – le vieil an – que vient remplacer un jeune enfant, figure de l’année nouvelle qui commence avec le retour de la lumière ).  Il y a d’ailleurs plus ou moins confusion ou assimilation, chez les Anglo-Saxons, entre Saint Nicolas et le Père Noël, ce dernier étant souvent désigné sous le nom de Santa Claus, littéralement Saint Nicolas. On pourrait ajouter un autre personnage,  la déesse germano-nordique Freyja, elle aussi divinité pourvoyeuse symbolisant l’abondance et la fertilité.  

 

Le sapin et le Père Noël ne sont pas les bienvenus

L’Eglise va souvent réagir contre le sapin de Noël. Par exemple, en 1933, 1’Osservatore romano (journal du Vatican) le considère, avec raison d’ailleurs, comme une coutume païenne. Les prêtres n’aiment pas le Père Noël. En 1952, ils ont organisé sa pendaison symbolique à Nancy. 

Les Écritures devinrent accessibles lorsque les croyants protestants se débarrassèrent de l’autorité  de l’Église romaine médiévale qui avait le monopole de la Bible. Les étudiants  décelèrent de nombreuses contradictions, en confrontant les croyances de l’époque avec la parole divine. L’un de ces thèmes concernait la célébration de Noël. Selon la onzième édition de l’Encyclopaedia Britannica : « En 1644, les Puritains anglais interdirent toutes réjouissances ou services religieux pour Noël par décret du Parlement, au prétexte qu’il s’agissait d’une fête païenne. » Quand le roi Charles II restaura la monarchie, cette interdiction fut levée, mais elle fut maintenue dans un grand nombre de colonies, en Amérique du Nord.

Ce n’est que dans les années 1840, que Noël fut admis comme un jour férié dans le Massachusetts.

 

Par moment Noël se fait discret. On pense, bien entendu, à la période révolutionnaire, mais pas seulement : « Rien à Paris ne donne l’idée de ce que c’est que Noël. Vous n’avez même pas la messe de minuit . »(E. de GuérinJournal, 1834, p.29). Il serait facile de multiplier les exemples des aventures mouvementées de cette passionnante période  de fêtes et de ses avatars.

Nous avons là un moment  de l’année durant laquelle le comportement humain est  en  perpétuelle évolution, un moment annuel fertile en innovations et qui, sous toutes ses formes, religieuses ou non, a enrichi notre littérature et tous les arts. Et nul doute que les métamorphoses  des festivités de fin d’année continueront.

Qui sait comment nous fêteront la fin de l’année dans 2000 ans ?… Alors que parmi des milliards d’étoiles, le cycle de la nôtre, le soleil, demeura inchangé face  à la fragilité et la mobilité des traditions, des croyances, des idées et des modes humaines…

 

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JOYEUX YULE, NUIT DU SOLSTICE…

JOYEUX YULE, NUIT DU SOLSTICE…

JUL (ou Yule qui se prononce Youle, mais encore Jol, Joulu ou Joul, selon les pays) est là. Le jour le plus court et la nuit la plus longue de l’année dans l’hémisphère nord. Les termes « hémisphère nord » sont important dans cette histoire. C’est une période de festivités associées à l’origine au Solstice d’Hiver puis, plus tard, dans les pays nordiques au dieu WOTAN/ODIN.

La statue d’Odin à Hanovre

 

Durant des millénaires, les hommes furent attentifs aux passages des saisons, à la nature dont ils dépendaient entièrement.  Les changements de saisons sont sans doute devenus rapidement des moments spéciaux, des moments de grandes peurs puis de fêtes et de rituels visant à se concilier les bienfaits de la nature nourricière et  toute puissante, à l’honorer. Cette longue nuit du Solstice qui ne semblait pas finir devait être particulièrement effrayante pour ces hommes peut-être encore sans feu, donc sans lumière ni chaleur. Puis, les hommes calculèrent avec précision les cycles saisonniers et commencèrent à placer des repères, des fêtes tout au long de l’année solaire. Cela dû commencer il y a des millénaires, par de tous petits rituels, peut-être dans les grottes de la préhistoire quand nos ancêtres s’inquiétait de cette nature qui  n’offrait plus rien pour se nourrir mais l’obscurité et le froid. Se greffèrent, au fil du temps,  des histoires terribles et merveilleuses, fantastiques, autour de ses fêtes. De là émergèrent, tardivement, les religions abandonnées de nos jours ainsi que leurs héritières encore en activité et dans lesquelles les traces des anciens rituels saisonniers sont toujours détectables. A ces fêtes en l’honneur de la nature, nous devons les récentes (à l’échelle de l’Histoire) fêtes de Noël, de la Chandeleur, de Pâques, la Nuit de Walpurgis,  la Saint-Jean d’été, Halloween  et beaucoup d’autres. 

Les histoires autour du Solstice d’Hiver sont nombreuses, se recoupent, se mélangent, s’enrichissent les unes les autres….On va donc, cette année, parler de WOTAN.

Chez les Germains, Jul (Yule), ce n’est pas que le jour du Solstice  ou le 25 décembre (de notre calendrier): c’est l’époque qui va de fin no­vembre à début janvier. Jul signifie roue. C’est en effet à ce mo­ment que l’année tourne, bascule. En allemand, Noël c’est Weinachten. Le mot est au pluriel car il désigne les douze nuits sacrées (du 25 décembre au 6 janvier). Suivant la tradition germanique, Wotan(Odin) parcourt les bois et les champs avec son armée de morts pendant ces douze  nuits. Les Slaves ont une tradition comparable.

 

Wotan rassemble ses guerriers et les entraîne à la rencontre des démons. Le dieu veille au déchaînement des forces et à l’ordre du monde. Il attire sur lui les puissances chtoniennes et démoniaques qui rôdent dans la nuit et lorsque les sonnailles de l’armée infernale s’élèvent dans les nuits d’hiver, les hommes savent qu’il est là qui chasse sans fin dans les tempêtes du vieux monde. Alors, rassurés, ils songent aux saisons à venir, à l’année qui commence, aux glaces qui vont fondre, à la fertilité des femmes et des champs.

Ce thème se retrouve dans le mythe de la chasse sauvage. Elle est le plus souvent à la poursuite d’un cerf. Le cerf est dans la tradition européenne un animal sacerdotal, le cheval un animal guerrier et le porc un animal producteur. On retrouve souvent le cerf dans les illustrations concernant Yule.

 

La période du Solstice d’Hiver c’est la grande pause créatrice : on ne travaille pas. Tout ce qui tourne s’arrête. C’est la paix de Jul, la Julfriede.

(Les Saturnales par les Romains ressemblaient étonnamment au Noël moderne, où l’on offrait des cadeaux. Les hostilités cessaient, les offices civils étaient suspendus, et des fêtes étaient organisées. « D’ordinaire, les amis s’offrent des présents les uns aux autres, toutes les rivalités cessaient, il n’y avait pas d’exécution de criminels, les écoles étaient fermées, on ne déclarait pas la guerre, mais tout n’était que gaîté, chahut et débauche » (Lempriere’s Classical Dictionary, article : “Saturnalia”). Les chrétiens l’ont reprise en instaurent la trêve de Noël. 

L’arbre est important dans les traditions indo-européenne. Selon la mythologie nordique un arbre puissant serait à l’ori­gine de la vie. Ses racines embrassent la terre et ses rameaux supp­ortent la voûte céleste : c’est Yggdrasill, le frêne du monde.

Les rites et festivités liés au Solstice d’Hiver, qu’ils se rattachent à l’antique  tradition romaine ou aux racines germano-nordiques de la célébration, honorent tous la renaissance progressive de la lumière et de la vie, à partir du point le plus obscur de l’année. La période du Solstice d’Hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre de notre calendrier est donc celle où la nuit est la plus longue et le jour le plus court. Il s’agit de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie, dans le mouvement cyclique des alternances entre la mort et la vie, la rotation éternelle du cycle des saisons, symbolisée notamment par la roue solaire. Un lent processus de renouveau commence avec le soleil qui brille un peu plus longtemps chaque jour.

 

Le char de Freija (Freya, Freyia) tiré par des chats

C’est dans cette même optique de célébration de l’espoir de la renaissance de la lumière et de la nature que se sont popularisées via les traditions germano-nordiques comme romaines les décorations à base de branches d’arbres et d’arbustes à feuilles persistantes et de feuilles de houx…ces plantes qui demeuraient toujours vertes et qui incarnaient donc le renouveau. Les couronnes dont nous ornons nos portes descendent de celles  – autrefois constituées de branches vertes tressées en forme de cercle – participent de la même symbolique, représentant la plante qui reste verte associée au cercle du cycle des saisons et des renaissances, véritable forme simplifiée de la roue solaire, en l’honneur du soleil invaincu et renaissant. Le sapin de Noël trouvent aussi là ses racines quand, dans les temples romains et grecs, des branches de persistant étaient décorés de fruits, de rubans, etc. Plus tard, cette tradition évoluera dans les pays germaniques en un sapin décoré. Le sapin, en sus d’être toujours vert et d’incarner les principes de vie et de renaissance, s’apparente aussi à l’Irminsul des anciens Germains continentaux, ainsi qu’à l’Yggdrasil des anciens Scandinaves. Il est arbre de vie et axis mundi, axe du monde qui soutient et relie les divers plans de l’univers.

La bûche a aussi une longue histoire pour passer des feux allumés en l’honneur du soleil renaissant au dessert que nous connaissons. La forme à survécu, certaines choses sont tenaces….

 

Il y a un autre personnage important, la déesse germano-nordique Freyja (ou Freya) aux yeux bleus et aux cheveux dorés. Elle est aussi la divinité pourvoyeuse symbolisant l’abondance et la fertilité. Son char est tiré par des chats. Son histoire est trop complexe pour être développée ici.

Enfin, on notera aussi cet objet symbolique qu’est la Tour de Jul (Yule), un chandelier de Noël caractéristique de la tradition germano-nordique. Réalisé en terre cuite, en argile ou en céramique, il comprend quatre faces ajourées ornées de coeurs, de roues solaires et de symboles runiques. On y fait se consumer deux bougies, l’une à son sommet, et l’autre à l’intérieur. Les origines de cet objet rituel remontent au Haut Moyen-Âge, et son usage était encore courant dans les campagnes allemandes et scandinaves du XIXème siècle.

Et ce n’est pas tout, voici une autre histoire :  C’est le temps de la renaissance du Dieu Cernunnos ( représenté avec des bois de cerf ou sous la forme d’un cerf), d’Astado, l’homme vert, le roi du chêne …Selon les légendes, le roi Holly (Houx) s’est battu contre le roi Oak (Chêne) et a été vaincu … le roi Oak régnera pendant la belle moitié de l’année, après le solstice d’hiver jusqu’au solstice d’été, moment auquel il sera vaincu par le roi Houx/ Holly, qui règne pendant la moitié sombre de l’année, lorsque le roi Oak/Chène perd ses feuilles … tandis que Holly est orné de fruits rouges et conserve ses feuilles vertes.
Symboliquement parlant Yule représente ici la renaissance du dieu après sa mort. En effet, à Samhain (Halloween) la déesse descend  le chercher dans les enfers puis  se rendant  compte que le dieu vit en elle,  elle lui donnera naissance. Cette célébration correspond au Solstice d’Hiver. Il faut du temps pour se réveiller à un nouveau cycle après la mort. La vie attend le moment de la renaissance sous la terre, les graines attendent de germer…. De là aussi les nombreuses illustrations d’animaux endormis.

Il serait possible de raconter bien d’autres histoires. Les légendes nordiques, germaniques et slaves sont merveilleuses (dans le sens originel du mot). Ce n’est pas pour rien que la littérature fantastique et la fantasy y plongent leurs racines.

 

A ceux qui fêtent Yule, originellement une fête de la nature, nous souhaitons une très belle Nuit du Solstice.

La semaine prochaine, nous parlerons du rapport entre Yule et Noël.

Et maintenant, la partie que nous aimons bien : le papier imprimé ! Les images !

L’histoire du roi Houx et du roi Chêne à donné de très belles illustrations.

Y

paganisme,identité & racines
Wotan / Odin chevauchant dans les airs son destrier à huit pattes Sleipnir,
suivi de ses deux corbeaux Hugin et Munin (Pensée et Mémoire).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’UN DES DOMICILES LONDONIENS DE SHAKESPEARE RETROUVé…

L’UN DES DOMICILES LONDONIENS  DE SHAKESPEARE RETROUVé…

Toute nouvelle informations concernant Shakespeare est accueillie avec une pétillante satisfaction. Toute nouvelle raison d’aller à Londres (si toutefois il en fallait une…) est la bienvenue…

De nouvelles recherches  ont permis de trouver où  habitait William Shakespeare à Londres lorsqu’il écrivait Roméo et Juliette. On savait, jusqu’à présent, que le dramaturge vivait à proximité du site de la gare de Liverpool Street dans les années 1590, mais sans plus.  Ce lieu avait déjà été identifié comme celui où vivait Shakespeare, alors connue sous le nom de paroisse de St. Helens, grâce à son  inscription sur les registres des contribuables en 1597/98, mais son emplacement exact n’a jamais été identifié.

Registre des contribuables de la paroisse St Helen sur lequel figure, avant-dernier, le nom de William Shakespeare

L’historien Geoffrey Marsh, directeur du département théâtre  du Victoria and Albert Museum.  a passé une dizaine d’années à rechercher méticuleusement le domicile du dramaturge et poète en se référant aux documents officiels pour déterminer exactement où Shakespeare avait vécu durant ces années-là.

Les preuves suggèrent que le barde logeait dans ce qui est maintenant le 35 Great St Helen’s, un site à côté de l’église St Helen’s occupée actuellement par un immeuble de bureaux. Sa maison était probablement située dans un groupe de propriétés qui surplombait le cimetière St Helen, à quelques mètres de l’endroit où se trouve aujourd’hui le « Gherkin », (le cornichon), le gratte-ciel de l’architecte Norman Foster

A l’époque ou il écrivait Roméo et Juliette, le dramaturge habitait donc  le quartier St Helen.  Il ne reste presque plus rien à cet endroit du Londres qu’il connu.

Selon Geoffrey Marsh, Shakespeare vivant à l’emplacement du bâtiment à gauche de cette photo de Great St Helen’s à Londres, dont les balcons n’ont rien du charme supposé de celui de Juliette à Vérone. St Helen’s Bishopsgate au centre, le «Gherkin» en arrière-plan à droite.
Selon G. March, W. Shapespeare vivait dans un maison située à l’emplacement du bâtiment de gauche sur cette photo de Great St Helen’s. L’église St Helen’s Bishopgate est au centre avec le « Gherkin » en arrière-plan.

Shakespeare était le locataire de la Compagnie des vendeurs de Cuir (Company of Leathersellers), guilde qui organisait le commerce du cuir dans l’Angleterre élisabéthaine.. La situation de ce domicile nous en apprend un peu plus sur l’environnement dans lequel vivait et travaillait l’écrivain. Il vivait dans l’une des paroisses les plus riches de Londres, près de personnages publics puissants, de personnalités influentes, de marchands fortunés, de scientifiques, d’intellectuels divers et de musiciens reconnus. Les marchands avaient des contacts  dans toute l’Europe et au-delà, les intellectuels connaissaient tous les courants d’idées dont les grandes thèses progressistes des universités italiennes et allemandes. Un milieu exceptionnel, brassage d’une population active, de chercheurs, propre à  nourrir une oeuvre et qui expliquerait la richesse de détails, de propos, de réflexion  dans de ces pièces de théâtre d’une rare érudition dans de nombreux domaines. Shakespeare avait à sa porte les personnes les plus à même de le renseigner sur mille sujets.

Vivre parmi les puissants dans un quartier riche apportait également un amélioration au statut social de l’écrivain qui avait pour ambition d’acquérir le blason familial et une maison cossue à Stratford.

Les textes du  théâtre élisabéthain sont d’un niveau exceptionnel. Ce théâtre était pourtant un  véritable théâtre populaire, nourrissant et divertissant tous les Londoniens,  les érudits ainsi que les gens du peuple qui n’avaient jamais fait d’études, voire fréquenté une l’école.

Durant les années 1590, Shakespeare se produisait avec la troupe du Lord Chamberlain au Theatre, qui fut le premier théâtre permanent de Londres. En 1598, le Theatre fut démonté et ses matériaux réutilisés pour construire le célèbre Globe Theatre sur l’autre rive de la Tamise. Le Globe fut détruit par un incendie en 1613. C’est suite à la découverte des vestiges du Theatre dans le quartier de Shoreditch, à environ un kilomètre de le résidence de Shakespeare, que G. March  a commencé ses investigations.

ST HELEN BISHOPGATE AUTREFOIS

Il était tentant de rechercher des images de cette église , vestige du Londres médiéval, dans un environnement ante-Gerkin

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L’église date du  XIIe siècle et se trouve dans la City of London. Son existence est attestée en 1210 comme prieuré des Bénédictines et décrit comme un vaste édifice avec deux nefs parallèles. Lorsque le prieuré fut dissous en 1538, l’église fut divisée en deux, les nonnes conservant la partie nord et les paroissiens la partie sud. Le bâtiment a échappé au Grand Incendie de Londres de 1666. D’importantes restaurations ont été effectuées  à la fin du XIXe siècle.

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De l’extérieur, c’est un bâtiment sobre pour ne pas dire assez rébarbatif. La façade nous laisse penser que l’église est petite, mais il n’en est rien, elle est vaste et haute. De belles surprises attendent le visiteurs, tels de magnifiques gisants polychromes.

Pour en savoir plus sur St Helen Bishopgate, suivez ce lien : https://medievallondon.ace.fordham.edu/exhibits/show/medieval-london-sites/sthelensbishopsgate

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L’OUVERTURE DU VENDREDI MIDI N’EST PAS PROLONGée…

L’OUVERTURE DU VENDREDI MIDI N’EST PAS PROLONGée…

Nous avons expérimenté,  durant deux mois, une ouverture de notre LITTLE FREE LIBRARY le Vendredi de 12h. à 14h. pour permettre aux lecteurs qui travaillent de venir s’approvisionner durant leur pause déjeuner.

Cette expérience s’achève car cet horaire n’a attiré que les lecteurs venant déjà le Samedi.

Nous réfléchissons toutefois à d’autres possibilités d’ouvertures.

La LITTLE  FREE LIBRARY existe depuis six ans. Le principe d’échanges et de dons de livres est désormais parfaitement rodé. La bibliothèque évolue et se renouvelle en permanence. De fidèles lecteurs et donateurs, français et étrangers, nous suivent depuis les premiers jours, d’autres nous découvrent chaque semaine.

Nous proposons actuellement 10 000 ouvrages (voire un peu plus) en très bon état, sélectionnés pour vous offrir le meilleur de ce qui arrive tous les samedis ou que nous allons récupérer en semaine. Romans, romans policiers, espionnage, fantasy, science fiction, anticipation, spiritualité, philosophie,  ésotérisme, psychologie, politique, science, biographies, poésie, théâtre, Histoire (de l’Antiquité à nos jours), romans historiques et du terroir, bandes dessinées, livre pour le jeunesse, livres d’art, etc. Mais aussi vieux livres, ouvrages en anglais, livres de cuisine, cd et dvd, vynils, cartes postales…

Nos points forts : notre longue expérience à différents niveaux dans le domaine du livre et de l’édition et un local situé en centre ville sur le parcours le plus fréquenté de la ville. Idéal pour une petite pause atypique durant le shopping du Samedi.

Nous sommes une Association loi 1901 mais vous n’avez pas besoin de vous inscrire ni de payer une cotisation pour profiter de ce système d’échange, il suffit d’apporter des livres en bon état.

N’hésitez pas à parler autour de vous de la Little Free Library de la rue Saint-Malo. Plus il y aura de lecteurs, plus les livres circuleront et se renouveleront.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU et les LIVRES…

Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU et les LIVRES…
Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU est en 1954. Il a reçu  64 prix, dont 23 internationaux. Illustrateur et caricaturiste pour divers journaux et magazines, il réalise également des couvertures pour les livres. Il pratique l’aquarelle, l’acrylique, l’huile et fabrique des objets insolites. Il dessine un univers fantastique, surréaliste et poétique qui parfois illustre les dérives ou problèmes de notre temps.  Il a exploité le thème du livre dont quelques images vous sont proposées ci-dessous. Vous en reconnaitrez peut-être certaines qui sont très connues, mais cela fait toujours plaisir de les revoir.
Nous vous recommandons de visiter son site : https://www.gurbuz-de.com/index-e.html
Si vous appréciez cet artiste, vous pouvez vous procurez des objets ou des posters
Le Copyright des images appartient à son auteur.

 

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EN PLUS DU SAMEDI A.M, LA LITTLE FREE LIBRARY OUVRIRA aussi LE VENDREDI ENTRE 12 H ET 14 H

EN PLUS DU SAMEDI A.M, LA LITTLE FREE  LIBRARY OUVRIRA aussi LE VENDREDI ENTRE 12 H ET 14 H

Toujours à la recherche de nouveaux lecteurs à alimenter, nous nous sommes aperçus qu’une catégorie de lecteurs rencontraient des difficultés pour se procurer de la lecture et/ou pour échanger leurs livres : il s’agit des personnes qui travaillent toute la semaine avec des horaires fixes.

Le midi au moment de la pause déjeuner et à la fin de la journée, les lieux où se procurer des livres sont souvent déjà fermés; ou le jour d’ouverture entre midi et deux (des bibliothèques officielles par exemple) ne correspond pas à l’attente et la disponibilité de la plupart de ces lecteurs.

Nous avons enquêté auprès des employés du centre ville et des zones commerciales des alentours pour déterminer quel serait le jour et les horaires les plus favorables pour leur ouvrir notre porte.

Il en ressort que la plupart des personnes qui travaillent consacrent leur samedi, leur dimanche (et/ou leur lundi) à leur famille, à leurs enfants, s’occupent de leur maison, de leur administration, des urgences et de tout ce dont ils ne peuvent pas s’occuper durant la semaine. Leur temps de congé hebdomadaire est déjà donc déjà bien occupé. De même tout le monde nous a dit avoir hâte de rentrer chez soi après la journée de travail et la proposition d’ouvrir la Little Free Library après 19 h. n’a pas été retenue.

Le seul moment propice s’est avéré être celui  de la pause entre 12h et 14h et le jour retenu le vendredi, veille du week-end, jour qui a déjà un (tout petit) avant-goût de vacances. Notre local est idéalement placé, central, pour que la plupart des personnes concernées aient largement le temps d’y venir et d’explorer les rayons avant de  retourner travailler. Ce sera un vrai moment de détente d’avant week-end

PETITS OBJETS DE COMPAGNIE ouvrira donc désormais le VENDREDI ENTRE 12H ET 14 H (en plus du samedi dont les horaires restent 14 h. -18 h.) Nous commençons par une période de test sur deux mois pour voir s’il sera  nécessaire d’ouvrir tous les vendredis de 12 h. à  14 h..  pour le reste de l’année. C’est avec vous, lecteurs, que nous affinerons notre proposition.Tout changement  concernant les ouvertures sera annoncé sur ce blog et affiché sur la porte.

Parlez-en autour de vous, plus il y a des visiteurs-lecteurs et plus le choix de livres est riche et se renouvelle. Nous proposons actuellement environ 10 000 ouvrages  en tous genres récents ou moins récents  : romans, romans policiers, essais, philosophie, spiritualité, politique, religions, économie, bandes dessinées, science-fiction, fantasy, anticipation, romans policiers, espionnage, histoire (tous les siècles), livres d’art, vieilles éditions, litterature jeunesse, etc.Tous les livres proposés sont en très bon état.

Vous trouverez aussi un petit rayon consacré au DVD (films° et au CD(musique).

Nous pourrons également vous donner beaucoup d’informations sur les différentes manière de recycler les vieux livres, notamment en ce qui concerne le « book art », mais aussi en ce pour  l’utilisation de vieux livres pour rénover, décorer, construire des choses étonnantes pour la maison.

Il n’y a ni inscription ni cotisation et cela se passe 50, rue Saint-Malo à Bayeux en Normandie…

La LITTLE FREE LIBRARY de PETITS OBJETS DE COMPAGNIE existe depuis 5 ans et demi.

 

 

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DECORATIONS DE PAPIER POUR L’HIVER ET LES FETES

DECORATIONS DE PAPIER POUR L’HIVER ET LES FETES

Il est temps de penser aux décorations d’hiver et à celles des fêtes de fin d’année. Décorations réalisées, comme toujours, à partir de pages de vieux livres ; guirlandes, sapins, boules, étiquettes, étoiles, couronnes, flocons  et bien d’autres idées à découvrir ci-dessous et quelques milliers, sinon plus, de didacticiels –  « tutorial », en anglais, abrégé en « tuto » ou « tutos », à dénicher sur le web.

 

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LIVRES EPHEMERES, LIVRES DE GLACE ET DE SEMAILLES

LIVRES EPHEMERES, LIVRES DE GLACE ET DE SEMAILLES

Basia Irland est une artiste qui  travaille avec des chercheurs en biologie, des botanistes, des écologistes  sur des projets de conservation divers autour de l’univers aquatique. Dans le cadre de ses projets, elle taille des livres dans la  glace des eaux fluviales et y insère des graines locales. Les livres gelés sont ensuite mis à l’eau, la glace fond dans le courant et les graines se dispersent. L’objectif : que les graines germent et  favorisent la stabilisation des rives, améliorent et renouvellent la flore et  fournissent des abris pour les poissons et la faune vivant près des rives.

Son site est ici :http://www.basiairland.com/

Une vidéo là : https://www.youtube.com/watch?v=dyL4CSJzqiE

Le copyright des photos appartient au site de Basia Irland.

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BIBLIOTHEQUES MERVEILLEUSES…

Vaste bibliothèque imaginaire ou  bibliothèque-bureau intime et confortable…. des lieux dont tous les amoureux des livres aimeraient franchir la porte (quand il y en a encore une)…Quelques images sur ces thèmes

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EPISTYLE : PAPIER + BOIS +KRAFT ARMé…

EPISTYLE : PAPIER + BOIS +KRAFT ARMé…

EPISTYLE, c’est Isabelle Guiot-Hullot dont nous présentons ci-dessous quelques créations.   Ses petites sculptures sont légères, aériennes, souvent élégantes. C’est charmant, c’est chic. Ses créations les plus simples, les plus épurées sont de loin les meilleures. Pour en savoir plus, pour acheter, pour commander, c’est par là : http://epistyle.blogspot.com/ 

Vous pouvez également acheter son livre ici : http://www.botaniqueeditions.com/vivre-a-la-campagne/676-poesie-de-papier-en-liberte-isabelle-guiot-hullot.html

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LE PRINTEMPS DES PAPILLONS DE PAPIER…

LE PRINTEMPS DES PAPILLONS DE PAPIER…

Le Printemps n’a pas encore déballé tous ses présents. Pensez donc, il n’est là que d’hier, laissons-le s’installer à son rythme. Mais, nous savons de sources autorisées, qu’il a, comme chaque année, apporté des papillons dans ces bagages. En attendant de rencontrer les vrais coléoptères, nous nous contenterons de leur version papier…

Le papillon est une forme très prisée des amateurs de pliage et de découpage. C’est une forme simple à obtenir, coller, manipuler, etc. Il faut découper à la main et non avec un emporte-pièces. L’authentique découpeur n’use que de ciseaux et du cutter, car c’est dans ce travail manuel de a à z que réside une grande partie du plaisir de créer.

Si vous manquez de vieux livres pour réaliser vos papillons, la LITTLE FREE LIBRARY peut vous en trouver des toutes sortes. Rejoignez-nous pour cela tous les samedis de 14 h à 18h.

 

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CONTES DE FEES ET MAQUILLAGE….

CONTES DE FEES ET MAQUILLAGE….

Dans un précédent article, nous avions exploré les influences de la littérature  dans l’art du  tatouage. Cette fois, la littérature – notamment les contes de fées –  z inspiré l’artiste Tal Peleg . Maquilleuse professionnelle, elle compose des regard illustrés en utilisant seulement de l’eye-liner et du fard à paupières.

Il est possible de suivre l’actualité de Tal Peleg ici : https://twitter.com/Tal__Peleg/media

et sur son site :https://twitter.com/Tal__Peleg/media

Si elle n ‘est pas la seule artiste à s’adonner à ces exercices, Tal Peleg offre un réel travail de miniaturiste très abouti, tout en finesse, détails  et poésie. 

Si vous voulez en voir plus il suffit de taper  » eyes art »  ou « maquillage d’art yeux » dans un moteur de recherche.

La Petite Sirène

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Le Petit Chaperon rouge

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La Princesse sur un pois

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Heidi

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Alice au Pays des merveilles

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Hommage à l’indémodable Edgar

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Blanche Neige

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Les créations suivantes n’ont pas été inspirées par la littérature, mais rien que pour le plaisir des yeux nous en avons sélectionné quelques unes.

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BIBLIOTHEQUES IMAGINAIRES…

BIBLIOTHEQUES IMAGINAIRES…

S’il y a un lieu qui chatouille les imaginations en tous genres, c’est bien LA bibliothèque. Que ce soit une vaste bibliothèque publique ou une modeste bibliothèque privée d’une seule pièce, elle semble regorger des promesses les plus insolites, les plus oniriques, voire les plus dévergondées. C’est un lieu ou tout semble possible puisque la fiction peut aligner tous les possibles de l’imaginaire et les savoirs s’y étendre (parfois) sur des kilomètres de rayonnages. La bibliothèque est toujours construite au croisement de deux mondes, celui du romanesque et  celui des savoirs et de notre quotidien. 

Nombre de bibliothèques publiques et privées hébergées dans des bâtiments exceptionnels sont également décorées et meublées de façon parfois grandiose. Cela n’empêche pas que l’on en dessine encore et encore de plus fantastiques, de plus fantaisistes…

On a beaucoup exploité le thème de la bibliothèque dans les livres, au cinéma, en peinture, dans les jeux video… Voici quelques images de bibliothèques imaginées.

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DES ENCRES,DES LIVRES, DES AUTEURS ET DES HEROS…

DES ENCRES,DES LIVRES, DES AUTEURS ET DES HEROS…

La quête d’images prouvant que  les livres et la littérature en général sont très présents dans notre environnement, bien plus que nous pourrions le soupçonner – et souvent sous de formes inattendues, – nous fait, cette fois, découvrir la place du livre et des héros de romans, sans oublier les citations littéraires, dans l’univers du tatouage.  » Marcel aime Ginette » inscrit dans un coeur semble absolument passé de mode….

En dehors de représentations plus ou moins réalistes de livres, les citations et la représentation de héros de la littérature ou d’auteurs cultes sont révélateurs. Révélateurs des tendances, mais surtout des valeurs sûres (Alice, Poe, Austen, Shakespeare…), ce voyage dans les encres est intéressant à plus d’un titre.

Si certains univers se prêtent à une imagerie débridée (Alice, Le Seigneur des Anneaux, voire Poe), d’autres offrent plutôt un choix de citations (Shakespeare, Austen, par exemple).On ne peut déterminer qui de l’image ou de la citation à le plus de succès. Nous pencherions vers un partage équilibré du marché. Nous avons favorisé les images, mais vous trouverez  sur le Net des tatouages-citations par centaines encrées dans des polices de caractères très variées. Les poèmes rencontrent aussi les faveurs du public que ce soit la reproduction entière du texte ou quelques vers.

En ce qui concerne les images, on repère facilement quelques catégories principales : la reproduction d’illustrations originales (Alice, Le Petit Prince…), les dessins inspirés par les dessins animés ou les films (Sherlock Holmes, Le Seigneur des Anneaux, Alice…), les dessins d’imagination pure et l’écriture sous toutes ses formes.

Il est impossible de faire le tour des tatouages inspirés d’oeuvres littéraires. Les plus curieux d’entre vous pourrons poursuivre l’exploration sur la toile à la recherche d’autres auteurs et oeuvres cultes que certains amateurs n’hésitent pas à porter définitivement à même la peau.

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HERCULE POIROT – AGATHA CHRISTIE

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TERRY PRATCHETT… Un article qui vous en apprendra un peu plus…

TERRY PRATCHETT… Un article qui vous en apprendra un peu plus…

Ci-dessous, un copié/collé d’ article paru dans le journal Le Monde et qui vous apprendra un peu plus sur l’homme et l’écrivain qu’était PTerry…

Terry Pratchett, un homme en colère

Le prolifique auteur de fantasy humoristique, qui était atteint de la maladie d’Alzheimer, s’était engagé pour le droit à l’euthanasie.

Le Monde.fr | 13.03.2015 à 16h17 • Mis à jour le 13.03.2015 à 18h27 | Par Damien Leloup

Il fait partie des rares personnes qui ont décrit comment elles allaient mourir. « J’ai bien l’intention de mourir dans une chaise dans mon jardin, un verre de brandy à la main et Thomas Tallis dans mon iPod – Thomas Tallis, parce que je pense que sa musique pourrait rapprocher même un athée un peu plus près du paradis », expliquait-il en 2009.

Terry Pratchett est mort, jeudi 12 mars, à l’âge de 66 ans – non pas dans son jardin, mais dans son lit, près de son chat endormi et entouré de ses proches. Il avait également prévu l’éventualité d’une mort à l’intérieur : « C’est l’Angleterre, s’il pleut, ça sera dans la bibliothèque. »

Très actif militant du droit à l’euthanasie, écrivain de fantasy humoristique à succès, fin linguiste, star des conventions de littérature fantastique et de science-fiction, Terry Pratchett avait de multiples casquettes. 80 millions d’exemplaires des quelque 40 livres des Annales du Disque-Monde se sont vendus depuis la création de la série, en 1983 – faisant de lui, jusqu’au succès de Harry Potter, le champion des ventes de livres au Royaume-Uni. Toujours souriant, ce collectionneur de plantes carnivores qui maniait l’humour – anglais, forcément – avec un brio rare semblait incarner la bonne humeur.

Lire : Terry Pratchett en dix questions

Pourtant, son ami Neil Gaiman, avec qui il avait écrit le très drôle De Bons présages, dans lequel un ange et un démon s’allient pour faire capoter l’apocalypse, l’a écrit noir sur blanc : « Terry Pratchett n’est pas un homme joyeux. C’est un homme en colère. »

Dans un long texte qui sert de préface à A Slip of the Keyboard, un recueil de textes conçu à la manière d’un testament et publié l’an dernier, Neil Gaiman raconte une anecdote. Au cours d’une tournée de signatures, les deux écrivains se sont perdus – dans le taxi qui les amenait, en retard, à leur rendez-vous suivant – et Terry Pratchett semblait furieux. Lorsque son ami a tenté de lui dire que cela n’était pas bien grave, le créateur du Disque-Monde lui a fait une révélation : « Ne sous-estime pas cette colère. Cette colère est le moteur qui a fait tourner De Bons Présages. »

Terry Pratchett et son traditionnel chapeau.
Terry Pratchett et son traditionnel chapeau. PENGUIN RANDOM BOOKS

Bien sûr, Terry Pratchett, avec son chapeau, sa barbe blanche, ses lunettes et son sourire de grand-père de conte de fée, n’avait pas grand-chose d’effrayant. Mais son moteur d’écrivain était bien cette détermination nourrie d’une colère sourde, dirigée contre « ce directeur d’école qui décide qu’à 6 ans, Terry Pratchett ne sera jamais assez intelligent pour le collège ; contre les critiques imbus, contre ceux qui pensent que “sérieux” est le contraire de drôle ; contre son premier éditeur américain qui ne diffusait pas ses livres… »

Les Etats-Unis ont en effet longtemps été une exception dans la carrière de Terry Pratchett. Alors que ses livres se vendaient à plus de 2 millions d’exemplaires chaque année au Royaume-Uni, ses ouvrages sont restés longtemps mal distribués outre-Atlantique. Ce qui agaçait profondément Terry Pratchett, qui faisait régulièrement le tour du monde pour la promotion de ses romans, et qui ne parvenait pas à comprendre pourquoi l’Amérique le boudait. Il finira par y changer d’éditeur.

Un monde gigantesque

Dans l’intervalle, le Disque-Monde a grandi – acquérant presque une vie propre, avec des milliers de récits de fans publiés sur le Web. Il y décrit un monde médiéval-fantastique, peuplé de personnages archétypaux et drôles – l’incorruptible policier Samuel Vimaire, l’archichancellier de l’université (de magie) de l’Invisible, la sorcière féministe Magrat Goussedail, l’entrepreneur en série Planteur « je me tranche la gorge », l’inventeur et artiste fou Leonard de Quirm…

Tout un monde confronté à des bouleversements familiers de tous les lecteurs : l’arrivée des « images qui bougent » des Zinzins d’Olive-Oued, de l’imprimerie et la presse dans La Vérité, de la « musique avec des rocs » d’Accros du roc… Il y a des dragons (parfois), de la magie (souvent), des héros chevaleresques (rarement, surtout dans le coupe-gorge peu fréquentable qu’est la ville d’Ankh-Morpok, au centre du Disque-Monde).

Cela ressemble à de la fantasy, cela a la couleur de la fantasy, mais les Annales du Disque-Monde sont surtout une gigantesque parabole sur les qualités et travers de l’humanité, et sur la société contemporaine et ses problèmes : pauvreté, racisme, populisme, guerre dont les soldats sont les premières victimes, comme dans le particulièrement sérieux Le Régiment monstrueux… La colère contre l’injustice n’est jamais très loin.  

Et puis il y a, au milieu des années 2000, cette autre colère, d’abord contre lui-même. Contre le Terry Pratchett qui fait de plus en plus de fautes de frappe, alors que l’orthographe et la grammaire comptent parmi ses passions. Contre le Terry Pratchett, encore jeune – il n’a pas même 60 ans – qui peine, désormais, à enfiler son pantalon. Contre le système de santé ensuite, qui met du temps à trouver ce qui cloche. Contre la maladie, enfin, cette « atrophie corticale postérieure », ACP, qui lui est finalement diagnostiquée. Une forme rare de la maladie d’Alzheimer, qu’il appellera souvent l’« embuggerance » – « ce petit truc chiant ».

Comme pour de nombreuses maladies neurodégénératives, il n’existe pas de traitement curatif. Les symptômes, eux, peuvent être mis sous contrôle, au moins quelques années, grâce à un traitement qui coûte cher. Terry Pratchett peut se le permettre, ses romans l’ont rendu riche. Ce n’est pas le cas de tous les malades souffrant d’ACP. La colère, encore une fois, revient. 

Elle prendra, cette fois-ci, la forme d’une annonce publique : oui, Terry Pratchett est malade, oui il souffre d’une maladie encore souvent taboue. « Les gens m’arrêtaient dans la rue pour me dire que leur mère l’avait, ou que leur père l’avait. Parfois, c’était les deux parents, et quand je regardais dans leurs yeux je voyais la peur. L’autre jour, à Londres, un homme costaud m’a attrapé par le bras, m’a dit “merci pour ce que vous faites, ma mère en est morte” et a disparu dans la foule », écrira-t-il quelques années plus tard.

LA MORT

Ce n’est pas la perspective de la mort qui le terrifie. Plutôt ce qui précède : le spectre des derniers jours de son père, mort dans d’atroces souffrances, comme « victime collatérale du combat entre le cancer du pancréas et la morphine ». La Mort, avec une majuscule, Terry Pratchett connaît bien : la faucheuse – qui est de caractère masculin dans son univers – est l’un des personnages incontournables du Disque-Monde. On reconnaît facilement son arrivée dans le récit : Il PARLE EN MAJUSCULES.

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« Mort », « Mortimer » en français, raconte l’histoire du premier apprenti de la Mort. Penguin

Dans les romans de Terry Pratchett, la mort ne fait pas peur. C’est un personnage finalement très sympathique : dans Mortimer, il a même une fille (adoptive), s’encanaille sur Terre en travaillant dans un fast-food, et apprend à comprendre cette étrange chose que font les humains, « s’amuser ».

Et c’est logique : ce n’est pas lui qui tue, blesse, torture, affame, ce sont les hommes qui s’infligent tout cela. Lui ne fait que passer récupérer les âmes, un boulot qui rend forcément un peu philosophe : « IL N’Y A PAS DE JUSTICE. IL N’Y A QUE MOI. » C’est à lui qu’est revenu l’honneur, ce 12 mars, d’annoncer sur les réseaux sociaux la mort de son auteur : « IL EST TEMPS, SIR TERRY, QUE NOUS MARCHIONS ENSEMBLE. »

La Mort version Pratchett, qui apparaît dans quasiment chaque roman du Disque-Monde, a d’ailleurs ses fans. « Au bout d’un an ou deux, j’ai commencé à recevoir des lettres sur la Mort », écrit le romancier dans A Slip of the Keyboard. « Elles venaient de gens dans des maisons de retraite, de leurs parents, de personnes en deuil, d’enfants dans les services de traitement des leucémies, et de parents dont le fils s’était tué au guidon d’une moto. […] Toutes ces lettres tentaient, à leur manière, de dire “merci”, et avant que je ne m’y habitue, l’arrivée d’une de ces lettres pouvait me toucher suffisamment pour que j’arrête d’écrire pour la journée. »

Débat public sur le droit à l’euthanasie

Sa conviction ne date pas du diagnostic de sa maladie, mais elle s’en est renforcée : tout être humain a le droit de choisir quand et où il souhaite mourir. Et doit pouvoir le faire dignement. Terry Pratchett s’est déjà investi dans d’autres causes, contre la politique fiscale, pour la protection des orangs-outans dont il s’est inspiré pour créer son personnage du bibliothécaire simiesque de l’université de l’Invisible.

Il embrasse à corps perdu la cause du droit à mourir dans la dignité. En 2011, il participe au controversé documentaire de la BBC, Choisir la mort, pour lequel il a accompagné en Suisse une femme et son mari, atteint d’une maladie incurable, où ce dernier se suicide avec une assistance médicale, comme le permet la loi locale. 

La démarche est conçue pour choquer, alors qu’au Royaume-Uni, comme en France, le débat sur la fin de vie reste extrêmement violent. La présence d’un sir – Terry Pratchett a été anobli par la reine d’Angleterre en 2008, en récompense pour l’ensemble de son œuvre – ajoute au scandale.

La BBC, qui a conçu et diffusé le documentaire, est la cible d’une campagne de la part d’associations, de la presse conservatrice et de quelques élus. Mais le public soutient la démarche : « Le directeur nous a dit que le standard avait reçu 1 219 plaintes et 301 appels de soutien. Ce qui nous place dans le top dix des programmes les plus appréciés de l’année », écrit Terry Pratchett quelques jours plus tard dans The Independent.

Il est mort avant qu’un changement de loi se produise au Royaume-Uni. Mais il avait noté à plusieurs reprises, avec plaisir, que les mentalités changeaient. Partout, jugeait-il, sauf parmi  la classe politique.

Sans doute aurait-il réagi avec vigueur au message d’hommage publié le 12 mars par le premier ministre, David Cameron, qui a salué la mémoire d’un auteur « qui a fait rêver des millions de gens » et qui a lutté pour « sensibiliser le grand public aux maladies neurodégénératives ». Sans mentionner son combat pour le droit à mourir dans la dignité. Ce message officiel, sans aucun doute, l’aurait mis hors de lui.

 

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AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER….

AT LAST, SIR TERRY, WE MUST WALK TOGETHER….

C’est par cette citation de la Mort (La Mort est un important et très aimé personnage dans l’oeuvre de Pratchett, IL intervient souvent…)  que la nouvelle de la disparition de Sir Terry Pratchett a été annoncée sur son compte Twitter.

Une annonce en quatre messages formant une sorte de petite histoire : (lien vers la compte =  https://twitter.com/terryandrob/status/576036599047258112

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PTerry est passé dans l’un des autres mondes. Mais il nous laisse une oeuvre tellement riche, intelligente, drôle, humaine, délirante, poétique, érudite, iconoclaste… qu’il est  immortel. Car les livres de Terry Pratchett ne sont pas de ceux qui passeront aux oubliettes de l’histoire. C’est un grand homme qui nous a laissé de grandes choses.

imagestumblr_nl43nkOLNm1ty9xwio1_540Terry Pratchett  était jeune… 66 ans…et sans doute l’un des hommes les plus brillants de ces dernières décennies.

Nous cherchons à faire connaitre l’oeuvre de Sir Terry Pratchett depuis fort longtemps, que ce soit en privé ou par l’intermédiaire de Petits Objets de Compagnie et sa Little Free Library. Nous allons continuer pour que de plus en plus de lecteurs découvre cet extraordinaire écrivain.

Nous avions le projet de former un club dédié aux ouvrages dont les histoires se déroulent sur le Disque-Monde , sans oublier les autres ouvrages dont les histoires ne se déroulent pas sur le Disque-Monde. Ce projet reste d’autant plus d’actualité. Nous en reparlerons bientôt sur ce blog.

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UNE NOUVELLE TRADUCTION DU SEIGNEUR DES ANNEAUX…

Le “Seigneur des Anneaux” de Tolkien se rhabille de mots neufs,

par Sophie Bourdais.

Copié/collé d’un article paru dans Télérama. Publié le 23 Février 2015.

Couverture illustrée par Alan Lee de la nouvelle traduction française du roman de J.R.R. Tolkien (à droite, en 1967), Le Seigneur des Anneaux.

Elle procure des émotions proches du texte anglais, en respecte au plus près l’univers et les qualités stylistiques… Vincent Ferré, connu pour ses travaux sur l’œuvre de Tolkien, commente la nouvelle traduction du “Seigneur des Anneaux”.

Après Le Hobbit en 2012, c’est au tour du Seigneur des Anneaux de se rhabiller de mots neufs, grâce à la nouvelle traduction proposée par le Québécois Daniel Lauzon. Les éditions Bourgois ont fait paraître le premier tome cet automne, le deuxième est attendu en 2015, et le troisième et dernier pour 2016. Comme nous l’écrivions dans Télérama mi-janvier, la lecture du premier tome retraduit procure un grand plaisir littéraire : le texte coule comme le Grand Fleuve de Lothlórien, les musiques des dialogues et des poèmes sont finement rendues, et l’on s’habitue vite aux nouveaux noms des personnages et des lieux, choisis selon les directives de l’auteur. Entretien avec Vincent Ferré, professeur de littérature générale et comparée à l’Université Paris Est Créteil, traducteur de Tolkien et directeur de la collection « Le Seigneur des Anneaux » aux éditions Bourgois.

Pourquoi retraduire le Seigneur des Anneaux, et pourquoi maintenant ?
C’est un projet assez ancien. J.R.R. Tolkien est publié par la maison Bourgois depuis 1972. Christian et Dominique Bourgois ont toujours cherché à publier l’intégralité de l’œuvre, en fonction de ce qui était édité du côté anglais par Christopher Tolkien (troisième fils de J.R.R. Tolkien, ndrl), tout en essayant d’améliorer l’existant.

Le Seigneur des Anneaux n’est qu’un exemple des 15 livres de Tolkien qui ont été publiés depuis 2002. En l’occurence, c’est parti du Hobbit. Dominique Bourgois a su qu’il y avait une édition annotée, qui comporte de nombreuses illustrations, des documents, ainsi qu’une introduction factuelle et biographique. Elle a souhaité la publier, et en a profité pour demander une nouvelle traduction à Daniel Lauzon.

Il était également intéressant de prendre en compte notre meilleure connaissance de l’auteur. En 1972, Le Seigneur des Anneaux était une île isolée au milieu de la mer. On a dû attendre cinq ans avant que Christopher Tolkien fasse paraître Le Silmarillion, cinq ans avant de comprendre que toutes les histoires qui constituent l’arrière-plan du Seigneur des Anneaux n’étaient pas un trompe-l’œil, mais des histoires que Tolkien avait réellement écrites.

Toutes les parutions qui ont suivi, en anglais puis en français, ont jeté une lumière différente sur ce qu’était Le Seigneur des Anneaux. Par ailleurs, les appendices n’ont été traduits qu’en 1986, par Tina Jolas. Et l’on sait qu’il y a des décalages avec le texte du roman traduit par Francis Ledoux. Il y en avait déjà entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, où les personnages ne portent pas les mêmes noms. Dominique Bourgois a voulu redonner, en français, la cohérence que les textes ont en anglais, en faisant appel au même traducteur pour Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.

Enfin, on arrivait en 2014 au soixantième anniversaire de la première publication du Seigneur des Anneaux côté anglais. Pour le célébrer, HarperCollins a publié une nouvelle édition avec un texte débarrassé d’un certain nombre de coquilles, illustré par Alan Lee avec des illustrations re-scannées. C’était le bon moment pour une nouvelle édition française.

De quoi disposait exactement Francis Ledoux quand il a traduit Le Seigneur des anneaux ? A-t-il pu travailler sur d’autres documents que le texte anglais du roman ?
A notre connaissance, non. Francis Ledoux est quelqu’un d’important, il a traduit Charles Dickens, Horace Walpole, Tennesse Williams… Il a traduit Le Hobbit pour les éditions Stock, en 1969, alors que, manifestement, ça n’était pas son univers. Le Hobbit est un récit très léger, imaginé par Tolkien pour ses enfants, et qui ne respecte même pas les principes qu’il a formulés par la suite à propos des contes de fées.

Avec le recul, je pense que Francis Ledoux se plaçait peut-être, dès 1969, dans une logique de légitimation de l’œuvre de Tolkien. On le voit par le choix du vouvoiement systématique, de l’imparfait du subjonctif, qui donnent une sorte de littérarité au texte, et tranchent avec la diversité des registres que l’on observe en anglais entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Francis Ledoux, qui n’avait pas d’accès à l’arrière-plan du roman, et n’a pas eu connaissance, ou n’a pas tenu compte, du Guide des noms du Seigneur des Anneaux, proposé par Tolkien à l’intention des traducteurs. Tolkien lisait un nombre important de langues vivantes, en plus de toutes les langues anciennes qu’il connaissait, et il était lui-même traducteur du vieil anglais vers l’anglais moderne. Dans ce guide, il précise que des noms tels que Bilbo, Saruman, Frodo, doivent être conservés tels quels, et il explique l’origine de certains noms propres, le jeu avec l’étymologie, la manière dont le traducteur peut rendre l’effet produit sur le lecteur anglais…

Quand j’ai commencé, dans les années 2000, à réfléchir avec Daniel Lauzon aux modifications qu’il aurait été souhaitable d’apporter au texte français – on ne savait pas alors si ça allait être une simple « révision » ou une retraduction –,  on a d’abord cherché comment on pourrait suivre, en français, les indications de Tolkien, qui a fait beaucoup de propositions pour les langues germaniques, nordiques, et moins pour les langues romanes. Et quand Daniel Lauzon a été engagé par les éditions Bourgois pour publier des textes inédits de l’Histoire de la Terre du Milieu, on a réfléchi aux liens et aux échos stylistiques entre les textes plus anciens, comme les Lais du Beleriand, et Le Seigneur des Anneaux.

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Bande-annonce de la version cinématographique du Seigneur des anneaux par de Peter Jackson.

Savez-vous pourquoi Francis Ledoux a été choisi pour traduire Tolkien ?
Je ne sais pas pourquoi c’est lui qui a traduit Le Hobbit en 1969, mais Christian Bourgois s’est tourné naturellement vers lui pour traduire le Seigneur des Anneaux.

Et qu’est-ce qui a déterminé le choix de Daniel Lauzon ?
Une grande partie de mon travail pour les éditions Bourgois depuis 2002, d’abord comme conseiller puis comme directeur de collection, a été de trouver des traducteurs ayant le profil adéquat pour traduire les textes de Tolkien. Deux profils ont émergé. Le premier est celui de Christine Laferrière, professeure d’anglais en région parisienne, qui a une formation très forte en linguistique, et un goût très prononcé pour les langues, qui s’est manifesté lorsqu’elle a traduit Les Monstres et les Critiques, le recueil d’essais sur la littérature et la littérature médiévale écrits par Tolkien au cours de sa carrière.

Daniel Lauzon, lui, a surgi lors de discussions sur des sites francophones autour de Tolkien. En France, l’affirmation de Tolkien comme un écrivain « classique » est associée à la diffusion d’Internet à la fin des années 90. A ce moment sont apparus des sites en français consacrés à son œuvre, comme jrrvf.com, tolkiendil.com, elbakin.net, toujours actifs. Daniel Lauzon y a montré très vite une connaissance et une compréhension stylistique de l’œuvre absolument exceptionnelles.

Il terminait ses études comme traducteur à Montréal. Nous avons commencé à travailler sur ce qui n’était au début qu’une réflexion autour de la traduction française du Seigneur des Anneaux. Puis les éditions Bourgois lui ont confié une partie du volume 3 de l’Histoire de la Terre du Milieu, les Lais du Beleriand, et son travail a été tellement concluant qu’on lui a confié les volumes 4 et 5. Il s’est imposé comme le traducteur connaissant le mieux la fiction de Tolkien liée à la Terre du Milieu.

Une carte de la Terre du milieu.

Quelles sont, selon vous, les principales qualités de la nouvelle traduction ?
Je vais essayer d’être aussi objectif que possible ! Pour moi, c’est sa qualité stylistique, sa fluidité, la recherche d’une traduction au plus près de l’anglais et des variations de styles et de registres, aussi bien dans la narration que dans les dialogues. Tolkien a fait très attention à la manière de parler de chaque personnage, pour les caractériser. Sam ne parle pas comme Frodo, ni comme Gandalf, et Daniel Lauzon a essayé de rendre ces particularités. Il a également le souci des nuances dans les descriptions, les ambiances et les atmosphères.

Je n’avais pas été aussi sensible, dans la traduction de Francis Ledoux, au chapitre qui se déroule en Lórien chez Galadriel. Là, j’ai retrouvé des émotions proches de celles que véhicule le texte anglais. Enfin, il y a une cinquantaine de poèmes et de chansons dans le Seigneur des anneaux, et Daniel Lauzon nous fait entendre, en essayant de suivre un certain nombre de contraintes poétiques et prosodiques, ce qu’on a souvent oublié : que Tolkien a d’abord été poète. Il a commencé à écrire des poèmes en 1910-1911, il a même proposé en 1916 un volume poétique à un éditeur, qui ne l’a pas retenu. Certains poèmes sont ensuite passés dans le Seigneur des Anneaux. Dans la nouvelle traduction, on entend vraiment la manière dont chaque poème caractérise les personnages et les peuples. La Chanson du bain des Hobbits n’est pas la même chose que le chant de déploration des Rohirrim !

Après, c’est le lecteur qui choisit. Les réactions ont été bonnes, voire très bonnes de la part de lecteurs qui disent avoir l’impression d’être dans un lieu familier, mais d’y voyager un peu autrement. Sur les noms, il y a des discussions, notamment avec des lecteurs très anciens de Tolkien qui s’étaient fait leur idée ; on essaie d’expliquer la démarche de Daniel Lauzon, la manière dont il a suivi les indications de Tolkien. Et de faire comprendre qu’une traduction n’est qu’une proposition, une manière d’approcher le texte anglais.

On trouve effectivement de vives discussions sur Internet au sujet de la transformation de la forêt de Mirkwood, ex-Forêt Noire chez Francis Ledoux, qui devient la Forêt de Grand’Peur
C’est un bon exemple des choix faits par Daniel Lauzon pour éviter de « sortir » de l’univers tolkienien. Francis Ledoux n’avait pas connaissance de l’importance extrême accordée par Tolkien à la cohérence de son monde. Dans la traduction de 1972, on trouve des expressions qui nous font quitter la Terre du Milieu, des références à la « file indienne », à « un cousin à la mode de Bretagne », ou encore à Dieu. Ce sont des moments où le lecteur est renvoyé à sa réalité, alors que l’auteur souhaitait que pendant un certain temps, on suspende un peu notre incrédulité, et qu’on s’immerge dans la fiction.

Daniel Lauzon a donc évité de reprendre « Forêt Noire » parce que, dans le meilleur des cas, l’expression rappelle une zone géographique en Allemagne, et, dans le pire des cas, un dessert ! C’est le nom sur lequel il y a eu le plus de discussions. Mais c’est aussi la liberté du traducteur. Le document sur les noms propres qui nous a servi de base pour les discussions fait 40 pages, et on a discuté chaque nom avec des spécialistes francophones et anglophones des langues chez Tolkien, pour donner un maximum d’éléments d’information et d’érudition à Daniel Lauzon. C’est lui qui arbitrait et trouvait l’équilibre.

La nouvelle édition répare-t-elle des contresens ?
Les contresens de la traduction de 1972 sont le plus souvent liés au fait que Francis Ledoux n’avait pas tous les éléments qui lui auraient permis de trancher. L’exemple le plus célèbre demeure, dans le prologue, la référence à la « mort » d’Elrond et de Galadriel. Francis Ledoux avait affaire au terme departure, qui, à d’autres moments, signifie effectivement « mort », comme dans le cas de Boromir. Sauf que le Silmarillion, cinq années après la publication en français du Seigneur des Anneaux, nous a appris que les Elfes sont immortels… C’est le genre de chose qu’on a pu revoir.

La traduction de Ledoux est très belle, ses descriptions de paysages en particulier, mais il y a des éléments qu’il n’aurait sans doute pas retenu s’il avait eu une connaissance plus précise du monde de Tolkien. On progresse, on avance. J’ai eu le plaisir de rencontrer André Markowicz dès les années 90, quand il retraduisait Dostoïevski ; pour lui, les traductions sont marquées par le temps, et de temps à autre il faut reproposer des traductions. C’est quelque chose qui est resté imprimé dans ma mémoire. Plus de 40 ans après la première traduction du Seigneur des Anneaux, il était temps d’en proposer une autre.

Est-il question de rafraîchir aussi Le Silmarillion ?
Dans l’absolu, les données sont pratiquement les mêmes, Le Silmarillion a été publié en 1978 en français, on dispose d’une masse de connaissances nouvelles ; ce texte a été le plus difficile à traduire, donc peut-être qu’à terme ce sera envisageable. Mais je n’ai jamais posé la question à Dominique Bourgois, parce qu’on a déjà une liste tellement importante de choses à éditer !

Dominique Bourgois a notamment fait traduire la biographie de John Garth, Tolkien et la grande guerre (sortie en mars 2014, ndrl), pour réinscrire Tolkien dans le XXe siècle. Les dernières pages sur l’articulation entre la Première Guerre mondiale et la naissance des textes légendaires et mythologiques de Tolkien sont passionnantes. Et c’est aussi une manière de proposer un autre regard que celui d’Humphrey Carpenter dans sa biographie des années 70, la plus connue, qui est intéressante mais présente le personnage comme quelqu’un qui aurait eu une vie un peu monotone.

Alors que, pour moi, J.R.R. Tolkien évoque Umberto Eco. Quelqu’un qui est à la fois un puits de science, qui marque profondément sa discipline, et dont une partie du savoir passe dans la fiction, la création ; et aussi un homme extrêmement charismatique, président de nombreuses associations pendant ses études, capable d’arriver avec un conte au lieu d’une conférence quand on l’invitait à venir prononcer une communication…

Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a vu que les adaptations filmées de Peter Jackson, qu’il aura appréciées ou pas, pour l’inciter à découvrir les livres ?
Je voudrais d’abord souligner la diversité du lectorat de Tolkien. Une des choses que j’ai préférées, ces dix dernières années, a été de rencontrer les lecteurs – une cinquantaine de fois. A chaque fois, je suis surpris du décalage entre le lectorat qui se manifeste sur Internet et les réseaux sociaux, plutôt jeune, de 15 à 25 ans, et ce lectorat silencieux avec l’on discute aussi dans les médiathèques ou au Salon du livre, et qui a entre 40 et 90 ans. Certains sont lecteurs de Tolkien depuis des années, d’autres y sont amenés par leurs enfants ou leur petits-enfants, et chacun a « son » Tolkien, sa vision, son texte préféré… Certains lecteurs aiment en particulier ses lettres, et ne lisent rien d’autre !

A quelqu’un qui n’aurait vu que les films, je dirais déjà que l’œuvre de Tolkien ne s’arrête pas au Seigneur des Anneaux et au Hobbit, et je lui conseillerai d’aller en bibliothèque ou en librairie pour constater la diversité des textes disponibles, les feuilleter, et voir ce qui peut lui convenir le mieux. Les Enfants de Húrin, parus en France en 2008, ont été un succès considérable, notamment parce que des lecteurs qui n’avaient jamais ouvert Tolkien ont lu plus facilement un roman de 200 pages, extrêmement épuré et condensé, que le long et sinueux Seigneur des Anneaux. De lui-même, ce spectateur des films se rendra compte que les films n’étaient qu’une transposition, qu’une mise en images. En France, je crois que tout le monde a bien saisi l’écart important entre les films et le texte-source.

 

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VOLS DE LIVRES….

VOLS DE LIVRES….

Les livres maîtrisent tous les pouvoirs, dont celui de voler…..Quelques preuves en images…

Avec également ce lien vers un joli petit film d’animation :

https://www.youtube.com/watch?v=VljJIQuPDSE

 

 

 

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MEILLEURS VOEUX…HAPPY NEW YEAR….

MEILLEURS VOEUX…HAPPY NEW YEAR….

PETITS OBJETS DE COMPAGNIE

ET SA

LITTLE FREE LIBRARY

VOUS PRESENTENT LEURS

MEILLEURS VOEUX POUR 2015

HAPPY NEW YEAR TO OUR ENGLISH-SPEAKING READERS, just tourists or Norman by adoption…

Voici quelques cartes de voeux anciennes.

There is some vintage greetings cards. Enjoy

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SNOWMAN – LE BONHOMME DE NEIGE…

SNOWMAN  – LE BONHOMME DE NEIGE…

Neigera-t-il cette année en Normandie ? Pourrons-nous rencontrer des bonhommes de neige dans nos jardins ? En attendant, voici un adorable film d’animation, une petite merveille pleine de la poésie et de la magie de l’hiver. Le passage durant lequel le petit garçon et le bonhomme de neige volent dans la nuit devint culte dès la sortie du film en 1982.

Le Bonhomme de neige (The Snowman)  d’un durée de 27 minutes a été réalisé par Dianne Jackson d’après une histoire de Raymond Briggs. Raymond Redvers Briggs (né le 18 janvier 1934) est un illustrateur,  dessinateur et écrivain anglais.

La chanson  Walking in the air  a été composée par Howard Blake  en 1982 et interprétée par Peter Auty et George Winston au piano.  En savoir plus sur cette chanson = http://www.howardblake.com/the-snowman-history.php. La version la plus connue après celle du film est celle de Nighwish.

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Les paroles

We’re walking in the air
We’re floating in the moonlit sky
The people far below are sleeping as we fly
I´m holding very tight
I’m riding in the midnight blue
I’m finding I can fly so high above with you
Far across the world
The villages go by like dreams
The rivers and the hills
The forests and the streams
Children gaze open mouth
Taken by surprise
Nobody down below believes their eyes
We’re surfing in the air
We’re swimming in the frozen sky
We’re drifting over icy mountains floating by
Suddenly swooping low on an ocean deep
Rousing up a mighty monster from his sleep We’re walking in the air
We’re dancing in the midnight sky
And everyone who sees us greets us as we fly
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LE FILM

 

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THE SNOWMAN……..LE BONHOMME DE NEIGE….

THE SNOWMAN……..LE BONHOMME DE NEIGE….

Nous ne nous en lassons pas et, chaque décembre, The Snowman,  Le Bonhomme de Neige, revient sur notre écran. Cet adorable petit film d’animation, petite merveille pleine de la poésie et de la magie de l’hiver est donc de retour. Le passage durant lequel le petit garçon et le bonhomme de neige volent dans le ciel nocturne devint culte dès la sortie du film en 1982.

Le Bonhomme de neige (The Snowman)  d’un durée de 27 minutes a été réalisé par Dianne Jackson d’après une histoire de Raymond Briggs. Raymond Redvers Briggs (né le 18 janvier 1934) est un illustrateur,  dessinateur et écrivain anglais.

 

La chanson  Walking in the air  a été composée par Howard Blake  en 1982 et interprétée par Peter Auty et George Winston au piano.  En savoir plus sur cette chanson = http://www.howardblake.com/the-snowman-history.php. La version la plus connue après celle du film est celle du groupe Nightwish.

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Les paroles

We’re walking in the air
We’re floating in the moonlit sky
The people far below are sleeping as we fly
I´m holding very tight
I’m riding in the midnight blue
I’m finding I can fly so high above with you
Far across the world
The villages go by like dreams
The rivers and the hills
The forests and the streams
Children gaze open mouth
Taken by surprise
Nobody down below believes their eyes
We’re surfing in the air
We’re swimming in the frozen sky
We’re drifting over icy mountains floating by
Suddenly swooping low on an ocean deep
Rousing up a mighty monster from his sleep We’re walking in the air
We’re dancing in the midnight sky
And everyone who sees us greets us as we fly
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LE FILM
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Raymond Redvers Briggs
Copyright : inconnu.
 

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LIVRES ET DECORATIONS POUR LES FETES DE l’HIVER !…

LIVRES ET DECORATIONS POUR LES FETES DE l’HIVER !…

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Il est grand temps de penser aux décorations d’hiver pour nos intérieurs Le solstice d’hiver, Noël et le Jour de l’An sont à nos portes et l’inspiration viendra une nouvelle fois mettre à contribution les livres, leurs pages, leurs images….

Si ces décorations sont  théoriquement faciles à réaliser, pour qu’elles remplissent vraiment esthétiquement, sans faiblesse, leur rôle, elles se doivent d’être parfaites dans leurs moindres détails. Devant certains modèles, on peut penser qu’obtenir un résultat correct est facile, qu’il suffit de quelques plis rapides, de quelques coups de ciseaux et d’un peu de colle pour obtenir le résultat rêvé…. C’est ce que l’on pense avant de  pratiquer. Même le plus simple des sapins, qui  ne demande pourtant qu’un pliage à la portée du débutant n’est pas si aisé car réaliser entre 150 et 300 plis strictement semblables ce n’est pas évident. Ce pliage simple se doit d’être  très précis faute de quoi le résultat sera horrible.

Les décorations en papier ne supportent pas les imperfections et sont souvent longues à réaliser. Un sapin bien proportionné, d’une trentaine de centimètre de haut, bien sous tous rapports, vous demandera pour trois cents pages (minimum), collage et décorations finales, presque deux heures sans musarder en route. Ce qui explique le prix des plus belles et des plus spectaculaires réalisations. Mais en compensation, votre décoration, bien traitée, durera des années.

Il faut donc de la patience et de bons outils :  des cutters spéciaux pour le découpage, des ciseaux bien affûtés,  prendre des mesures obligatoirement précises (surtout pour créer des formes à l’intérieur d’un livre, les pages étant toutes mesurées et marquées une par une….. deux mesures par pages sur 300 pages, c’est long), respecter l’ordre des actions à mener et procéder avec une grande minutie pour obtenir le modèle que l’on souhaite. Cela passe par le choix du papier, de la colle, la dextérité avec laquelle les découpages et collages seront effectués. C’est ce travail tout en finesse qui fera la différence entre une création pleine de chic et un hideux bricolage ne décollant pas du niveau « loisirs  – dits – créatifs ». Il faut aussi savoir qu’un  VRAI découpage ne doit pas se faire avec un emporte-pièce comme on en trouve sur le marché. Le découpage doit se faire entièrement à la main pour avoir quelque valeur. Donc, on ne triche pas en utilisant ces petites choses bien pratiques, mais tellement standardisées que tout le monde fini par avoir les mêmes motifs, ce qui est contraire à la philosophie du « fait soi-même » qui prône l’objet absolument unique.

Vous trouverez des tutoriaux de pliages et découpages par milliers sur la toile, des modèles les plus simples ou les savants origamis et pop-up…

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Comme tous les ans, voici quelques idées pour créer des décorations pour les fêtes de l’Hiver. Pour trouver les tutoriaux les mots clefs sont : christmas ornament page book, christmas folding paper, craft book ornament, pliage Noël, page livre pilage, etc….et bien entendu tous les tutoriaux de pliages imaginables…

Les décorations en papier peuvent être très belles. Pour cela les découpages et les pliages doivent être parfaits. Les constructions en papier ne supportent pas l’imprécision.. Pour cela sont indispensables de bons cutters à découper spéciaux pour papier, un pistolet à colle, une règle, un crayon, de la patience, beaucoup de patience…et encore plus de patience….

 

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SHAKESPEARE : LES SPECTACLES DU GLOBE ACCESSIBLES EN LIGNE…

SHAKESPEARE :  LES SPECTACLES DU GLOBE ACCESSIBLES EN LIGNE…

A Londres, le théâtre du GLOBE actuel est la reproduction relativement fidèle du Globe tel qu’il se présentait à l’époque de Shakespeare. Il a été rebâti non loin du lieu où s’élevait le théâtre originel, sur les bords de la Tamise. C’est un petit bijou d’architecture circulaire avec sa salle à ciel ouvert, ses galeries et sa scène au décor polychrome. Petite information :  L’extérieur de la structure est réalisé en plâtre et ce plâtre est un mélange de sable, de chaux et…….. de poils de chèvres utilisés comme agent de liaison.

 

Ce théâtre vient de mettre en ligne un service (payant) de vidéos proposant les pièces données dans cette salle exceptionnelle. Vous le trouverez à cette adresse :  http://globeplayer.tv/ . Vous pourrez y visionner des pièces en anglais et en diverses autres langues (sous-titres en anglais) tels le Songe d’une Nuit d’Eté en coréen, Hamlet en lithuanien,  Coriolan en japonais, Le Marchand de Venise en hébreu, La Mégère apprivoisée en urdu… Une section offre également des vidéos gratuites comprenant des documentaires, des présentations de projets,  des entretiens avec Ian McKellen, Judy Dench, Fiona Shaw, Michael Boyd,  Ewan McGregor, entre autres…

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TOLKIEN ET LA MAISON DE BILBO…

TOLKIEN ET LA MAISON DE BILBO…

Passer le week-end chez Bilbo est l’un de vos rêves ? Cela est désormais possible.  Une confortable maison de Hobbits construite sur le Domaine de la Pierre Ronde ( 25 hectares de nature), près de Dijon, dans le Morvan, vous accueille :  domainedelapierreronde.com 

Un séjour qui devrait s’inscrire au programme des réjouissances  pour les grands fans de la trilogie du Seigneur des Anneaux et de l’ouvrage consacré à Bilbo le Hobbit. Une fois à l’intérieur, vous pourrez imaginer que vous avez trouvé une porte magique pour entrer dans le livre ou dans le film…ou les deux…

 

(Au passage vous découvrirez un site kitchissime tout droit venu des années 90  et la musique vous…. étonnera !  Un grand moment….)

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A LONDRES, LE BANC-LIVRE EN HOMMAGE A TERRY PRATCHETT…

A LONDRES, LE BANC-LIVRE EN HOMMAGE A TERRY PRATCHETT…

 

Voilà qui ferait, ma foi, pour changer du traditionnel Chesterfield, un fort honorable canapé dans une bibliothèque ou un salon… . P. Kidby en semble convaincu…

Paul Kidby travaillait ces derniers temps sur un des livre-bancs de l’opération Books about Town organisée à Londres.

Le « OOKBENCH, le banc aux couleurs du Disque-monde est maintenant achevé et désormais installé à Riverside Trail,  près de Tower Bridge.

Ce banc a été installé ainsi que 49 autres. Tous sont dédiés à des livres, des personnages de roman ou des auteurs. On découvrira ainsi Sherlock Holmes, Hercule Poirot, James Bond, Peter Pan…Chaque banc est l’oeuvre d’un artiste différent.

A la fin de l’été, tous les bancs seront vendus aux enchères au profit du National Literacy Trust. Cet argent servira à oeuvrer pour une meilleure alphabétisation au Royaume-Uni.

Ci-dessous, le OOKBENCH à différents stades de sa fabrication.

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50 BANC-LIVRES OU LIVRE-BANCS à LONDRES…seulement pour l’été…

50 BANC-LIVRES OU LIVRE-BANCS à LONDRES…seulement pour l’été…

Cinquante banc-livres ont été temporairement installés dans Londres. Tout l’été, l’Angleterre rend ainsi hommage de façon originale à son extraordinaire littérature d’hier et d’aujourd’hui.

A la fin de l’été, tous les bancs seront vendus aux enchères. Les fonds recueillis serviront au National Literacy Trust  (une oeuvre de charité indépendante) pour mener des campagnes visant à augmenter le niveau d’alphabétisation au Royaume– Uni.

Vous trouverez, ci-dessous, les photos de quelques bancs. Pour plus d’images et le pédigrée complet de tous les banc-livres, ainsi qu’ une carte pour les trouver dans la ville,  visitez ce site : http://www.booksabouttown.org.uk/?action=ListBenches

 

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CODEX SERAPHINIANUS…

CODEX SERAPHINIANUS…

Le Codex Seraphinianus est un livre étrange. Il est la « créature » de l’artiste italien Luigi Serafini. Il nous transporte dans un univers fantastique qui possède son propre alphabet (illisible) et de nombreuses illustrations fantaisistes, absurdes, déroutantes, poétiques… Des images qui compteraient parmi leurs ancêtres –  et en seraient les dignes héritières –  Jérôme Bosch, l’encyclopédie de d’Alembert,  l’imagerie populaire du XIXe siècle, les « pulp », comics, et autres BD de science-fiction  et d’anticipation du début du XXe, les dessins originaux d’Alice au Pays des Merveilles… plus quelques autres….

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Le Codex Seraphinianus est une encyclopédie qui décrit un monde inconnu miroir, toutefois, du nôtre. Chaque chapitre décrit cet univers, sa faune, sa flore, ses machines, ses personnages insolites…

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Le Codex Seraphinianus est le 8ème livre le plus recherché sur les sites dédiés aux livres d’occasion et de collection.  On peut le trouver, selon l’année d’édition et le nombre de volumes (un ou deux)  à des prix variant de 80 euros à plus de  7000 euros. Pour vous procurer un exemplaire, vous pouvez vous rendre ici : http://www.abebooks.fr/search/tn/Codex+Seraphinianus/fe/on

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Nous vous laissons découvrir ce superbe livre inclassable en tapant simplement son nom dans un moteur de recherche. Vous trouverez facilement un certain nombre de sites bien documentés sur Luigi Serafini et son oeuvre.

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SHAKESPEARE ET LES PATHOLOGIES …

SHAKESPEARE ET LES PATHOLOGIES …
Dans les pièces de Shakespeare, tout est d’une précision diabolique. Que ce soit le vocabulaire technique, les parlures, les descriptions, Will s’y montrait érudit… Peut-être avait-il accès à de la documentation étendue qu’il alliait à un sens aiguë de l’observation… La psychologie de ses personnages montrent une connaissance particuliérement pointue de l’âme humaine et de ses désordres. Voici un texte sur le sujet,  paru en 1876. L’orthographe d’époque est respectée.
La psychologie médicale dans les drames de Shakspeare
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Tout semble avoir été dit sur Shakspeare. Depuis des siècles déjà, chez tous les peuples, la critique aurait épuisé ses recherches sur le poète et sur le philosophe, si un tel sujet n’était de sa nature inépuisable. Cependant le côté scientifique de cette vaste et puissante intelligence, la profondeur et la finesse de ses intuitions psychologiques, si j’ose le dire, la pénétration et la justesse de son coup d’œil d’aliéniste, n’ont guère été encore étudiés. Des médecins anglais et américains, M. Bucknill et M. Kellog surtout, ont naguère appelé l’attention sur la singulière exactitude des observations et de la science intuitive de Shakspeare dans le domaine des maladies mentales. Ces médecins se sont presque uniquement occupés des personnages atteints d’aliénation mentale ou simulant la folie ; tous ont admiré avec raison la science de Shakspeare et l’exactitude vraiment étonnante avec laquelle il a décrit cette maladie. Ce n’est pas seulement dans l’étude de la folie que Shakspeare se montre observateur profond ; il a su, presque dans chacun de ses drames, interpréter scientifiquement les troubles de nos sens et ceux de notre cerveau. Comment le poète qui a si bien connu l’humanité, qui a scruté si avant le cœur de l’homme, qui en a exprimé les passions avec une vie aussi intense, n’aurait-il pas été un grand psychologue, possédant toutes les qualités du véritable savant ? Aussi, parmi les auteurs dramatiques, nul n’a poussé plus loin la connaissance des phénomènes de cet ordre, le sentiment intime des rapports de nos sensations et de nos idées. Il a dépeint en médecin l’homme tel que la nature l’a créé, jouet inconscient de son tempérament et de son organisation physique. A cet égard, il est arrivé à une telle justesse d’observation qu’aujourd’hui même, et malgré les progrès de la science, on ne saurait décrire plus rigoureusement qu’il ne l’a fait certains symptômes de la folie, les troubles de nos sens et la plupart des phénomènes de l’hallucination. C’est sous ces différens aspects que nous nous proposons d’examiner successivement les principales créations de Shakspeare,

 

image048I« Mon père ! Il me semble que je le vois par l’œil de mon âme, » dit Hamlet à Horatio, donnant ainsi en quelques mots la définition la plus courte et la plus exacte de l’hallucination. Aucun ouvrage spécial n’a mieux dépeint les phases et les conditions de ces illusions sensorielles que le monologue de Macbeth : « Est-ce un poignard que je vois devant moi, le manche tourné vers ma main ? Viens, laisse-moi te saisir ; je ne te tiens pas, et cependant je te vois toujours. Fatale vision, n’es-tu donc pas sensible au toucher comme à la vue ? ou bien n’es-tu qu’un poignard imaginaire, la fausse création d’un cerveau opprimé par la fièvre ? Je te vois encore et sous une forme aussi palpable que le poignard que je tiens maintenant. C’est d’un instrument tel que toi que j’allais me servir ; mes yeux sont devenus les fous des autres sens, ou bien ils ne valent pas mieux que les autres… Je te vois toujours, et sur ta lame et ta poignée sont des gouttes de sang qui n’y étaient pas auparavant. Il n’existe rien de pareil, c’est cette entreprise sanguinaire qui fait surgir cette vision devant mes yeux. » Toute la théorie de l’hallucination se trouve indiquée en ce passage. Remarquons d’abord que cette vision, la première qu’ait elle Macbeth, est parfaitement reconnue et analysée par lui, tandis que plus tard il ne saura plus reconnaître son erreur au moment même où se produira l’hallucination. Cette gradation psychologique est celle qu’on observe chez la plupart des malades : dans les premiers temps, ils se rendent compte de l’illusion de leurs sens, mais bientôt ils ne savent plus discerner leurs impressions fausses de celles qui sont vraies.

Que nous sommes loin ici du merveilleux de la plupart des auteurs, de ces apparitions invraisemblables et souvent ridicules qu’ils introduisent sans raison ! A la lecture, la beauté de ces détails se fait peut-être moins sentir ; mais, lorsqu’on a l’occasion d’assister à des représentations de Macbeth et d’Hamlet, on est vivement frappé de la vérité des situations où intervient le merveilleux. Dans la plupart des drames anciens ou modernes, spectres et ombres n’apparaissent que comme des moyens commodes d’émouvoir le spectateur ; souvent ils remplissent un rôle secondaire et ne servent qu’à mener l’action, comme dans les féeries ordinaires. Dans Shakspeare au contraire, la scène est vraie ; c’est bien une hallucination telle qu’elle devait forcément se produire d’après toutes les données de la psychologie. Plus d’intervention d’un merveilleux factice ; c’est le merveilleux réel, si l’on peut dire, tel que le crée le cerveau de l’homme en proie à la fièvre ou aux passions. C’est cette réalité qui fait de Shakspeare le plus dramatique et le plus puissant des poètes. Lorsque le spectre de Banquo apparaît à Macbeth, notre impression est d’autant plus forte que le spectre n’est visible que pour Macbeth. Comment mettre mieux en évidence à la fois les troubles de l’âme et le supplice moral du criminel ? Étant donné le tempérament de Macbeth, cette nature où l’on trouve un mélange si bizarre de courage et de superstition, de férocité et de pusillanimité, les illusions sensorielles devaient se produire fatalement et au moment précis où les place le poète.

Par quel effort de génie, par quelle intuition mystérieuse Shakspeare, à une époque où médecins et public croyaient encore que les affections nerveuses dépendaient de puissances occultes, est-il arrivé à se débarrasser complètement de ces préjugés et à indiquer la vraie cause de ces maladies ? Ces affections, les plus compliquées et aujourd’hui encore les plus difficiles à bien reconnaître, ont toujours eu le privilège d’étonner, de terrifier même ceux qui on étaient témoins. Les manifestations de ces maladies prêtent singulièrement à la croyance à des êtres surnaturels, comme l’a fait remarquer M. Maury dans son livre de la Magie et de l’Astrologie ; l’agitation des malades, leurs visions, les cris qu’ils poussent, les paroles étranges qu’ils prononcent, leurs mouvemens incohérens, leur aspect souvent effrayant, tout cela semble l’effet d’une puissance étrangère qui les domine et les subjugue. Le malade perd visiblement dans ces crises sa liberté et sa raison ; il éprouve un sentiment d’oppression et de constriction, et semble lutter contre un être invisible qui a pris possession de son corps. Si, à l’époque où vivait Shakspeare, quelques-unes des plus simples et des plus communes de ces affections nerveuses avaient déjà été reconnues, la croyance au surnaturel trouvait encore un aliment dans la plupart de ces phénomènes. Comment s’en étonner, puisque aujourd’hui même ce penchant invétéré au merveilleux est si vivace qu’à chaque instant on le voit reparaître sous de nouvelles formes ?

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Dans les drames shakspeariens, nous aurons toujours à signaler l’exactitude des considérations médicales ou psychologiques ; mais c’est surtout au point de vue des hallucinations que l’analyse de ces œuvres présente un intérêt de premier ordre. Avant tout, il convient de rappeler en quelques mots les faits principaux qui accompagnent ces sortes d’affections. L’hallucination est un trouble de l’intelligence qui fait croire à la réalité de choses qui n’existent point. Sous l’influence d’émotions vives, d’une grande excitation cérébrale, notre âme crée des images sensorielles subjectives que nous prenons pour des formes réelles, et ces représentations internes sont constituées par de véritables images extérieures, comme celles que produisent les objets devant « l’œil vivant et ouvert, » selon l’expression de Burdach. Ces images subjectives ont pour l’halluciné absolument la même réalité que les perceptions qui lui viennent du monde extérieur. Cela se comprend de reste, car nous sommes habitués à nous en rapporter aux impressions et aux indications de nos sens, et toute notre éducation intellectuelle résulte de cette relation entre l’activité des sens et la perception ; la conscience en effet ne connaît le monde que par l’intermédiaire des impressions transmises par les nerfs sensuels. A l’état ordinaire, ces impressions répondent à un objet réel, mais dans certains cas anormaux, et c’est là justement ce qui constitue l’hallucination, les impressions naissent spontanément et sans cause extérieure ; elles sont perçues cependant par notre cerveau tout comme les premières, sans qu’il soit alors possible de distinguer ce qui est la vérité de ce qui est l’illusion. Notre conscience est relativement au monde extérieur comme un individu enfermé dans une chambre et qui ne connaîtrait ce qui se passe au dehors qu’au moyen de signaux spéciaux du dehors au dedans. On peut la comparer à l’employé d’un bureau télégraphique qui n’apprend ce qui se passe au bureau expéditeur que par les indications de l’aiguille aimantée. Au signal convenu, il croit à la réalité du fait indiqué, que la transmission ait eu lieu en réalité ou par accident. Il existe de même dans notre organisme un appareil expéditeur qui est représenté par les nerfs périphériques, et un appareil récepteur, le cerveau, où l’impression est sentie et comme enregistrée. Quand les nerfs périphériques transmettent une excitation, l’impression est réelle, et l’idée exacte ; lorsqu’au contraire il n’y a aucune action extérieure et que l’idée est provoquée par l’activité spontanée, mais anormale, de nos appareils internes, l’idée devient erronée et donne lieu à une hallucination.

En effet, ce qui est impossible à réaliser pour les instrumens physiques, c’est-à-dire la spontanéité et l’indépendance des appareils récepteurs et enregistreurs, existe au contraire pour les organes vivans qui remplissent ce rôle. Nos cellules nerveuses cérébrales, qui reçoivent les impressions des nerfs périphériques, non-seulement entrent en fonction lorsqu’elles y sont sollicitées par une excitation venue de ces nerfs, mais elles peuvent encore entrer en activité d’elles-mêmes, sans la moindre impression externe. Or la conscience ne connaît que ce qui se passe dans ces cellules, elle n’a aucune relation directe avec les appareils périphériques, et de toute nécessite elle admet comme vrai et réel ce que les centres nerveux lui indiquent. Si les hallucinations dépendent de l’activité anormale de nos sens internes, on comprend que les excitations cérébrales les plus vives sont seules capables de les produire ; il faut que tous nos sens soient troublés en même temps, afin qu’aucun ne puisse contrôler l’erreur des autres, et pour cela il est nécessaire, en dehors des cas pathologiques, que notre intelligence tout entière soit envahie et dominée par une seule et même idée.

Les circonstances qui favorisent la production de ces troubles intellectuels sont, en même temps qu’un esprit faible et facilement impressionnable, la frayeur, l’exaltation des passions, la solitude, l’obscurité. Chez les malades atteints d’affections cérébrales, l’hallucination est chose commune ; dans le cerveau sain, il faut, pour qu’elles se manifestent, tout un ensemble de conditions dont Shakspeare, surtout dans Macbeth, nous offre une étude très complète.

Shakspeare a commencé par nous montrer un soldat vaillant, mais dont l’âme crédule est dominée par une femme. Ambitieux et cruel, il demeure indécis, « laissant le je n’ose pas accompagner le je voudrais, » Lady Macbeth au contraire est d’une rare puissance de volonté ; son audace, sa froide résolution est inaccessible à la pitié. Ce n’est qu’aux heures du sommeil, quand sa volonté est absente, que ses sens et ses terreurs reprennent le dessus ; éveillée, elle redevient calme, et méprise alors avec une superbe ironie les hallucinations de son mari. Macbeth n’est pas un criminel fait d’une seule pièce ; ce n’est que peu à peu et par les côtés les plus vulgaires de la nature humaine que l’ambition et la convoitise entrent dans son âme. Ses succès à la guerre le gonflent d’orgueil ; aussitôt une vanité puérile, si commune chez les héros barbares, s’empare de tout son être ; c’est le moment que choisissent les sorcières pour le saluer thane de Cawdor et roi. N’est-ce pas l’histoire de bien des chefs d’armée ? Que de capitaines, jusque-là honnêtes et loyaux, sont devenus des ambitieux sans scrupule dès qu’ils ont acquis un peu de gloire et de puissance ! Que de généraux victorieux ont entendu dans l’exaltation du triomphe des voix intérieures qui leur criaient : « Tu pourrais être roi ! » A partir de cette heure, eux aussi ont été capables de tout.

Un criminel de sang-froid, Shakspeare le sait, n’aurait aucune hallucination ; il accumule toutes les circonstances favorables à l’éclosion du trouble : la peur, le réveil de la conscience et de la reconnaissance, l’obscurité, l’isolement. Avant le crime, Macbeth est seul dans une vaste salle, Banquo vient de le quitter ; il lui a fait connaître les nouveaux bienfaits du roi, il lui a parlé de loyauté et de vertu. L’obscurité et le silence se font tout à coup. Au milieu des pensées qui assaillent son esprit de toutes parts, une seule finit par le dominer, c’est la promesse qu’il vient de faire à sa femme. Il va plonger son poignard au cœur de son bienfaiteur et de son roi ; il s’est assuré de son arme. C’est alors qu’il voit devant lui un poignard « tel que celui dont il allait se servir. » Rien de plus vrai que cette scène. Shakspeare pourtant n’a pas voulu que la raison perdît si vite tous ses droits : Macbeth cherche à vérifier l’erreur du sens de la vue par le sens du toucher, et il se rend lui-même un compte exact de cette vision, qui n’est que « la fausse création d’un cerveau opprimé par la fièvre. » Aussitôt la vision disparaît, mais l’excitation cérébrale persiste. C’est là encore une observation pleine de justesse, car les paroles que prononce Macbeth en cet instant sont toutes d’exaltation et presque de délire.

Au moment du meurtre, le trouble de l’esprit est extrême ; mais ce ne sont plus que des hallucinations de l’ouïe qu’il n’ose rectifier, tant son être tout entier est bouleversé : il a la gorge serrée ; ses mains crispées retiennent les poignards qu’il aurait dû laisser dans la chambre, il oublie de se laver les mains, le moindre bruit l’effraie, tout l’épouvante, et c’est au milieu de ces angoisses qu’il entend les voix crier à travers toute la maison : « Ne sommeille plus ! Macbeth tue le sommeil ! » Ici encore rien n’est forcé, rien n’est exagéré, l’hallucination arrive naturellement et au moment précis.

Toutefois, en dépit de ces troubles de son esprit, Macbeth est un simple criminel ; ce n’est pas un malade, il n’est atteint d’aucune affection mentale, et Shakspeare a si bien saisi cette nuance qu’il ne lui prête aucun penchant bizarre, aucune anomalie de l’intelligence ; ce n’est que dans des circonstances extraordinaires que les troubles des sens reparaissent. Il ne voudrait pas le rendre inconscient de ses actes, et montrer son intelligence aux prises avec des symptômes morbides ; ce ne sont que des rêves qui l’agitent quand il est endormi ; lorsqu’il est éveillé, il semble avoir puisé dans le meurtre une nouvelle énergie virile. C’est lui maintenant qui médite l’assassinat de Banquo, il a tué, il faut qu’il tue encore ; mais il n’hésite plus, il n’a plus de remords, il a banni tous ses scrupules, et n’aspire désormais qu’à trouver la sécurité dans de nouveaux crimes.

La plupart des critiques nous semblent s’être trompés en prêtant à Macbeth, après le meurtre du roi, des sentimens de remords. Au contraire il désire uniquement profiter de son crime ; il s’en applaudirait presque, s’il se croyait assuré de conserver la couronne. Plus de sentimens humains dans son cœur, sa conscience est morte, ce n’est plus l’horreur de son meurtre qui pourra ébranler son cerveau et amener une hallucination, c’est l’insuffisance du crime. Dès qu’il apprend que le fils de Banquo a échappé aux meurtriers, son esprit se trouble, et le délire des sens apparaît : « Sans cela, j’aurais été en repos absolu, entier comme le marbre assis comme le rocher, libre et sans plus d’entraves que l’air ambiant tandis que maintenant je suis enragé, enfermé, emprisonné, enchaîné dans des doutes et des effrois insolens. » Au moment même où il prononce ces paroles apparaît le spectre de Banquo, et tandis qu’après l’assassinat du roi il s’était écrié : « Il vaudrait mieux pour moi ne pas me connaître que de connaître l’acte que j’ai commis. Oh ! si Duncan pouvait se réveiller ! .. » maintenant, dès que l’apparition a disparu, ses premiers mots sont : « Cela voudra du sang, le sang appellera le sang, » et il arrête aussitôt dans son esprit le meurtre de Macduff.

Le génie de Shakspeare pouvait seul varier d’une façon aussi exacte les causes, de l’hallucination chez un individu médicalement sain. Combien sa conception est plus élevée que celle que lui ont prêtée certains critiques ! Macbeth a beau étouffer la voix de sa conscience, s’endurcir dans le crime, et n’avoir plus à redouter les angoisses du remords : il ne peut se soustraire aux tempêtes de l’âme, aux tortures morales qu’amènent les troubles des sens et de l’intelligence.

L’apparition du spectre de Banquo est encore accompagnée d’une grande excitation cérébrale, et ce détail n’est pas moins remarquable que le soin qu’a eu Shakspeare de ne rien ajouter qui dépasse les phénomènes ordinaires de ces perturbations intellectuelles. Le poignard est pareil à celui que Macbeth tient à la main ; le spectre de Banquo n’offre aucune forme étrange, surtout il ne prononce aucune des paroles que les auteurs dramatiques ont l’habitude de prêter aux fantômes. Il est muet, immobile, le visage sanglant, car Macbeth vient d’apprendre que Banquo a reçu vingt blessures énormes à la tête, et il a vu à l’instant du sang au visage du meurtrier. En effet, les impressions vives qui ont eu lieu récemment à l’état normal reparaissent presque toujours pendant l’hallucination, de même que dans le rêve on retrouve les impressions qui se sont produites quelque temps auparavant, pendant l’état de veille. Il est donc naturel que le spectre de Banquo apparaisse à Macbeth couvert de sang, d’autant plus que Shakspeare a eu soin non-seulement d’en provoquer l’idée par le récit du meurtrier, mais de déterminer une impression physique par les taches de sang qui lui couvrent le visage.

Le tempérament de Macbeth était bien choisi pour la production des hallucinations ; celui de lady Macbeth au contraire ne prête qu’à des accès de somnambulisme. Il y a une différence considérable entre ces deux formes de vésanies. Les hallucinations résultent du jeu de l’imagination, des émotions violentes, de l’excitation excessive du système nerveux, avec un manque d’équilibre cérébral. Le somnambulisme est un acte machinal, passif, dans lequel le cerveau proprement dit n’intervient que très faiblement ; c’est toujours la répétition inconsciente de choses faites pendant la veille, le corps et les sens agissant mécaniquement tandis que la volonté et la raison dorment. Le somnambulisme est un simple phénomène réflexe, c’est-à-dire qu’il se produit de lui-même sans que l’intelligence y participe ; c’est le jeu régulier des sens violemment affectés qui continue d’une manière automatique. Aussi, comme pour mieux indiquer que les troubles intellectuels de lady Macbeth ne sont pas les mêmes que ceux de son mari et pour marquer qu’ils n’ont rien d’incompatible avec son énergie morale, sa férocité froide et lucide, Shakspeare fait dire au médecin : « J’en ai connu qui se promenaient dans leur sommeil et qui sont morts saintement dans leur lit. »

Dans tous les cas, ce sont surtout les impressions des sens qui prédominent dans le somnambulisme, et les passions ne peuvent agir que comme cause prédisposante. La description minutieuse du somnambulisme de lady Macbeth est de tous points en harmonie avec les données de la science ; elle n’a ni délire, ni idée proprement dite, elle ne fait que se souvenir ; ce ne sont pas ses pensées ou ses impressions morales qu’elle évoque, c’est l’impression toute physique de ses sens. Comme chez son mari, ce n’est pas le remords personnel et conscient qui agite lady Macbeth, c’est pour ainsi dire le remords fatal et organique. Ils sont tous deux trop criminels pour se repentir et comprendre l’énormité de leur faute : ils arriveraient peut-être alors à exciter la pitié et la compassion du spectateur ; mais, à défaut de conscience, l’ordre naturel des événemens et les seules lois de l’organisme vont amener forcément leur châtiment. Chez l’un, le cerveau se congestionne, le sommeil disparait, la surexcitation cérébrale et la fièvre sont continues et il meurt en proie à d’indicibles rages ; dans l’autre, les troubles organiques sont moins apparens et moins fébriles, mais le système nerveux se fatigue à la fin par excès d’énergie et de dépense, les impressions violentes, un instant contenues, n’en ont pas moins été ressenties, et cette influence agit lentement, mais constamment : c’est un foyer permanent et indestructible qui mine le corps peu à peu et chaque jour gagne du terrain. Chez l’un, c’est la fièvre du cerveau, chez l’autre l’action passive et lente des actes réflexes cérébraux.

Lorsque lady Macbeth revient de la chambre où Duncan a été tué, après avoir frotté de sang les visages des deux valets, elle reproche à son mari ses terreurs à la vue de ses mains couvertes de sang. « Mes mains sont de la couleur des vôtres, mais je serais honteuse de porter un cœur si blanc. — Un peu d’eau vous lavera de cet acte : combien la chose est facile alors ! » En parlant ainsi, elle devait sentir le sang tiède se coaguler sur sa peau, rider et serrer l’épiderme, engluer ses doigts et en embarrasser tous les mouvemens. Quiconque s’est trouvé dans le cas d’avoir du sang chaud sur les mains se rappelle la sensation désagréable que donne cette coagulation. C’est cette impression qui revient à lady Macbeth dans son somnambulisme ; elle se frotte les mains comme pour redonner à la peau sa souplesse et sa netteté, car la tache de sang irrite l’épiderme et produit une sorte de démangeaison. Ce n’est pas non plus un peu d’eau qui enlève aussitôt toute trace de sang ; sa couleur rouge se trahit longtemps dans les plis de la peau, sous les ongles, et, quand tout est bien lavé, l’odeur subsiste encore pendant bien des heures. Longtemps après le meurtre, lady Macbeth a dû retrouver sur sa main l’odeur du sang, cette odeur si caractéristique qu’elle est même spéciale d’un animal à l’autre. Plus tard, sans doute bien souvent, sa pensée a dû se reporter involontairement à ces sensations, la faire tressaillir d’horreur et de dégoût. Ce sont ces impressions toutes physiques des sens, du toucher, de la vue et de l’odorat, qui réapparaissent d’une manière inconsciente, pendant ses accès de somnambulisme, alors que sa volonté est endormie. Qu’ils sont vrais, ces cris entrecoupés : « qui aurait cependant pensé que ce vieillard avait tant de sang ? Quoi ! ces mains ne seront donc jamais propres ? Il y a toujours là l’odeur du sang ! » et comme tous les détails sont en harmonie : la lumière, que garde toujours à côté d’elle lady Macbeth parce que rien ne contribue autant que l’obscurité à augmenter les terreurs, — la promenade silencieuse, — le retour direct au lit les yeux fixes grands ouverts, mais ne percevant aucune sensation lumineuse ! Cette dernière observation est également des plus exactes, car beaucoup de somnambules ont les yeux ouverts ; Magenlie a même remarqué que la vue ne s’exerce chez eux que sur les objets qui ont trait à l’action dont ils sont occupés, et que la rétine reste insensible à la plus vive lumière éclairant un objet étranger à leur préoccupation. Après le drame de Macbeth, celui d’Hamlet offre les observations les plus dignes d’être notées. Dans la première apparition du fantôme, il n’y a pas précisément un cas d’hallucination ; d’autres qu’Hamlet ont vu le même fantôme, et maints détails semblent favorables à la réalité de l’apparition. Que l’intérêt du drame gagne ou non à cette mise en scène, qu’il fût ou non nécessaire qu’Hamlet n’eût aucun doute sur la réalité de cette vision, c’est ce que nous n’avons pas à examiner ici. Toutefois ce n’est qu’à contre-cœur et comme malgré lui que Shakspeare renonce un instant à tout expliquer par les phénomènes naturels de l’hallucination. Dès le commencement, il nous montre Hamlet mélancolique, porté au suicide, obsédé de visions, car il lui semble voir « l’image de son père par l’œil de son âme. » Pour mieux marquer qu’il n’y a rien de surnaturel dans cette apparition, il nous fait assister aux hésitations du prince danois, qui craint même un instant d’avoir été le jouet de ses sens.

C’est au milieu d’une froide et sombre nuit, quand on entend au loin l’orgie du roi criminel, que le fantôme apparaît. Quoique philosophe et sceptique, Hamlet ne cherche point à redresser l’illusion de ses sens ; comme le remarque Horatio, dès les premiers instans « le délire s’est emparé de son imagination. » A mesure que l’hallucination envahit l’esprit d’Hamlet, l’excitation cérébrale augmente, et elle se prolonge encore longtemps après ; ce n’est évidemment que sous l’influence d’une exaltation considérable qu’il s’écrie : « Bien dit, vieille taupe, comment peux-tu travailler si vite sous terre ? » Plus Hamlet. avance, plus le fantôme fuit devant lui. Il s’arrête alors : « Où veux-tu me conduire ? Parle, je n’irai pas plus loin. » Rien de plus juste ; la plupart du temps la vision semble s’éloigner à mesure qu’on marche vers elle. J’ai sous les yeux la relation d’un cas semblable : un halluciné, croyant voir une figure près de son lit, se lève, la vision lui apparaît alors près de la porte de sa chambre ; il la suit, mais plus il approche, plus la vision fuit, et dans le corridor, et sur l’escalier, et jusqu’à la porte de la maison. Arrivé là, le malade se rendit enfin compte de l’illusion de ses sens.

La seconde vision d’Hamlet [1] a tous les caractères de l’hallucination réelle ; la reine en effet ne voit pas le fantôme, et elle en indique elle-même la cause quand elle parle de « cette apparition sans corps, qui est une de ces œuvres que le délire est puissant à produire. » Hamlet répond comme tous les hallucinés : « Le délire ! Mon pouls bat avec la même régularité que le vôtre et chante la même musique de santé. Ce n’est point la folie qui m’a fait parler ; mettez-moi à l’épreuve, et je répéterai la chose mot pour mot. » C’est le raisonnement de tous les malades de ce genre : ils ne comprennent pas qu’on n’ajoute point foi à ce qu’ils croient voir et entendre. Comme Hamlet, ils demandent qu’on les mette à l’épreuve, car ils voient, sentent, entendent réellement ; ils ne croient pas simplement voir, entendre et sentir, et si l’on veut combattre leurs illusions par des raisonnemens, ils vous répondent comme répondait un malade au docteur Leuret : « J’entends des voix parce que je les entends. Comment cela se fait-il ? Je n’en sais rien ; mais elles sont pour moi aussi distinctes que votre voix, et si vous voulez que j’admette la réalité de vos paroles, laissez-moi croire aussi à la réalité des paroles qui me viennent je ne sais d’où, car la réalité des unes et des autres est également sensible pour moi. » Cette foi profonde dans la réalité de l’hallucination existe surtout chez l’halluciné malade ; elle se rencontre plus rarement chez les individus qui n’ont que des hallucinations passagères. Ainsi Macbeth, dans sa première vision, se rend parfaitement compte de l’erreur de ses sens ; dans la seconde, il ne sait pas distinguer son erreur pendant qu’elle existe, mais, dès qu’elle a disparu, il en reconnaît la cause. Il en est de même pour l’hallucination de Brutus dans le drame de Jules César. Il n’existe en effet chez ces personnages que des troubles passagers d’une intelligence d’ailleurs saine ; l’équilibre physiologique se rétablit bientôt, d’autant plus que tous deux sont des hommes énergiques qui ne se livrent guère aux rêves de l’imagination. Hamlet est d’une tout autre nature ; il a de longues rêveries mélancoliques, et, comme il le dit lui-même, les illusions ont une grande puissance sur son âme. Une cherche jamais à démêler le vrai de ses visions, il les affirme, et loin de croire à une illusion de ses sens, il accuse les autres de ne pas voir ou de ne pas entendre ; lorsque sa mère lui dit qu’il n’y a pas de spectre dans la salle, il s’écrie : « Mais, regardez donc là ! Regardez de quel pas il s’éloigne ! Regardez, le voici qui à ce moment même passe la porte ! » Quelle variété dans ces scènes, et comme Shakspeare décrit toutes les formes d’hallucination selon le tempérament de ses personnages ! Le drame entier d’Hamlet offre une étude psychologique des plus intéressantes ; à notre point de vue, demandons-nous d’abord, pour employer une expression médicale, quel est le diagnostic de l’organisation d’Hamlet. Est-ce un mélancolique qui bientôt va être saisi par la folie ? Est-ce un tempérament pathologique ou un individu sain, mais d’une nature impressionnable et délicate, doué d’une âme généreuse, ardente pour chercher, puissante pour sentir, que le spectacle du monde jette dans le découragement, les vagues malaises de l’esprit et le dégoût de la vie ?

Le docteur Bucknill est convaincu qu’Hamlet est pathologiquement mélancolique, et qu’il y a peu de simulation dans ses paroles et dans ses actes ; il déclare cependant que sa folie n’en est encore qu’à la période d’incubation. Certes on peut trouver dans Hamlet plusieurs symptômes de la mélancolie pathologique, et l’on pourrait donner une analyse fidèle de son caractère en copiant presqu’à la lettre la description de cette maladie dans un ouvrage spécial, au chapitre : Folie mélancolique. Quant à nous, il nous répugne de croire qu’Hamlet est un fou ou qu’il n’a plus qu’un pas à franchir pour le devenir. D’abord Shakspeare aurait mieux marqué cette tendance, car il a l’habitude de bien indiquer ce que doivent être ses personnages ; or nulle part on ne trouve qu’il ait voulu faire d’Hamlet un malade qui doit bientôt succomber à la folie. Peut-on affirmer que, s’il avait vécu plus longtemps, Hamlet serait devenu fou ? Rien ne le prouve ; au contraire il semble qu’à la fin du drame une sorte d’apaisement se fait dans son esprit. Plus d’hallucination ni de conception délirante, aucun prodrome manifeste de folie : il montre seulement une grande exaltation sur la tombe d’Ophélie. D’autre part, s’il est vrai que la maladie commence souvent avec les idées dominantes qu’on retrouve chez Hamlet, il est impossible de considérer ces idées comme la preuve de perturbations cérébrales. Ces idées peuvent exister chez des individus qui jamais ne seront fous, qui ne donneront même jamais le moindre signe réel de trouble intellectuel, mais dont l’âme trop impressionnable, trop émue et ouverte, trop peu égoïste, s’affecte de toutes les injustices du monde. « Ils ne peuvent supporter les coups de fouet et les mépris du monde, les injustices de l’oppresseur, les affronts de l’homme orgueilleux, les tortures de l’amour dédaigné, les lenteurs de la justice, l’insolence des gens en place et les coups de pied que le mérite patient reçoit des indignes. » Que d’âmes d’élite qui ont pensé ainsi et chez lesquelles le spectacle du monde a amené le désenchantement et le dégoût de la vie !

L’organisation physique contribue sans doute à exalter cette tendance, qui consiste à ne voir que le côté affligeant des choses, et Shakspeare a eu soin de nous montrer Hamlet « gras et ayant l’haleine courte. » En faisant cette remarque, il ne songeait certes pas à l’acteur qui remplissait ce rôle, comme l’ont admis des critiques malavisés. C’est une organisation peu vigoureuse que celle d’Hamlet, une nature maladive, un tempérament nerveux et lymphatique, n’ayant pas, même à la fleur de l’âge, les allures juvéniles et violentes que donnent la force et la santé exubérantes et qu’accompagnent l’insouciance, la gaîté, l’ardeur au plaisir et au travail propres au tempérament sanguin. Les natures comme celles d’Hamlet sont de bonne heure rêveuses et souffrantes ; elles sont toutes de sensibilité, d’expansion, d’enthousiasme ou de désillusion, selon les circonstances ; mais malgré leur bizarrerie, leur originalité et leur conduite qui souvent est opposée aux règles communes, ces individus ne deviendront jamais des aliénés ; tels ils sont nés et tels ils resteront ; ce sont des misanthropes généreux ou moroses, sympathiques ou ridicules, souvent brusques et méfians, mais capables de reparties fines et d’aperçus justes. Voilà pourquoi nous ne croyons pas avec le docteur Brierre de Boismont et le docteur Bucknill, qu’Hamlet soit dans un de ces états intermédiaires entre la raison et la folie, qu’on a nommés la période d’incubation, période où des milliers de malades succombent, d’où des centaines d’autres sortent pour revenir à la santé. Pour nous, Hamlet ne saurait devenir vraiment fou : il ne saurait davantage être plus raisonnable ; ce n’est pas un type intermédiaire, c’est un type réel et complet. S’il a des hallucinations, c’est que son âme est envahie par la douleur et par l’immensité du crime qu’il entrevoit. Son cerveau est mal équilibré, non par la maladie, mais par l’excès de la méditation et de la souffrance. Il faut considérer qu’à peine a-t-il eu le temps de se reconnaître et de comparer le monde tel qu’il est avec le monde tel qu’il a cru le voir dans sa naïve bonté, qu’il est obligé, lui si aimant, si respectueux, de se détourner avec horreur de la conduite de sa mère !

Il est des enfans nés musiciens qu’une fausse note irrite ; dès leurs premières années, ils ont le sentiment de l’harmonie. Aucune note discordante ne leur échappe, et ils ne peuvent comprendre qu’il existe d’autres organisations d’où le sens de l’harmonie soit absent. D’autres naissent avec un sens exquis des couleurs et des lignes, et tout ce qui est contraire à leur art les blesse et leur répugne. Hamlet est une de ces natures d’artistes ; c’est un artiste du sens moral. Né avec le sentiment le plus délicat de ce qui est honnête et généreux, il se passionne pour la loyauté et la vérité comme le musicien pour l’harmonie et le sculpteur pour la forme idéale ; nos vices et nos faiblesses l’étonnent ; ce sont pour lui des monstruosités.

Avec quel dégoût il souffre le contact des flatteurs et des hypocrites, et comme il les humilie à l’occasion ! C’est avec un secret plaisir qu’il torture ce pauvre courtisan Osric, à qui il laisse voir tout le ridicule de ses bassesses et de ses flatteries ; il s’amuse à le faire patauger dans sa propre fange comme un animal immonde. C’est qu’Hamlet a reconnu son ennemi naturel, qui, contrairement à lui, est né avec l’amour du mensonge et « qui, avant de le sucer, faisait déjà des révérences au sein de sa nourrice. » Il hait les méchans ou plutôt il sent son cœur se soulever quand il les rencontre sous ses pas, au milieu de la cour de son oncle. On dirait le tressaillement involontaire de terreur et de dégoût qu’éprouve Marguerite près de Méphistophélès. Quelle joie au contraire lorsqu’il rencontre un honnête homme ! Son âme épanouie se livre à l’idéal. Avec quel plaisir il serre la main loyale et franche d’Horatio ! Chaque fois qu’il se retrouve avec lui, son cœur est soulagé et l’humanité lui paraît alors moins mauvaise. Que Shakspeare, pour créer ce type, ait connu les délicatesses de sentiment qu’il prête à Hamlet, on n’en saurait douter ; c’est bien l’œuvre de l’homme honnête et affectueux que Ben-Jonson nous dépeint « civil de manières, d’un naturel, ouvert et franc. » Lui aussi, comme il le dit dans ses sonnets, a été fatigué du spectacle du monde, de ce mélange d’injustices et de basse jalousie que crée la concurrence vitale.

Plusieurs critiques ont voulu trouver de l’analogie entre Hamlet et Werther, et les Allemands ont cru reconnaître dans Hamlet la personnification de leurs idées et de leurs sentimens. L’un d’eux s’est écrié : « Hamlet, c’est l’Allemagne ! » Ce rapprochement n’est peut-être pas bien exact, car, s’il est vrai qu’Hamlet et que Werther sont tous deux de nature rêveuse, quelle différence dans leur caractère ! Werther aime sans doute l’idéal et la vérité, mais il est égoïste, orgueilleux ; il ne nous entretient que de ses rêves, de ses désirs, de ses douleurs ; il estime que la nature humaine est chose de peu, que le spectacle du monde est désolant, uniquement parce qu’il ne jouit pas de tous les biens auxquels il aspire. Hamlet ne se préoccupe jamais de sa personne, il sacrifie sans plaintes jusqu’à son amour pour Ophélie ; prince et héritier d’un trône, il ne laisse percer ni orgueil ni vanité ; bon et affectueux envers tous, il souffre moins de ses maux que des vices de la société ; c’est une nature expansive qui confond ses intérêts personnels avec ceux de l’humanité tout entière. C’est bien plutôt avec Alceste qu’Hamlet a le plus de ressemblance ; l’un et l’autre aiment la loyauté et la franchise, prennent peu soin de leur intérêt personnel et ne sont misanthropes que parce qu’ils ne trouvent pas autour d’eux l’écho de leurs propres sentimens. C’est avec raison qu’on a rapproché ces natures qui se ressemblent tant en dépit des apparences, créations de génie de deux écrivains qui ne manquaient point d’affinités, car ils furent, comme l’a dit M. Taine, « des philosophes d’instinct pour lesquels il faut avec les sens et le cœur le contentement du cerveau. »

Cette absence de préoccupation personnelle et d’égoïsme est une preuve de plus qu’Hamlet n’est point dans la période d’incubation de la folie ; les mélancoliques aliénés en effet restent froids et indifférens à toutes les questions générales. Concentrés en eux-mêmes, ils n’étendent pas leurs idées au-delà de leur personne et ne songent qu’à leurs propres maux. D’autre part, la mélancolie d’Hamlet n’est pas absolue : ses lettres à Ophélie ne sont pas d’un hypocondriaque ; pendant qu’il étudiait à l’université de Wittemberg, il fréquentait le théâtre et les acteursi II revoit avec plaisir ses anciens compagnons d’étude Rosencrantz et Guildenstern, et ne retombe dans ses tristesses et dans ses méfiances que lorsqu’il s’aperçoit que ses amis ne sont venus que pour le surveiller et pour l’épier. En un mot, si Hamlet présente des bizarreries de caractère qui rappellent les premiers symptômes de la folie, il est certain qu’il n’est nullement un aliéné, même à la période prodromique. Indécis, livré au cours des événemens, il est parfois possédé d’une activité sans frein. Ainsi, dans la scène de l’a représentation, il ne peut attendre le moment où la tragédie va commencer ; il pose sa tête sur les genoux d’Ophélie, s’asseoit, se lève, interrompt les acteurs pour expliquer la pièce et hâter le dénoûment ; dès qu’il voit pâlir le roi, il est pris d’un rire involontaire et spasmodique comme à la fin d’une crise nerveuse. Quant à ses hallucinations, elles ne permettent pas d’affirmer l’aliénation ; il n’est point rare que des individus parfaitement sains aient des hallucinations ; tous les médecins aliénistes sont d’accord sur ce point que ce symptôme ne suffit pas pour caractériser la folie. Dans la pièce Comme il vous plaira, le caractère de Jacques se rapproche beaucoup de celui d’Hamlet : lui aussi est un philosophe mélancolique qui se plaît à être seul et à récriminer contre la société ; « ce sont les spectacles variés contemplés durant ses voyages qui, ruminés sans cesse par sa pensée, l’enveloppent dans une tristesse très originale. » On croirait entendre Hamlet, lorsqu’il s’écrie : « Morbleu ! il fait bon être triste. »

Malgré toutes ses bizarreries, Jacques, pas plus qu’Hamlet, n’est un aliéné. Tout autre est le caractère de Timon d’Athènes. Riche ou pauvre, Timon n’a ni raisonnement, ni jugement, ni discernement ; ses prodigalités sont aussi ridicules que son optimisme est aveugle. C’est déjà une altération morale qui, sous le coup de l’infortune, va dégénérer en folie ; aussi la misanthropie de Timon est-elle loin de ressembler à la misanthropie raisonnée et philosophique d’Hamlet et de Jacques ; ce n’est même pas de la misanthropie, c’est une série de conceptions délirantes engendrées par la haine et la colère.

Avant de quitter le drame d’Hamlet, remarquons encore combien la folie d’Ophélie est traitée avec science. Malgré ses pleurs et le souvenir terrible du trépas de son père, elle a des momens de gaîté exagérée. Quel contraste émouvant et vrai entre ces chants, ces fleurs dont elle fait des couronnes, ces rires nerveux et ces brusques retours de tristesse ! C’est bien la folie d’une jeune fille, différant essentiellement par ses symptômes de celle d’autres malades du même genre, de celle du roi Lear par exemple. La vivacité et les grâces charmantes de la jeunesse percent dans tous les actes d’Ophélie ; on sent que l’affection est accidentelle et subite, qu’elle ne résulte point d’un organisme prédisposé aux troubles de l’intelligence. Il y a encore bien de la finesse d’observation à montrer cette jeune fille si pure, si naïve, perdant tout à coup, par le fait même de la maladie, le sentiment de la pudeur ; la veille, elle eût rougi en entendant la chanson qu’elle chante elle-même. C’est surtout lorsque l’on compare ces scènes à celles où d’autres auteurs ont cherché à dépeindre des situations analogues qu’on admire le génie de Shakspeare. Marguerite en prison est sans doute dramatique, mais elle n’agit ni ne parle comme une folle ; elle est uniquement en proie à une violente excitation cérébrale, à un accès de délire.

Le drame du Roi Lear est une étude complète sur la folie. Dès les premières scènes, Shakspeare nous montre un vieillard orgueilleux se livrant à des actes qui témoignent d’une intelligence bizarre et mal équilibrée. Le roi sans doute paraît être en pleine santé ; mais le germe de sa maladie existe déjà et tous les prodromes en sont nettement indiqués par la brusquerie de ses décisions, le manque de jugement, l’orgueil effréné, l’amour des hommages flatteurs. C’est le pouvoir suprême qui semble avoir causé ce trouble de l’esprit ; il n’a jamais trouvé de contradicteurs, tout doit obéir à sa volonté ; il croit même commander à l’avenir et ne doute pas que tout n’arrive comme il l’ordonne. Ainsi dès le début on assiste au développement de la maladie qui éclatera plus tard. Les événemens tragiques qui vont suivre ne seront que la cause apparente et occasionnelle de cette folie ; mais, comme il arrive presque toujours, le germe de cette affection mentale remonte plus haut. Le caractère du roi est si nettement dessiné dès le premier acte, qu’il a frappé par sa justesse non-seulement les médecins aliénistes, mais des critiques littéraires. C’est ainsi qu’on peut approuver complètement, au point de vue médical, la réflexion suivante de M. É. Montégut : « de l’enquête poétique à laquelle Shakspeare nous fait assister, il résulte que Lear était fou, même en pleine santé, longtemps avant LA PSYCHOLOGIE DE SHAKSPEARE. 651 que le délire ne se déclarât, que cette folie n’aurait jamais été connue, si Gonéril et Régane ne lui avaient fourni par les procédés de leur ingratitude une raison d’éclater. »

L’exaltation maniaque suit chez Lear la marche ordinaire. L’impressionnabilité exagérée du roi, sa faiblesse irritable, se traduisent par une extravagance de caractère et par des emportemens que rien ne motive. Il quitte avec hauteur Gonéril pour se rendre chez son autre fille Régane, il ne doute pas un seul instant qu’il ne soit reçu avec tous les honneurs qui lui sont dus ; mais déjà son caractère change, il devient moins hautain, et il écoute sans irritation les vérités que lui dit son fou. Il sent que ses pensées se troublent, que son esprit est ébranlé par ce coup imprévu. Comme il arrive chez beaucoup d’aliénés, Lear a le sentiment de son état, il supplie le ciel de ne pas permettre qu’il devienne fou : « Que je ne devienne pas fou, ciel clément ! Gardez-moi en équilibre, je ne voudrais pas être fou ! »

Repoussé par sa seconde fille, humilié dans son orgueil de roi, blessé dans son amour de père, le roi Lear pourrait encore conserver sa dignité et se retirer dépouillé, mais fier, le cœur gonflé de mépris pour ses filles ; mais, par cela seul qu’il est dans un état pathologique, il va tomber d’une exagération dans une autre ; il s’humiliera jusqu’à renoncer à tous ses désirs, il s’abaissera à mendier ce qu’il rejetait avec dédain, il écoutera ses filles avec résignation, il essaiera même de se méprendre sur le sens de leurs paroles ! Cette succession si rapide de douleurs et d’émotions violentes chez un homme qui a déjà présenté tous les symptômes de la manie à l’état d’exaltation devait ébranler profondément sa raison ; mais Shakspeare ne se contente pas de toutes ces causes morales, il appelle à son aide le concours de la nature. C’est par une nuit de tempête que le vieux roi erre au milieu de la campagne, sans abri, tête nue, inconscient de ses souffrances physiques, « la tempête de son âme enlevant à ses organes tout autre sentiment. » Bientôt son exaltation s’apaise, la fatigue du corps l’emporte sur la surexcitation de son âme, il commence à sentir le froid ; aux émotions violentes succède l’abattement, il s’attendrit, sanglote, et c’est lui, ce roi autrefois si superbe, qui dit à son fou : « Comment vas-tu, mon enfant ? as-tu froid ? Mon pauvre enfant, j’ai encore dans mon cœur une place qui souffre pour toi. » La colère est tombée, l’énergie est brisée, le cerveau est déprimé par une excitation trop violente ; c’est la fin de la lutte avec la raison.

Chacune de ces observations est remarquable de justesse et la gradation des symptômes est observée avec une science que ne saurait surpasser un médecin aliéniste. Les scènes suivantes nous montrent peut-être d’une façon encore plus manifeste à quelle profondeur a pénétré l’intuition de Shakspeare dans l’étude de la folie.

Les premiers symptômes bien caractéristiques de l’aliénation apparaissent au moment où le roi Lear rencontre Edgar ; au milieu de pensées incohérentes et d’illusions des sens, une seule idée le domine, il y revient sans cesse ; c’est celle de l’ingratitude de ses filles. Avec la logique de la folie et grâce au travail instinctif de l’association des idées qui persiste dans ces états pathologiques, il attribue l’état misérable d’Edgar aux mêmes causes qui ont produit son malheur : « En es-tu venu là pour avoir tout donné à des filles ? » Et lorsque Kent lui fait remarquer qu’Edgar n’a pas de filles, il s’écrie : « A mort, traître ! Rien n’aurait pu précipiter la nature dans un tel degré d’abjection, si ce n’est des filles ingrates. »

Les idées et les émotions violentes qui ont amené la folie exercent en effet presque toujours une influence déterminée sur la nature et l’objet des conceptions délirantes. Il est même souvent difficile d’établir une limite bien précise entre la folie et ce qui est encore le résultat physiologique, mais exagéré, de l’émotion qui a été éprouvée ; la folie paraît ainsi souvent la continuation de l’émotion. Les hallucinations et les illusions portent dans ces cas le cachet de la douleur morale, et dans chaque cas particulier, à côté des symptômes généraux et communs à la plupart des malades, il y a une note dominante qui dépend de la violence du premier choc et surtout de la disposition d’esprit dans laquelle se trouve l’individu au moment où il est frappé. Cela explique les hallucinations du roi Lear, qui croit voir ses filles dans des escabeaux, et qui les fait juger par son fou, par Kent et par Edgar, qu’il proclame des justiciers. La simulation de la folie par Edgar sert de même à mieux faire ressortir tous les vrais caractères de la folie réelle du roi. Dès les premiers mots, ce contraste apparaît, nouvelle preuve et des plus remarquables du génie d’observation de Shakspeare. Edgar, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à parler et à agir comme un fou réel ; il ne faut pas une grande habileté pour reconnaître la simulation dans ses paroles. Comme tous ceux qui cherchent à simuler, il tombe dans des exagérations, suit les préjugés et les superstitions que le public prête aux aliénés. A l’entendre, un démon le tourmente, des esprits de différens noms habitent son corps ; il répète à satiété : « Le méchant démon hante le pauvre Tom. »

Une des plus importantes questions, de la médecine aliéniste, et sur laquelle on a vivement discuté, est touchée par Shakspeare. Le séjour des aliénés parmi d’autres malades du même genre leur est-il favorable, ou bien augmente-t-il et entretient-il les symptômes de la folie ? On a prétendu qu’une telle société avait une influence fâcheuse et qu’il fallait autant que possible isoler les malades. Un grand nombre de médecins au contraire repoussent la séquestration et l’isolement ; Shakspeare semble être du même avis. Le roi Lear en effet paraît plus tranquille lorsqu’il est en compagnie d’Edgar ; il demande à rester près de lui, veut qu’il l’accompagne, se plaît à causer avec lui et le prend en affection. Cette influence morale qu’exerce la société est expliquée par ces réflexions d’Edgar : « Qui souffre seul, souffre surtout dans son âme, parce qu’il laisse derrière lui des êtres exempts de chagrins et des spectacles de bonheur ; mais lorsque le malheureux a des compagnons et que la douleur est associée à d’autres douleurs, l’âme esquive de grandes souffrances. »

Au début de la maladie du roi Lear, les conceptions délirantes sont fixes, de nature persistante et en petit nombre. C’est en effet ce qui arrive dans la première phase de la folie ; plus tard, l’incohérence devient plus manifeste : aussi, quand au dernier acte nous retrouvons le roi Lear, il est moins exalté, mais le mal est plus profond. Il a des momens de gaîté, il se couronne de fleurs et chante à haute voix ; les idées se succèdent constamment les unes aux autres, elles sont isolées, sans liaison ; chaque circonstance occasionnelle en faisant surgir de nouvelles, leur association est légère et instable. L’intelligence cependant ne s’est point entièrement obscurcie ; en dépit de la confusion des idées, la mémoire est fidèle, et quelquefois les pensées du roi Lear atteignent une élévation inattendue. Lorsqu’il se retrouve près de Cordélia, il semble avoir de courts éclairs de raison. Comme chez tous les malades de ce genre, alors même que leur état est plus ou moins susceptible d’être amélioré, Shakspeare nous montre l’intelligence du vieux roi incapable d’un effort prolongé et toujours d’une sensibilité exagérée. Il s’abandonne maintenant à son amour paternel pour sa fille Cordélia avec autant d’exaltation qu’il en avait mis autrefois dans ses colères et dans ses violences.

M. Bucknill et M. Brierre de Boismont ont remarqué avec raison que tout autre auteur dramatique n’aurait pas manqué de faire revenir à la raison le pauvre roi par la force de l’amour filial. Loin de tomber dans cette faute, Shakspeare n’indique que le degré d’amélioration qui était possible pour un individu dont la constitution était originairement d’une sensibilité exagérée, et dont le cerveau avait été profondément troublé par la maladie. A ne considérer que la science mentale, on serait tenté d’appliquer à chacun des épisodes du drame du Roi Lear les paroles que Voltaire eût voulu inscrire au bas de chacune des pages de Racine. Un trait caractéristique de Shakspeare est que, chaque fois qu’il met en scène des personnages atteints d’aliénation mentale, il cherche à émouvoir le public en leur faveur, et on doit lui savoir encore plus de gré d’avoir parlé de la folie avec ces sentimens de sincère pitié que d’avoir su analyser si admirablement tous les symptômes de cette maladie. Partout il nous la représente digne de compassion, inoffensive, et il s’efforce d’attirer sur elle notre intérêt. En même temps il montre le ridicule du préjugé qui veut voir dans les aliénés des possédés et des êtres dangereux. Il faut se rappeler qu’à l’époque où vivait Shakspeare les fous étaient traités avec une cruauté sauvage ; on les enfermait dans des maisons de correction, où ils étaient mêlés et confondus avec les criminels, ou bien on les jetait chargés de chaînes dans des cages, le plus souvent dans des réduits sombres et malsains. Ce fut peut-être un acte de courage d’avoir montré que la folie peut atteindre un roi aussi bien que le dernier des mortels ; mais ce fut à coup sûr une pensée humanitaire qui fit affirmer à Shakspeare que l’aliénation mentale est une maladie qui a droit à tous nos soins et qui peut être guérie. Shakspeare, dans cette voie, a devancé Pinel, et c’est sans doute à son influence que l’Angleterre doit d’avoir été la première à élever un asile spécial pour les malades atteints de folie ; c’est à l’hospice Saint-Luc de Londres, construit au siècle dernier, qu’ont été faites les premières tentatives en faveur de l’amélioration du sort des aliénés.

Les héros des drames de Shakspeare ont ce caractère particulier qu’ils nous apparaissent dans la plénitude de la vie avec tous les signes distinctifs de l’individualité. Dès les premières scènes, nous connaissons leur tempérament et nous pouvons prévoir comment ils vont agir dans toutes les circonstances. Avant qu’on ait aucune raison de supposer qu’Othello devienne jaloux, on peut déjà deviner comment il se conduira quand il le sera. Shakspeare ne cherche jamais à personnifier une idée abstraite ; ses héros ne sont ni absolument vertueux, ni tout à fait criminels : ils sont humains. Lady Macbeth elle-même a les qualités de sa bestialité féroce, elle est épouse fidèle et aimante, « elle a nourri, et sait combien il est doux d’aimer l’enfant que l’on allaite. » Une telle conception des caractères est bien plus morale et plus vraie que celle des auteurs qui créent des types d’une telle perfection qu’ils ne répondent à rien de réel dans la nature. Qu’importent à lago ou à Macbeth, d’un autre côté, les lois abstraites de la morale ? Us savent fort bien qu’ils font mal. H nous semble qu’il serait ridicule, comme ne manqueraient point de le faire certains moralistes, de les montrer repentans après leurs crimes, en proie aux tortures de leur conscience et édifiant le monde par leurs remords. Ceux qui ont pu commettre de tels crimes sont incapables de ces beaux retours à la vertu. Malgré l’autorité et la puissance de la religion aux époques où vivent les personnages de Shakspeare, le poète n’a pas songé un instant à ces dénoûmens faux et mièvres ; il a montré au contraire combien, en dehors de toute influence morale, le cours naturel des choses amène le châtiment.

Non-seulement les personnages de Shakspeare vivent et agissent selon leur tempérament, ils conservent leur caractère propre jusque dans leurs maladies et dans leur genre de mort. Le gros et gras Falstaff, bon viveur et buveur, a des accès de goutte qui attristent son humeur ; « il lui est arrivé de quelque peu malmener les femmes, mais alors il souffrait de ses rhumatismes. » Comme la plupart des alcooliques, il meurt d’une congestion du cerveau et des méninges ; « il bavarde de campagnes vertes, remue ses draps, joue avec des fleurs et sourit à ses bouts de doigts. » Cette agitation automatique des doigts et des mains, que les médecins appellent carphologie, est le signe d’un danger imminent et survient particulièrement dans les affections des méninges. En même temps, comme le décrit Shakspeare, « le nez est effilé et froid, » le sang se retire des membres, et la température s’abaisse peu à peu des extrémités au centre ; « alors, raconte l’hôtesse qui assistait à l’agonie de Falstaff, il m’ordonna de mettre d’autres couvertures sur ses pieds : je mis ma main dans le lit et je les touchais ; ils étaient aussi froids qu’une pierre ; alors je touchais ses genoux, et puis je touchais plus haut et puis plus haut, et tout était aussi froid qu’une pierre. »

La mort d’Henri IV d’Angleterre est également en parfait accord avec la vie de ce prince soucieux, triste, indécis, épuisé d’insomnie. Les détails du drame permettent d’affirmer qu’il est emporté par une maladie du cœur. Il tombe en de fréquentes syncopes ; des angoisses l’étouffent, il demande de l’air, et il prie qu’on le mette sur son séant. Le roi Jean, mort empoisonné, se plaint surtout de la soif qui le dévore ; c’est en effet le symptôme caractéristique des inflammations du tube digestif. « Nul de vous ne voudra donc ordonner à l’hiver de venir et de mettre ses doigts glacés dans ma gorge ou de faire couler les rivières de mon royaume à travers ma poitrine haletante. » La description de l’état cadavérique de Glocester (Henri VI, acte III, scène II) est un vrai modèle d’expertise médico-légale ; on ne saurait mieux dépeindre les signes de la strangulation : « cette face noire et infiltrée de sang, ces yeux sortant de leur orbite, ces narines ouvertes sous l’effort de la lutte, ces mains étendues comme celles de quelqu’un qui a étreint fortement, la barbe mise en désordre et emmêlée… » Que d’autres descriptions du même genre nous pourrions encore citer, où l’on retrouve cette exactitude, cette délicate observation des faits ! Ainsi dans un rêve agité Hotspur non-seulement par le haut de ses préoccupations de guerre ; des gouttes de sueur coulent le long du front, et, remarque bien plus originale, « sur le visage passent d’étranges mouvemens pareils à ceux que nous voyons passer sur le visage d’un homme qui retient son souille sous la nécessité de quelque grande hâte soudaine. »

Dans le Conte d’hiver, pour augmenter les remords du roi criminel, Shakspeare fait mourir son fils unique « par l’effet des terreurs d’imagination et des craintes que lui a inspirées le sort de la reine sa mère. » Cette mort peut paraître étrange ; il semble qu’il y ait quelque exagération, au moins pour l’époque, à faire mourir si vite un jeune prince par suite du chagrin qu’il éprouve des malheurs de sa mère. Remarquez cependant avec quel art Shakspeare rend ce dénouaient naturel et logique, avec quelle science médicale il montre dès les premières scènes un enfant doux, aimable, d’une délicieuse gentillesse, un peu frêle, et, comme il arrive souvent chez les enfans de constitution délicate, d’une intelligence des plus précoces ! On le voit se blottir dans les genoux de sa mère, la fatiguer de ses embrassemens, et dire à une dame d’honneur : « Je ne veux pas de vous, vous m’embrasseriez trop fort, et vous me parleriez comme si j’étais toujours un bébé ! » Sa mère lui demande de lui réciter un conte, il le choisit triste, plein d’esprits et de revenans. « Il y avait un homme qui habitait près d’un cimetière ; — je vais le dire tout bas, — les cri-cris là-bas ne l’entendront point. » Ces quelques mots, si insignifians en apparence, nous expliquent comment l’emprisonnement de sa mère fera naître dans cette jeune imagination, d’une nature si délicate, les terreurs mortelles de la fièvre.

Quelle vérité dans les scènes de Tout est bien qui finit bien, où le roi croit devoir sa guérison à une drogue secrète ! Du temps de Shakspeare comme aujourd’hui, il existait, paraît-il, des spécifiques d’une souveraine infaillibilité, et des remèdes pour guérir les maladies les plus désespérées, « alors que les écoles, à bout de leurs doctrines, ont laissé le mal à lui-même. »

Nous n’avons pas épargné les éloges au profond psychologue qui est dans Shakspeare ; nous ne dissimulerons pas ses erreurs médicales, d’ailleurs peu nombreuses. L’action toxique de la jusquiame, telle que l’a dépeinte le spectre dans Hamlet, est loin d’être exacte ; il est impossible que cette substance versée dans l’oreille d’un homme endormi puisse aussitôt déterminer des ulcères et amener la mort. Nous n’insisterions pas, si Shakspeare ne spécifiait avec soin la nature et les effets du poison. Du moment qu’il prétend discuter doctement sur cette matière, on a le droit de lui demander quelque exactitude. A en juger par le choix qu’il fait de la jusquiame, il paraît que de son temps cette substance passait pour le poison le plus énergique.

La plus grosse erreur de Shakspeare se trouve dans la scène où Desdémone est étouffée par Othello. Le Maure ne frappe Desdémone d’aucun instrument tranchant, il ne lui fait aucune contusion, il ne se livre sur elle à aucune violence, il l’étouffe sous les oreillers. La mort arrive uniquement par asphyxie ; c’est une action étrangère à toute lésion grave de l’organisme. Si cette cause mécanique cessait, la vie reviendrait aussitôt, alors même que déjà l’asphyxie aurait été presque complète. Une personne qui aurait été privée d’air pendant quelque temps échapperait à la mort, si elle pouvait encore respirer. Or, après avoir été étouffée, Desdémone proteste encore de son innocence et excuse Othello. Si elle peut parler, elle respire, et, si elle respire, il est impossible qu’elle meure asphyxiée, On conçoit qu’il ait répugné à Shakspeare de faire périr Desdémone par un meurtre sanglant : Othello ne saurait mutiler ce beau corps ! Il fallait alors supprimer les paroles suprêmes de Desdémone.

Nous pouvons conclure de cette étude qu’il y a en Shakspeare, à côté du poète et du philosophe, un observateur des plus profonds, qui s’est rarement écarté de la vérité, quelle qu’ait été l’audace de son imagination. Il a donné à chacun de ses personnages le caractère spécial de son époque et même de sa race, et il a su, en même temps, marquer les qualités morales et les états psychologiques de chacun d’eux, selon son tempérament et son organisation physique. Il a ainsi imprimé à toutes ses œuvres le sceau de la réalité et de la vie. Dédaignant le merveilleux factice, il se sépare également de tous ceux qui ont cherché à introduire dans leurs drames ou dans leurs romans les données physiologiques et médicales, et dont les œuvres littéraires ne sont la plupart que des amplifications bizarres et fantastiques. Au lieu de reproduire avec une servile exactitude les élémens que fournissent les connaissances scientifiques, Shakspeare les domine, il leur assigne leur place et leur rôle, et en dépit des préjugés du temps, il leur donne leur signification réelle avec une clarté et une précision que l’on ne saurait assez admirer. Ce que nous réclamons pour lui, c’est le privilège d’une intuition merveilleuse et d’une puissance de conception qui restent toujours dans les limites de la vérité et du bon sens, tandis que son génie idéalise les faits les plus vulgaires et illumine les points les plus obscurs des passions humaines.
E. ONIMUS.


  1. Au théâtre, on fait toujours apparaître le fantôme assez loin de la place où le portrait du roi est suspendu. Le fantôme devrait au contraire être visible en premier lieu près de ce portait, car l’hallucination d’Hamlet est préparée par l’attention avec laquelle il a contemplé la figure de son père. En pareil cas, les personnages des tableaux revêtent peu à peu les apparences de la vie et semblent sortir du cadre, comme le démontrent plusieurs hallucinations religieuses où les fidèles en adoration, les yeux fixés sur les figures saintes, ont vu celles-ci s’animer et s’avancer vers eux.

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TOLKIEN PARLE DU « SDA » : Un enregistrement de l’auteur retrouvé…

TOLKIEN PARLE DU « SDA » : Un enregistrement  de l’auteur retrouvé…

La saga du Seigneur des Anneaux ( SDA dans la langage des fans ou LOR en anglais ) fait régulièrement parler d’elle. C’est toutefois tellement plus magique lorsque Tolkien, lui-même, en parle… Voici le dernier article paru sur le sujet dans le Huffington Post.

J.R.R. Tolkien explique le sens réel du Seigneur des Anneaux dans un enregistrement récemment retrouvé

Il y a plus de 20 ans, un homme a retrouvé, dans le sous-sol d’une résidence de Rotterdam, un enregistrement perdu de J.R.R. Tolkien, mais il a choisi de garder la bande secrète jusqu’à aujourd’hui. À ce jour, seul cet homme avait entendu les propos de l’auteur contenus sur cet enregistrement. Or, il n’est maintenant plus le seul: je fais partie des quelques citoyens de la Terre du Milieu qui ont eu la chance de l’entendre et je peux affirmer avec un bonheur sans équivoque que cet enregistrement est génial! Pourquoi? Parce qu’on y retrouve la preuve irréfutable que le Professeur Tolkien est bel et bien, comme bon nombre d’entre nous le suspectent, un hobbit. Mieux, on peut y entendre Tolkien lire un poème perdu en langue elfique qu’il traduit pour nous en anglais. Mais le véritable point culminant de cette entrevue, c’est lorsque l’auteur explique en termes sans équivoque la véritable signification des livres du Seigneur des anneaux!

Vous en avez des frissons? Attendez de l’entendre de vos propres oreilles!

Cet enregistrement a été capté le 28 mars 1958 à Rotterdam, lors d’un « Dîner Hobbit » organisé par l’éditeur néerlandais de Tolkien et un libraire. C’est Allen and Unwin, l’éditeur anglais de Tolkien, qui avait payé les frais de l’auteur pour ce voyage très spécial. Si on se fie à sa correspondance, Tolkien était « vachement content » de découvrir que Rotterdam était pleine de gens « intoxiqués aux hobbits ». Tolkien s’est donc présenté dans un auditorium rempli à pleine capacité par 200 fanatiques de hobbits qui voulaient entendre l’auteur et d’autres érudits parler de la Terre du Milieu. Le menu de ce dîner était on ne peut plus Tolkienesque: salade d’oeufs à la Prosper Poiredebeurré, légumes de Baie d’Or et soupe aux champignons du père Maggotte. Une compagnie de tabac néerlandaise avait même fourni des pipes en terre cuite et des blagues de tabac étiquetées Vieux Tobie ou encore Feuille de Langoulet, ce qui a beaucoup plu à Tolkien, fervent amateur de l’art de fumer l’herbe à pipe.

Des récits de cette soirée ont pris forme au fil des ans, mais malheureusement, personne n’a pris la peine de transcrire exactement tout ce que Tolkien a dit. Christopher Tolkien avait probablement préservé quelques-unes des notes de son père pour son discours, car un bref passage légèrement modifié de son allocution lors du Dîner de Hobbits a été utilisé dans la biographie écrite par Humphrey Carpenter. Dieu merci, nous savons maintenant que quelqu’un a enregistré tout l’événement sur ruban magnétique. Ce ruban à bobine a été découvert en 1993 par un hollandais du nom de René van Rossenberg, un expert de Tolkien qui opère un commerce dédié à tout ce qui a trait à la « Midden-aarde » (Terre du Millieu, TolkienShop.com). Mais pourquoi donc van Rossenberg n’a-t-il pas partagé sa découverte avant aujourd’hui?

« Tout comme Smaug, je garde mon trésor et je grogne si d’autres collectionneurs s’approchent de trop près », m’a-t-il récemment répondu après que je lui aie posé la question par email. Heureusement, un expert de la Terre du Milieu nommé Jay Johnstone, qui est également un des fondateurs du site Legendarium.me dédié au fantastique et à la science-fiction, a découvert que van Rossenberg possédait cet enregistrement et l’a persuadé de partager son magot. « J’ai très hâte de partager avec tous les passionnées de Tolkien la joie que j’ai moi-même ressentie lorsque j’ai entendu cet enregistrement pour la première fois pour y entendre le merveilleux discours de Tolkien », concluait van Rossenberg dans son courriel.

Depuis, donc, Legendarium et un autre site Web dédié à Tolkien, MiddleEarthNetwork.com, ont joint leurs forces pour amasser des fonds qui serviront à remastériser l’enregistrement, à le mettre en contexte et à le partager avec le monde entier, cet automne, via le Rotterdam Project. « Toute nouvelle information sur Tolkien est toujours très excitante », se réjouit Tom Shippey, l’auteur du livre J.R.R. Tolkien: Author of the Century, « mais le Rotterdam Project est particulièrement excitant. Imaginez! On parle ici d’un discours de Tolkien, prononcé au cours des premières années de succès du Seigneur des Anneaux, entouré d’amis et d’admirateurs, profitant du moment et parlant tout à fait librement. »

tolkien

La photo ci-dessus a été prise le soir du Dîner de Hobbits de Rotterdam, et on y voit Tolkien élégamment vêtu. Sur l’enregistrement, il ne fait aucun doute que Tolkien avait bu une ou deux pintes avant de se retrouver au micro pour s’adresser aux fervents Hollandais présents dans la salle. J’ai eu la chance d’étudier un grand nombre de photos de Tolkien au fil des ans, mais celle-ci est sans aucun doute une de mes préférées. J’adore la façon leste dont sa main droite repose sur sa hanche, son sourire narquois d’orateur habile qui sait très bien comment mettre l’auditoire dans sa petite poche. Voilà le genre d’homme avec qui nous voudrions tous aller écumer les auberges du Comté (ou de Rotterdam, à vrai dire).

Au début de son discours, Tolkien est effectivement très animé et y va de plusieurs blagues comme je ne l’avais jamais entendu faire auparavant. On est loin du professeur d’Oxford ultra sérieux que la plupart de nous connaissons grâce aux rares enregistrements existants. On y entend plutôt Tolkien incarnant Bilbo et citant des passages du chapitre intitulé Une réception depuis longtemps attendue. Il va même jusqu’à faire référence au célèbre 111e anniversaire (eleventy-first birthday), car l’oraison de Tolkien se voulait une parodie du discours d’adieu de Bilbo. La voix de l’auteur est joviale et embellie de son accent bourru et riche, et elle persiste dans notre mémoire telle une chanson à boire de hobbit. C’est que, voyez-vous, dans les mots d’un de ses étudiants, « le professeur avait le don de donner à une salle de conférence un air de taverne. »

Tolkien remercie tous ces « hobbits » pour cette fête comme il n’en a jamais connu auparavant. Il parle ensuite, très humblement, du Seigneur des Anneaux, qualifiant son ouvrage de « pauvre chose, mais au moins elle est mienne ». Il avait du mal à croire que les gens présents dans la salle souhaitaient entendre son autobiographie après le repas, alors il est immédiatement passé aux explications concernant l’élaboration de son imposante oeuvre, expliquant notamment que l’Anneau Unique est un simple mécanisme « qui impose un rapide compte à rebours ». C’est alors qu’il explique en termes très simples ce que signifient réellement ses livres, ce qu’il avait à peine effleuré une seule fois dans une lettre, mais qui est on ne peut plus clair dans ce discours. (Si vous voulez le savoir, il faudra écouter l’enregistrement par vous-même!)

Un peu plus tard, il récite un poème en langue elfique, blaguant au passage que les hobbits sont toujours terrifiés lorsque quelqu’un menace de réciter un poème lors d’une fête. Avant de débuter, il explique que cela fait presque vingt ans, jour pour jour, qu’il a commencé à écrire le Seigneur des Anneaux. Sa voix mélodieuse donne vie au langage imaginaire, à la manière de sinueux caractères mithril argentés qui se gravent dans votre mémoire:

Twenty years have flowed away down the long river 20 années se sont écoulées dans cette longue rivière And never in my life will return for me from the sea Et jamais la mer ne me ramènera à la rivière Ah years in which looking far away I saw ages long past Ah ces années où, le regard tourné vers l’horizon, je pouvais voir des éons When still trees bloomed free in a wide country Quand à perte de vue les arbres fleurissaient en paix And thus now all begins to wither Mais maintenant tout commence à flétrir With the breath of cold-hearted wizards Par la faute du souffle de ces sorciers sans pitié To know things they break them Qui brisent les choses pour mieux les connaitre And their stern lordship they establish Afin d’établir leur règne austère Through fear of death Par la peur de la mort

On sait que Tolkien avait passé l’après-midi à se balader dans les rues de Rotterdam, une ville qui avait énormément souffert de la destructrice Deuxième Guerre mondiale. Ce qu’il a vu l’a attristé et lui a rappelé l' »orc-itude » qui semblait envahir le monde, à ses yeux. Les « sorciers sans pitié », engagés dans une quête effrénée de savoir et de pouvoir, n’avaient de talent que pour la destruction. Ses derniers mots adressés à son auditoire hobbitophile, Tolkien a déclare que Sauron n’est plus, mais que les descendants du haineux Saruman étaient, eux, encore très nombreux. Les hobbits de ce monde n’ont pas d’arme magique pour les combattre, mais, ajoute-t-il dans une déclaration robuste et pleine d’espoir:

« Malgré tout, très chers hobbits, je conclurai avec un toast. À la santé des hobbits, et puissent-ils vivre plus longtemps que les sorciers! »

Ce Dîner de Hobbits de Rotterdam sera le premier et le dernier événement du genre. Tolkien n’a jamais plus participé à ce genre d’événement en son honneur. Heureusement pour nous tous, nous avons désormais une trace de ce qui s’est produit lors de cette soirée mémorable, et de ce que ce grand auteur y a dit. Ainsi, le son de sa voix, tout comme ses écrits, lui survit.

Voici un aperçu du Rotterdam Project. Comme le dit si bien Jay Johnstone, « C’est une chance inouïe de découvrir Tolkien, l’homme, plutôt que Tolkien, l’auteur ».

Noble Smith est l’auteur du livre The Wisdom of the Shire paru chez Thomas Dunne Books/St. Martin’s Press.

 

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JOYEUX ANNIVERSAIRE WILL ! ….

JOYEUX ANNIVERSAIRE WILL ! ….

A l’occasion de l’anniversaire de Will Shakespeare (c’était hier), il ne manquait pas d’articles pour remettre sur le tapis le « mystère Shakespeare ou ‘Mais qui a donc écrit les pieces… »…Nous avons choisi de recopier celui-là…

Copié/collé d’un article paru dans le Monde diplomatique.
Mercredi 23 avril 2014. Le barde de Stratford-upon-Avon serait né il y a 450 ans aujourd’hui. Mais la date fait polémique, tout comme son identité. Depuis des siècles, une question hante les spécialistes : comment le fils d’un simple gantier aurait-il pu écrire de tels chefs d’œuvre ? En janvier 2012, William Prendiville répondait par une autre interrogation : et si, finalement, Shakespeare était Shakespeare ?

Etre ou ne pas être

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Et si Shakespeare était Shakespeare ?

par William Prendiville, janvier 2012

A la fin du XIXe siècle, Orville Owen, médecin à Detroit, achève l’appareil sur lequel il travaille depuis plusieurs mois : deux larges cylindres disposés sur des tréteaux de bois, actionnés par une manivelle. Entre les deux tambours, une toile de quelques centaines de mètres sur laquelle il a disposé les œuvres complètes de William Shakespeare et de plusieurs de ses contemporains. Son projet ? Faire tourner le ruban de mots à une vitesse suffisante pour qu’apparaisse le code secret qui lui permettra de découvrir la véritable identité du barde anglais.

Un siècle plus tard, Sam C. Saunders, professeur de mathématiques appliquées à l’université de Washington, poursuit la même quête. Moins rustique, le dispositif sur lequel il s’appuie prend la forme suivante :

 

H_{\mathrm{III}}(0,5) = \frac{1 + (3/4)^5}{2} = \frac{1 267}{2 048} \doteq 0,619.

L’équation mesure la probabilité liée au pari du roi Claudius lors du duel de l’acte V de Hamlet et vise à démontrer l’extrême difficulté d’une opération « virtuellement impossible » à l’époque (1). Derrière Shakespeare se cachait donc une autre personne, dont l’intimité avec les sciences mathématiques venait d’être révélée.

Shakespeare

De tambours en équations, une infinité de théories ont été formulées par les romanciers Henry James et Mark Twain, les réalisateurs Charlie Chaplin et Orson Welles, le psychanalyste Sigmund Freud ou, plus récemment, une grande production hollywoodienne (Anonymous, de Roland Emmerich, sortie en France ce mois-ci). Malgré leurs différences, une même interrogation : « Comment Shakespeare, le fils d’un gantier de province sans grande culture, aurait-il pu écrire ces chefs-d’œuvre ? N’est-il pas plus raisonnable d’imaginer qu’on les doit à quelqu’un de plus capable ? », résume le journaliste Anthony Oliver Scott (2).

Les sceptiques rappellent volontiers que l’on sait peu de choses de l’homme de Stratford-upon-Avon. Il a acheté des terres, prêté de l’argent et poursuivi ceux qui ne le remboursaient pas. Il a également joué dans une troupe londonienne et demandé à être enterré là où il était né. Son testament intrigue : des bols, une assiette en argent, une épée, des habits et une étrange référence à un « deuxième meilleur lit », que Shakespeare réserve à son épouse… Aucun manuscrit, pas davantage de livres : « Une omission surprenante s’il s’agit bien du poète », estime l’universitaire Richard F. Whalen (3).

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Il y a environ un siècle et demi, forte de constats similaires, Delia Bacon, la fille d’un pasteur puritain, s’employa à démontrer qu’une coterie d’aristocrates aux idéaux républicains — parmi lesquels le scientifique Francis Bacon — avaient écrit les pièces pour répandre leur philosophie. En toute discrétion, mais en dissimulant leur identité dans les pièces, au moyen d’un code. En 1857, elle publie The Philosophy of the Plays of Shakespeare Unfolded La philosophie des pièces de Shakespeare révélée »), avant de finir ses jours dans un hôpital psychiatrique.

Toutefois, observe le professeur Gail Kern Paster, replacée dans son contexte élisabéthain, la discrétion du dramaturge s’avère « prévisible » : « Nous n’en savons guère davantage des pairs de Shakespeare (4). » Et puis, si le testament ne mentionne pas ses manuscrits, c’est qu’il ne les possédait pas. A l’époque, les troupes s’en réservaient la propriété. Comme le concluent les responsables de l’édition Norton des œuvres complètes de Shakespeare (1997), le problème de la biographie de l’auteur, « ce n’est pas que les détails manquent, c’est qu’ils sont plutôt ennuyeux ».

Delia Bacon n’en avait pas moins ouvert la boîte de Pandore : des sociétés « baconiennes » s’organisèrent de part et d’autre de l’Atlantique sans jamais relever que le parcours de Delia Bacon — une jeune autodidacte que son environnement social ne prédestinait guère à l’expertise shakespearienne — suggérait que la vie du fils de gantier de Stratford n’était peut-être pas incompatible avec l’œuvre de Shakespeare…ah_book6

 

Près d’un siècle plus tard, le déclin de l’étoile baconienne ne met pas un terme à la quête du « vrai Shakespeare ». Edouard de Vere, dix-septième comte d’Oxford, détrône Francis Bacon comme candidat favori. La méthodologie de l’enquête a changé : il ne s’agit plus de déceler des messages secrets placés au cœur des pièces et des poèmes, mais de mettre au jour les similarités entre la biographie du comte et certains éléments narratifs de l’« œuvre ».

La moisson de preuves s’avère abondante. Oxford connaissait bien l’Italie, où se déroulent, au moins en partie, plus d’un tiers des pièces du corpus. A l’image du roi Lear, le comte entretenait des relations difficiles avec ses trois filles. Son mode de vie, prodigue, rappelle étrangement celui de Falstaff, l’amateur de plaisirs terrestres de Henry IV. Plus troublant encore : un éloge à l’intention d’Oxford fait référence à son allure qui « secoue les lances », shakes spears en anglais. En outre, en 2001, une étude révèle que, du millier de passages annotés dans la bible du noble anglais, plus d’un tiers étaient évoqués dans les pièces…

Envisager les œuvres de Shakespeare comme une introspection biographique implique une lecture anachronique de textes rédigés bien avant que n’émerge cette tradition littéraire. Néanmoins, de nouveaux scénarios apparaissent. Dont celui-ci : ancien amant de la reine Elisabeth Ire (que certains considèrent également comme sa mère), Oxford aurait décidé d’utiliser la scène pour régler ses comptes politiques, en se servant d’un certain William Shakespeare comme prête-nom. Et peu importe si douze des pièces attribuées à ce dernier ont été écrites après la mort du comte, en 1604 (5).

Car la controverse découle peut-être moins de l’analyse de faits (rares) que de la volonté, à chaque époque, d’enrôler le barde dans les discours que, tour à tour, différentes sociétés souhaitent produire sur elles-mêmes, à travers leur définition du « génie ». Lors de la restauration monarchique (1660-1689), les pièces furent même réécrites pour que Shakespeare, alors décrit comme un guide moral, corresponde davantage à l’image que l’on se faisait de lui. Dans Le Roi Lear, la vertueuse Cordelia ne meurt plus : elle se marie et vit très longtemps. Plus récemment, Stephen Greenblatt, l’un des spécialistes américains les plus reconnus, se livre à des contorsions dans Will in the World (W. W. Norton, Londres, 2005) pour démontrer que Le Marchand de Venise — qui reflète une forme d’antisémitisme commune à l’époque élisabéthaine — constitue en fait une réponse anti-antisémite à la pièce de Christopher Marlowe Le Juif de Malte…

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Savant éclairé, aristocrate romantique, religieux touché par la grâce, intellectuel engagé prenant la défense des opprimés : la quête du « vrai Shakespeare » s’est dotée de multiples Graal. Mais, à chaque époque, un point commun unit les anti-stratfordiens : une forme plus ou moins avouée d’élitisme. Delia Bacon méprisait l’homme né à Stratford, nécessairement « stupide et analphabète (6) ». Similaire, le point de vue de l’oxfordien John Thomas Looney reflétait sa nostalgie pour l’époque féodale et les valeurs de la noblesse. Dans une lettre adressée à Arnold Zweig, datée du 2 avril 1937, Freud estime, de son côté, « inconcevable » qu’une personne d’extraction populaire ait pu imaginer la complexité « des névroses de Hamlet, de la folie de Lear, de la fébrilité de Macbeth, de la jalousie d’Othello, etc. », avant de conclure : « Je suis presque irrité que vous puissiez le suggérer. »

Cette analyse repose pourtant sur ce que Paster décrit comme « un jugement sommaire de ce qui aurait constitué la malédiction des origines provinciales et de la rusticité barbare » à l’époque élisabéthaine. Une vision des choses qui « sous-estime la rigueur classique de l’éducation et surestime parallèlement l’étendue des connaissances de l’aristocratie à l’époque des Tudors (7) ». Période où on lisait aussi bien Ovide que Cicéron, Virgile que Quintilien, autant d’auteurs ayant inspiré les œuvres.

N’en déplaise à certains de ses admirateurs, Shakespeare avait choisi la scène, dans une société qui considérait souvent le théâtre comme un lieu de dépravation. Il écrivait peut-être moins pour discourir en philosophe ou contempler les méandres de son âme que pour percevoir une rémunération et divertir — y compris les classes populaires, familières des théâtres à l’époque. Sans aucun doute génial, le barde de Stratford n’en fut peut-être pas moins d’abord un « simple » dramaturge élisabéthain — tout comme Marlowe, fils de cordonnier, et Ben Jonson, élevé par un maçon. Ses œuvres nous parleraient-elles moins pour autant ?

William Prendiville

Journaliste.
 

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LEWIS CAROLL ET LA CéLéBRITé…

LEWIS CAROLL ET LA CéLéBRITé…

Copié/collé d’un article paru dans Le Figaro.

Lewis Caroll: une de ses lettres révèle qu’il haïssait la célébrité

Par Bertrand Guyard. Publié le 20/03/2014 à 18:52
À gauche, le romancier britannique Lewis Carroll (1832-1898). À droite, la lettre adjugée 16 000 euros .

Un manuscrit de l’auteur d’Alice au pays des merveilles a été adjugé 16.000 euros dans une vente aux enchères à Londres. Elle met en lumière la détestation du romancier pour toute forme d’ostentation sentimentale.

La maison londonienne, Bonhams, vient de vendre aux enchères une lettre de Lewis Carroll adressée à son amie Anne Symonds. Dans celle-ci l’auteur du conte fantastique Alice au pays des merveilles explique sans détour sa détestation viscérale de la célébrité. Ce manuscrit qui révèle la pensée intime du romancier a été adjugé 16. 000 euros. Cette épistole autographe était initialement estimée entre 5000 et 6000 euros.

Il est l’un des romanciers anglais les plus célèbres de la littérature britannique. Et pourtant, Lewis Caroll n’a cessé durant toute sa carrière de fuir les trompettes de la renommée chantées et dénoncées malicieusement par Georges Brassens un siècle plus tard. Signé de son vrai nom, Charles Dodgson, il écrit notamment dans cette missive «qu’il déteste être pointé du doigt et regarder comme un bête étrange, tel un lion en cage».

«J’aurais aimé n’avoir jamais écrit aucun livre»

Le talent de Carroll est au moins aussi connu que sa pudeur. Sa lettre est un véritable plaidoyer contre l’ostentation et la recherche de la célébrité à tout prix. Il y décrit avec précision la nature de ses sentiments: «… Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas pourquoi je ne veux pas révéler mes sentiments … mais nous ne sommes pas tous faits du même bois…».

Sa volonté de se préserver de toute intrusion dans sa vie lui fait même écrire le définitif: «Je hais la notoriété si intensément que parfois j’aurais aimé n’écrire aucun livre».

Plus d’un siècle après sa mort, Lewis Carroll est toujours l’un des plus célèbres romanciers du monde. Des dizaines d’essais ont été écrits sur son œuvre majeure Alice au pays des merveilles. Une histoire fantastique, onirique qui a suscité de nombreuses interprétations. Mystérieuse, insaisissable, à multiples facettes… comme son créateur.

 

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UN PETIT OBJET DE COMPAGNIE PERDU DEPUIS 90 ANS…retrouvé sur un marché aux puces américain…

UN PETIT OBJET DE COMPAGNIE PERDU DEPUIS 90 ANS…retrouvé sur un marché aux puces américain…

Les oeufs de Fabergé, comme le First Folio 1623 (édition de trente-six pièces de Shakespeare – un Folio fut découvert il y a quelques années…dans un banal grenier….) hantent les rêves fous de tous les coureurs de puces et de vide-greniers avec quelques autres objets mythiques plus ou moins égarés au cours des siècles dans la nature…

Parfois les rêves se réalisent. Voici l’aventure que vient de vivre un Américain : retrouver un adorable Petit Objet de Compagnie de très grand luxe témoin d’un savoir-faire exceptionnel…

et nous recommençons, nous, de plus belle, à croire au Père Noël…

Copié/collé d’un article paru dans le Huffpost.

PHOTOS. Un œuf de Fabergé perdu il y a 90 ans retrouvé dans un marché aux puces américains

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L’oeuf perdu…..

Le HuffPost  |  Publication: 20/03/2014

INSOLITE – Les marchés aux puces cachent de véritables trésors. Des trésors qui valent parfois plusieurs dizaines de millions d’euros comme vient de le découvrir un Américain particulièrement chanceux qui a déniché, sans le savoir, un œuf de Fabergé égaré dans les années 1920.

Ce ferrailleur du Mid-Ouest des États-Unis pensait d’abord avoir fait une bonne affaire en achetant 10.000 euros un œuf recouvert d’or dans le but de le revendre pour son précieux métal jaune. En effectuant quelques recherches sur internet, l’homme est cependant tombé sur un article du Telegraph décrivant exactement l’objet qu’il venait d’acquérir comme étant l’un des huit œufs perdus de Fabergé.

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Un autre oeuf exceptionnel !

Pour s’assurer de sa découverte, ce dernier a alors contacté un spécialiste de l’art russe et s’est envolé pour Londres avec quelques photos en poche. L’expert, Kieran McCarthy, n’en a pas cru ses yeux et a alors confirmé que l’œuf qui renferme une montre Vacheron Constantin était un vrai puis a organisé sa vente auprès d’un collectionneur privé pour un coût estimé à… plus de 20 millions d’euros.

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Comme Indiana Jones et l’arche perdue

« Le moment où je l’ai vu, j’ai eu des frissons », a expliqué McCarthy qui a dit s’être cru dans Les Aventuriers de l’arche perdue. Pour lui, cet objet est comme le « Saint Graal » des collectionneurs. « Je n’aurais jamais rêvé qu’un trésor pareil puisse un jour arrivé entre mes mains ».

Un expert des œufs de Fabergé interrogé par l’Associated Press, Geza von Habsburg, a confirmé que l’œuf était « véritable » et qu’il correspondait à la description d’une ligne disponible dans les archives gardées par le cabinet impérial de Russie.

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Le prix exact de la transaction ainsi que l’identité du vendeur et de l’acheteur restent anonymes pour le moment mais en 2007 la maison de ventes aux enchères Christie’s avait vendu l’un des rares œufs qui n’avait pas été fabriqué pour la famille impériale pour près de 14 millions d’euros (voir ci-dessous).

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Au total, le joaillier russe Karl Fabergé a fabriqué une soixantaine d’œufs de Pâques à partir de métaux et de pierres précieuses, dont cinquante pour les familles impériales russes de Alexandre III et Nicolas II. Parmi ceux-ci, huit étaient perdus — dont cinq peut-être définitivement — avant la découverte du ferrailleur américain.

Pour en savoir plus :

Quelques autres oeufs…

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LE NUMERIQUE ET LES LITTERAIRES…

LE NUMERIQUE ET LES LITTERAIRES…

Un article intéressant qui montre que l’écriture reste l’un des plus grands pouvoirs, si ce n’est le plus grand…Il n’est donc pas étonnant qu’Internet finisse par faire appel à cette ancienne et redoutable magie.

Internet à, entre autres, réveillé l’écrivain qui sommeille en presque chacun de nous  puisque des millions d’internautes se sont mis à écrire sur leur blog, leur site, à diffuser des fictions nées de leur plume (certaines fictions comptent plusieurs centaines de pages). Peu importe que cela soit brillant ou maladroit. Ils écrivent grâce à Internet parce qu’ils ont la possibilité de trouver un public, même modeste. Sans Internet certaines personnes n’auraient jamais écrit ou osé montrer leur travail à des lecteurs potentiels. Les communautés d’auteurs pullulent sur la toile.

Et on ne le dira jamais assez : pour bien utiliser l’outil Internet il faut savoir bien lire et bien écrire pour pouvoir partir en quête les trésors de ce vaste monde numérique. Plus que jamais la base lire-ècrire-compter, bien maîtrisée, est nécessaire pour ne pas rester sur le quai.

C’est également justice que les littéraires déconsidérés – voire carrément perçus comme portion très négligeable  si ce n’est inutile –  depuis quelques décennies au profit des matheux retrouvent une place au soleil, même pour du simple rédactionnel oeuvrant pour la communication la plus basique. Et pour pallier l’indigence d’une écriture journalistique devenue infréquentable.

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Le numérique, une nouvelle chance pour les littéraires

Le Monde.fr | 27.12.2013 à 10h55 • Mis à jour le 27.12.2013 à 14h14 | Par Margherita Nasi

Le Monde Campus, semestriel des jeunes diplômés à l'entrée du marché du travail (illustration: Nicolas Barrome).

«Exploration de formats d’écriture, “multitasking”, beaucoup d’humour et de second degré. Twitter par exemple, avec ses 140 caractères, est une contrainte digne des écrivains surréalistes», s’enthousiasme Lucile Gouge, une ancienne khâgneuse. Internet, synonyme de nouveauté et d’apprentissage permanent, est en train de troquer geeks et amoureux du codage contre des profils plus littéraires.

«Internet est né comme un réseau de communication militaire. Al’époque,il fallait être un pro en informatique, maîtriser l’écriture binaire pour pouvoir s’y repérer. Mais si Internet a fait fi des mots, ces derniers ont vite pris leur revanche», s’amuse David Brunat, fondateur de Or & H Conseil, une société spécialisée dans l’assistance aux dirigeants par l’écrit.

Il suffit de se pencher sur le fonctionnement des moteurs de recherche pour s’en convaincre. «Les repères verbaux sont devenus leur priorité numéro un comme pour tous ceux qui produisent sur Internet. C’est la construction des textes, de la phrase, la récurrence des mots-clés qui pèsent dans la sélection. Il faut du contenu, et pas n’importe lequel. Nous sommes passés du langage mathématique au vrai langage», poursuit David Brunat. Une révolution qui pourrait faire de la place aux littéraires sur la Toile? Maël Roth en est convaincu.

«Les tendances actuelles du Webmarketing avantagent les profils de ce type, assure ce responsable des marchés internationaux pour Rankseller International, une plate-forme de marketing par contenus et de «linkbuilding» (optimisation du référencement). Aux pubs agressives, les entreprises préfèrent désormais des stratégies de communication qui mettent en avant la qualité du contenu afin de lier le consommateur à la marque.» Fini les sites en flash qui en mettent plein les yeux tout en négligeant l’information, place au contenu! C’est un peu le nouveau leitmotiv de la Toile.

UNE MULTITUDE DE PROFESSIONS

«Au début,le Facebook des marques était l’apanage des stagiaires. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Une marque comme Monoprix, par exemple, se différencie par la qualité du traitement de sa page Facebook», estime Laurent Cabioch, responsable des stratégies digitales chez W&Cie.

Concrètement, ce sont une multitude de professions qu’offre désormais le Web aux profils littéraires, de la sémiologie sur Internet au «community management», en passant par l’écriture de sites ou blogs de marques, le «storytelling d’entreprise»…

C’est ainsi grâce à son profil littéraire que Lucile Gouge s’est fait repérer auprès de l’agence en conseil et communication Spintank. «Les profils embauchés dans mon agence sont pour l’essentiel littéraires. Il faut avoir des qualités rédactionnelles et une fine psychologie: comprendre les attentes du client, trouver la formule qui touchera les internautes», explique la jeune femme.

Même pour un premier boulot dans le service marketing d’une marque, «des qualités rédactionnelles comme savoir mettre en place une newsletter ou publier des nouvelles sont devenues un plus indéniable», confirme Thierry Gillmann, président de l’agence de «content marketing» Lobi.

 « SAVOIR ÉCRIRE SUR INTERNET »

En revanche, il ne suffit pas d’avoir une bonne plume et de tenir un blog pour gagner sa vie sur la Toile.

«Savoir écrire n’implique pas forcément savoir écrire sur Internet. Sur le site de La Redoute, il faut être précis, percutant, utiliser des verbes actifs, des images brèves. Ce ne sont pas des choses que l’on apprend dans les formations littéraires» (FAUX !, on apprend mille façons de faire durant les formations littéraires, depuis le slogan publicitaire qui claque jusqu’au poème épique), met en garde David Brunat. ( Sur cela – et  en raison d’une solide expérience –  nous ne sommes pas d’accord. Il faut d’abord maîtriser les bases littéraires avant d’aller galoper dans tous les genres et styles possibles. On pose les fondations avant d’élever toutes sortes de murs ensuite GRACE à ce socle solide). Des formations qui s’adaptent à cette réalité commencent d’ailleurs à voir le jour. Ateliers d’écriture Web, cours de community management, communication 2.0… L’offre est abondante,mais pas toujours adaptée. (Disons qu’un nouveau filon de stages bidons est nés et que les malins 2.0 vont s’en mettre plein l’escarcelle !)

«Souvent, quand on parle d’écriture Web, il s’agit d’une écriture optimisée pour les moteurs de recherche, ce qui n’est pas forcément synonyme de contenus qualitatifs et créatifs pour le lecteur. L’écriture par mots-clés, par exemple, n’est pas très digeste», pointe Maël Roth. Pour lui, afin de devenir un bon éditeur de contenus sur Internet, il est nécessaire «d’avoir des bases en marketing, d’établir une présence sur le Web par exemple en ouvrant un blog, mais aussi de rester ouvert à ce qui nous intéresse».

Et c’est là qu’Internet peut non seulement avantager, mais aussi satisfaire, les profils littéraires.

Margherita Nasi

 

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PETITS OBJETS DE COMPAGNIE FETERA LE PORCHER LE 16 DECEMBRE !

PETITS OBJETS DE COMPAGNIE FETERA LE PORCHER LE 16 DECEMBRE !

DERNIERES NOUVELLES

Voici enfin le menu définitif du banquet du Porcher. Menu grandement anti-diététique, absolument déplorable pour la santé  (nous en avons  vraiment honte) mais excellent pour le moral des troupes. Et puis nous avons tout le reste de l’année pour culpabiliser et…éliminer….

SOUPE A LA BANANANANE (Recette de Nounou OGG)

SAUCISSE GRILLéE DANS PETIT PAIN (snack traditionnel de Ankh Morpork, recette de Planteur JMTLG)

RATS A LA SAUCE – volatile – WOW WOW

COSSON SUCRé gavé au chocolat et vêtu de pâte d’amande rose

SNIP SNAP DRAGON (raisins secs farcis à l’eau de feu des Nac Mac Feebles et enflammés)

Boisson : Scumble ( A base de pommes. En raison de sa dangerosité et de son instabilité, se boit lentement et sans geste inconsidéré dans de tous petits verres en cristallin (le cristallin ne fondant pas facilement.) Bu en même temps que la Bière de Poissons (recette naine), le scumble se révèle hautement toxique.

Disclaimer : Les images illustrant l’article ont été trouvées sur Internet sur des sites ayant récoltés des images, sans légende. Ils appartiennent à leurs concepteurs.

Il n’est jamais trop tôt pour s’y prendre à l’avance… (Firmin Montraleur, horloger intemporel temporaire.)

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Le traîneau du Père Porcher…

Comme l’an passé, pour fêter dignement à Bayeux, le 16 Décembre, la Fête du Porcher, nous recherchons  les amateurs normands de l’oeuvre de Sir Terry Pratchett,  affectueusement dit  PTerry. Si le Disque Monde est votre seconde planète, si Ank-Morpork est la ville où vous adoreriez vivre, si vous avez un petit béguin pour Sam Vimaire ou le Patricien, si le Bibliothécaire est pour vous le bibliothécaire idéal…. manifestez-vous par mail.

Graham Higgins - Disque Monde - Hogfather

 Encore le traîneau du Père Porcher…Et ce qui explique les gâteaux en forme de « cossons » cités plus bas…

Nous prévoyons une petite manifestation avec Snip Snap Dragon (le jeu fétiche de notre Association – jeu n’apparaissant pas dans Discworld mais qui mériterait d’y être tellement il est ‘so Brit’), dégustation de saucisses  à la façon de Je Me Tranche La Gorge (d’autres recettes morporkiennes sont à l’étude comme, par exemple,  la recette des brochettes de rats à la manière naine), et lecture des passages cultes du Père Porcher… et si possible tout cela en costume ! Et des petits gâteaux en forme de ‘cossons  roses « pour les gourmands…

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Rats en sauce – Recette naine…

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Snip Snap Dragon : les raisins qui flambent sont mangés  avec les doigts dans l’obscurité…

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A acheter de préférence chez Atalante (voir leur site : http://www.l-atalante.com), car une maison d’édition qui a su découvrir Terry Prachett mérite tout notre soutien.

QUELQUES IMAGES QUI BOUGENT

http://cargocollective.com/andigranger/Hogfather-Christmas-Campaign

http://www.youtube.com/watch?v=tCX9K0Jk6ME

http://www.youtube.com/watch?v=qN3tLnlixkY

Susan vous paraitra peut-être familière. En effet le rôle est tenu par Michelle Dockery, la Lady Mary de la série Downton Abbey. Elle est parfaitement accompagné par Davis Jason, Marc Warren, entre autres bonnes surprises.

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Le Bibliothécaire idéal…

The best Librarian ever, isn’t it ?

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It is  never too early to take itself there in advance…. (Firmin Watchour, temporaly timeless watchmaker.)

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Lord Havelock Veterini, patricien d’Ank-Morpork…

Lord Havelock Vetinari, patrician of Ank-Morpork…

As the last year, to celebrate with dignity in the town of  Bayeux (Normandy), December 16th  the Hogfather Night (and day, of course..) we look for the Normans lovers  of the  Sir Terry Pratchett ‘s world, this marvelous writer affectionately named  PTerry by the fans. If the Discworld is your second planet, if Ank-Morpork is the city where you would adore be  living, if you are in love with Sam Vimes or the Patrician, if the Librarian is for you the ideal librarian  ever, show yourselves by e-mail.

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Sur l’image : Terry Prachett lisant et ses personnages l’écoutant…

(si, si, c’est absolument évident que cela est possible…Enfin quoi…)

The picture : Sir Terry Pratchet reading and his caracters listening (Yes, yes…it’s absolutely possible ! )

We plan a small feast (small convention ?) with  a Snip Snap Dragon session ( one of the favourite game of our Association, nothing to do with Discworld….but….) , the sausages like the ones Cut-Me-Own-Throat Dibbler makes (and other morporkians recipes), maybe the reading of some good  pages from « Hogfather » and if possible all this funny time dress up like Discworld’s caracters !

This announcement will go back several times while waiting for December…

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What a magic world ! Thank you Sir Terry for this marvelous gift !

MERCI, SIR TERRY, DE NOUS AVOIR OFFERT CE MONDE VRAIMENT EXTRAORDINAIRE  !

 

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LA FETE DE L’HIVER ET NOEL ARRIVENT …

LA FETE DE L’HIVER ET NOEL ARRIVENT …

De nombreux articles sont prévus, mais en raison d’un manque de temps ne seront en ligne que dans quelques jours;

En attendant quelques idées de pliages de saison…

 

Terry Pratchett, Discworld et VLC

Terry Pratchett, Discworld et VLC

Quel rapport ne direz-vous entre l’auteur  anglais Terry Pratchett et le fameux lecteur audio-vidéo VLC  de Videolan ?  C’est que tout simplement chacune des dernières versions porte le nom d’un personnage qui habite le monde créé par Sir Terry.

Version VLC 1.1.x :The Luggage (Le Bagage – Le Bagage est une malle avec des jambes construite en bois de poirier magique et  qui suit son maître comme son ombre.)

Version VLC 2.0.x : Twoflower (Deux Fleurs – Deux Fleurs est un (adorable) touriste. Touriste……voilà… tout est dit !

Version VLC 2.1.x : Rincewind (Rincevent – Rincevent est une sorte de….mage ? Aventurier malgré lui, sa vie est une suite d’aventures dont il se passerait bien…. (mais pas nous…)

Version VLC 2.2.x : Weatherwax (Ciredutemps) Mémé Ciredutemps est une sorcière….une vraie…et elle est très forte dans sa partie.

VLC est un logiciel  lecteur média gratuit assez répandu. Ses multiples qualités et sa facilité d’utilisation font qu’il est très connu. Il peut lire les cd de musiques, les dvd, les vôtres et ceux du commerce et vous pouvez y regarder la télé ou des films/vidéos issus de YouTube ou d’autres plateformes dédiées aux vidéos. Vous y avez un grand choix de radios. Cerise sur le gâteau, VLC est un programme Open Source.

Cette anecdote n’est qu’un prétexte pour citer Discworld (les Annales Disque-Monde) l’univers inventé   par Terry Prachett. Et de parlez d’un des auteurs fétiches de PETITS OBJETS DE COMPAGNIE. D’ailleurs rares sont  ceux qui échappent à la magie du monde et de l’esprit de PTerry.  L’homme est drôle et profond, féroce, tendre, iconoclaste, fin philosophe, grand explorateur de l’âme humaine et même des âmes non-humaines, explorateur des travers de nos sociétés humaines ou pas. Et cette transposition des bonnes et moins bonnes choses de notre monde sur le Disque-Monde est  magistrale, ce monde fou se révélant aussi cohérent que détaillé.Terry Pratchett, c’est aussi une écriture, un vrai style. S’il manie      un humour qui n’appartient qu’à lui, il sait aussi être grave, raconter des histoires d’une immense poésie et vous voler parfois une larme. Les non anglicistes ont la chance d’avoir en Patrick Couton un excellent traducteur pour le français. Sir Terry écrit pour tous, il offre un banquet à chacun de ses lecteurs, ses livres se lisent et se relisent et on y découvrent toujours une petite pépite à chaque relecture. Le tout est redoutablement intelligent. L’auteur délaisse quelquefois ses Annales pour nous proposer des histoires se déroulant sous d’autres cieux. Addictif  ce monde-là? Bien plus que ça !

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AU PLAISIR DES VERBES …

AU PLAISIR DES VERBES …

Un article paru dans le Nouvel Observateur nous parle encore de Bescherelle. Voir, ci-dessous, le copié-collé.

Tous les amoureux de la langue française savent, comme Arnaud Gonzague, auteur de l’article, qu’ il est délicieux, ludique, excitant comme une enquête policière de parcourir l’ouvrage cité que tant d’autres considèrent comme ennuyeux voire obscur.

Nos Verbes, leur vie, leurs moeurs…méritent bien que nous allions y regarder de plus près car ce sont parfois de drôles de  phénomènes !

Mais il n’y a pas que les verbes français. Nos amis les verbes sont toujours aussi taquins en anglais (saluons au passage ces coquins d’ irréguliers)  et dans bien d’autres langues…Ce ne sont pas les amateurs de ce genre de sport qui diront la contraire, n’est-ce pas ? !

Un plaisir honteux : aimer le Bescherelle !

Un plaisir honteux : aimer le Bescherelle !

On fête cette année les 100 ans de la collection de manuels qui a supplicié des générations d’écoliers. Pourtant, certains, comme l’auteur de ces lignes, ont trouvé dans les tableaux de conjugaison une volupté aussi coupable qu’irrépressible. Témoignage.

Bescherelle ou la grâce des verbes improbables, le merveilleux des règles arbitraires de conjugaison. (DR)

Bescherelle ou la grâce des verbes improbables, le merveilleux des règles arbitraires de conjugaison. (DR)

La nature est mal faite : pour punir les élèves dissipés, les enseignants leur donnent des ‘‘verbes à copier’’, très souvent issus du patient travail de collecte du grammairien Louis-Nicolas Bescherelle, l’inoubliable inventeur du ‘‘Dictionnaire des huit mille verbes usuels de la langue française’’ en 1843 – devenu par la suite ‘‘le Bescherelle’’. Et c’est terrible. Car les premiers de la classe (du moins dans les matières littéraires) qui adoreraient qu’on leur inflige cette punition, y échappent toujours, et pour cause !

En cette année 2013, alors l’on célèbre les 170 ans du petit livre rouge des adeptes de la conjugaison récréative, l’auteur de ces lignes s’autorise une confession publique : il adore le Bescherelle ! Etrange ? Pas tant que ça. Car le Bescherelle est  devenu un objet de culte. Pour preuve, le carton – inattendu, avoue-t-on chez Hatier, la maison-mère du manuel – de la fan page Facebook : 63.500 esprits éclairés, à qui personne n’a rien demandé, et qui viennent clamer leur vénération pour les verbes pronominaux, les conjonctions de subordination et les participes présents. ‘‘Et toute la gamme des Bescherelle est le vrai succès de la rentrée littéraire, puisque chaque année à la rentrée, nous en vendons 1 million !’’, fait-on valoir chez Hatier.

Génie des Carpates

C’est qu’il existe une volupté honteuse, et pourtant très puissante, à musarder dans les colonnes bien alignées des verbes, à y scruter leurs comportements bizarres, leurs toquades. C’est un vrai tableau de famille, qui comporterait son lot d’oncles barbants (les verbes du 1er groupe) et les cousins hirsutes (les OVNI du 3e groupe). Mais, comme chez Simenon, il ne faut pas longtemps pour comprendre que les individus d’apparence passe-partout ont eux aussi une identité baroque.

Car la terminaison n’est pas tout : quel surhomme est, par exemple, capable d’écrire ‘‘se rasséréner’’ avec le nombre exact de s, de n et de r et les accents ad hoc ? Quel génie des Carpates sait de mémoire comment agit le verbe ‘‘ruisseler’’, avec ce l qui est parfois double, parfois pas ? Et pourquoi, au nom de Dieu, son faux jumeau ‘‘interpeller’’ garde ses deux l à toutes les personnes, même quand on prononce ‘‘nous interpeullons’’ ?

Bonheur de l’arbitraire

Plus rock’n’roll encore, les verbes dits défectifs, autrement dit : n’existant qu’à certaines formes, quand ils en ont bien envie. Par exemple, il n’y a pas de verbe ‘‘gésir’’ (celui qui donne ‘‘ci-gît’’) au passé composé, au passé simple, ni au conditionnel. Pourquoi ? Parce que.

Dans le genre ‘‘c’est mon bon plaisir’’, il existe encore le verbe ‘‘échoir’’, qui se conjugue partout (sauf à l’impératif), mais uniquement à la troisième personne ! ‘‘J’échois’’ ou ‘’nous échoyions’’ ne sont pas possibles. Pourquoi ? Parce que !

Et l’on ne parle pas des petits vicieux de la bande du 3e groupe, comme ‘‘extraire’’, ‘‘distraire’’ ou ‘‘braire’’ qui, eux, se montrent normaux partout sauf à un seul temps – en l’occurrence, le passé simple, qu’ils discriminent pour une raison mystérieuse. ‘‘Nous extrayâmes’’ vaut bien autre chose, non ? Eh bien il n’existe pas. Bonheur de l’arbitraire grammairien.

« Tauper », « vioquir », « strapasser »…

L’écolier lourdement affecté par la bescherellite aime aussi se pencher sur les temps les plus improbables. Pas tellement les imparfaits du subjonctif (‘‘que nous résolussions’’, ‘‘que nous moulussions’’), qui, pour tout dire, sont bling-bling comme des châteaux en Bavière. Non, nous parlons de cette merveille de discrétion, le futur antérieur. ‘‘Quand j’aurai appelé’’, ‘‘Quand nous aurons défailli’’. L’idée que l’on évoque là une action qui est déjà survenue alors même qu’elle se déroulera dans le futur a de quoi plonger la jeunesse dans des abîmes de poésie.

Enfin, un dernier conseil pour les bescherellisants débutants : se jeter sur le Répertoire des verbes, qui se trouve en fin de manuel. On y découvrira avec émerveillement combien il existe de verbes à jamais obscurs (‘‘tauper’’, ‘‘vioquir’’, ‘‘vidimer’’, ‘‘strapasser’’, ‘‘ralinguer’’…). Et bonheur de la frustration : si le Bescherelle nous apprend que l’improbable ‘‘ziber’’ se conjugue comme le banal ‘‘aimer’’, que le foudroyant ‘‘saccharifier’’ se comporte comme ‘‘étudier’’, jamais il ne donne la définition de ces étrangetés.

Pour ça, il faut passer au dictionnaire, une autre source intarissable de plaisirs. Mais ceci est une autre histoire…

 

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NOUS SERONS PRESENT A LA FETE MEDIEVALE DE BAYEUX LES 6 ET 7 JUILLET 2013…

NOUS SERONS PRESENT A LA FETE MEDIEVALE DE BAYEUX LES 6 ET 7 JUILLET 2013…

L’Association PETITS OBJETS DE COMPAGNIE participe à la fête médiévale de Bayeux les 6 et 7 juillet 2013.

Vous trouverez notre échoppe rue de la Chaîne.

Au programme des céramiques et des bijoux fabriqués en France par nos artisans...

… Et tout ce que vous voudriez savoir sur le fonctionnement de le LITTLE FREE LIBRARY…la petite bibliothèque  et ses échanges de livres et d’idées…

 

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UN INSTANT DE POESIE AVEC SHELLEY…

UN INSTANT DE POESIE AVEC SHELLEY…

OZYMANDIAS

 

I met a traveller from an antique land

Who said : two vast and trunkless legs of stone

Stand in the desert. Near them, on the sand

Half sunk, a shattered visage lies, where frown

An wrinkled lips and sneer of cold command

Tell that is sculptor well those passions read

which yet survive stamped on this lifeless things

The hand that mocked them and the heart that fed.

And on the pedestal those word appear :

« My name is Ozymandias, King of Kings,

Look on my works, ye mighty ans despair… »

Nothing beside remains. Round the decay

Of that colossal wreck, boundless and barl

The lone and levels sands stretch far away.

Shelley

La traduction suivante, qui peut paraître un peu libre, a été réalisée pour être « dite » (non lue), lors de spectacles consacrés à la poésie anglo-saxonne. La musicalité et le sens ont été mis en avant plus que la traduction littérale évidente de certains mots. Un léger fond musical ajoutait à la dimension dramatique du poème.

 

J’ai rencontré un voyageur venu d’un antique contrée qui m’a dit :

Deux jambes de pierre, immenses et dépourvues de tronc se dressent dans le désert.

Près d’elles, sur le sable, à demi enfoui,

Git un visage mutilé dont les sourcils froncés et les lèvres plissées en un rictus d’autorité froide

Témoignent que le sculpteur à bien su lire les passions qui survivent encore en ces objets inanimés

A la main qui les a sculptés, au cœur qui les a nourrit.

Et sur le piédestal on peut lire ces mots :

Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois,

Contemple mon œuvre, ô Éternel, et lamente-toi.

Alentour de cette ruine colossale et déchue

Les sables, immenses et nus

S’étendent jusqu’à l’horizon.

 

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UN INSTANT DE POESIE AVEC DINAH MULOCH…

UN INSTANT DE POESIE AVEC DINAH MULOCH…

FRIENDCHIP

Oh the comfort, the inexpressible comfort of feeling safe with a person

Having neither to weigh thoughts no mesure words,

But pouring them all right out,

Just as they are

 – Chaff and grain together –

Certain that a faithfull hand will take

And sift them, keep what is worth keeping

And with the breath of kindness blow the rest away.

Dinah Mulock

Dinah Mulock : 1826 – 1887, romancière et poétesse anglaise.

En savoir plus : http://www.oocities.org/helenvict0r/Craik.html

Visuel de l’article : Dinah_Maria_Craik, née Mulock, par Sir Hubert von_Herkomer.

 

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L’INSTANT POESIE…WALT WHITMAN

L’INSTANT POESIE…WALT WHITMAN

Parce qu’il fait froid dehors dans l’obscurité sereine… Parce que la nuit est calme et lente. Parce qu’au pigeonnier de pierre les pigeons dorment… Parce qu’il n’y a pas au monde que de mauvaises nouvelles, mais aussi beaucoup d’espérance …

Voici, en français (traducteur inconnu), un texte de Walt Whitman qui parlera à tous ceux qui ont reçu la grâce d’une rencontre.Quant aux autres, encore solitaires, ceci pour leur dire que c’est possible, que les miracles existent…

Walt Whitman 1919-1892

Walt Whitman
1919-1892

PARMI LA MULTITUDE

Parmi les hommes et les femmes, la multitude,

J’aperçois quelqu’un qui me choisit,

Guidé par des signes secrets et divins.

Il ne reconnait personne d’autre,

Ni parent ni épouse ni mari ni frère ni enfants

Pour plus proche de lui que je ne suis.

Certains sont déroutés, mais celui-ci ne l’est pas, celui-ci me connait.

Ah, mon amant, mon parfait égal,

Je voulais que tu me découvres ainsi grâce à des suggestions indirectes,

Et, quand je te rencontrerai,

Je veux te découvrir grâce aux même signes en toi.

 

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UN INSTANT DE POESIE …

UN INSTANT DE POESIE …

Nous abordons ici un sujet qui nous tient à coeur : la poésie. Au fil du temps, des poèmes viendront émailler des articles moins…poétiques. Les poèmes sont de merveilleux PETITS OBJETS DE COMPAGNIE.

Nous commencerons par l’un des plus beaux sonnets de maître Shakespeare, le SONNET 29. C’est un texte qui peut nous suivre tout le long de notre vie, sans perdre de sa magie et de ses vérités.

When, in disgrace with fortune and men’s eyes,
I all alone beweep my outcast state
And trouble deaf heaven with my bootless cries
And look upon myself and curse my fate,
Wishing me like to one more rich in hope,
Featured like him, like him with friends possess’d,
Desiring this man’s art and that man’s scope,
With what I most enjoy contented least;
Yet in these thoughts myself almost despising,
Haply I think on thee, and then my state,
Like to the lark at break of day arising
From sullen earth, sings hymns at heaven’s gate;
For thy sweet love remember’d such wealth brings

That then I scorn to change my state with kings.

ChandosSkspr

Quand, rejeté par la fortune et par les hommes,

Je pleure solitaire sur mon triste destin

Troublant le ciel sourd de mes plaintes inutiles,

Me regardant moi-même et maudissant mon sort,

Désirant être un autre, plus riches d’espérances,

Avoir ses traits, comme lui être entouré d’amis,

Posséder l’art de l’un, la prestance de l’autre.

Satisfait le moins de ce que j’ai le plus;

Quand, occupé ainsi au mépris de moi-même;

Je pense à vous soudain…

Alors, de cet état mon âme comme l’alouette au point du jour

S’élève et entonne des cantiques aux portes du Paradis;

Car le souvenir de votre amour est d’une telle richesse

Que je ne céderai pas ma place à un Roi.

Traduction (conçue pour être dite) : Sylvie-Béatrice

The Rose

The Rose

 

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PETITS OCTETS DE COMPAGNIE ou LIRE GRATUITEMENT SUR INTERNET…FREE READING ON WEB…

PETITS OCTETS DE COMPAGNIE  ou  LIRE GRATUITEMENT SUR INTERNET…FREE READING ON WEB…

Voici quelques liens vers des sites qui permettent de télécharger et/ou de lire  (voire écouter…) en différents formats des ouvrages classiques, récents ou introuvables. De quoi passer confortablement un dimanche d’hiver pluvieux et glacial.

Cette première et modeste liste a vocation à s’étoffer au fil du temps et de nos récoltes.  Vous trouverez les adresses de ces bibliothèques sur la page baptisée PETITS OCTETS DE COMPAGNIE (cliquer sur la page située au-dessus de cet article,  à droite sur le bandeau). Le nom « Petits Octets de Compagnie© » est une trouvaille du jour de notre président, Yves-Charles.

tasdelivres

GALLICA : le patrimoine littéraire français. http://gallica.bnf.fr

GALLICA est la bibliothèque numérique de la BNF (Bibliothèque Nationale de France). Environ 90 000 ouvrages y sont disponibles : périodiques, dictionnaires, éditions de prestiges, raretés et curiosités des siècles passés. La plupart des oeuvres sont numérisées en mode image, format PDF ou Tiff. Ils sont donc une photographie exacte de la mise en page originale de l’ouvrage lors de son ou de ses diverses éditions. La recherche par thèmes ou siècles est efficace. Le plus confortable reste de télécharger entièrement les ouvrages plutôt que de les feuilleter sur le site.

GUTENBERG : la plus ancienne base de données dédiée aux livres. www.gutenberg.org

GUTENBERG est né aux Etats-Unis en 1971 dans le but de lutter contre l’illettrisme. Si le projet a d’abord mis en ligne uniquement des ouvrages en anglais, le site compte aujourd’hui environ 22 000 livres dans toutes les langues. On y trouvera notamment les grands auteurs comme Shakespeare, Dickens, Austen, Hugo, Dumas, Goethe, etc. Ce site en anglais bénéficie désormais d’outils pratiques pour des recherches par langues, thèmes, auteurs, titres…Le contenu en étant très riche, une visite de cette bibliothèque numérique s’impose. Interface uniquement en anglais et portugais.

EBOOKS GRATUITS : 100 % électronique. www.ebooksgratuits.com

EBOOKS GRATUITS alimentés par des bénévoles renferme des trésors. On y trouvera la plupart des classiques sous différents formats, lisibles  sur PC, smartphone ou PDA. Un flux RSS pour se tenir au courant des dernières contributions et un annuaire ajoutent au confort. Le  site n’est pas graphiquement très attrayant, mais l’offre compense ce manque de recherche esthétique.

FLORILEGE : poésie pour tous. www.florilege.free.fr

FLORILEGE  est le fruit de vingt années de recherche. Il comporte deux parties : l’Ebookothèque poétique poésies francophones) et l’Anthologie Florilège (sélection de plus de  1000 textes réalisée par le webmaster). Une interface personnalisable, des rubriques originales, un moteur de recherche pointu et même, comme un jeu, un système de lecture aléatoire et énigmatique qui masque le nom de l’auteur; pour finir une page de liens impressionnante. L’ergonomie n’est pas toujours au rendez-vous mais le site, en raison de la quantité et la qualité des informations, est à mettre dans les favoris.

LITTERATURE AUDIO : écouter les livres. www.litteratureaudio.com

LITTERATURE AUDIO  propose gratuitement en téléchargement des livres audio au format MP3. Le projet de départ fut  de faciliter l’accès aux ouvrages aux malvoyants. Désormais le site intéresse  différents amateurs de littérature et sa notoriété grandit par le bouche à oreille. Les « donneurs de voix » bénévoles  sont de plus en plus nombreux. Ce site récent aligne déjà une centaine de textes. Il est possible de se  tenir au courant des dernières mises en ligne via le podcast, un flux RSS ou la newsletter. Un site à la navigation aisée. Petit bémol : la publicité.

ARCHIVE : le projet fou d’une Grande Bibliothèque Numérique. http://archive.org

ARCHIVE est le site à visiter d’urgence. Le projet consiste, entre autre, à la mise en ligne de tout les trésors conservés dans les bibliothèques du monde. Il est préférable de parler un peu anglais, mais on y trouve beaucoup de documents francophones. Plus que passionnant : addictif.

bonnelecture

PETIT MENU DE LIENS

http://abu.cnam.fr/
Un accès libre aux oeuvres du domaine public francophone, depuis 1993.
http://litteratureaemporter.free.fr/
Pour télécharger des livres électroniques pour PC, PDA ou smartphone.
www.contes.biz
Des contes, de toutes origines, pour les enfants.
http://bmlisieux.com/
La médiathèque de Lisieux propose une collection de textes littéraires consacrée aux auteurs du XIXe siècle.
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